Publication semestrielle de 320 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1995, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Diderot, homme des Lumières ; Diderot a inventé le cinéma ; Diderot et le théâtre intérieur ; Diderot et les sciences de la vie dans l'Encyclopédie ; "Ecco il vero pulcinella" ; Violences peintes ; Quand Diderot faisait le plan d'une université ; Diderot et l'actualité politique ; Journalistes et hommes de lettres : les positions de l'Encyclopédie ; Diderot, grand communicant ; Diderot et l'Encyclopédie ; La "folie" de l'ordre alphabétique et l'enchaînement" des sciences : l'Encyclopédie comme système entre le XVIIIe et :le XXe siècle ; De l'Encyclopédie aux encyclopédies : proposer et communiquer un état du savoir ; Diderot et l'art de la démonstration ; Diderot en ses journéées, etc.
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Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature. A Paris, Chez Fr. Buisson, L’An Quatrième de la République (1795). In-8 de (2) ff. faux titre et titre, iv et 415 pages, coin inf. du titre déchiré sans atteinte au texte, pte. déch. en marge des pp. 85 et 321 sans manque. Demi-maroquin rouge à coins verts, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 196 x 120 mm.
Edition originale importante, l’une des plus difficiles à trouver parmi les œuvres de Diderot, dans laquelle il exprime au moyen de la littérature «toute sa doctrine sur l’art au XVIIIe siècle.» Écrit sous forme de journal manuscrit avant d’être ici imprimé, ce texte fut réservé à une douzaine de souscripteurs: Catherine II; le prince de Prusse… Adams, EF1; Tchemerzine, II, 964. «Cet essai de Diderot écrit en 1766 resta inédit jusqu’en 1795. Diderot y expose les principes qui l'ont guidé dans la critique de ses Salons, il y étudie la peinture en suivant le classement habituel: le dessin, le clair-obscur, et surtout la couleur, à la compréhension de laquelle il arrive à travers le concept naturaliste: l'art est imitation de la nature ; celle-ci est imitable pour autant qu'elle est visible, et elle est visible pour autant qu'elle est colorée. Diderot se montre assez peu sensible à la magie du dessin : pour lui, un bon dessin peut toujours s'apprendre, tandis que la couleur est un don de la nature ; c'est elle qui révèle le plus sûrement le caractère d'un peintre et qui lui permet d'entrer en communication directe avec l'imagination du public. Le caractère, l'humeur même de l'artiste influent sur sa manière de colorer : il suffirait de voir comment il mélange ses couleurs sur sa palette, comment il les dépose sur sa toile, pour se faire une idée de la richesse et de l'originalité plus ou moins grandes de son art. L'accord est la loi fondamentale du coloris. Il y a des accords simples, faciles, agréables à voir mais attendus, qui sont le propre des peintres médiocres ; il y a des ‘peintres pusillanimes’, ‘des ronds-de-cuir de la peinture’ qui se restreignent et se répètent. Les peintres de génie se reconnaissent à leur ‘pinceau intrépide’, qui cherche inlassablement et crée les accords les plus nouveaux et les plus difficiles, et joue sur les contrastes les plus audacieux. De telles idées, exprimées dans le style ‘parlé’ de Diderot, extraordinairement vivant et coloré, capable de refléter d'une manière incomparable toute la chaleur d'une discussion animée, donnent toute sa signification à cet essai où s'exprime toute la doctrine sur l’art du XVIIIe siècle.» (Dictionnaire des Œuvres, II, 734). Ce volume réunit les textes de Diderot qui contiennent l’essentiel de ses idées sur l’art, y compris ses Observations sur le Salon de Peinture de 1765, célèbre essai critique par lequel il se fit rénovateur de la critique de salon d’art. Diderot, dans ces écrits, tâche de ramener les artistes à une observation plus sincère de la nature. Il n’envisage pas l’œuvre d’art sous le seul angle des qualités formelles, mais s’attache aussi à la décrire dans ses rapports ambigus, souvent déterminants, avec la société et les institutions politiques. «Métier d’écrivain, métier de peintre, le texte de Diderot va de l’un à l’autre. Il ne lui suffit plus de regarder, de décrire, de penser, de juger, il va expérimenter la peinture par l’écriture dans sa capacité à rendre le visible… Il fait entrer l’écriture dans le tableau, et pas par la petite porte.» - Le Monde. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature.
Véritable édition originale française du Neveu de Rameau. En Français dans le texte, n° 153. A Paris, chez J. L. J. Brière, 1821.In-8 de (4) pp., (1) f., xxvii pp., 148 pp. (Le Neveu de Rameau), [149]-322 pp. (Voyage de Hollande), [323]- 383 pp. (Correspondance), [384]-388 pp. (Table). Exemplaire relié sans la Table des ouvrages de Diderot. Relié en percaline brune de la fin du XIXème siècle. 216 x 134 mm.
Véritable édition originale française de l’un des chefs-d’œuvre de Diderot, le « neveu de Rameau », établie d’après le manuscrit remis à l’éditeur par Madame de Vandeul, la fille de Diderot. Tchemerzine ; Vicaire 255 ; Adams, Bibliographie des Œuvres de Diderot, A9. « Ce volume est le n°21 des Œuvres éditées par Brière. Il parut en réalité en 1823 au mois d’août, mais l’éditeur maintint la date de 1821 sur toute l’édition. Condamné à la destruction par le Tribunal de la Seine à la fin 1823. » (Tchemerzine) Bien qu'une édition française du Neveu de Rameau ait été publiée en 1821 chez Delaunay, celle-ci n'était qu'une retraduction en français par de Saur et de Saint-Geniès de la traduction allemande effectuée par Goethe. La présente édition originale, faite à partir du manuscrit français, ne parut en réalité que deux ans plus tard, mais l'éditeur souhaitant l'intégrer en tant que dernier volume (tome 21) des Œuvres de Diderot publiées en 1821 choisit de conserver cette date. Le Voyage de Hollande fut quant à lui d'abord publié chez Belin en 1818-1819 (Brunet II, 700). « Le Neveu de Rameau est, à coup sûr, le grand chef-d’œuvre de Diderot, rédigé pour lui seul dans le secret le plus absolu à partir de 1762 et revu jusque vers 1773, “une œuvre dont la vie amalgame une actualité de vingt ans et, à partir du plus grand disparate, atteint le plus parfait naturel” (Jean Fabre). L’histoire même de ce texte fascinant est un vrai “roman bibliographique” : publié pour la première fois en 1805 dans une traduction allemande par Goethe (elle-même retraduite en français par De Saur et Saint Geniès), le texte est publié en 1821 au t. XXI des Œuvres de Diderot par Brière d’après une copie venant de la fille de Diderot ; en 1891, enfin, Georges Monval découvre dans une boîte de bouquiniste sur les quais le manuscrit autographe qui permet d’établir le texte correct. Conte, dialogue, satire (le manuscrit porte le titre “Satyre 2de”), ‘Le Neveu de Rameau’ est tout cela à la fois, et bien davantage encore. Au Café de la Régence, près du Palais-Royal, Diderot (Moi) rencontre Jean-François Rameau (Lui), personnage authentique, neveu du grand musicien. Entre ce bohème et “M. le philosophe” va s’engager un dialogue plein d’esprit, souvent profond, amer, cocasse ou réaliste, sur les sujets les plus divers. Si Rameau reste très près de son modèle, il ressemble par bien des traits à Diderot lui-même, qui joue à merveille de la dialectique de ses deux personnages sans souci de conclure autrement que par ce “Rira bien qui rira le dernier” lancé par Rameau. Chaque ligne reflète une jubilation de l’écriture ; chaque lecture suscite de nouvelles réflexions et renforce l’admiration. » En Français dans le texte, n° 153.
Paris, J.L.J. Brière, 1821-1823 ; 22 tomes. Suivi de : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits de Diderot, publiés d’après les manuscrits confiés, en mourrant par l’Auteur à Grimm. Deuxième édition augmentée. Paris, Paulin, 1834, 4 tomes, soit en tout 26 tomes in-8 en reliure uniforme : demi-veau fauve, dos à nerfs décoré et doré, pièces d’auteur et de tomaison rouge et de titre vert empire, tête dorée. Cet ensemble comprend :T1-2 : Philosophie, avec la préface de Naigeon dans l’édition de 1798. Frontispice : Portrait de Denis Diderot par Mme Therbouche 1823, gravé par Bertonnier ; planche I et II dépliante montrant le système de Saunderson (pour les aveugles) ; 3 planches HT au tome II ; les quatre textes en fin de volume sont aujourd’hui attribués à Mme D’Epinay.T3 : Mélanges de littérature et de philosophie.T4 : Théâtre.T5-6-7 : Romans et Contes.T8-9-10 : Salons ; Mathématiques.T11-12 : Essai sur les règnes de Claude et de Néron ; Essai sur les études en Russie ; Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ; Correspondance.T13 à 20 : Dictionnaire encyclopédique. T1 p.20 Tableau dépliant du Système figuré des connaissances humaines. Histoire complète de l’Encyclopédie et table des matières et table générale des articles.T21 : Oeuvres inédites de Diderot : Le Neveu de Rameau. Voyage de Hollande. Correspondance. Table générale et analytique des matières contenues dans les Oeuvres de Diderot.T22 : Mémoires historiques et philosophiques sur la Vie et les Ouvrages de D. Diderot par J.A. Naigeon. A la mémoire de D. Diderot par M. de Meister, 1786.T23-26 : Mémoires pour servir à l’histoire de la vie et des ouvrages de Diderot, par Madame de Vandeul, sa fille. Mémoires de Diderot. Lettres à Mademoiselle Voland de 1759 à 1774. Voyage à Bourbonne et à Langres. Correspondance avec Falconet. Paradoxe sur le comédien. Entretien entre D’Alembert et Diderot. Rêve de D’Alembert. La Promenade du sceptique ou les Alliées, 1747. Est-il bon ? Est-il méchant ? ou l’officieux persifleur.
Exemplaire en reliure uniforme, quelques légers frottements et petite usure à cinq coiffes supérieures, rousseurs éparses classiques à cette période, bel ensemble, l’édition donnée par Naigeon est d’une grande qualité et rigoureuse, elle est complétée avec bonheur par les Mémoires publiés d’après les papiers données à Grimm. (Adams : Bibliographie des Oeuvres de Diderot - A9).
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Publication semestrielle de 190 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1993, Société Diderot
Au sommaire : Une lettre inédite de Diderot, présentée par A.-M. Chouillet ; Une lettre inédite de Marie Angélique Diderot ; Un nouveau La Mettrie à Pétersbourg : Diderot vu par l'Académie impériale des Sciences ; Nécessité romanesque et démantèlement de l'illusion dans la "Préface-Annexe" à "La Religieuse" de Diderot ; Les "Adieux du Vieillard" comme anamorphose littéraire (contribution à une lecture critique du "Supplément au Voyage de Bougainville") ; Diderot lecteur d'Alexander Pope ; Quelques réflexions sur la notion d'utilité dans la philosophie de Diderot ; Friedrich Dominicus Ring, éditeur de Diderot ; Diderot et la confucianisme : autour du terme "Ju-kiao" de l'article "Philosophie des Chinois" ; L'Encyclopédie présente-t-elle une pré-science des monstres ?, etc.
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Le dictionnaire latin-français du jeune Diderot agé de 14 ans
Reference : 10700
(1715)
Paris, Jean Boudot, 1715. In-8 de (6)-956 pp., vestiges de cartonnage de l'époque, sous étui moderne.
Précieux dictionnaire dans lequel le jeune Denis Diderot étudia le latin.Deuxième enfant de Didier Diderot et de Angélique Vigneron, Denis naquit le 5 octobre 1713, dernier né d'une dynastie de couteliers. C'est en novembre 1723 qu'il entre dans la plus petite classe du collège des jésuites de Langres qui détenait le monopole de l'éducation secondaire ; une remarquable formation en lettres classiques était associée à un très grand souci des pratiques catholiques, de telle sorte que du point de vue de l'Église, les connaissances humanistes ne pouvaient tomber dans l'ornière profane. « Devant ses livres, Diderot fut certainement un élève vif et doué. Ses succès de jeunesse sont attestés par des documents qui existent toujours, le musée de l'hôtel du Breuil (…) qui possède deux volumes in-quarto de quelques six cents pages chacun, une histoire de l'église catholique au Japon du R.P. Grasset, qui sont des livres de prix de Diderot. Ces ouvrages édifiants portent sur leurs pages de garde la mention que Denis Diderot, jeune homme recommandable à divers titres (adulescens multiplici nomine commendandus), les avait reçus le 3 août 1728 pour le second prix de vers latins et le second prix de version » (Arthur M. Wilson).Signature autographe de Diderot répétée à la fin de l'épitre dédicatoire. Signature Diderot à la page 768. Une note page 766 nous renseigne sur l'âge du jeune Diderot : « Monsieur (....) le Coutelier faite à langres le 28 juillet 1727 ». Note sur la page de garde : « Ce dictionnaire qui m'appartient depuis 1826 où je l'ai acquis du fils Jaugey de Langres, a appartenu d'abord au XVIIIe siècle à Diderot, comme on le voit à la fin de l'épître dédicatoire. Vauxbons ce 29 août 1884 Roussel curé ».La page de titre, les feuillets 407-410, 851-868, 956-959 manquent.
In-8 (195 x 125 mm), veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments garnis d'un fer à l'oiseau, filets et roulettes dorés, tranches mouchetées, (4), 314 p. et (1) f. d'errata. Londres [i.e. Paris, Merlin], 1770.
Edition originale de premier tirage de cet ouvrage rédigé en français par Galiani, revu et publié par Diderot, l'un des ouvrages majeurs dans l'histoire de l'économie politique au XVIIIe siècle.Hutchinson ('Before Adam Smith') souligne l'importance et les aspects novateurs de cet essai, en particulier du point de vue méthodologique, par les relations qu'il établit entre théorie et politique économique ainsi que par la place qu'il accorde à la dimension historico-institutionnelle.L'implication de Diderot dans les corrections et révisions du texte a été largement réévaluée (cf. Hervé Hasquin, in 'Diderot et son temps', nº 181)."Galiani, déjà auteur remarqué d'un 'Traité de la monnaie', séjournait en France depuis 1759. Il se fait remarquer dans les salons, chez d'Holbach entre autres, où il rencontre Diderot. En novembre 1768, Galiani expose à Diderot ses réserves contre le libre commerce du grain. Convaincu, Diderot insiste pour qu'il publiât ces idées. Galiani rédige ses 'Dialogues', mais quitte définitivement Paris le 25 juin 1769, abandonnant son manuscrit à Diderot et Louise d'Épinay. Diderot revoit le texte et le fait publier en janvier 1770" (cf. G. Stenger, 'Diderot: le combattant de la liberté', Paris, 2013).(Adams, 'Diderot', DE1. Einaudi, 2234. Kress, 6750. Weulersse, 'Physiocratie', I, p. XXVI). Provenance: Jules Bobin (1863), bibliophile, ami et exécuteur testamentaire de Huysmans, avec son ex-libris manuscrit au verso de la première garde blanche.Coiffe supérieure et coins un peu frottés. Bords de la première garde brunis.Très bon exemplaire, très frais, grand de marges, bien relié à l'époque.
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Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique. Amsterdam [Paris], 1758. 2 parties en 1 volume in-8 de xxiv pp. (chiffrées par erreur xxix), 220, xii et 195 pp., (1) p. bl. [Suivi en reliure uniforme de] : - Diderot, Denis. Le Fils naturel, ou Les Épreuves de la vertu. Comédie en cinq actes, et en prose, avec l’Histoire véritable de la Pièce. Amsterdam [Paris], 1757. In-8 de ix, (1) et pp. 11-299. La Défense de la pièce occupe les pp. 137 à 299. 3 parties en 2 volumes in-12, veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés. Reliure de l’époque. 180 x 115 mm.
Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique reliée en superbe veau blond de l’époque. Tchemerzine II, 940-942. Le Père de famille fut inspiré par l’amour de Diderot pour sa future femme, Mademoiselle Champion. L’intérêt majeur de cet ouvrage tient à la présence du « Discours sur la Poésie dramatique » qui paraît ici pour la première fois et qui nous livre les brillantes théories de Diderot sur le théâtre. Ces théories, Diderot les a exposées dans les Entretiens, publiés en tête du Fils Naturel. Il y raisonne, avec beaucoup de pertinence sur la nature du drame bourgeois ou comédie larmoyante écrite en prose. Il estime qu’entre la comédie qui fait rire et la tragédie qui fait pleurer il y a place pour un théâtre qui représenterait les hommes dans leur état ordinaire, ni aussi ridicules, ni aussi tragiques. Il réclame de la scène plus de vérité, plus de continuité dans l’action. Il demande également plus de naturel dans le mouvement scénique et la déclamation. Enfin, il ne veut plus de coups de théâtre, mais des tableaux reliés au besoin par des pantomimes ; plus de caractères, mais des conditions : on montrera donc non l’ambitieux, le dévot ou le joueur mais le père, la mère, le juge, l’ouvrier. Diderot complétera l’exposé de ses idées dans le Discours sur la poésie dramatique, adressé à Grimm. Le Père de Famille et le Fils Naturel sont l’illustration des théories de l’auteur sur le théâtre ; ce drame de bourgeois, dont Diderot est l’inventeur et qui relève de la comédie larmoyante, vise à représenter les hommes dans leur état ordinaire et dans leurs sentiments normaux (il contient en germe, d’ailleurs, tout le théâtre d’Emile Augier). Le Fils naturel fut une véritable révolution lors de sa première représentation, le théâtre entra alors dans une ère totalement nouvelle, non seulement du point de vue esthétique et littéraire mais également politique et social. Superbe et précieux exemplaire réunissant en édition originale l’œuvre dramatique de Diderot revêtu d’un très séduisant veau blond dû au talent d’un grand maître parisien de l’époque. Il appartint à l’amateur Pommereau qui calligraphia sur les titres deux ex-libris datés 1773 et 1783.
Publication semestrielle de 196 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1996, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Passion et pouvoir : Lespinasse et Diderot dans leurs lettres d'amour ; Diderot : correspondance et morale ; Le rôle des motifs socratiques et platoniciens dans la structure et la genèse du "Neveu de Rameau" de Diderot ; Nouvelles recherches sur la musique dans le "Neveu de Rameau" ; Le témoignage de Suzanne : séduction tragique et discours juridique dans "La Religieuse" de Diderot ; Diderot selon Pierre Larousse ; Naigeon critique de la "Déclaration des Droits" ; Deux poèmes de Marmontel et leur relation avec Diderot ; Latin et langues vivantes dans l'Encyclopédie ; "Les Préjugés légitimes" de Chaumeix ou l'Encyclopédie sous la loupe d'un apologiste, etc.
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Certains des principes développés dans ce traité restent essentiels dans l’œuvre de Diderot ainsi la défense du génie individuel, et la défense, voire la primauté de la langue française. S.l. [Paris, Bauche], 1751. 2 volumes in-12. Volume I: x pp. préliminaires, 241 pages, (5) ff. de table, 3 planches hors texte; Volume II: pp. 242 à 400, (1) f. d’errata, 2 planches hors texte. Veau fauve, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, armoiries frappées or en queue, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches rouges. Reliure de l’époque. 155 x 83 mm.
Véritable édition originale de ce traité important publié sans nom d’auteur, dans lequel Diderot pose les principes esthétiques qu’il développera dans l’article « beau » de l’Encyclopédie dont le prospectus venait d’être répandu dans le public en octobre 1750. Tchemerzine, II, 931; Adams, Bibliog. des œuvres de Diderot, II, LH4, p. 227. Publiées deux ans après “La lettre sur les aveugles” qui avait valu quelques mois d’incarcération à Vincennes à Diderot, ses premières réflexions sur les grands problèmes esthétiques parurent sous forme d’une “Lettre” en réponse à l’abbé Batteux, publiée en février 1751 en 241 pages, suivie d’Additions imprimées en mai 1751 poursuivant le texte de la page 241 à la page 400. Certains des principes développés dans ce traité restent essentiels dans l’œuvre de Diderot ainsi la défense du génie individuel, et la défense, voire la primauté de la langue française. Il est opportun de rapprocher cette lettre de Diderot du «Traité des sensations» de Condillac pour mesurer l’impact et l’importance de cet ouvrage qui inspirera à Condillac l’idée de la fameuse «statue». Cette édition originale de Diderot n’avait été qu’imparfaitement étudiée par Tchemerzine qui mentionnait trois émissions différentes dont il relevait les caractéristiques qui ont été depuis amplement actualisées par Lucien Scheler. Notre exemplaire présente bien toutes les caractéristiques de la véritable édition originale qui ne comporte pas d’Additions et prend fin à la page 241, avec 5 feuillets de table et 3 planches gravées hors texte. Le titre est bien conforme avec le fleuron et sans la mention d’Additions. A ce premier volume qui constitue à lui seul l’édition originale, le marquis de Choiseul-Stainville a tenu à ajouter et à faire relier à l’identique, selon une démarche très bibliophilique, la première édition des «Additions» qui fut publiée quelques mois plus tard, en cette même année 1751, à la suite des 241 premières pages non modifiées mais avec un titre général, avec le même fleuron mais la mention«Additions». Faisant graver un titre particulier pour cette seconde partie, il a conservé toutefois le titre initialement prévu présent avec le bon fleuron sous l’errata. Notre exemplaire très bibliophilique présente ainsi la particularité d’avoir été composé à la demande expresse d’un amateur éclairé qui souhaitait posséder un exemplaire de choix. Très précieux exemplaire de cette édition originale d’un traité significatif du siècle des lumières, imprimé sur grand papier de Hollande et revêtu d’une séduisante reliure de l’époque aux armes dorsales de François-Joseph II de Choiseul, baron de Beaupré, puis marquis de Stainville (1695-1769). Celui-ci fut nommé par le duc de Lorraine envoyé extraordinaire en Angleterre en 1725 puis en France en 1726. Il devint ensuite grand chambellan du grand duc de Toscane, conseiller actuel intime d’Etat de l’empereur Charles VI et, chevalier de la Toison d’or le 26 décembre 1753. Olivier, planche 820. Le second volume porte encore la mention émouvante à l’encre du prix d’achat de l’époque: 36 livres tournois. Les feuilles de garde portent les commentaires éclairés de lecture du premier possesseur.
Publication semestrielle de 200 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1988, Société Diderot, bon état (avec inscription manuscrite sur la couverture)
Au sommaire : Diderot, Langres et la religion ; La candidature de Diderot à la Société Royale de Londres ; Diderot et Nicolas-Antoine Boulanger ; Rétablissement du déséquilibre et nouvelle temporalité : à propos de quelques métaphores de "Neveu de Rameau" ; Diderot entre les Jésuites et les Francs-maçons ; La réception des œuvres et des idées de Diderot en Hongrie ; Le prospectus d'une nouvelle édition de l'Encyclopédie (Monaco, 1771) ; L'idée de roman dans l'Encyclopédie
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Publication semestrielle de 213 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1987, Société Diderot, bon état (avec inscriptions manuscrites sur la couverture)
Au sommaire : Universalité de Diderot ; Maîtres et collégiens langrois au temps de la jeunesse de Diderot ; La séquestration arbitraire de Denis Diderot en janvier 1743 ; Diderot et le renouveau catholique du Consulat : un fragment de lettre oublié ; Diderot et le problème du changement
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Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1891 ; in-16, percaline rouge de l’éditeur, décorée à la plaque, Bibliothèque Elzevirienne, titre, sphère armillaire et édition dorés au dos, non rogné (cartonnage de la Bibliothèque Elzévirienne) ; XXXII, 232 pp., [2] ff. de Table et nom d’imprimeur ; 2 fac-similés dépliants sur chine, de la première page du manuscrit holographe du Neveu de Rameau et de la page de manuscrit contenant le texte de la fin de la pièce.
Cette édition peut être considérée comme la seule véritable édition originale car c’est la première qui est la copie intégrale et fidèle du manuscrit de Diderot, qui est une mise au propre et non un brouillon. Cet ouvrage, la meilleure pièce de Diderot, a eu un destin tout à fait curieux. En 1804, Schiller fait savoir à Goethe qu’il a en mains un manuscrit inédit et inconnu de Diderot, “le neveu de Rameau”, mais qu’avant de la publier en français, l’imprimeur Goeschen souhaitait l’imprimer en allemand. La traduction de Goethe parut à Leipzig en 1805. Cette édition resta relativement confidentielle en Allemagne ; ce n’est qu’en 1821 que paraitra, chez Delaunay, la première version française qui est la retraduction en français, du texte de Goethe, qui sera qualifié de “monstre littéraire”, les traducteurs, De Saur et Saint-Geniès n’ayant pas très bien saisi le style de Diderot. En 1823, le tome XXI des “Oeuvres de Denis Diderot” publiées par Brière, donne une version nettement améliorée du “Neveu de Rameau”, d’après un manuscrit fourni par les Vandeul, mais ce manuscrit n’est qu’une copie et peut-être une copie de copie avec tous les risques que cela représente. Cette édition est tout de même considérée par certains bibliographes comme “la véritable édition originale du Neveu de Rameau” (Adams : Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, II-NR1, note 3), tout en reconnaissant que la présente édition est le “point de départ de toutes les éditions modernes. Etablie à partir du manuscrit original autographe du “Neveu de Rameau”, le texte édité par Georges Monval fait indiscutablement autorité...” (Adams : II NR30 commentaire 2). Il aura donc fallu plus d’un siècle et un inouï concours de circonstances pour avoir enfin le vrai texte définitif de Diderot. Bel exemplaire.
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1743 3 volumes in-12, plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de maroquin bordeaux, tranches jaspées, lxviij, 272 p.; (4), 444 p. et (4), 352 p., carte de la Grèce gravée sur double page au tome I. Paris, Briasson, 1743.
Edition originale, de la première production d'importance de Diderot, traduction de l'anglais qu'il donna sur commande pour Briasson, l'un des futurs éditeurs de l'Encyclopédie.Peu familier avec l'anglais, Diderot eut recours, pour cette tâche, à un dictionnaire anglais/latin. Le nom de Diderot apparaît, pour la première fois, dans l'approbation (III, p. 549): "Traduit de l'anglois par M. Diderot".Cette histoire de Grèce, qui s'étend des origines à la mort de Philippe de Macédoine, demeura un ouvrage de référence sur le sujet pendant une partie du XVIIIe siècle. A l'instar de ses contemporains Montesquieu ou Rousseau, Stanyan fait l'éloge de Sparte, État puissant et stable et critique la constitution démocratique de l'Athènes classique, jugé vulnérable et soumise à l'action nocive des factions et des troubles politiques.(Adams HA1: "Cette première production de Diderot est de celles qui furent le moins souvent réimprimées" (p.174). Tchemerzine-Scheler, II, 915).Dos et mors légèrement frottés. Quelques épidermures.Bon exemplaire, bien relié à l'époque.
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Gallimard , Bibliothèque des Idées Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1950 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur blanche, titre en marron et en bleu grand In-8 1 vol. - 310 pages
1ere édition, 1950 "Contents, Chapitres : Introduction - 1. La vocation théâtrale - 2. L'imitation de la nature : La nature - L'imitation de la nature - Les obstacles à l'imitation de la nature - Comment surmonter les obstacles - 3. Le paradoxe sur le comédien : Le texte et le titre - Analyse du paradoxe - La réforme du théâtre - La sensibilité du comédien - Le paradoxe dans l'esthétique de Diderot - Conclusion - Le ""Paradoxe sur le comédien"" est un essai sur le théâtre rédigé sous forme de dialogue par Denis Diderot entre 1773 et 1777 et publié à titre posthume en 1830. Selon Diderot, qui s'oppose en cela à l'opinion générale de ses contemporains, l'acteur convaincant est celui qui est capable d'exprimer une émotion qu'il ne ressent pas. C'est le paradoxe : moins on sent, plus on fait sentir. - Diderot expose deux sortes de jeux d'acteurs : Jouer d'âme qui consiste à ressentir les émotions que l'on joue Jouer d'intelligence qui repose sur le paraître et consiste à jouer sans ressentir. Ce paradoxe est le contraste entre lexpression du corps et labsence démotion ressentie de la part de lacteur, il joue sans éprouver. Il rit sans être gai, pleure sans être triste. L'acteur se sert de son corps comme dun instrument. Le paradoxe du comédien met donc en évidence lécart qui peut exister entre le corps et le psychisme (ce qui n'est pas somatique et relève de l'esprit et de l'intelligence). Il y a donc sur ce texte de Diderot un paradoxe qui explique bien la forme du comédien. (source : Wikipedia). Comme l'indique Yvon Belaval dans l'introduction de son livre : ""Notre projet initiale était de préparer la lecture du ""Paradoxe sur le comédien"" de Diderot, quelques pages devaient suffire...""." couverture legerement empoussiérée avec deux petites taches sur le plat supérieur, intérieur sinon propre, papier à peine grisonnant, cela reste un bon exemplaire de lecture
A Zuric, chez l'Auteur, 1773. In-4 de (4)-184-(14) pp., demi-veau fauve, dos lisse orné, tranches jaunes (reliure à l'imitation).
Édition originale des deux chefs-d'oeuvre de Diderot placés en tête de l'ouvrage : Les Deux amis de Bourbonne et l'Entretien d'un père avec ses enfants. Le faux-titre porte Contes Moraux de Mr. D.Premier tirage des illustrations de Gessner, 11 figures, 3 en-têtes et 12 culs-de-lampe dessinés et gravés à l'eau-forte par Salomon Gessner lui-même. S'étonnant du mélange des contes réalistes de Diderot avec les fades idylles de Gessner, l'abbé de Vauxcelles s'exclamait : Ce sont des satyres parmi des nymphes. Les deux contes de Diderot furent écrits après le voyage qu'il entreprit à Bourbonne et Langres en 1770. Le conte des Deux amis serait de Mme de Prunevaux, réécrit par Diderot. « Quand on sait que les romans, les contes et les dialogues de Diderot étaient encore inédits en 1772-1773, on mesure l'importance de cette double publication, qui révéla un aspect totalement inconnu du grand encyclopédiste » (Diderot et son temps).Exemplaire contenant (ignoré de Tchemerzine et d'Adams) un feuillet intitulé Ad Salomon Gessnerum Clemente Sibiliato ; ce feuillet, imprimé sur le même papier, est placé entre la page 184 et la Liste des Souscripteurs.Bel exemplaire grand de marges.Tchemerzine IV, p. 463 ; Cohen - De Ricci, 432 ; Adams, DD1 ; Diderot et son temps, 141.
Publication semestrielle de 212 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1991, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Trois lettres inédites de Diderot, présentées par A.-M. Chouillet ; Du nouveau sur l'Encyclopédie : une lettre inédite de d'Alembert ; Didier Diderot lecteur de Denis : ses "Réflexions sur le Fils naturel" ; Dynamique des formes et interprétation de la nature ; De quelques problèmes d'interprétation posés par les maximes des "Principes de politique des souverains" de Diderot ; "L'Avis aux Gens de Lettres" de Marmontel : une versification du "Neveu de Rameau" ? ; Diderot et Philidor : le philosophe au chevet d'"Ernelinde" ; La représentation du corps hermaphrodite dans les planches de l'Encyclopédie, etc.
Phone number : 04 74 33 45 19
Publication semestrielle de 188 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1991, Société Diderot, bon état (avec une mention manuscrite sur la couverture)
Au sommaire : Vrai ou faux ami ? L'original des "Eleuthéromanes", texte de Diderot présenté par Jean Varloot ; Didier Diderot lecteur de Denis : ses "Réflexions sur l'Essai sur le mérite et la vertu" ; Lettres inédites de Grimm à Catherine II ; Diderot et la librairie : l'impensable propriété ; Sur l'expression chez Diderot, autour du "Paradoxe sur le comédien et des Pensées sur l'Interprétation de la nature" ; L'identité de quatre interlocuteurs de la "Satire première" ; Les encyclopédistes et le Paris du XVIIIe siècle ; Auberive et Monsieur de Vandeul, etc.
Phone number : 04 74 33 45 19
Publication semestrielle de 164 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1990, Société Diderot, bon état (avec une mention manuscrite sur la couverture)
Au sommaire : Deux lettres inédites de Diderot présentées par A.M. Chouillet ; Diderot chercheur : du nouveau sur les emprunts fats par Diderot à la Bibliothèque royale entre 1775 et 1782 ; Recherches nouvelles sur les manuscrits des "Observations sur le Nakaz" ; La faute à Diderot ? ; De l'Encyclopédie à la Déclaration des Droits de l'Homme : rupture ou continuité, etc.
Phone number : 04 74 33 45 19
P., Brière, 1821. Vingt deux volumes in 8, demi-veau dos lisses richement ornés de palettes dorées ainsi que de roulettes dorés, (reliures de l'époque). La meilleure édition des œuvres de Diderot avec notamment la véritable édition originale d'un des chefs-d'oeuvre de Diderot : Le Neveu de Rameau. Elle a été établie d'après la copie communiquée par Mme de Vandeul. Bien que daté 1821, ce volume ne parut en réalité qu'au ??? (sur les avatars de cette publication, voir : Henri Coulet, Les premières éditions du Neveu de Rameau. Diderot, 1988, pp. 387-393). Il a été ajouté à notre exemplaire les Mémoires Historiques et Philosophiques et les ouvrages de Diderot par J.-A. Naigeon. Ils sont un complément si indispensable à cette édition et sont souvent présentés comme le 22ème volume. Ce volume manque souvent, car supprimé par Arrêt de la Cour Royale de Paris. On a également joint Mémoires, Correspondances et Ouvrages Inédits de Diderot, publiés d'après les manuscrits confiés, en mourant par l'auteur à Grimm. Deuxième édition augmentée. P., Paulin, 1834. Quatre volumes. Soit un total de vingt-six volumes en reliures uniformes (deux coiffes défectueuses, quelques rousseurs).
Très bel exemplaire dans de décoratives reliures de l'époque. Bibliographie des oeuvres de Diderot, A9 et NR1. BnF, en français dans le texte, n° 153.
Diderot (Denis) et Shaftesbury (Anthony) - Jean-Pierre Jackson ed.
Reference : 87834
(1998)
Editions Alive , Textes Philosophiques Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1998 Book condition, Etat : Très Bon broché, sous couverture éditeur imprimée rose, illustrée d'un portrait en médaillon grand In-8 1 vol. - 207 pages
1ere édition, 1998 Contents, Chapitres : Préface de 8 pages de Jean-Pierre Jackson, en français - Essai sur le mérite et la vertu - Characteristics of Men, Manners, Opinions and Times, Treatise IV. An Inquiry Concerning Virtue or Merit (pages 151 to 201, text in English) - Denis Diderot, né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris, est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur. Diderot est reconnu pour son érudition, son esprit critique et un certain génie. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres littéraires auxquels il s'est essayé : il pose les bases du drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman avec Jacques le Fataliste et son maître, invente la critique à travers ses Salons et supervise la rédaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siècle, la célèbre Encyclopédie. En philosophie également, Diderot se démarque en proposant plus de matière à un raisonnement autonome du lecteur plutôt qu'un système complet, fermé et rigide. Mal connu de ses contemporains, tenu éloigné des polémiques de son temps, peu enclin à la vie des salons et mal reçu par la Révolution, Diderot devra attendre la fin du xixe siècle pour recevoir enfin tout l'intérêt et la reconnaissance de la postérité dans laquelle il avait placé une partie de ses espoirs. - L'année 1743 marque le début de la carrière littéraire de Diderot, par le biais de la traduction. Il traduit The Grecian history de Temple Stanyan, puis, surtout en 1745 paraît sa traduction, largement augmentée de ses réflexions personnelles, de An inquiry concerning virtue or merit de Shaftesbury, sous le titre Essai sur le mérite et la vertu, premier manifeste du glissement de Diderot de la foi chrétienne vers le déisme. - Anthony Ashley-Cooper (26 février 1671 4 février 1713), 3e comte de Shaftesbury, est un philosophe, écrivain et homme politique anglais. - La philosophie de Shaftesbury, qui eut une grande influence aux xviiie siècle et xixe siècle, est empreinte de théologie. Pour lui, toutes choses s'inscrivent dans un ordre cosmique harmonieux qui est le signe d'une conception divine. Il en déduit que le beau est une valeur objective qui naît là où l'on reconnaît cet ordre cosmique harmonieux. S'intéressant aussi à la nature humaine, il développe une théorie de la vertu morale à la fois rationaliste et sentimentaliste, distincte du pacte de soumission de Thomas Hobbes ou de l'égoïsme éthique et psychologique. Comme pour l'esthétique, la religion ou la quête philosophique, il considère que le but de la vertu est l'identification avec l'ordre harmonieux de l'Univers. Un des apports majeurs de Shaftesbury est la notion de ridicule : « La vérité peut supporter toutes les espèces de lumière, et parmi elles il faut compter le ridicule lui-même ». La recherche du ridicule ne constitue pas un critère de vérité objective mais c'est un moyen pour contrôler l'authenticité de ce que nous nous sommes approprié comme étant digne de foi. (source : Wikipedia) bel exemplaire, frais et propre
Précieux exemplaire imprimé sur grand papier revêtu d’une élégante reliure de l’époque. S.l., 1754. In-8 de: (2) ff., 73 pp. numérotées de 3 à 73, 30 ff. numérotés de 73 à 101 (3 ff. numérotés 101), pp. numérotées de 102 à 169, (5) pp., pp. numérotées de 171 à 206, (6) ff. Veau de l’époque, filet à froid autour des plats, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet doré, tranches rouges. Reliure de l’époque. 157 x 85 mm.
Édition originale définitive, très augmentée et très remaniée par rapport à celle de 1753, introuvable et selon Tchemerzine, « restée non décrite jusqu’à ce jour ». Tchemerzine, II, 936-935. Exposé de la doctrine des Encyclopédistes, ce traité fut publié alors que 4 volumes de l’Encyclopédie avaient déjà paru. La publication de la «Lettre sur les aveugles» en 1749 entraîne l’arrestation de Diderot et son emprisonnement au donjon de Vincennes. Remis en liberté Diderot se consacre à l’élaboration du tome premier de l’Encyclopédie dont le prospectus se répand dans le public en octobre 1750. Au début de l’année 1751 paraît la «Lettre sur les sourds et les muets». Les 2 premiers tomes de l’Encyclopédie sont publiés en juillet 1751 et janvier 1752. Un arrêt du Conseil du Roi ordonne le 7 février 1752 la suppression du Dictionnaire. Cet arrêt est tacitement rapporté grâce à l’intervention de Madame de Pompadour et de quelques ministres. C’est dans ce contexte troublé que Diderot fait paraître, sans y mettre son nom, ce nouvel ouvrage qui expose la doctrine des encyclopédistes, abonde en idées scientifiques, ingénieuses et profondes et permet à l’auteur de préciser son matérialisme. «Les Pensées sur l’interprétation de la nature» étaient, comme les «Pensées philosophiques» divisées en une cinquantaine de paragraphes, où, sous une forme claire et simple, étaient exposés les principes d’une philosophie vraiment positiviste. Répudiant les procédés de la physique rationnelle, Diderot lui opposait la méthode expérimentale et formulait quelques idées singulièrement justes sur l’évolution, l’acoustique, les atomes chimiques. Il terminait par une prière à Dieu qu’il reléguait dans une région très éloignée, incertaine même, et il penchait plutôt vers une explication matérialiste du monde éternel, où la vie ne serait qu’une qualité fortuite de la matière.» Aucune condamnation ne vint troubler la publication de l’ouvrage. «Il ne dut pas franchir la limite de ce cercle étroit de savants et de philosophes, auxquels Diderot s’adressait. Du moins il les enthousiasma. Le fond autant que la forme leur en paraissait admirable: «Il faut le lire et le relire, disait Grimm. Je dirais aux jeunes gens qui se disposent à l’étude de la philosophie naturelle: voilà votre Enchiridion; apprenez-le par cœur avant de faire un pas dans cette science.» (Belin, Le mouvement philosophique de 1748 à 1789, Paris, 1913, p. 74). Bel exemplaire de cette édition originale rare, témoignage de l’effervescence des idées au siècle des lumières, en séduisante condition d’époque.
Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Buisson, An cinquième de la République [1796]. In-8 de (2) ff., 411 pp. Relié en basane de l’époque, double filet or autour des plats, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 195 x 121 mm.
Édition originale. Tchemerzine, II, 969; Adams, Bibliographie desŒuvres de Diderot, RC1. Rédigé en 1760 et laissé à l’abandon par Diderot, ce célèbre roman fut retrouvé en 1794 et publié alors dans l’enthousiasme de l’anticléricalisme extrême de l’époque. Stigmatisant la vie dans les couvents, les désirs coupables des reclus et recluses se transformant en passions et en vices, La Religieuse fut saisie dès sa parution. Son succès de scandale ne se démentit pas et se prolongea tout au long du XIXe siècle. «Cette satire, pleine de mouvement, des mœurs dans un couvent de femmes au XVIIIe siècle est une chaleureuse apologie de la liberté individuelle […] Cet ouvrage était la contrepartie, disait Diderot, de ‘Jacques le Fataliste’, et il l’estimait de ses meilleurs. Il y mit toute sa conviction». (Dictionnaire des Œuvres, V, 698). A travers trois étapes qui sont celles des trois couvents où on l’a successivement enfermée, Suzanne, chrétienne sincère, découvre un monde clos où les sentiments religieux sont pervertis. L’absence de liberté et de contacts avec l’extérieur favorise le développement de la servilité, de l’hypocrisie, de la jalousie et de la haine. «Cependant, il ne faut pas voir dans ce roman uniquement une charge anticléricale. Le récit de Diderot se double d’une analyse des modifications de la personnalité atteignant celles qui subissent ainsi, selon lui, une véritable aliénation. Les manifestations de sadisme, d’hystérie sont le résultat, d’après Diderot, des conditions d’une vie monacale présentée comme antinaturelle: elle brime les désirs, détruit la liberté, crée des hiérarchies contre nature. Pour Diderot, le fait de contraindre des individus à vivre hors de la société fait d’eux des monstres. Le roman est donc en même temps une apologie de la morale naturelle et de la liberté individuelle. Le réalisme de l’analyse est accentué par une écriture qui favorise le langage du corps: les gestes et les cris sont souvent, dans ce roman pathétique à la manière de Richardson, plus éloquents que les mots». Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque.
1821 22 volumes in-8, demi-chagrin acajou, dos à nerfs ornés de compartiments encadrés d'un jeu de filets dorés et à froid, titres et tomaisons dorés, portrait frontispice gravé, illustrations et tableaux in et hors texte. Paris, J.L.J. Brière, 1821-1823.
Première grande édition collective des oeuvres de Diderot, qui renferme de nombreux inédits. Le dernier volume, non tomé et titré "Oeuvres inédites" contient la véritable édition originale du "Neveu de Rameau" et le "Voyage de Hollande". Le tome XXI s'achève par une "Table chronologique des ouvrages de Diderot et de la Table générale et analytique de cette édition".Le vingt-deuxième volume contient, entre autres, les "Mémoires historiques et philosophiques sur la vie et les ouvrages de D. Diderot" par J.-A. Naigeon, source fondamentale pour la biographie de Diderot, ici en édition originale. (Adams, A9. Exposition Diderot, Bibliothèque Nationale, 1963, n° 577).Fortes rousseurs et brunissures, quelques planches débrochées.Exemplaire de travail, complet, bien relié.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Publication semestrielle de 206 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1996, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Le rôle de Diderot dans l'affaire Calas ; Diderot et son propre portrait ; Suzanne ou la liberté ; L'incertitude des notions morales dans l'Encyclopédie et "Le Neveu de Rameau" ; Présence de Montaigne dans la pensée ultime de Diderot + dossier "d'Alembert et l'Encyclopédie", etc.
Phone number : 04 74 33 45 19