1924 1937. [35] ff. dont [22] ff. bl. . Carnet de chagrin rouge orangé, tête dorée. Manuscrit au crayon et à l’encre noire. Légers frottements. CARNET DE NOTES AUTOGRAPHE, TÉMOIN DES PREMIÈRES ÉBAUCHES DES PERSONNAGES DE GILLES, composé vraisemblablement en 1924-1925, puis en 1937-1938 pour les pages au verso (c'est la datation suggérée, avec quelques réserves toutefois, par le numéro des Cahiers de la NRF consacré au carnets intimes de Drieu La Rochelle - la transcription complète du carnet y occupe 8 pages). Il comprend au verso des fragments autobiographiques sur la relation de l'auteur avec Constance Wash, préparés déjà pour une transcription romanesque : Constance Wash inspirera en effet le personnage de Dora dans Gilles (1939). l'Américaine qui lui dit = jamais je n'aurai atteint le bonheur, s'il ne m'avait forcée [...] Avant de partir elle a une conversation cynique avec quelqu'un [...] La course de taureaux change bien des choses plénitude et désordre alors lui reproche : 1°) jalousie déçue par non jalousie [...] Gilles se laisse aller le trompe met ses conditions au mariage l'argent les 3 aveux (désert (tache il veut casser ou il ne la veut pas [...] 1°) Reçoit lettres et télégrammes répond quoi ? veut rompre 2°) Revient à Paris la voit difficilement a peur de Percy [époux de Constance Wash] - important chez Colette je me suis ressaisi Percy appelle la mère 3°) Prend congé s'en va dans le midi 4°) l'amour réchauffe 5°) tout est arrrangé 6°) la mère - il se découvre 7°) l'adieu 8°) le lettre Dans une seconde partie du carnet, composée au verso, apparaissent pour la première fois les noms des personnages de Gilles, dont Drieu la Rochelle entame la rédaction en 1937 : Carentan chez Gambier ___ Annoncer la maladie de Paul Le carnet couvre ainsi une période allant des premier balbutiements autobiographiques de Gilles à la définition du projet d'intrigue. Mais ilsemble également avoir servi à consigner quelques réflexions 'saisies au vol' où s'expriment déjà les thématiques principales de l'oeuvre : Drieu y évoque en effet la décadence du monde moderne, thème récurrent de la littérature et de l'idéologie d'extrême-droite auquel l'antisémitisme s'intègre comme l'un des "lieux communs de ce courant de pensée" (Bihr, p. 67). Les Juifs sont un fard sur le visage décadent [...] Éliminez les Juifs, que reste-t-il du mouvement ouvrier ? [...] Les fascistes font de la réaction théorique comme les autres font de la révolution théorique. Cependant il y a dans la réaction quelque chose de vital qui ne me paraît pas pouvoir être réduit. Dans Gilles, Drieu le Rochelle, que selon Emmanuel Berl l'antisémitisme "avait pris, vers 1934, comme un diabète", fait de la figure du Juif à la fois le symbole et le vecteur d'une modernité par essence décadente puisque marquée par l'abstraction. Alain Bihr souligne : À synthétiser l'ensemble des propos et réflexions sur les Juifs qui émaillent le roman, on peut dire que, pour Drieu, le Juif, c'est à la fois la Bourse, la Sorbonne et le Palais Bourbon, trois institutions qui lui font également horreur. (p. 70) Quant à la modernité, elle est essentiellement présentée comme une époque factice et stérile, dans laquelle règne l'abstraction sous ses différentes formes : marchande et monétaire, juridique et politique, intellectuelle et scientifique enfin. À quoi la pensée d'extrême-droite oppose, terme à terme, les réalités et les valeurs terriennes, l'immédiateté des rapports de force, la foi et le désir. (p.79) Précieuse archive documentant la genèse du chef d'oeuvre de l'auteur. Références : Bihr Alain. À propos du Gilles de Drieu la Rochelle. Quelques pistes pour une critique de l'antisémitisme contemporain. In: Raison présente, n°125, 1er trimestre 1998. De la vie domestique. pp. 67-81. Pierre Drieu La Rochelle, Julien Hervier. Jouer Dantzig sur un match de football : Carnets Intimes 1909-1942, Gallimard Les Cahiers De La Nrf , 14 Octobre 2021. Couverture rigide
Signé par l'auteur
Paris Mercure de France 1939 Paris, Mercure de France, 1939. 172 [4] pp.. Dos passé et petite tache sur le premier plat. ÉDITION ORIGINALE. Un des exemplaire du service de presse. Il existe un tirage en grand papier Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : A Pierre Drieu la Rochelle en bien amical souvenir Duhamel Duhamel et Drieu la Rochelle, vétérans de la Grande Guerre, occupent tous deux une place de choix dans le milieu littéraire de l'entre-deux guerres : Drieu, qui a déjà publié son Feu Follet, est en mai 1934 décoré du prix Renaissance de la nouvelle tandis que Duhamel, grâce notamment au succès de la Chronique des Pasquier, est reçu en 1935 à l'Académie Française. Sous l'Occupation, pourtant, leurs positions divergent : alors que Duhamel fait face à la faction pétainiste de l'Académie, Drieu soutient fermement le régime. Jean Cassou (Une vie pour la Liberté), rapporte : Georges Duhamel m'a raconté avoir rencontré ce même Drieu pendant l'Occupation et lui avoir dit : "Drieu... Vous savez, Drieu, ce que vous faites en ce moment ?" L'autre avait eu un geste vague, un peu désolé : "Oui, oui... évidemment... Mais vous comprenez, je suis à présent trop engagé... Je ne peux plus reculer..." Drieu, pour sa part, reconnaît approuver la décision d'interdire à Vichy l'oeuvre de Duhamel : "Ce n'est pas parce qu'on est un grand écrivain qu'on peut prétendre échapper aux suites des opinions politiques qu'on manifeste", explique-t-il à Léautaud (Journal Littéraire, 6 décembre 1940). Ce qualificatif même de "grand écrivain" est à nuancer, puisqu'il confiera, toujours à Léautaud, n'avoir "aucun goût pour la littérature de Duhamel." (19 juin 1941) Couverture souple
Edition originale Signé par l'auteur
Paris Mercure de France 1928 Paris, Mercure de France, 1928. 295 [3] pp.. Dos passé, plats piqués, tachés et frottés. ÉDITION ORIGINALE. Un des exemplaires pour le service de presse. Il existe des tirages en grand papier. Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : "à Pierre Drieu la Rochelle, sans hésitation Duhamel Octobre 28" Duhamel et Drieu la Rochelle, vétérans de la Grande Guerre, occupent tous deux une place de choix dans le milieu littéraire de l'entre-deux guerres : Drieu, qui a déjà publié son Feu Follet, est en mai 1934 décoré du prix Renaissance de la nouvelle tandis que Duhamel, grâce notamment au succès de la Chronique des Pasquier, est reçu en 1935 à l'Académie Française. Sous l'Occupation, pourtant, leurs positions divergent : alors que Duhamel fait face à la faction pétainiste de l'Académie, Drieu soutient fermement le régime. Jean Cassou (Une vie pour la Liberté), rapporte : Georges Duhamel m'a raconté avoir rencontré ce même Drieu pendant l'Occupation et lui avoir dit : "Drieu... Vous savez, Drieu, ce que vous faites en ce moment ?" L'autre avait eu un geste vague, un peu désolé : "Oui, oui... évidemment... Mais vous comprenez, je suis à présent trop engagé... Je ne peux plus reculer..." Drieu, pour sa part, reconnaît approuver la décision d'interdire à Vichy l'oeuvre de Duhamel : "Ce n'est pas parce qu'on est un grand écrivain qu'on peut prétendre échapper aux suites des opinions politiques qu'on manifeste", explique-t-il à Léautaud (Journal Littéraire, 6 décembre 1940). Ce qualificatif même de "grand écrivain" est à nuancer, puisqu'il confiera, toujours à Léautaud, n'avoir "aucun goût pour la littérature de Duhamel." (19 juin 1941) Couverture souple
Edition originale Signé par l'auteur
Paris Mercure de France 1929 Paris, Mercure de France, 1929. 310 pp.. Dos plié et passé et plats frottés. ÉDITION ORIGINALE. Exemplaire du service presse. Il existe des tirages en grand papier. Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : "à Pierre Drieu la Rochelle cette histoire d'un homme qui devrait bien lire "Genève ou Moscou" cordialement Duhamel Octobre 29" Duhamel et Drieu la Rochelle, vétérans de la Grande Guerre, occupent tous deux une place de choix dans le milieu littéraire de l'entre-deux guerres : Drieu, qui a déjà publié son Feu Follet, est en mai 1934 décoré du prix Renaissance de la nouvelle tandis que Duhamel, grâce notamment au succès de la Chronique des Pasquier, est reçu en 1935 à l'Académie Française. Sous l'Occupation, pourtant, leurs positions divergent : alors que Duhamel fait face à la faction pétainiste de l'Académie, Drieu soutient fermement le régime. Jean Cassou (Une vie pour la Liberté), rapporte : Georges Duhamel m'a raconté avoir rencontré ce même Drieu pendant l'Occupation et lui avoir dit : "Drieu... Vous savez, Drieu, ce que vous faites en ce moment ?" L'autre avait eu un geste vague, un peu désolé : "Oui, oui... évidemment... Mais vous comprenez, je suis à présent trop engagé... Je ne peux plus reculer..." Drieu, pour sa part, reconnaît approuver la décision d'interdire à Vichy l'oeuvre de Duhamel : "Ce n'est pas parce qu'on est un grand écrivain qu'on peut prétendre échapper aux suites des opinions politiques qu'on manifeste", explique-t-il à Léautaud (Journal Littéraire, 6 décembre 1940). Ce qualificatif même de "grand écrivain" est à nuancer, puisqu'il confiera, toujours à Léautaud, n'avoir "aucun goût pour la littérature de Duhamel." (19 juin 1941) Couverture souple
Edition originale
[Revue: cahier politique et littéraire fondé et rédigé par Pierre Drieu La Rochelle et Emmanuel Berl-1927] ; in-4°, demi-chagrin à coins rouge vif, dos à quatre nerfs encadrant les auteurs et le titre.
Recueil de fragments de notes manuscrites, tapuscrits et épreuves corrigées d’articles parus dans la revue Les derniers jours dont ils étaient les deux seuls rédacteurs. Cette revue bimensuelle qui a compté seulement 7 numéros (appelés «cahiers») a disparu, non pas faute de lecteurs, mais d’intérêt de ses rédacteurs pour la poursuite de sa parution…Drieu la Rochelle :I. – «Le capitalisme, le communisme et l’esprit» : article paru dans le 1er cahier (1er février 1927), pages 1-4 et repris avec coupures, pp. 216-220 de “Genève ou Moscou”. (Drieu la Rochelle ou la passion tragique de l’unité. Tome III, Aux amateurs de livres, 1991, p. 44 par Pierre Lansard) . 1) Notes manuscrites : 20 ff. numérotés (1; 2; 2bis; 3; 4; 5; 6; 6bis; 7; 8; 9; 10; 11; 11bis; 12; 13; 14; 15; 16; 16bis). Le f. n° 1 est recto-verso. Le autres, recto seulement ; 2) Tapuscrit annoté et signé de la main de Drieu: 9 ff. recto.II. – «Première note sur le drame de l’Action française» : article paru dans le 1er cahier (1er février 1927), pages 5-8 et repris pp. 260-266 de “Genève ou Moscou” . 1) Notes manuscrites, certaines au crayon et la plupart à l’encre noire, qui constituent une première version de l’article sous le titre «Le trône, l’autel, le coffre-fort» : 14 ff.; 2) Première version manuscrite de l’article sous son titre définitif : 5 ff. foliotés de 1 à 5 ; 3) Fragments reliés à la suite : 3 ff. ; 4) Tapuscrit annoté et signé de la main de Drieu : 10 ff. recto ; 5) Épreuves d’imprimerie corrigées de la main Drieu : 2 ff. recto.III. – «Consolation à Maurras»: article paru dans le 4e cahier (20 mars 1927), pages 1-6. Manuscrit de 26 pages de la main de Drieu. La page de titre porte en plus de celui-ci la date, postérieure à la date de publication, d’avril 1927. Il est assez fréquent de trouver des erreurs de date ou de titre dans les indications dont Drieu annote tardivement ses manuscrits. Par exemple, comme le relève Lansard dans sa bibliographie (p. 47), il indique dans “Genève ou Moscou” que sa «Réponse à l’Enquête sur l’intelligence et les partis» a paru dans Les derniers jours, dont le dernier numéro date du 8 juillet 1927, alors que ce texte a paru dans la Grande Revue en mai 1928.Double foliotage des feuillets : à la même encre noire et dans la même taille de caractères que le texte (en haut à droite des feuillets, avec parfois des numéros bis) et, en caractères plus gros et au crayon bleu (en général en bas des feuillets), en commençant à 12 bis pour la page de titre qui n’est pas numérotée en noir. La page foliotée 33 bis en bleu ne porte pas non plus de folio en noir (elle aurait dû être la 18 bis), mais se situe néanmoins au bon endroit si l’on en juge par la version imprimée dans la revue.Exceptionnel ensemble présentant les différentes étapes de la rédaction d’un article de Drieu, permettant de comprendre sa méthode de travail et de suivre le cheminement de sa pensée.Emmanuel Berl : «Notes sur la Révolution»: manuscrit d’un premier jet (assez éloigné de la version définitive) de l’article «Propos sur la Révolution» paru dans le 4e cahier (20 mars 1927), pages 7-11.8 ff. manuscrits d’une écriture très lisible, non foliotés et non signés.
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Paris Mercure de France 1932 Paris, Mercure de France, 1932. 247 pp. [3f.] + catalogue. Dos passé, petites déchirures aux mors. Non coupé. ÉDITION ORIGINALE. Exemplaire du tirage courant après 1858 ex. au même format numérotés sur différents papiers. Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : "à Drieu La Rochelle message cordial G. Duhamel Octobre 1932 Duhamel et Drieu la Rochelle, vétérans de la Grande Guerre, occupent tous deux une place de choix dans le milieu littéraire de l'entre-deux guerres : Drieu, qui a déjà publié son Feu Follet, est en mai 1934 décoré du prix Renaissance de la nouvelle tandis que Duhamel, grâce notamment au succès de la Chronique des Pasquier, est reçu en 1935 à l'Académie Française. Sous l'Occupation, pourtant, leurs positions divergent : alors que Duhamel fait face à la faction pétainiste de l'Académie, Drieu soutient fermement le régime. Jean Cassou (Une vie pour la Liberté), rapporte : Georges Duhamel m'a raconté avoir rencontré ce même Drieu pendant l'Occupation et lui avoir dit : "Drieu... Vous savez, Drieu, ce que vous faites en ce moment ?" L'autre avait eu un geste vague, un peu désolé : "Oui, oui... évidemment... Mais vous comprenez, je suis à présent trop engagé... Je ne peux plus reculer..." Drieu, pour sa part, reconnaît approuver la décision d'interdire à Vichy l'oeuvre de Duhamel : "Ce n'est pas parce qu'on est un grand écrivain qu'on peut prétendre échapper aux suites des opinions politiques qu'on manifeste", explique-t-il à Léautaud (Journal Littéraire, 6 décembre 1940). Ce qualificatif même de "grand écrivain" est à nuancer, puisqu'il confiera, toujours à Léautaud, n'avoir "aucun goût pour la littérature de Duhamel." (19 juin 1941) Couverture souple
Edition originale Signé par l'auteur
P., Gallimard, 1992, fort in-8, br., 519 pp., index. (L.203)
Présenté et annoté par Julien Hervier. Pierre Nora, dans son livre Historien public (Gallimard, 2011) écrit : "La publication du Journal de Drieu la Rochelle pendant la guerre, torrent de haine et de boue dont l'auteur lui-même parlait comme d'un "graffiti sur le mur d'une pissotière ou d'une cellule", devait déclencher une véritable et prévisible tempête sur l'opportunité d'une telle publication, en pleine époque de négationnisme faurissonien. D'autant que l'ouvrage paraissait dans une collection, "Témoins, placée sous la responsabilité d'un homme comme moi, si peu porté, spontanément, à l'assumer. D'où cet "Avertissement", éloquent dans sa brièveté, qui ne fit pourtant que rouvrir la polèmique. L'affaire s'amplifia d'un article du Canard enchaîné. Sur la couverture, photographie bien connue des écrivains français revenant d'Alllemagne en 1941, l'aigle qui ornait le képi de l'accompagnateur du train ayant malencontreusement disparu au tirage, je passai pour un falsificateur, un truqueur, un censeur digne de l'époque stalinienne. Cet insigne de la Luftwaffe n'avait d'ailleurs rien de nazi. Aucune explication n'y fait. J'ai porté longtemps le poids de cette campagne. Fallait-il publier ? Ne pas publier ? Devant ce journal de guerre explosant de la haine de Drieu contre tous et tout, les femmes, les juifs, ses meilleurs amis et lui-même, c'est la question que beaucoup se poseront et que se sont posée en cascade les responsables de sa publication. Jean Drieu la Rochelle le premier, à qui son frère Pierre avait fait remettre cet encombrant document après son suicide, avec mission de le publier intégralement, sans aucune hésitation bourgeoise" il s'y est décidé in extremis avant sa mort en 1986, en confiant l'édition à Julien Hervier, dont il avait apprécié la thèse sur Jünger et Drieu et la connaissance approfondie de l'auteur. Puis sa veuve, Mme Brigitte Drieu la Rochelle, qui n'a pas connu son beau-frère Pierre, mais souhaitait accomplir les volontés de son mari. Puis Antoine Gallimard, qui voulait honorer le contrat signé par son père et pour qui cette publication s'inscrivait dans le sain désir de se mettre à jour avec le passé historique de la non moins historique maison dont il prenait les rennes. Et moi-même en définitive, qui lui ai proposé, au soulagement général, de publier ce témoignage exceptionnel dans la collection "Témoins" plutôt que dans la classique collection Blanche, pour bien marquer le caractère du document, dont l'annotation historique a été renforcée par Julien Hervier avec la coopération de Jean-Pierre Azéma, que je remercie de son travail." (pp. 195-196). Pliure à la première couv. Quelques soulignures et nombreuses annotations au crayon. Collection Témoins.
Nrf, Paris 1920, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des 940 exemplaires numérotés sur pur fil, le nôtre un des 30 exemplaires d'auteur, seuls grands papiers après 118 réimposés. Dos insolé, plats légèrement et marginalement insolés, une déchirure recollée en pied d'un mors. Précieux envoi autographe daté et signé de Pierre Drieu la Rochelle sur la première garde au crayon violet : "A Léon Daudet combattant avec l'espoir que ces notes lyriques d'un vrai fantassin (mots soulignés) seront lues un jour. Pierre Drieu la Rochelle Mai 1920." Une correction manuscritede Pierre Drieu la Rochelle sur le premier poème, intitulé Chute,au crayon violet. Exceptionnel envoi autographe d'un très jeune écrivain et déjà ancien combattant des tranchées à un des maître à penser de la scène politico-littéraire de la première partie du XXème siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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16/01/1940 Drieu répond aux propos polémiques du journaliste Gérard Bauër au sujet de Barrès, et de GILLES [un ouvrage de Drieu parut en 1939 qui fit controverse].Il ajoute une lettre, plus intimiste, en préambule à la première. …Mon article est bien sorti de notre conversation au Relais, mais par un carambolage de rêveries. Je navais pas le souvenir que vous ayez regretté labsence dun Barrès (…). Sinon, jaurais reculé devant lindécence dattaquer sournoisement dans le Figaro un collaborateur du Figaro. Mon « Monsieur » était mythique...Je crois que ce que vous dites pour défendre Barrès était impliqué dans les termes très prudents dont jenveloppais mon jugement. « Exquisement inadéquat ». Il faisait tout ce quil pouvait pour ne choquer personne tout en aidant le plus grand nombre, mais en dépit de tous ses soins il ne pouvait atteindre à une certaine réalité de lexpérience. Si bien que soudain tout son effort paraissait inutile et plus quinutile. Jen avais vu blessés au front des hommes qui pourtant étaient ses plus sûrs admirateurs littéraires et même nos partisans en politique... Pour ce qui est de Napoléon, ne maccorderez-vous pas deux choses ? Dabord, la légende militaire a été réduite par une nouvelle réalité militaire. Après 14, on ne peut pas voir du même œil certaines créations hugolesques de charges de cavalerie. Ensuite, une certaine fureur dambition à la Sorel [Julien Sorel héros stendhalien] ou à la Rastignac [personnage balzacien de la Comédie humaine, incarnant lambition] nest plus dans la sensibilité des jeunes gens. Je ne lai trouvé dans aucun des « ambitieux » que jai approchés : Raymond Lefèvre (jeune chef du parti communiste mort en 1920 dans la mer Blanche), Aragon, Bergery, Malraux, un certain Arnaud Petitjean… Daprès Bauër, Gilles nest quun roman sur …lambition manquée… Drieu proteste énergiquement avant de sexpliquer : …Ah non, jai partout marqué avec insistance que Gilles nest pas ambitieux. Cest un contemplatif qui nest hanté par lambition des autres quun instant et qui ensuite se meut dans un rapport parfaitement défini de « distance respectueuse » avec lambition de certains, de « services réciproques ». Cest tout le contraire de lambition du XIXe siècle qui confond laction et le rêve. Gilles, cest la distinction continue entre ces deux forces. Je suis extrêmement déçu et étonné par une telle interprétation, venant dun lecteur attentif. A quoi bon écrire, alors ? Jai débuté dans la vie littéraire en 1917 par un recueil de poèmes « Interrogation » qui fut interdit par la censure. Il y avait dans ce recueil un poème intitulé « A vous Allemands » qui était un éloge de lennemi, sur un plan dailleurs dhistoire et de philosophie qui avait fort peu de rencontre avec les bagarres intellectuelles du moment. Je nai nulle envie de relancer ce poème, comme je lai marqué dans un article contre Bernard Shaw. Mais je continue à navoir pas plus envie de me joindre à limmense diatribe personnelle contre Hitler qui me paraît fourvoyer lopinion, comme la fourvoyée la diatribe contre Guillaume ou Bismarck. Il y a lallemand, et puis voilà tout. Et cest comme il est et il faut le combattre comme tel, sans vain espoir de le changer derrière ses chefs. Jai toujours soutenu cette thèse dans tous mes essais politiques et dans mes articles de lEmancipation, auxquels vous faites une allusion mal informée ou malveillante […] Je nai nullement lintention en aucun cas de renoncer à une certaine considération du génie allemand à travers tous ses avatars, qui mopposait encore vraiment dans une correspondance privée à Maurras et qui peut aussi bien mopposer à toute négation passionnée de ce génie venant de toute autre part. Pour ce qui est de lenthousiasme demandez aussi bien quà moi à Montherlant, à Malraux, à Green, à Bernanos, des comptes ! Ils se taisent bien plus hermétiquement que moi… Il termine par une poignée de main …non sans froncement de sourcil…Joint : Lettre (préambule) ...Il ny a jamais eu damitié entre nous, mais je goûtais lors de nos rares rencontres (...) ce jeu de sentiments libre, impalpable qui est comme le prélude infiniment prolongé à lamitié (...). Je naime pas beaucoup les querelles personnelles, jen ai bien assez sur un dos qui vieillit. Je vous envoie cette lettre que javais dabord écrite puis jetée dans un coin. Elle est plus expressive que lautre. Je vous assure que des gens qui nétaient au courant de rien ont trouvé vos articles fort désagréables pour moi.Il ajoute un p.-s. : ...(je nen finis pas !). Ce qui me chagrine le plus dans vos articles, cest ce réflexe de notre temps qui y apparaît : on na pas le droit en France de parler des valeurs consacrées autrement que dans les termes consacrés. Ou bien quelque père fouettard se dresse pour donner les verges à lenfant indocile, même si cest un gaillard de 47 ans. Il y a longtemps que cela mécœure et me retire bonne part de mon enthousiasme.Déjà Stendhal sen plaignait au temps de la Restauration. Nietzsche dans ses Intempestives voyait dans cet état desprit un terrible danger pour lAllemagne...Le Gilles de Drieu La Rochelle : lécrivain en commence la rédaction en 1937. Sous lapparence dun roman déducation, lauteur dessine la décadence de la France pendant ces vingt années et entend donner une histoire politique et intellectuelle de lentre-deux-guerres à travers le regard de son héros. Mais il s'agit aussi d'une remise en cause de la part de l'auteur, qui voulait d'abord appeler son ouvrage Pamphlet contre moi et mes amis. Le héros, Gilles, est en effet la description jusqu'à la caricature des principaux traits de Drieu, cynique, élégant, brillant et cruel. L'autodénigrement rejoint la dénonciation des impostures intellectuelles de ses amis. On reconnaît Gaston Bergery en Clérences, Louis Aragon en Galant, André Breton en Caël, et Dada et les surréalistes dans le groupe artistico-révolutionnaire.Un procès symbolique contre Barrès avait été organisé par André Breton : accusé de « crime contre la sûreté de l'esprit » ; par Georges Ribemont-Dessaignes l'accusateur public, la défense était assurée par Aragon et Soupault, et, parmi les témoins se trouvaient Tzara, Péret, Drieu La Rochelle, Jacques Rigaut...André Breton avait exposé ainsi l'acte d'accusation : « Le problème est de savoir dans quelle mesure peut être tenu pour coupable un homme que la volonté de puissance porte à se faire le champion des idées conformistes les plus contraires à celles de sa jeunesse. Comment l'auteur d'Un Homme Libre a-t-il pu devenir le propagandiste de l'Écho de Paris ? ». Cette réflexion ne vaut-elle pas aussi pour Drieu ?...Gérard Bauër, né en 1888 au Vésinet et mort à Paris en 1967, est un essayiste et critique français. Il est le petit-fils naturel d'Alexandre Dumas père.Critique littéraire et dramatique à L'Écho de Paris de 1907 à 1935, puis chroniqueur et éditorialiste au Figaro, où il rédige à partir de 1935 le Billet de Guermantes sous le pseudonyme de Guermantes, il publie également, outre cinq volumes de chroniques, un roman, quelques courtes comédies, ainsi que plusieurs ouvrages sur Paris.Directeur de Paris-Presse en 1945, il est membre de l'Académie Goncourt en 1948. Il obtient en 1959 le Grand prix littéraire de la Ville de Paris pour son Rendez-vous avec Paris.
Sans lieu, sans nom d'éditeur. [Abbeville, chez l'auteur]. 1930. Plaquette in-8° agrafée. 23 pages. E.O. Peu courant. Bon état.
Le titre parodie ceux de Mort de la pensée bourgeoise et de Mort de la morale bourgeoise, d'Emmanuel Berl, parus en 1929. Le pamphlet de Philippe Lamour attaque et démonte les pamphlets de Berl dont il dénonce : " une indigence de pensée et une impuissance à construire qui ne sont pas la moindre illustration de la décadence effective de cette pensée bourgeoise, dont Monsieur Berl, pamphlétaire, est un digne représentant ". Il s'en prend aussi à Drieu la Rochelle [co-directeur avec Berl de la revue les Derniers jours] : " Le tandem Drieu la Rochelle-Emmanuel Berl est celui qui m'a toujours le plus inquiété. Je les vois se casser la figure à chaque tournant. Imperturbables, ils se remettent en selle et continuent. () Ce qu'il faut admirer sans réserve, c'est le tranquille culot avec lequel ces excellents garçons parlent de ce qu'ils connaissent mal, avec une sécurité proportionnelle à leur ignorance ". Une certaine dose d'antijudaïsme n'est pas absente de la philippique de Philippe Lamour (qui fut dès 1925, membre du " Faisceau " de Georges Valois - premier parti fasciste français -, puis du Parti Fasciste Révolutionnaire de Pierre Winter), traitant Berl de " plus juif que nature, juif à en gêner les Juifs ". Cependant, dès 1931, Lamour prône la lutte contre l'hitlérisme. En 1938, il s'élève contre les Accords de Munich (encore en cela opposé à Berl, qui les approuve). Engagé volontaire en 1940, il ne cesse de dénoncer le gouvernement de Vichy et la politique de Collaboration. Après la Libération, il se consacre au redressement de la France et entame une longue et brillante carrière dans le domaine de l'aménagement du territoire, particulièrement dans son département d'adoption du Gard. Le canal du Bas-Rhône porte aujourd'hui son nom, de même qu'un lycée de Nîmes.
Numéro spécial de " DÉFENSE DE L'OCCIDENT ", n° 50-51, février-mars 1958. Grand in-8° broché. 159 pages. Bon état.
Contributions de J.-M. Aimot, Pierre Andreu, Emmanuel Berl, Jean Bernier, J.-P. Bonnafous, P. Fieschi, Kléber Haedens, Marcel Jouhandeau, François Mauriac, Robert Poulet, Paul Sérant, Willy de Spens, Bernard Vorge.
Paris Gallimard / N.R.F. 1930 Paris, N.R.F., 1930. 184 [4] pp.. Dos passé et plats légèrement tachés. ÉDITION ORIGINALE. Exemplaire du service de presse. Il existe 100 ex. sur grand papier. Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : à Pierre Drieu la Rochelle son ami Jules Supervielle Couverture souple
Edition originale
Nrf, Paris 1933, 12x19cm, broché.
Edition originale de la traduction française établie par Pierre Drieu la Rochelle et Jacqueline Dalsace, un des exemplaires du service de presse. Petites rousseurs sans gravité sur les plats et les gardes. Précieux envoi autographe signé de Pierre Drieu la Rochelle : "A Henri Béraud cette histoire polissonne." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Nrf, Paris 1933, 12x19cm, broché.
Edition originale de la traduction française établie par Jacqueline Dalsace et Pierre Drieu la Rochelle, un des exemplaires du service de presse. Dos insolé comportant trois petits accrocs restaurés en tête et en pied, agréable état intérieur. Précieux envoi autographe signé de Pierre Drieu la Rochelle : "A Marcel Aymé qui appréciera peut-être cet évangile..." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Bernard Grasset. "Les Cahiers Verts". 1952. 219 pages. E.O. 1/1.350 sur alfa.
Très propre.
N.R.F. 1937. In-8° broché. 214 pages. Première édition collective et en partie originale, sans mention (pas de grand papier). Quelques rousseurs pâles mais très bel exemplaire.
Préface inédite dans laquelle Drieu la Rochelle explique les raisons de son adhésion au P.P.F. dès la fondation de ce parti, en 1936. Suivent les articles parus chaque semaine dans l'Emancipation Nationale, de juillet 1936 à mai 1937.
Paris Gallimard / N.R.F. 1930 Paris, N.R.F., 1930. 169 [7] pp.. Dos passé et pages marginalement insolées. ÉDITION ORIGINALE. Exemplaire du service presse après 756 ex. Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : lege, quæso A Drieu la Rochelle bien cordialement Jules Supervielle Couverture souple
Signé par l'auteur
Paris Gallimard / N.R.F. 1938 Paris, N.R.F., 1938. 154 [6] pp.. Dos passé, déchirure de 5 cm sur le mors extérieur ÉDITION ORIGINALE avec mention de sixième édition. Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : "à Drieu la Rochelle pour continuer notre conversation de Toulon avec les amitiés Jules Supervielle" Couverture souple
Edition originale Signé par l'auteur
Paris Gallimard / N.R.F. 1938 Paris, N.R.F., 1938. 203 [9] pp.. Dos passé, petites fentes aux mors et léger manques aux coiffes. Intérieure légèrement roussi, quelques piqûres marginales sur le premier plat. ÉDITION DÉFINITIVE. Un des exemplaires du service de presse (mention SP imprimée). Envoi autographe signé à Pierre Drieu la Rochelle : "A Drieu la Rochelle son ami Jules Supervielle" Couverture souple
Signé par l'auteur
samedi janvier [19]21, 21x27cm, une page sur un feuillet.
| "Ces rythmes militaires, tantôt pressés et brusques comme lepas cadencé, ou lourds et emmêlés comme la marche d'une colonne" | * Lettre autographe signée de Pierre Drieu la Rochelle. Une page à l'encre noire sur un feuillet.Traces de plis transversaux inhérentes à l'envoi. L'écrivain offre une très belle analyse de ses vers inspirés du front, rassemblés sous le titre provocateur de Fond de cantine, paru en 1920. Il demande l'avis de la poétesseRenée de Brimont, petite nièce de Lamartine, qui publia également à la Nrf : "Merci Madame de la décision très fine de ces vers me coupent comme un regret. Que chacun se retire dans soi-même. Que puis-je espérer que vous pensez de ces rythmes militaires [...]". Esthétique et rare lettre de Drieu la Rochelle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris, Nrf Gallimard, impr. Emmanuel Grevin et fils, à Lagny-sur-Marne 1963 In-8 20,5 x 14,5 cm. Broché, couverture crème, auteur & titre en noir et rouge sur le dos et le premier plat de couverture, 256 pp., table. édition originale sur papier d’éditeur après 40 exemplaires sur pur fil Lafuma-Navarre, seul grand papier. Exemplaire en très bon état, pages non coupées.
Contient : Journal d'un délicat ; La Duchesse de Friedland ; L'Agent double ; Le Souper de réveillon ; L'Intermède romain. Recueil de nouvelles composé d’après le manuscrit original. “L’Intermède romain”est donné dans l’état où l’a laissé Pierre Drieu La Rochelle, qui considérait cette nouvelle comme inachevée. Très bon état d’occasion
[Paris], AMG., 1951. In-8, 22,5 x 13,8 cm, demi-maroquin à la bradel, plats à encadrement recouverts de papier à la colle façon bois, dos lisse avec auteur et titre à l'œser brun, couvertures conservées, 48 p., [2] ff. (F. Froger). Edition originale. Un des 500 exemplaires sur papier vélin cuve de Rives (n° 98), seul grand papier. Cet exemplaire porte le nom et l’adresse du Dr. Jéramec, 4 avenue Frédéric Le Play. sans doute manuscrits par Roland Dorgelès. Le docteur Colette Jéramec fut la première épouse de Drieu la Rochelle, dont il divorça en 1921. Dorgelès a signalé au crayon en marge, avec pertinence, plusieurs passages et annoté le dernier, et terrible, paragraphe à l’encre rouge : « Note-t-il encore d’une écriture qui ne tremble pas. » Bel exemplaire.
Les éditions populaires françaises, Saint-Denis 1936, 13,5x18cm, agrafé.
Edition originale sur papier courant. Une petite tache claire sur le premier plat. Rare envoi autographe signé de Pierre Drieu la Rochelle sur ce texte : "A mademoiselle (Marguerite ou plutôt Juliette) Leven Drieu la Rochelle qui n'est ni Faust ni Roméo." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris, Gallimard, nrf, 1937, 1 volume in-12 de 190x120 mm environ, 327 pages, reliure signée Kauffmann-Horclois, demi maroquin à coins bleu nuit avec couverture et dos d'origine conservés, dos à nerfs portant titres dorés, garde marbrée, tête dorée. Exemplaire S.L. N° 40, un des 200 exemplaires réservés aux Sélections Lardanchet et numérotés de 31 à 230. Edition originale en très bon état.
Pierre Drieu la Rochelle, né le 3 janvier 1893 dans le 10e arrondissement de Paris et mort dans le 17e arrondissement de Paris le 15 mars 1945, est un écrivain français. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris. N.R.F. 1992. Grand in-8° broché. 519 pages. E.O. 1/64 sur hollande, seul tirage sur grand papier.
Très bel exemplaire.