Précieux et bel exemplaire de cet ensemble de traités philosophiques de Diderot sur l’esthétique, relié en veau blond de l’époque. Londres, 1749. In-12 de 220 pages chiffrées et 1 p. d’avis aux relieurs (la pagination saute de la p. 209 recto à la page 211 verso), 6 figures gravées hors-texte. - [Relié avec]: II - Lettre de M. Diderot au R.P. Berthier, Jésuite. 1751. 56 pp. -Et: III - Additions Pour servir d’Eclaircissemens à quelques endroits de la Lettre sur les Sourds & Muets. Faux-titre et pp. 242 à 400 (1) f. d’errata, 2 planches hors texte. Ensemble trois ouvrages en 1 volume in-12. Veau blond, filet doré encadrant les plats, dos lisse orné au fer doré à la toile d’araignée, pièce de titre brunie à froid, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 156 x 94 mm.
Editions originales de ces lettres de critique littéraire destinées à détruire le mythe de la «belle nature», principe cher à l'époque, contre lequel s'insurge Diderot tout en prenant prétexte de ces débats pour élargir sa propre théorie esthétique. I - «Édition originale de cet écrit philosophique et scientifique de Diderot, publié en 1749, qui fit sensation et valut à son auteur d’être conduit au donjon de Vincennes.» Tchémerzine. Éditions originales, II, 925; Adams, Bibliographie des œuvres de Denis Diderot 1739-1900, t. 2, LG1; Cioanescu 24111. Ce fascinant petit texte fut rédigé par Diderot après la première opération de la cataracte d’une aveugle de naissance par le docteur Réaumur qui avait convié quelques philosophes à assister aux premières réactions du «sujet» au contact de la lumière. De là vint à Diderot l’idée de tirer parti de la cécité comme d’une autre manière d’appréhender le monde, illustrée par trois figures: celle de l’aveugle-né Puiseaux, celle du célèbre géomètre anglais Saunderson, et celle de Melle de Salignac. L’ouvrage aborde le problème des sens, de la morale, du jugement esthétique, de la religion. «La démarche de Diderot lui permet de formuler des intuitions où éclatent la force et la vigueur de cet esprit encyclopédique et audacieux: émergence d’un sixième sens par l’exacerbation des autres sens, sensibilité et énergie de la matière, idées transformistes et notion d’évolution où le hasard joue un rôle, calcul des probabilités, etc.» (En Français dans le texte, n°153). L’ouvrage parut de manière anonyme mais la paternité en fut attribuée à Diderot qui fut emprisonné à Vincennes un mois plus tard. Diderot, philosophe athée, instaurait les premiers fondements du sensualisme: nos sens fondent nos idées et nos croyances. «Si l’aveugle n’a pas les mêmes croyances que nous autres, c’est parce que ses yeux lui font défaut. Notre croyance en Dieu n’a en elle-même rien de divin, elle est issue de nos sens mêmes». L’ouvrage est orné de six planches gravées hors-texte non signées dont une figure tirée de «la Dioptrique» de Descartes. II - Edition originale. Adams, LE1; Tchemerzine, II, 930. Dès février 1751, Diderot réplique sur un ton badin au jésuite Berthier qui, en janvier, dans les "Mémoires de Trévoux", avait critiqué le projet de l'Encyclopédie d'après le prospectus, en particulier pour avoir plagié le projet encyclopédique de Francis Bacon. Diderot répond en écrasant Berthier de son ironie et en s'attaquant à l'ordre des Jésuites. Comme échantillon attractif du contenu de l'œuvre à venir, Diderot livre, dans cette "Lettre à Berthier", l'intégralité de son article "Art" (à partir de la page 15), "l'un de plus élaborés et des plus profonds donnés à l'Encyclopédie" (selon P.-P. Gossiaux in "Diderot et son temps"). Si la réponse facétieuse de Diderot mit les rieurs de son côté, la presse savante qui attendait une justification sur le fond se montra plus sévère vis-à-vis de cette "Lettre" et peu satisfaite de la réponse de Diderot. Il reste que la large polémique qui s'en suivit excita la curiosité du public et contribua à entraîner un afflux de souscripteurs vers l'Encyclopédie, plus de mille dès la fin avril. III - Les Additions furent données par Diderot en mai 1751, soit trois mois après la première émission de la Lettre sur les Sourds et Muets. Supplément imprimé pour compléter la 1re émission de la "Lettre sur les sourds et muets" parue en février 1751 et dans laquelle le dernier cahier, signé X, se composait de la p. 241 (X1r°) et de la table des matières (X1v°-X6v°). Écrit en réponse aux critiques sur la "Lettre sur les sourds et muets". La 1re émission de la "Lettre sur les sourds et muets" et les additions ont été reliées ensemble selon des modalités différentes selon qu'elles l'ont été par les libraires ou les lecteurs eux-mêmes. L'ouvrage ainsi composé a été catalogué séparément. Bibliographie des œuvres de Denis Diderot, 1739-1900 / David Adams, Paris, 2000, t. 2, p. 227-228, LH3 ; "La Lettre sur les sourds et muets de Diderot" / Wallace Kirsop dans "Bibliographie matérielle et critique textuelle : vers une collaboration", Paris, 1970 (Biblio notes, 1). Les Additions sont ornées de 2 planches gravées sur cuivre par Le Mire d'après Charles Eisen. Le faux-titre des Additions est contrecollé sur la page 241, et le feuillet d'errata l'est sur un titre de la seconde émission de la Lettre. Précieux et bel exemplaire de cet ensemble de traités philosophiques de Diderot sur l’esthétique, relié en veau blond de l’époque.
Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature. A Paris, Chez Fr. Buisson, L’An Quatrième de la République (1795). In-8 de (2) ff. faux titre et titre, iv et 415 pages, coin inf. du titre déchiré sans atteinte au texte, pte. déch. en marge des pp. 85 et 321 sans manque. Demi-maroquin rouge à coins verts, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 196 x 120 mm.
Edition originale importante, l’une des plus difficiles à trouver parmi les œuvres de Diderot, dans laquelle il exprime au moyen de la littérature «toute sa doctrine sur l’art au XVIIIe siècle.» Écrit sous forme de journal manuscrit avant d’être ici imprimé, ce texte fut réservé à une douzaine de souscripteurs: Catherine II; le prince de Prusse… Adams, EF1; Tchemerzine, II, 964. «Cet essai de Diderot écrit en 1766 resta inédit jusqu’en 1795. Diderot y expose les principes qui l'ont guidé dans la critique de ses Salons, il y étudie la peinture en suivant le classement habituel: le dessin, le clair-obscur, et surtout la couleur, à la compréhension de laquelle il arrive à travers le concept naturaliste: l'art est imitation de la nature ; celle-ci est imitable pour autant qu'elle est visible, et elle est visible pour autant qu'elle est colorée. Diderot se montre assez peu sensible à la magie du dessin : pour lui, un bon dessin peut toujours s'apprendre, tandis que la couleur est un don de la nature ; c'est elle qui révèle le plus sûrement le caractère d'un peintre et qui lui permet d'entrer en communication directe avec l'imagination du public. Le caractère, l'humeur même de l'artiste influent sur sa manière de colorer : il suffirait de voir comment il mélange ses couleurs sur sa palette, comment il les dépose sur sa toile, pour se faire une idée de la richesse et de l'originalité plus ou moins grandes de son art. L'accord est la loi fondamentale du coloris. Il y a des accords simples, faciles, agréables à voir mais attendus, qui sont le propre des peintres médiocres ; il y a des ‘peintres pusillanimes’, ‘des ronds-de-cuir de la peinture’ qui se restreignent et se répètent. Les peintres de génie se reconnaissent à leur ‘pinceau intrépide’, qui cherche inlassablement et crée les accords les plus nouveaux et les plus difficiles, et joue sur les contrastes les plus audacieux. De telles idées, exprimées dans le style ‘parlé’ de Diderot, extraordinairement vivant et coloré, capable de refléter d'une manière incomparable toute la chaleur d'une discussion animée, donnent toute sa signification à cet essai où s'exprime toute la doctrine sur l’art du XVIIIe siècle.» (Dictionnaire des Œuvres, II, 734). Ce volume réunit les textes de Diderot qui contiennent l’essentiel de ses idées sur l’art, y compris ses Observations sur le Salon de Peinture de 1765, célèbre essai critique par lequel il se fit rénovateur de la critique de salon d’art. Diderot, dans ces écrits, tâche de ramener les artistes à une observation plus sincère de la nature. Il n’envisage pas l’œuvre d’art sous le seul angle des qualités formelles, mais s’attache aussi à la décrire dans ses rapports ambigus, souvent déterminants, avec la société et les institutions politiques. «Métier d’écrivain, métier de peintre, le texte de Diderot va de l’un à l’autre. Il ne lui suffit plus de regarder, de décrire, de penser, de juger, il va expérimenter la peinture par l’écriture dans sa capacité à rendre le visible… Il fait entrer l’écriture dans le tableau, et pas par la petite porte.» - Le Monde. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature.
Véritable édition originale française du Neveu de Rameau. En Français dans le texte, n° 153. A Paris, chez J. L. J. Brière, 1821.In-8 de (4) pp., (1) f., xxvii pp., 148 pp. (Le Neveu de Rameau), [149]-322 pp. (Voyage de Hollande), [323]- 383 pp. (Correspondance), [384]-388 pp. (Table). Exemplaire relié sans la Table des ouvrages de Diderot. Relié en percaline brune de la fin du XIXème siècle. 216 x 134 mm.
Véritable édition originale française de l’un des chefs-d’œuvre de Diderot, le « neveu de Rameau », établie d’après le manuscrit remis à l’éditeur par Madame de Vandeul, la fille de Diderot. Tchemerzine ; Vicaire 255 ; Adams, Bibliographie des Œuvres de Diderot, A9. « Ce volume est le n°21 des Œuvres éditées par Brière. Il parut en réalité en 1823 au mois d’août, mais l’éditeur maintint la date de 1821 sur toute l’édition. Condamné à la destruction par le Tribunal de la Seine à la fin 1823. » (Tchemerzine) Bien qu'une édition française du Neveu de Rameau ait été publiée en 1821 chez Delaunay, celle-ci n'était qu'une retraduction en français par de Saur et de Saint-Geniès de la traduction allemande effectuée par Goethe. La présente édition originale, faite à partir du manuscrit français, ne parut en réalité que deux ans plus tard, mais l'éditeur souhaitant l'intégrer en tant que dernier volume (tome 21) des Œuvres de Diderot publiées en 1821 choisit de conserver cette date. Le Voyage de Hollande fut quant à lui d'abord publié chez Belin en 1818-1819 (Brunet II, 700). « Le Neveu de Rameau est, à coup sûr, le grand chef-d’œuvre de Diderot, rédigé pour lui seul dans le secret le plus absolu à partir de 1762 et revu jusque vers 1773, “une œuvre dont la vie amalgame une actualité de vingt ans et, à partir du plus grand disparate, atteint le plus parfait naturel” (Jean Fabre). L’histoire même de ce texte fascinant est un vrai “roman bibliographique” : publié pour la première fois en 1805 dans une traduction allemande par Goethe (elle-même retraduite en français par De Saur et Saint Geniès), le texte est publié en 1821 au t. XXI des Œuvres de Diderot par Brière d’après une copie venant de la fille de Diderot ; en 1891, enfin, Georges Monval découvre dans une boîte de bouquiniste sur les quais le manuscrit autographe qui permet d’établir le texte correct. Conte, dialogue, satire (le manuscrit porte le titre “Satyre 2de”), ‘Le Neveu de Rameau’ est tout cela à la fois, et bien davantage encore. Au Café de la Régence, près du Palais-Royal, Diderot (Moi) rencontre Jean-François Rameau (Lui), personnage authentique, neveu du grand musicien. Entre ce bohème et “M. le philosophe” va s’engager un dialogue plein d’esprit, souvent profond, amer, cocasse ou réaliste, sur les sujets les plus divers. Si Rameau reste très près de son modèle, il ressemble par bien des traits à Diderot lui-même, qui joue à merveille de la dialectique de ses deux personnages sans souci de conclure autrement que par ce “Rira bien qui rira le dernier” lancé par Rameau. Chaque ligne reflète une jubilation de l’écriture ; chaque lecture suscite de nouvelles réflexions et renforce l’admiration. » En Français dans le texte, n° 153.
Le dictionnaire latin-français du jeune Diderot agé de 14 ans
Reference : 10700
(1715)
Paris, Jean Boudot, 1715. In-8 de (6)-956 pp., vestiges de cartonnage de l'époque, sous étui moderne.
Précieux dictionnaire dans lequel le jeune Denis Diderot étudia le latin.Deuxième enfant de Didier Diderot et de Angélique Vigneron, Denis naquit le 5 octobre 1713, dernier né d'une dynastie de couteliers. C'est en novembre 1723 qu'il entre dans la plus petite classe du collège des jésuites de Langres qui détenait le monopole de l'éducation secondaire ; une remarquable formation en lettres classiques était associée à un très grand souci des pratiques catholiques, de telle sorte que du point de vue de l'Église, les connaissances humanistes ne pouvaient tomber dans l'ornière profane. « Devant ses livres, Diderot fut certainement un élève vif et doué. Ses succès de jeunesse sont attestés par des documents qui existent toujours, le musée de l'hôtel du Breuil (…) qui possède deux volumes in-quarto de quelques six cents pages chacun, une histoire de l'église catholique au Japon du R.P. Grasset, qui sont des livres de prix de Diderot. Ces ouvrages édifiants portent sur leurs pages de garde la mention que Denis Diderot, jeune homme recommandable à divers titres (adulescens multiplici nomine commendandus), les avait reçus le 3 août 1728 pour le second prix de vers latins et le second prix de version » (Arthur M. Wilson).Signature autographe de Diderot répétée à la fin de l'épitre dédicatoire. Signature Diderot à la page 768. Une note page 766 nous renseigne sur l'âge du jeune Diderot : « Monsieur (....) le Coutelier faite à langres le 28 juillet 1727 ». Note sur la page de garde : « Ce dictionnaire qui m'appartient depuis 1826 où je l'ai acquis du fils Jaugey de Langres, a appartenu d'abord au XVIIIe siècle à Diderot, comme on le voit à la fin de l'épître dédicatoire. Vauxbons ce 29 août 1884 Roussel curé ».La page de titre, les feuillets 407-410, 851-868, 956-959 manquent.
Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique. Amsterdam [Paris], 1758. 2 parties en 1 volume in-8 de xxiv pp. (chiffrées par erreur xxix), 220, xii et 195 pp., (1) p. bl. [Suivi en reliure uniforme de] : - Diderot, Denis. Le Fils naturel, ou Les Épreuves de la vertu. Comédie en cinq actes, et en prose, avec l’Histoire véritable de la Pièce. Amsterdam [Paris], 1757. In-8 de ix, (1) et pp. 11-299. La Défense de la pièce occupe les pp. 137 à 299. 3 parties en 2 volumes in-12, veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés. Reliure de l’époque. 180 x 115 mm.
Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique reliée en superbe veau blond de l’époque. Tchemerzine II, 940-942. Le Père de famille fut inspiré par l’amour de Diderot pour sa future femme, Mademoiselle Champion. L’intérêt majeur de cet ouvrage tient à la présence du « Discours sur la Poésie dramatique » qui paraît ici pour la première fois et qui nous livre les brillantes théories de Diderot sur le théâtre. Ces théories, Diderot les a exposées dans les Entretiens, publiés en tête du Fils Naturel. Il y raisonne, avec beaucoup de pertinence sur la nature du drame bourgeois ou comédie larmoyante écrite en prose. Il estime qu’entre la comédie qui fait rire et la tragédie qui fait pleurer il y a place pour un théâtre qui représenterait les hommes dans leur état ordinaire, ni aussi ridicules, ni aussi tragiques. Il réclame de la scène plus de vérité, plus de continuité dans l’action. Il demande également plus de naturel dans le mouvement scénique et la déclamation. Enfin, il ne veut plus de coups de théâtre, mais des tableaux reliés au besoin par des pantomimes ; plus de caractères, mais des conditions : on montrera donc non l’ambitieux, le dévot ou le joueur mais le père, la mère, le juge, l’ouvrier. Diderot complétera l’exposé de ses idées dans le Discours sur la poésie dramatique, adressé à Grimm. Le Père de Famille et le Fils Naturel sont l’illustration des théories de l’auteur sur le théâtre ; ce drame de bourgeois, dont Diderot est l’inventeur et qui relève de la comédie larmoyante, vise à représenter les hommes dans leur état ordinaire et dans leurs sentiments normaux (il contient en germe, d’ailleurs, tout le théâtre d’Emile Augier). Le Fils naturel fut une véritable révolution lors de sa première représentation, le théâtre entra alors dans une ère totalement nouvelle, non seulement du point de vue esthétique et littéraire mais également politique et social. Superbe et précieux exemplaire réunissant en édition originale l’œuvre dramatique de Diderot revêtu d’un très séduisant veau blond dû au talent d’un grand maître parisien de l’époque. Il appartint à l’amateur Pommereau qui calligraphia sur les titres deux ex-libris datés 1773 et 1783.
Certains des principes développés dans ce traité restent essentiels dans l’œuvre de Diderot ainsi la défense du génie individuel, et la défense, voire la primauté de la langue française. S.l. [Paris, Bauche], 1751. 2 volumes in-12. Volume I: x pp. préliminaires, 241 pages, (5) ff. de table, 3 planches hors texte; Volume II: pp. 242 à 400, (1) f. d’errata, 2 planches hors texte. Veau fauve, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, armoiries frappées or en queue, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches rouges. Reliure de l’époque. 155 x 83 mm.
Véritable édition originale de ce traité important publié sans nom d’auteur, dans lequel Diderot pose les principes esthétiques qu’il développera dans l’article « beau » de l’Encyclopédie dont le prospectus venait d’être répandu dans le public en octobre 1750. Tchemerzine, II, 931; Adams, Bibliog. des œuvres de Diderot, II, LH4, p. 227. Publiées deux ans après “La lettre sur les aveugles” qui avait valu quelques mois d’incarcération à Vincennes à Diderot, ses premières réflexions sur les grands problèmes esthétiques parurent sous forme d’une “Lettre” en réponse à l’abbé Batteux, publiée en février 1751 en 241 pages, suivie d’Additions imprimées en mai 1751 poursuivant le texte de la page 241 à la page 400. Certains des principes développés dans ce traité restent essentiels dans l’œuvre de Diderot ainsi la défense du génie individuel, et la défense, voire la primauté de la langue française. Il est opportun de rapprocher cette lettre de Diderot du «Traité des sensations» de Condillac pour mesurer l’impact et l’importance de cet ouvrage qui inspirera à Condillac l’idée de la fameuse «statue». Cette édition originale de Diderot n’avait été qu’imparfaitement étudiée par Tchemerzine qui mentionnait trois émissions différentes dont il relevait les caractéristiques qui ont été depuis amplement actualisées par Lucien Scheler. Notre exemplaire présente bien toutes les caractéristiques de la véritable édition originale qui ne comporte pas d’Additions et prend fin à la page 241, avec 5 feuillets de table et 3 planches gravées hors texte. Le titre est bien conforme avec le fleuron et sans la mention d’Additions. A ce premier volume qui constitue à lui seul l’édition originale, le marquis de Choiseul-Stainville a tenu à ajouter et à faire relier à l’identique, selon une démarche très bibliophilique, la première édition des «Additions» qui fut publiée quelques mois plus tard, en cette même année 1751, à la suite des 241 premières pages non modifiées mais avec un titre général, avec le même fleuron mais la mention«Additions». Faisant graver un titre particulier pour cette seconde partie, il a conservé toutefois le titre initialement prévu présent avec le bon fleuron sous l’errata. Notre exemplaire très bibliophilique présente ainsi la particularité d’avoir été composé à la demande expresse d’un amateur éclairé qui souhaitait posséder un exemplaire de choix. Très précieux exemplaire de cette édition originale d’un traité significatif du siècle des lumières, imprimé sur grand papier de Hollande et revêtu d’une séduisante reliure de l’époque aux armes dorsales de François-Joseph II de Choiseul, baron de Beaupré, puis marquis de Stainville (1695-1769). Celui-ci fut nommé par le duc de Lorraine envoyé extraordinaire en Angleterre en 1725 puis en France en 1726. Il devint ensuite grand chambellan du grand duc de Toscane, conseiller actuel intime d’Etat de l’empereur Charles VI et, chevalier de la Toison d’or le 26 décembre 1753. Olivier, planche 820. Le second volume porte encore la mention émouvante à l’encre du prix d’achat de l’époque: 36 livres tournois. Les feuilles de garde portent les commentaires éclairés de lecture du premier possesseur.
A Zuric, chez l'Auteur, 1773. In-4 de (4)-184-(14) pp., demi-veau fauve, dos lisse orné, tranches jaunes (reliure à l'imitation).
Édition originale des deux chefs-d'oeuvre de Diderot placés en tête de l'ouvrage : Les Deux amis de Bourbonne et l'Entretien d'un père avec ses enfants. Le faux-titre porte Contes Moraux de Mr. D.Premier tirage des illustrations de Gessner, 11 figures, 3 en-têtes et 12 culs-de-lampe dessinés et gravés à l'eau-forte par Salomon Gessner lui-même. S'étonnant du mélange des contes réalistes de Diderot avec les fades idylles de Gessner, l'abbé de Vauxcelles s'exclamait : Ce sont des satyres parmi des nymphes. Les deux contes de Diderot furent écrits après le voyage qu'il entreprit à Bourbonne et Langres en 1770. Le conte des Deux amis serait de Mme de Prunevaux, réécrit par Diderot. « Quand on sait que les romans, les contes et les dialogues de Diderot étaient encore inédits en 1772-1773, on mesure l'importance de cette double publication, qui révéla un aspect totalement inconnu du grand encyclopédiste » (Diderot et son temps).Exemplaire contenant (ignoré de Tchemerzine et d'Adams) un feuillet intitulé Ad Salomon Gessnerum Clemente Sibiliato ; ce feuillet, imprimé sur le même papier, est placé entre la page 184 et la Liste des Souscripteurs.Bel exemplaire grand de marges.Tchemerzine IV, p. 463 ; Cohen - De Ricci, 432 ; Adams, DD1 ; Diderot et son temps, 141.
Précieux exemplaire imprimé sur grand papier revêtu d’une élégante reliure de l’époque. S.l., 1754. In-8 de: (2) ff., 73 pp. numérotées de 3 à 73, 30 ff. numérotés de 73 à 101 (3 ff. numérotés 101), pp. numérotées de 102 à 169, (5) pp., pp. numérotées de 171 à 206, (6) ff. Veau de l’époque, filet à froid autour des plats, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet doré, tranches rouges. Reliure de l’époque. 157 x 85 mm.
Édition originale définitive, très augmentée et très remaniée par rapport à celle de 1753, introuvable et selon Tchemerzine, « restée non décrite jusqu’à ce jour ». Tchemerzine, II, 936-935. Exposé de la doctrine des Encyclopédistes, ce traité fut publié alors que 4 volumes de l’Encyclopédie avaient déjà paru. La publication de la «Lettre sur les aveugles» en 1749 entraîne l’arrestation de Diderot et son emprisonnement au donjon de Vincennes. Remis en liberté Diderot se consacre à l’élaboration du tome premier de l’Encyclopédie dont le prospectus se répand dans le public en octobre 1750. Au début de l’année 1751 paraît la «Lettre sur les sourds et les muets». Les 2 premiers tomes de l’Encyclopédie sont publiés en juillet 1751 et janvier 1752. Un arrêt du Conseil du Roi ordonne le 7 février 1752 la suppression du Dictionnaire. Cet arrêt est tacitement rapporté grâce à l’intervention de Madame de Pompadour et de quelques ministres. C’est dans ce contexte troublé que Diderot fait paraître, sans y mettre son nom, ce nouvel ouvrage qui expose la doctrine des encyclopédistes, abonde en idées scientifiques, ingénieuses et profondes et permet à l’auteur de préciser son matérialisme. «Les Pensées sur l’interprétation de la nature» étaient, comme les «Pensées philosophiques» divisées en une cinquantaine de paragraphes, où, sous une forme claire et simple, étaient exposés les principes d’une philosophie vraiment positiviste. Répudiant les procédés de la physique rationnelle, Diderot lui opposait la méthode expérimentale et formulait quelques idées singulièrement justes sur l’évolution, l’acoustique, les atomes chimiques. Il terminait par une prière à Dieu qu’il reléguait dans une région très éloignée, incertaine même, et il penchait plutôt vers une explication matérialiste du monde éternel, où la vie ne serait qu’une qualité fortuite de la matière.» Aucune condamnation ne vint troubler la publication de l’ouvrage. «Il ne dut pas franchir la limite de ce cercle étroit de savants et de philosophes, auxquels Diderot s’adressait. Du moins il les enthousiasma. Le fond autant que la forme leur en paraissait admirable: «Il faut le lire et le relire, disait Grimm. Je dirais aux jeunes gens qui se disposent à l’étude de la philosophie naturelle: voilà votre Enchiridion; apprenez-le par cœur avant de faire un pas dans cette science.» (Belin, Le mouvement philosophique de 1748 à 1789, Paris, 1913, p. 74). Bel exemplaire de cette édition originale rare, témoignage de l’effervescence des idées au siècle des lumières, en séduisante condition d’époque.
Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Buisson, An cinquième de la République [1796]. In-8 de (2) ff., 411 pp. Relié en basane de l’époque, double filet or autour des plats, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 195 x 121 mm.
Édition originale. Tchemerzine, II, 969; Adams, Bibliographie desŒuvres de Diderot, RC1. Rédigé en 1760 et laissé à l’abandon par Diderot, ce célèbre roman fut retrouvé en 1794 et publié alors dans l’enthousiasme de l’anticléricalisme extrême de l’époque. Stigmatisant la vie dans les couvents, les désirs coupables des reclus et recluses se transformant en passions et en vices, La Religieuse fut saisie dès sa parution. Son succès de scandale ne se démentit pas et se prolongea tout au long du XIXe siècle. «Cette satire, pleine de mouvement, des mœurs dans un couvent de femmes au XVIIIe siècle est une chaleureuse apologie de la liberté individuelle […] Cet ouvrage était la contrepartie, disait Diderot, de ‘Jacques le Fataliste’, et il l’estimait de ses meilleurs. Il y mit toute sa conviction». (Dictionnaire des Œuvres, V, 698). A travers trois étapes qui sont celles des trois couvents où on l’a successivement enfermée, Suzanne, chrétienne sincère, découvre un monde clos où les sentiments religieux sont pervertis. L’absence de liberté et de contacts avec l’extérieur favorise le développement de la servilité, de l’hypocrisie, de la jalousie et de la haine. «Cependant, il ne faut pas voir dans ce roman uniquement une charge anticléricale. Le récit de Diderot se double d’une analyse des modifications de la personnalité atteignant celles qui subissent ainsi, selon lui, une véritable aliénation. Les manifestations de sadisme, d’hystérie sont le résultat, d’après Diderot, des conditions d’une vie monacale présentée comme antinaturelle: elle brime les désirs, détruit la liberté, crée des hiérarchies contre nature. Pour Diderot, le fait de contraindre des individus à vivre hors de la société fait d’eux des monstres. Le roman est donc en même temps une apologie de la morale naturelle et de la liberté individuelle. Le réalisme de l’analyse est accentué par une écriture qui favorise le langage du corps: les gestes et les cris sont souvent, dans ce roman pathétique à la manière de Richardson, plus éloquents que les mots». Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque.
A Paris, chez Bluet, 1771. In-4 de VIII-362-(2) pp., vélin dur, dos orné, pièce de titre en maroquin brun (reliure de l'époque).
Édition originale.Anton Bemetzrieder, né en Alsace en 1743, fit la connaissance de Diderot à Paris en 1765. Il utilisait une méthode d'enseignement qui séduisait le sens pratique et l'efficacité toujours en éveil chez Diderot. Fortement impressionné, Diderot suggéra qu'on publiât les méthodes de Bemetzrieder et proposa de donner à ce livre une forme littéraire. Les idées exprimées sont bien plus celles de Diderot - qui « aimait beaucoup la musique et aurait bien voulu la savoir et ne point l'apprendre » - que celles du professeur de clavecin de sa fille Angélique. Cet ouvrage, qui eut du succès et fut traduit en espagnol et en anglais, contient le Prélude de l'élève, entièrement de la main d'Angélique, et composé après sept ou huit mois de leçons seulement. Il est enrichi de nombreux exemples de musique notée imprimée avec les caractères de Fournier le jeune, le célèbre typographe et théoricien, auteur du Manuel typographique (1764-1766).Bel exemplaire, très pur.Tchemerzine-Scheler II, 952 ; Conlon, 71 675 ; Adams II, LA 1.
A Paris, Imprimerie de Chevet, 1796. In-8 (21 x 13 cm) de (16)-270-(1) pp. (A l'éditeur), cartonnage papier bleu nuit, dos lisse orné, entièrement non rogné (reliure du début du XIXe siècle).
Édition originale du Supplément au voyage de Bougainville.Un des quelques exemplaires au format in-8 imprimés sur vélin fin.L'Entretien d'un philosophe [avec la maréchale de Broglie] fut publié une première fois vers 1776.Recueil publié par Suard et Bourlet de Vauxelles. Dans le Supplément au voyage de Bougainville, dont seules des copies manuscrites circulèrent du vivant de Diderot, le philosophe expose sa version du « bon sauvage » : dans Aotourou, le Tahitien amené par Bougainville à Paris, Diderot étudie l'homme au plus proche de ses origines. Sous le couvert d'une habile fiction, reposant sur des faits réels, Diderot répand un doute absolu : la croyance en Dieu, le mariage, ne sont pas aussi naturels qu'on veut bien le dire ; toutes nos moeurs sont suspectes et doivent être examinées objectivement. Rien ne doit résister à l'examen critique, tout est justiciable de la raison et du bon sens ».Ce recueil contient dans l'ordre : Réflexions sur le bonheur, par Mme du Chastelet ; Anecdotes sur le Roi de Prusse, par Thomas ; Du Bonheur des Sots, par Necker ; Le Bon Homme ; Le Vrai Philosophe, par Dumarsais ; Les Femmes, Dialogue, par Galiani.Très bel exemplaire, grand de marges, parfaitement établi dans une élégante reliure au début du XIXe siècle.Adams II, SC1 ; Tchemerzine-Scheler II, 971g ; O'Reilly, 9275.
[Amsterdam], [Marc-Michel Rey], 1772. In-8 de 379 pages, plein veau brun polyphore, dos à nerfs orné de fleurons et petits fers dorés, filet simple aux coupes.
Orné d'un portrait de Diderot d'après Aubry par Dupréel. Notre volume correspond au troisième volume des Oeuvres Philosophiques de Mr. D***, le corps de l'ouvrage en a été extrait sans conserver les pages de faux-titre et de titre de cette édition qui fut probablement imprimée à son insu par Marc-Michel Rey (Adams). Feuillet manuscrit ajouté à la garde supérieure qui cite un passage des Mémoires pour servir à l'histoire et la vie de M. Diderot. Ex-libris manuscrit de Astiw (?), professeur de philosophie et doyen de la faculté des lettres de l'Académie royale de Besançon. Charmante condition pour cet ouvrage dans une reliure d'époque. Adams, I, A2.
Paris, Cité des livres, 1926. In-8, broché, 228p. - exemplaire numéroté sur Vergé d'Arches - Publiés avec une introduction d'andré Billy. Cinq contes qui contribuent à mieux faire admirer en Diderot, le moraliste, le psychologue, le peintre brillant, tendre et profond de l'amour et de l'amitié.Bon état.
Publication semestrielle de 320 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1995, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Diderot, homme des Lumières ; Diderot a inventé le cinéma ; Diderot et le théâtre intérieur ; Diderot et les sciences de la vie dans l'Encyclopédie ; "Ecco il vero pulcinella" ; Violences peintes ; Quand Diderot faisait le plan d'une université ; Diderot et l'actualité politique ; Journalistes et hommes de lettres : les positions de l'Encyclopédie ; Diderot, grand communicant ; Diderot et l'Encyclopédie ; La "folie" de l'ordre alphabétique et l'enchaînement" des sciences : l'Encyclopédie comme système entre le XVIIIe et :le XXe siècle ; De l'Encyclopédie aux encyclopédies : proposer et communiquer un état du savoir ; Diderot et l'art de la démonstration ; Diderot en ses journéées, etc.
Phone number : 04 74 33 45 19
Carlos Calle, physicien, chercheur au Kennedy Space Center (NASA) (traduit de l'anglais par Danielle Lederer, Maître de conférences à l'Université Denis Diderot (Paris 7) et par Claude Guthmann, Professeur à l'Université Denis Diderot (Pris) avec la collaboration de René Guillierier)
Reference : 47846
grand in-8 broché - 2005 - 608 pages - Ed. Dunod
bon état
1986 Chez Jean de Bonnot, 1986 - 1 volume in-8 de 14.5x21 cm environ - 296 pages + suite des illustrations sur papier vergé filigrané - reliure plein cuir rouge de l'éditeur - plats décorés avec motifs à froid / fleurs de lys - dos lisse richement orné de titres, caissons et motifs dorés - tranche de tête dorée - nombreuses illustrations de José David.
Bon état - Menus accrocs sur la tranche supérieure
Au Monomotapa, [1748?]. 2 volumes in-12 de [4]-370 et [2], plein veau havane, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, pièces de titre et tomaison rouge et verte, tranches rouges, roulette à froid sur les coupes.
Illustré d'un frontispice et de 6 planches gravées hors-texte, 4 pour le premier volume, 2 dans le second. Édition d'origine anglaise, qui dérive semble-t-il de l'édition originale française comportant le même nombre de pages. Tout est identique à la description qu'en donne Adams dans sa Bibliographie des oeuvre de Denis Diderot, t.II, p. 34. Nom de possesseur (ancien) répété sur les pages de titre : R. Bakman. Restaurations à deux mors. Cohen, 303; Adams, BI5.
A Amsterdam, , 1752. Apologie de Monsieur l'Abbé de Prades. Seconde partie. A Amsterdam, 1752.Suite de l'Apologie de M. l'Abbé de Prades, ou Réponse à l'instruction Pastorale de M. l'Évêque d'Auxerre. Troisiéme partie. A Berlin, 1752.3 parties reliées en 1 vol. in-8 de XLV-86 pp. ; 206-(1 f. blanc)-92 pp. ; (4)-108 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce e titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Les première et deuxième parties furent rédigées par Claude Yvon, et la Suite sous-titrée Troisième partie, par Denis Diderot.Recueil relatif à la thèse de l'abbé de Prades Jerusalem Coelesti soutenue le 18 novembre 1751 qui énonçait des doutes sur la divinité de Jésus-Christ, fit scandale et fut censuré par la Faculté de Paris, condamné par l'archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, le 28 janvier 1752, puis par les archevêques de Montauban et d'Auxerre.Aussi connu comme collaborateur de l'Encyclopédie - qui fut interdite cette même année - Jean Martin abbé de Prades (1720 -1782) dut s'exiler en Prusse où il devint lecteur de Frédéric II. En 1754, l'abbé de Prades fit rétractation solennelle de sa thèse.Bel exemplaire, très pur.Collation conforme à Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, AC1 ; Tchemerzine-Scheler, II, 933.
Paris, La Librairie des bibliophiles, 1877-1879. 6 vol. in-8, XXXI-281 pp. + 374 pp. + 311 pp. + 300 pp. + 305 pp. + 336 pp., demi-maroquin framboise, double filet à froid, dos à nerfs orné de caissons dorés, tête dorée, couverture conservée (quelques minuscules épidermures).
Belle édition tirée sur papier vergé des oeuvres choisies de Diderot. Elle est illustrée d'un portrait de l'auteur de Lalauze en frontispice et contient une introduction de Paul Albert. Elle contient notamment des contes comme l'Oiseau blanc, des oeuvres dramatiques comme Le Père de famille, de la correspondance et des essais. Ouvrage joliment établi dans une belle demi-reliure de maroquin. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Londres (Bouillon), , 1769. 3 vol. in-8 de (4)-430 pp. ; (4)-444 pp. ; (4)-414-(2) pp., veau brun marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin noir et de tomaison en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Première et seule édition établie par Pierre Rousseau et imprimée à Bouillon sans l'autorisation de Diderot. En 1798 pour l'édition des Oeuvres, Naigeon écrivait à propos de cette édition : « De tous les ouvrages de Diderot, il n'en est aucun qui ait plus souffert de la malveillance des éditeurs, que son Essai d'une histoire critique de la philosophie ancienne et moderne. L'édition qu'on en a faite à Bouillon (3 vol. in-8) est si incorrecte ; on a retranché de ses meilleurs articles, un si grand nombre de passages, et parmi ceux même qu'on a laissé subsister, il s'en trouve où le sens de l'auteur est si étrangement corrompu, si inintelligible, qu'il est bien difficile de ne pas croire que ces fautes aient été commises à dessein ».Bel exemplaire.Tchemerzine IV, 455 b ; Cioranescu, 24075 ; Adams, I, G21.
Reliure pleine peau de l'éditeur sous rhodoide et étui illustré, signet, 18X11 cm, 2004, 298 pages, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, album illustré de la bibliothèque de la pléiade, éditions nrf Gallimard. Très bon état.
A Paris, Chez G. Cavelier, 1765. In-12 de LII-287 pp., veau blond glacé, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Ouvrage posthume du savant normand Didier François d'Arclais de Montamy.Diderot prépara le manuscrit, obtint de le faire publier, le fit imprimer, et y intéressa Cavelier en lui cédant la propriété littéraire (A.M. Wilson p. 410).Ce volume fut inséré dans les oeuvres complètes de Diderot publiées chez Brière. La première partie expose les procédés et opérations chimiques pour obtenir les différentes couleurs propres à être peintes sur l'émail; la seconde partie est un recueil de mémoires sur divers sujets concernant la décoration et les beaux-arts: porcelaine, stuc, pierres gravées factices et camées, dorure, glaces et miroirs, etc.Bel exemplaire portant l'ex-libris héraldique de Henri de Juvenel.Tchemerzine IV, 451 ; Adams, TA1.
A Paris, chez les Frères De Bure, 1779. In-12 de (4)-16-519-(1) pp., veau glacé, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale de l'essai de Diderot qui constitue le septième volume des Oeuvres de Séneque traduits en François par feu M. La Grange (Paris, 1778) et édité par Naigeon.Le septième volume se vendait séparément de l'ensemble des oeuvres de Sénèque.Bel exemplaire acheté et relié séparément à l'époque de sa publication. Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, EE1 ; Tchemerzine IV, p. 464.
Tours.Letourmi.An 3 de la république Française.8 vols.in-8 en reliure d'époque.Portrait par Voysard.Tome 8: Texte de Diderot: Essai sur la Vie de Sénèque le Philosophe,sur ses Ecrits,et sur les Règnes de Claude et de Néron.Avec des Notes.Traduction de Lagrange.BE.Veau marbré avec pièces de titre et de tomaison.Qques rousseurs.Tome 2: mors inférieur droit légèrement ouvert.Tranches marbrées.
Paris, J.L.J. Brière, 1821-1823 ; 22 tomes. Suivi de : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits de Diderot, publiés d’après les manuscrits confiés, en mourrant par l’Auteur à Grimm. Deuxième édition augmentée. Paris, Paulin, 1834, 4 tomes, soit en tout 26 tomes in-8 en reliure uniforme : demi-veau fauve, dos à nerfs décoré et doré, pièces d’auteur et de tomaison rouge et de titre vert empire, tête dorée. Cet ensemble comprend :T1-2 : Philosophie, avec la préface de Naigeon dans l’édition de 1798. Frontispice : Portrait de Denis Diderot par Mme Therbouche 1823, gravé par Bertonnier ; planche I et II dépliante montrant le système de Saunderson (pour les aveugles) ; 3 planches HT au tome II ; les quatre textes en fin de volume sont aujourd’hui attribués à Mme D’Epinay.T3 : Mélanges de littérature et de philosophie.T4 : Théâtre.T5-6-7 : Romans et Contes.T8-9-10 : Salons ; Mathématiques.T11-12 : Essai sur les règnes de Claude et de Néron ; Essai sur les études en Russie ; Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ; Correspondance.T13 à 20 : Dictionnaire encyclopédique. T1 p.20 Tableau dépliant du Système figuré des connaissances humaines. Histoire complète de l’Encyclopédie et table des matières et table générale des articles.T21 : Oeuvres inédites de Diderot : Le Neveu de Rameau. Voyage de Hollande. Correspondance. Table générale et analytique des matières contenues dans les Oeuvres de Diderot.T22 : Mémoires historiques et philosophiques sur la Vie et les Ouvrages de D. Diderot par J.A. Naigeon. A la mémoire de D. Diderot par M. de Meister, 1786.T23-26 : Mémoires pour servir à l’histoire de la vie et des ouvrages de Diderot, par Madame de Vandeul, sa fille. Mémoires de Diderot. Lettres à Mademoiselle Voland de 1759 à 1774. Voyage à Bourbonne et à Langres. Correspondance avec Falconet. Paradoxe sur le comédien. Entretien entre D’Alembert et Diderot. Rêve de D’Alembert. La Promenade du sceptique ou les Alliées, 1747. Est-il bon ? Est-il méchant ? ou l’officieux persifleur.
Exemplaire en reliure uniforme, quelques légers frottements et petite usure à cinq coiffes supérieures, rousseurs éparses classiques à cette période, bel ensemble, l’édition donnée par Naigeon est d’une grande qualité et rigoureuse, elle est complétée avec bonheur par les Mémoires publiés d’après les papiers données à Grimm. (Adams : Bibliographie des Oeuvres de Diderot - A9).
Phone number : 06 60 22 21 35