DIDRON (Edouard), maître verrier français (1836-1902). Il est le neveu et fils adoptif d’Adolphe Didron, qui fut un archéologue français de renom mais également un journaliste et éditeur, spécialiste de l'iconographie du Moyen Âge chrétien.
Reference : 7C28
Didron adresse avec une grande humilité sa candidature au titre de membre résident à la Société Philotechnique, section des Arts, en indiquant l’ensemble de ses divers travaux par-delà le monde. Il se positionne comme étant le « représentant d’un art spécial dont l’intérêt est considérable » et détaille avec précision, tout l’intérêt que son art occupe une place dans cette Société. « J’ai l’honneur de vous informer que je désire être admis dans la Société Philotechnique (section des arts) à titre de membre résident. En présentant ma candidature, j’ai le devoir de vous indiquer les titres que je puis faire valoir pour être reçu dans la célèbre compagnie que vous présidez et pour obtenir par cela même un honneur auquel j’attache le plus grand prix. Ces titres sont modestes Monsieur le Président, ils n’ont assurément pas la valeur de ceux que vous avez l’habitude d’examiner, mais je compte sur la bienveillante indulgence de vos honorables collègues ainsi que la vôtre. Je me suis à peu près exclusivement occupé jusqu’ici de l’étude du Moyen-Age chrétien, c’est-à-dire de notre art national ancien, et, tout en continuant la publication des "Annales Archéologiques" dont le deuxième volume est achevé, après la mort de Monsieur Didron ainé, mon oncle et père adoptif, fondateur de cette grande Revue, j’ai appliqué mes connaissances scientifiques et le résultat de mes études d’artiste à l’exécution de vitraux peints. J’ai essayé de faire progresser cet art spécial de la peinture sur verre dont les spécimens anciens brillent d’un éclat incomparable dans nos grands édifices religieux et sont une des gloires de l’art français. Mes œuvres principales sont placées dans les Cathédrales de Paris, Soissons, Langres, Nantes, Sens, Aix, Montpellier, Périgueux, d’Anvers (Belgique) etc. ainsi que dans les églises de Saint Vincent de Paul à Marseille, Notre Dame à Chalons S-M, Saint Eloi à Dunkerque, Notre Dame à Calais, Saint-Sauveur à Lille, du Saint Sépulcre à Abbeville, de Saint Maclou à Pontoise, ainsi que dans une assez grande quantité d’autres édifices en France, en Belgique, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne et en Amérique. La nature même de mes travaux qui sont principalement de l’ordre décoratif, ne me permet guère de les préciser davantage, ce que je tenterais de faire, cependant, si cela vous semblait utile…. ». Les deux lettres autographes signées du peintre et archéologue Ernest Breton sont relatives à la candidature de Didron. Dans sa lettre du 3 Novembre 1873, Ernest Breton informe le Président qu’il ne pourra pas se rendre à la séance prévue le soir-même, pour examiner la demande de Didron. Il lui adresse toutefois son rapport sur le maitre verrier et lui demande de « le faire signer par MM. David, mes collègues de la Commission… ». Le rapport, signé par Breton, et co-signé par les frères David [Jules David, lithographe et peintre français et François Alexandre David, décorateur ornemaniste français], ne tarit pas d’éloges pour le verrier « S’il est un art bien véritablement français et dans lequel notre pays n’a jamais eu à craindre de rivaux c’est celui de peindre ces admirables verrières d’honneur de nos splendides cathédrales ogivales. Cet art, qui du premier coup était arrivé à l’apogée de son éclat au XIIIème et pour la beauté des couleurs et qui aurait pu tomber en décadence dans les siècles suivants malgré le perfectionnement notable de la composition et du dessin avait été totalement abandonné au XVIIème et XVIIIème siècle. C’est à notre temps qu’était réservée la gloire de la ressusciter en le perfectionnant. Maréchal de Metz, les Lobins de Tours, les manufactures de Sèvres, de Choisy, de Clermont etc. … l’ont remis en honneur. Et voici que l’un de leurs plus habiles collaborateurs vient demander à prendre place dans nos rangs. Monsieur Edouard Didron, présenté par MM. De Beaumont et Roux-Ferrand, s’est consacré à cet art et a enrichi de ses précieux précédents, un grand nombre d’églises de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne et même d’Amérique. Ses travaux spéciaux ne l’ont pas empêché de continuer ses études sur le Moyen-Age et de conserver la direction de l’intéressant recueil des Annales archéologiques, fondé par son oncle, M. Didron Ainé, qui a laissé dans la science un nom si justement honoré. Nous pensons donc que la Société Philotechnique ne peut que faire une excellente acquisition en la personne de M. Edouard Didron et nous avons l’honneur de vous proposer son admission en qualité de membre résident de ka classe des Beaux-arts… ».
Paris, imp. Claye, s.d. (fin XIXème), 1 br. in-8 de 72 pp.,
Le libraire édouard Didron était également peintre-verrier, il a réalisé les vitraux de Notre-Dame.
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Librairie Archéologique de Didron, Paris. 1874. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Quelques rousseurs. Plaquette de 40 pages. Quelques annotations au crayon dans le texte.. . . . Classification Dewey : 246-L'art dans le christianisme
Par Edouard Didron, Directeur des 'Annales archéologiques'. Classification Dewey : 246-L'art dans le christianisme
Paris, Didron 1870 23pp.+ 9 gravures hors-texte, 28cm., brochure originale (dos restauré), quelques rousseurs, tirage à seulement quelques exemplaires, très rare, R94122