Gerschel, Paris s.d. (1899), 10,7x16,3cm, une photographie au format carte-cabinet.
Portrait photographique original sur papier albuminé, contrecollé sur un carton du studio photographique Gerschel. Quelques restaurations. Rarissime envoi autographe signé d'Alfred Dreyfus en marge haute du cliché : "Souvenir reconnaissant et affectueux. A. Dreyfus" Ce portrait a été pris par Charles Gerschel le 27 septembre 1899 dans le jardin de Joseph Valabrègue, beau-frère d'Alfred Dreyfus, à Carpentras où le capitaine, gracié depuis une semaine, était venu chercher isolement et repos dans l'attente de sa réhabilitation. Nous n'avons pu retrouver qu'un unique autre exemplaire de cette photographie, dédicacée à Bernard Lazare, aujourd'hui au Musée de Bretagne. Ce même musée conserve une lettre de Charles Gerschel - à Lucie Dreyfus - femme du capitaine, attestant de la rareté de ces portraits : «Il n'en est pas sorti une épreuve de chez moi si ce n'est pour en donner (et non en vendre, j'insiste sur ce point) à quelques amis sûrs et dévoués.Quant aux portraits du capitaine effectivement j'ai appris qu'un de mes employés s'est permis d'en remettre à un marchand. Par téléphone j'ai immédiatement fait arrêter ce trafic. » Les portraits photographiques originaux de Dreyfus sont rarissimes et celui en notre possession a été tiré à tout petit nombre uniquement pour Alfred Dreyfuset probablement dans le but d'être offert à ses soutiens. Provenance: de la bibliothèque d'Anselme Weill. Le Docteur Anselme Weill fut celui qui annonça à la famille Dreyfus sa condamnation à perpétuité et sa dégradation. Dans son ouvrage Affaire Dreyfus, L'honneur d'un patriote, Vincent Duclert raconte : "Mathieu [Dreyfus, frère d'Alfred] avait chargé un parent de la famille Hadamard, le docteur Weill, d'attendre l'annonce du verdict et de porter la nouvelle rue de Châteaudun, dans l'appartement où attendait une petite foule d'amis et de membres de la famille. Il arriva à 7 heures et demie du soir." Il révèle également qu'Anselme Weill avait témoigné en faveur d'Alfred Dreyfus lors de son procès : "D'autres allégations purent être détruites, par exemple celles qui furent prêtées au docteur Weill, dont la femme était cousine au troisième degré de Lucie Dreyfus. « J'affirme, et les rapports très fréquents, presque journaliers que j'ai eus avec lui comme parent, comme médecin et comme ami, me permettent de le faire, j'affirme que Dreyfus a toujours été un mari parfait, et que jamais je ne l'ai connu joueur, ni libertin. Or, c'est juste le contraire que l'on me fait dire, et je proteste contre ces allégations. Je n'ai rien à ajouter. », déclara-t-il à la cour." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Imprimerie Lenepveu, Paris s.d. [novembre 1899], 49,8x65,2cm, une affiche.
Affiche originale lithographiée en couleurs représentant Alfred Dreyfus sous les traits d'une hydre à têtes de Gorgone transpercée par un sabre militaire. Loin des codes zoomorphiques classiques habituellement employés par les caricaturistes, Alfred Dreyfus est ici associé à l'hydre, créature mythologique emblématique du mal. Au-delà de cette symbolique, le choix d'un monstre aux têtes tentaculaires et perpétuellement régénérées confère à l'image une forte charge antisémite dépassant celle de l'Affaire Dreyfus. Ironie du sort, c'est le terme d'hydre qui sera utilisé après la Seconde guerre mondiale pour qualifier la résurgence antisémite de notre société moderne. Pliures transversales, quelques rousseurs marginales sans atteinte à l'image. Diffusés entre octobre 1899 et décembre 1900 dans une France embrasée par l'Affaire Dreyfus, ces immenses portraits à charge en couleurs sont l'uvre de Victor Lenepveu qui annonça la parution de 150 puis 200 dessins et n'en réalisa finalement qu'une cinquantaine. En dépit de la loi sur la liberté de la presse de 1881 permettant la diffusion d'une imagerie politiquement subversive, la parution de ce panthéon cauchemardesque fut interrompue sur ordre du Ministère de l'Intérieur. La fragilité du papier et l'imposant format de ces très violentes affiches, ainsi que leur saisie presque immédiate par la police, contribuèrent à la disparition de ces caricatures qui marquèrent cependant fortement l'opinion publique. Ces horreurs bénéficièrent d'une large promotion de la part des journaux antisémites qui annoncèrent un tirage fantasmé de 300.000 exemplaires, insinuant ainsi le succès des idées antisémites dans la population. Le 1er octobre 1899, L'Intransigeant annonce la parution du Musée des horreurs dans ses colonnes?: «?Un dessinateur de beaucoup d'esprit, au coup de crayon d'un comique intense, M. V. Lenepveu, a eu l'heureuse idée d'inaugurer une série de portraits des vendus les plus célèbres de la tourbe dreyfusarde. Le titre de cette série «?Musée des Horreurs?» est suffisamment suggestif et indique bien ce qu'il promet. [...] C'est la maison Hayard qui mettra en vente, à partir d'aujourd'hui, le numéro 1 de cette désopilante série.?» D'abord camelot puis libraire-éditeur, Napoléon Hayard (dit Léon Hayard) se spécialisa en effet dans la commercialisation d'éphémères et de placards anti-dreyfusards et antisémites. Il ne subsiste cependant aujourd'hui que de très rares exemplaires en bel état de ces caricatures pamphlétaires qui participèrent à la fracture sociale et politique de la France. Publiés en plein essor de la presse écrite - en même temps que le célèbre «?J'accuse?!?» d'Émile Zola - ces documents de propagande eurent notamment un impact significatif sur les jeunes générations et préfigurent la violence idéologique du XXè siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
(ZOLA Emile) & (DREYFUS Alfred) & (REINACH Joseph) & (PICQUART Marie-Georges) & (KAHN Kadoc) & (LOUBET Emile) LENEPVEU Victor
Reference : 80343
(1900)
Imprimerie Lenepveu, Paris s.d. [mai 1900], 49,8x65,2cm, une affiche.
Affiche originale lithographiée en couleurs représentant Émile Loubet en ours tenant un tambourin marqué «?Panama?», Émile Zola en porc, Dreyfus en hydre, Joseph Reinach en singe, le rabbin Kadoc Kahn en âne et Georges Picquart en dromadaire. Cette imposante affiche, reprenant plusieurs personnages déjà caricaturés dans des numéros précédents, est une allusion directe au scandale de Panama. Cette affaire de corruption de grande ampleur, qui vit la démission d'Émile Loubet alors ministre des Finances, est ici réévoquée du fait de la judaïté de certains de ses protagonistes. C'est Drumont, par le biais de son journal La Libre Parole, qui révéla le scandale de Panama, dénonçant la prétendue alliance entre la République laïque avec la «?haute banque juive?» et contribuant ainsi au renforcement du stéréotype du Juif avide d'argent?: «?Le député Joseph Reinach, cousin et gendre du baron Jacques de Reinach, compromis dans le scandale, focalise la haine du polémiste. Républicain, proche des milieux d'affaires, libre penseur, Reinach est sans doute, avec Alphonse de Rothschild, l'homme le plus attaqué par les antisémites de l'époque. Sa richesse, les vastes réseaux d'influence dont il dispose, son engagement précoce aux côtés de Gambetta, le souvenir de ses campagnes contre le boulangisme et son rôle équivoque dans l'affaire de Panama font de lui l'homme à abattre pour rendre "la France aux Français".?» (Grégoire Kauffmann, «?Rothschild & Cie. La bourgeoisie juive vue par Édouard Drumont?» in Archives Juives, 2009) Quant à Émile Zola, son roman L'Argent publié en 1891, dénonce les malversations de ce scandale financier, mais son soutien à Alfred Dreyfus lui vaut de rejoindre cette cauchemardesque ronde animalière. Diffusés entre octobre 1899 et décembre 1900 dans une France embrasée par l'Affaire Dreyfus, ces immenses portraits à charge en couleurs sont l'uvre de Victor Lenepveu qui annonça la parution de 150 puis 200 dessins et n'en réalisa finalement qu'une cinquantaine. En dépit de la loi sur la liberté de la presse de 1881 permettant la diffusion d'une imagerie politiquement subversive, la parution de ce panthéon cauchemardesque fut interrompue sur ordre du Ministère de l'Intérieur. La fragilité du papier et l'imposant format de ces très violentes affiches, ainsi que leur saisie presque immédiate par la police, contribuèrent à la disparition de ces caricatures qui marquèrent cependant fortement l'opinion publique. Ces horreurs bénéficièrent d'une large promotion de la part des journaux antisémites qui annoncèrent un tirage fantasmé de 300.000 exemplaires, insinuant ainsi le succès des idées antisémites dans la population. Le 1er octobre 1899, L'Intransigeant annonce la parution du Musée des horreurs dans ses colonnes?: «?Un dessinateur de beaucoup d'esprit, au coup de crayon d'un comique intense, M. V. Lenepveu, a eu l'heureuse idée d'inaugurer une série de portraits des vendus les plus célèbres de la tourbe dreyfusarde. Le titre de cette série «?Musée des Horreurs?» est suffisamment suggestif et indique bien ce qu'il promet. [...] C'est la maison Hayard qui mettra en vente, à partir d'aujourd'hui, le numéro 1 de cette désopilante série.?» D'abord camelot puis libraire-éditeur, Napoléon Hayard (dit Léon Hayard) se spécialisa en effet dans la commercialisation d'éphémères et de placards anti-dreyfusards et antisémites. Il ne subsiste cependant aujourd'hui que de très rares exemplaires en bel état de ces caricatures pamphlétaires qui participèrent à la fracture sociale et politique de la France. Publiés en plein essor de la presse écrite - en même temps que le célèbre «?J'accuse?!?» d'Émile Zola - ces documents de propagande eurent notamment un impact significatif sur les jeunes générations et préfigurent la violence idéologique du XXè siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Gerschel, Paris s.d. (ca 1894), 10,8x16,5cm, une photographie au format carte-cabinet.
Portrait photographique original sur papier albuminé, contrecollé sur un carton du studio photographique Gerschel. Quelques taches marginales. Célèbre portrait mi-buste a été réalisé par Gerschel, photographe de l'Ecole Polytechnique. On y voit le jeune Alfred Dreyfus en tenue d'artilleur,portant un képi militaire à trois galons ainsi qu'une veste à brandebourgs brodés du chiffre 14. - Photos sur www.Edition-originale.com -
La Découverte. 1994. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 257 pages.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Préface de Vidal-Naquet Pierre. Postface de Lévy Jean Louis. Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Grasset. 1936. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Quelques rousseurs. 437 pages. Quleques photos en noir et blanc, hors texte. Possible envoi d'auteur par Pierre Dreyfus. 3 photos disponibles. Inclus une coupure de presse sur la sortie de l'ouvrage.. . . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
La vie du capitaine Dreyfus exopsée par son fils 1859- 1899 , les souvenirs du capitaine Dreyfus 1899- 19006, Les dernières années 1906 -1935 Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
MASPERO François. Mai 1982. In-16. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 267 pages.. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
"Précéd de Dreyfus dans l'Affaire et dans l'Histoire, de Pierre Vidal-Naquet. Suivi d'Alfred Dreyfus, anti-héros et témoin capital, par Jean-Louis Lévy. ""PCM / Histoires"". Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires"
Paris, éd. Albin Michel, décembre 1999, EDITION ORIGINALE, fort in-8, cartonnage souple, couv. photo en noir éditeur, 492 pp., trèx nb. photos en noir, sommaire, notes biographiques, bibliographie, chronologie, Tout savoir sur l'affaire Dreyfus, même les "choses inconnues" ! Le premier cahiers est placé à l'envers ! Très bon état
Catalogue de vente à Drouot. Massol, 13 juillet 2003, 125 numéros présentés. (Z.43)
Importante collection de livres, affiches, photographies, lettres et documents variés à l'occasion du centenaire de la réhabilitation définitive d'Alfred Dreyfus. Complet des résultats de vente.
Paris, Eugène Fasquelle, 1901; in-12, 360 pp., avec quelques croquis et fac-similés dans le texte, demi-percaline bleutée (reliure de l'époque). Percaline tachée et insolée, papier jauni.
Souvenirs du bagne.Lispschutz 418 et 419. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1901 Paris, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquele éditeur, 1901; in-12 broché de 360pp. Illustré de figures, plans , fac-simile d'écriture. Couverture jaune imprimé en noir.
Edition originale sur papier d'édition un peu jauni. Petits manques en bordures des plats de la couverture et au dos (jauni).( GrMG)
Paris Bibliothèque Charpentier 1901 In-12 Broché Passable
Broqhé, couverture de papier vieux jaune, dos cassé, fendu en 2 endroits ; 360pp ; trente-deuxième mille ; cachet de la collection Gabriel Groley ; papier roussi uniformément
Fasquelle.1901.In-8 demi-relié.360 p.BE.Demi-percaline verte avec pièce de titre rouge.
1901 Paris, Fasquelle, 1901, in 12 broché, 360 pages ; papier bruni, mouillure marginale aux premiers feuillets, couverture fanée et effrangée avec manques, dos cassé.
...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
P., La Découverte / Poche, 2006, in 12 broché, 279 pages.
PHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
Lausanne. La Guilde du Livre. 1963. In-8°, reliure pleine toile beige. 329 pages. 10 planches hors texte. Tirage numéroté hors commerce.
Très propre.
Grasset. 1936. In-8. Pleine toile. 449 p. Couverture d'origine conservée. BE. Couverte insolée.
P., Calmann-Lévy, 1998, gr. in-8, br., X-468 pp., index, bibliographie. (GK30A*)
Après le procès de Rennes. Édition critique établie par Philippe Oriol. Préface de Jean-Denis Bredin. Pliure à la première de couv.
Paris, CHARPENTIER, 1901, 3e mille; in-12 reliure pleine toile rouge, lettres dorées, 360 pp. Couverture conservée. BON ETAT
Mille et Une nuits. 2005. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 569 pages. Quelques planches (dont une partie désolidarisée) de photos et illustrations sépia et en couleurs. Légers manques en coiffe de la jaquette.. Avec Jaquette. . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Avant-propos de Michelle Perrot. Editions par Vincent Duclert. Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Paris, Bibliothèque-Charpentier / Eugène Fasquelle, 1901. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 360 pp. Reliure de l'époque de demi-basane glacée sapin, dos lisse orné de filets à froid, fleurons dorés, filets dorés, pièce de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, tranches mouchetées.
Edition originale. ''Je raconte uniquement dans ces pages ma vie pendant les cinq années ou j'ai été retranché du monde des vivants''. Angles et coupes légèrement élimés. Dos passé présentant un frottement en queue. Papier légèrement oxydé. Quelques claires rousseurs dans le corps d'ouvrage. Du reste, bonne condition.
Le Grand Livre du Mois / Calmann-Lévy. 1998. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Papier jauni. 468 pages. Rousseurs. Mouillures.. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Préface de Jean-Denis Bredin. Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Paris, P-V. Stock, 1898. Contemporary full cloth. 279 pp. + facsimile letters at end.
CALMANN LEVY.. 1998.. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 468 pages.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Après le procès de Rennes. Préface de Jean-Denis Bredin. Edition critique de Philippe Oriol. Avec bandeau éditeur. Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
BIBLIOTHEQUE CHARPENTIER - 14° MILLE. 1901. In-12. Broché. A relier, 1er plat abîmé, Dos abîmé, Intérieur frais. 360 pages. Dos cassé, ouvrage en plusieurs parties. Petites déchirures sur le premier plat.. . . . Classification Dewey : 840.08-XIX ème siècle
Classification Dewey : 840.08-XIX ème siècle