Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique. Amsterdam [Paris], 1758. 2 parties en 1 volume in-8 de xxiv pp. (chiffrées par erreur xxix), 220, xii et 195 pp., (1) p. bl. [Suivi en reliure uniforme de] : - Diderot, Denis. Le Fils naturel, ou Les Épreuves de la vertu. Comédie en cinq actes, et en prose, avec l’Histoire véritable de la Pièce. Amsterdam [Paris], 1757. In-8 de ix, (1) et pp. 11-299. La Défense de la pièce occupe les pp. 137 à 299. 3 parties en 2 volumes in-12, veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés. Reliure de l’époque. 180 x 115 mm.
Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique reliée en superbe veau blond de l’époque. Tchemerzine II, 940-942. Le Père de famille fut inspiré par l’amour de Diderot pour sa future femme, Mademoiselle Champion. L’intérêt majeur de cet ouvrage tient à la présence du « Discours sur la Poésie dramatique » qui paraît ici pour la première fois et qui nous livre les brillantes théories de Diderot sur le théâtre. Ces théories, Diderot les a exposées dans les Entretiens, publiés en tête du Fils Naturel. Il y raisonne, avec beaucoup de pertinence sur la nature du drame bourgeois ou comédie larmoyante écrite en prose. Il estime qu’entre la comédie qui fait rire et la tragédie qui fait pleurer il y a place pour un théâtre qui représenterait les hommes dans leur état ordinaire, ni aussi ridicules, ni aussi tragiques. Il réclame de la scène plus de vérité, plus de continuité dans l’action. Il demande également plus de naturel dans le mouvement scénique et la déclamation. Enfin, il ne veut plus de coups de théâtre, mais des tableaux reliés au besoin par des pantomimes ; plus de caractères, mais des conditions : on montrera donc non l’ambitieux, le dévot ou le joueur mais le père, la mère, le juge, l’ouvrier. Diderot complétera l’exposé de ses idées dans le Discours sur la poésie dramatique, adressé à Grimm. Le Père de Famille et le Fils Naturel sont l’illustration des théories de l’auteur sur le théâtre ; ce drame de bourgeois, dont Diderot est l’inventeur et qui relève de la comédie larmoyante, vise à représenter les hommes dans leur état ordinaire et dans leurs sentiments normaux (il contient en germe, d’ailleurs, tout le théâtre d’Emile Augier). Le Fils naturel fut une véritable révolution lors de sa première représentation, le théâtre entra alors dans une ère totalement nouvelle, non seulement du point de vue esthétique et littéraire mais également politique et social. Superbe et précieux exemplaire réunissant en édition originale l’œuvre dramatique de Diderot revêtu d’un très séduisant veau blond dû au talent d’un grand maître parisien de l’époque. Il appartint à l’amateur Pommereau qui calligraphia sur les titres deux ex-libris datés 1773 et 1783.
Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature. A Paris, Chez Fr. Buisson, L’An Quatrième de la République (1795). In-8 de (2) ff. faux titre et titre, iv et 415 pages, coin inf. du titre déchiré sans atteinte au texte, pte. déch. en marge des pp. 85 et 321 sans manque. Demi-maroquin rouge à coins verts, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 196 x 120 mm.
Edition originale importante, l’une des plus difficiles à trouver parmi les œuvres de Diderot, dans laquelle il exprime au moyen de la littérature «toute sa doctrine sur l’art au XVIIIe siècle.» Écrit sous forme de journal manuscrit avant d’être ici imprimé, ce texte fut réservé à une douzaine de souscripteurs: Catherine II; le prince de Prusse… Adams, EF1; Tchemerzine, II, 964. «Cet essai de Diderot écrit en 1766 resta inédit jusqu’en 1795. Diderot y expose les principes qui l'ont guidé dans la critique de ses Salons, il y étudie la peinture en suivant le classement habituel: le dessin, le clair-obscur, et surtout la couleur, à la compréhension de laquelle il arrive à travers le concept naturaliste: l'art est imitation de la nature ; celle-ci est imitable pour autant qu'elle est visible, et elle est visible pour autant qu'elle est colorée. Diderot se montre assez peu sensible à la magie du dessin : pour lui, un bon dessin peut toujours s'apprendre, tandis que la couleur est un don de la nature ; c'est elle qui révèle le plus sûrement le caractère d'un peintre et qui lui permet d'entrer en communication directe avec l'imagination du public. Le caractère, l'humeur même de l'artiste influent sur sa manière de colorer : il suffirait de voir comment il mélange ses couleurs sur sa palette, comment il les dépose sur sa toile, pour se faire une idée de la richesse et de l'originalité plus ou moins grandes de son art. L'accord est la loi fondamentale du coloris. Il y a des accords simples, faciles, agréables à voir mais attendus, qui sont le propre des peintres médiocres ; il y a des ‘peintres pusillanimes’, ‘des ronds-de-cuir de la peinture’ qui se restreignent et se répètent. Les peintres de génie se reconnaissent à leur ‘pinceau intrépide’, qui cherche inlassablement et crée les accords les plus nouveaux et les plus difficiles, et joue sur les contrastes les plus audacieux. De telles idées, exprimées dans le style ‘parlé’ de Diderot, extraordinairement vivant et coloré, capable de refléter d'une manière incomparable toute la chaleur d'une discussion animée, donnent toute sa signification à cet essai où s'exprime toute la doctrine sur l’art du XVIIIe siècle.» (Dictionnaire des Œuvres, II, 734). Ce volume réunit les textes de Diderot qui contiennent l’essentiel de ses idées sur l’art, y compris ses Observations sur le Salon de Peinture de 1765, célèbre essai critique par lequel il se fit rénovateur de la critique de salon d’art. Diderot, dans ces écrits, tâche de ramener les artistes à une observation plus sincère de la nature. Il n’envisage pas l’œuvre d’art sous le seul angle des qualités formelles, mais s’attache aussi à la décrire dans ses rapports ambigus, souvent déterminants, avec la société et les institutions politiques. «Métier d’écrivain, métier de peintre, le texte de Diderot va de l’un à l’autre. Il ne lui suffit plus de regarder, de décrire, de penser, de juger, il va expérimenter la peinture par l’écriture dans sa capacité à rendre le visible… Il fait entrer l’écriture dans le tableau, et pas par la petite porte.» - Le Monde. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature.
Véritable édition originale française du Neveu de Rameau. En Français dans le texte, n° 153. A Paris, chez J. L. J. Brière, 1821.In-8 de (4) pp., (1) f., xxvii pp., 148 pp. (Le Neveu de Rameau), [149]-322 pp. (Voyage de Hollande), [323]- 383 pp. (Correspondance), [384]-388 pp. (Table). Exemplaire relié sans la Table des ouvrages de Diderot. Relié en percaline brune de la fin du XIXème siècle. 216 x 134 mm.
Véritable édition originale française de l’un des chefs-d’œuvre de Diderot, le « neveu de Rameau », établie d’après le manuscrit remis à l’éditeur par Madame de Vandeul, la fille de Diderot. Tchemerzine ; Vicaire 255 ; Adams, Bibliographie des Œuvres de Diderot, A9. « Ce volume est le n°21 des Œuvres éditées par Brière. Il parut en réalité en 1823 au mois d’août, mais l’éditeur maintint la date de 1821 sur toute l’édition. Condamné à la destruction par le Tribunal de la Seine à la fin 1823. » (Tchemerzine) Bien qu'une édition française du Neveu de Rameau ait été publiée en 1821 chez Delaunay, celle-ci n'était qu'une retraduction en français par de Saur et de Saint-Geniès de la traduction allemande effectuée par Goethe. La présente édition originale, faite à partir du manuscrit français, ne parut en réalité que deux ans plus tard, mais l'éditeur souhaitant l'intégrer en tant que dernier volume (tome 21) des Œuvres de Diderot publiées en 1821 choisit de conserver cette date. Le Voyage de Hollande fut quant à lui d'abord publié chez Belin en 1818-1819 (Brunet II, 700). « Le Neveu de Rameau est, à coup sûr, le grand chef-d’œuvre de Diderot, rédigé pour lui seul dans le secret le plus absolu à partir de 1762 et revu jusque vers 1773, “une œuvre dont la vie amalgame une actualité de vingt ans et, à partir du plus grand disparate, atteint le plus parfait naturel” (Jean Fabre). L’histoire même de ce texte fascinant est un vrai “roman bibliographique” : publié pour la première fois en 1805 dans une traduction allemande par Goethe (elle-même retraduite en français par De Saur et Saint Geniès), le texte est publié en 1821 au t. XXI des Œuvres de Diderot par Brière d’après une copie venant de la fille de Diderot ; en 1891, enfin, Georges Monval découvre dans une boîte de bouquiniste sur les quais le manuscrit autographe qui permet d’établir le texte correct. Conte, dialogue, satire (le manuscrit porte le titre “Satyre 2de”), ‘Le Neveu de Rameau’ est tout cela à la fois, et bien davantage encore. Au Café de la Régence, près du Palais-Royal, Diderot (Moi) rencontre Jean-François Rameau (Lui), personnage authentique, neveu du grand musicien. Entre ce bohème et “M. le philosophe” va s’engager un dialogue plein d’esprit, souvent profond, amer, cocasse ou réaliste, sur les sujets les plus divers. Si Rameau reste très près de son modèle, il ressemble par bien des traits à Diderot lui-même, qui joue à merveille de la dialectique de ses deux personnages sans souci de conclure autrement que par ce “Rira bien qui rira le dernier” lancé par Rameau. Chaque ligne reflète une jubilation de l’écriture ; chaque lecture suscite de nouvelles réflexions et renforce l’admiration. » En Français dans le texte, n° 153.
Certains des principes développés dans ce traité restent essentiels dans l’œuvre de Diderot ainsi la défense du génie individuel, et la défense, voire la primauté de la langue française. S.l. [Paris, Bauche], 1751. 2 volumes in-12. Volume I: x pp. préliminaires, 241 pages, (5) ff. de table, 3 planches hors texte; Volume II: pp. 242 à 400, (1) f. d’errata, 2 planches hors texte. Veau fauve, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, armoiries frappées or en queue, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches rouges. Reliure de l’époque. 155 x 83 mm.
Véritable édition originale de ce traité important publié sans nom d’auteur, dans lequel Diderot pose les principes esthétiques qu’il développera dans l’article « beau » de l’Encyclopédie dont le prospectus venait d’être répandu dans le public en octobre 1750. Tchemerzine, II, 931; Adams, Bibliog. des œuvres de Diderot, II, LH4, p. 227. Publiées deux ans après “La lettre sur les aveugles” qui avait valu quelques mois d’incarcération à Vincennes à Diderot, ses premières réflexions sur les grands problèmes esthétiques parurent sous forme d’une “Lettre” en réponse à l’abbé Batteux, publiée en février 1751 en 241 pages, suivie d’Additions imprimées en mai 1751 poursuivant le texte de la page 241 à la page 400. Certains des principes développés dans ce traité restent essentiels dans l’œuvre de Diderot ainsi la défense du génie individuel, et la défense, voire la primauté de la langue française. Il est opportun de rapprocher cette lettre de Diderot du «Traité des sensations» de Condillac pour mesurer l’impact et l’importance de cet ouvrage qui inspirera à Condillac l’idée de la fameuse «statue». Cette édition originale de Diderot n’avait été qu’imparfaitement étudiée par Tchemerzine qui mentionnait trois émissions différentes dont il relevait les caractéristiques qui ont été depuis amplement actualisées par Lucien Scheler. Notre exemplaire présente bien toutes les caractéristiques de la véritable édition originale qui ne comporte pas d’Additions et prend fin à la page 241, avec 5 feuillets de table et 3 planches gravées hors texte. Le titre est bien conforme avec le fleuron et sans la mention d’Additions. A ce premier volume qui constitue à lui seul l’édition originale, le marquis de Choiseul-Stainville a tenu à ajouter et à faire relier à l’identique, selon une démarche très bibliophilique, la première édition des «Additions» qui fut publiée quelques mois plus tard, en cette même année 1751, à la suite des 241 premières pages non modifiées mais avec un titre général, avec le même fleuron mais la mention«Additions». Faisant graver un titre particulier pour cette seconde partie, il a conservé toutefois le titre initialement prévu présent avec le bon fleuron sous l’errata. Notre exemplaire très bibliophilique présente ainsi la particularité d’avoir été composé à la demande expresse d’un amateur éclairé qui souhaitait posséder un exemplaire de choix. Très précieux exemplaire de cette édition originale d’un traité significatif du siècle des lumières, imprimé sur grand papier de Hollande et revêtu d’une séduisante reliure de l’époque aux armes dorsales de François-Joseph II de Choiseul, baron de Beaupré, puis marquis de Stainville (1695-1769). Celui-ci fut nommé par le duc de Lorraine envoyé extraordinaire en Angleterre en 1725 puis en France en 1726. Il devint ensuite grand chambellan du grand duc de Toscane, conseiller actuel intime d’Etat de l’empereur Charles VI et, chevalier de la Toison d’or le 26 décembre 1753. Olivier, planche 820. Le second volume porte encore la mention émouvante à l’encre du prix d’achat de l’époque: 36 livres tournois. Les feuilles de garde portent les commentaires éclairés de lecture du premier possesseur.
Précieux exemplaire imprimé sur grand papier revêtu d’une élégante reliure de l’époque. S.l., 1754. In-8 de: (2) ff., 73 pp. numérotées de 3 à 73, 30 ff. numérotés de 73 à 101 (3 ff. numérotés 101), pp. numérotées de 102 à 169, (5) pp., pp. numérotées de 171 à 206, (6) ff. Veau de l’époque, filet à froid autour des plats, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet doré, tranches rouges. Reliure de l’époque. 157 x 85 mm.
Édition originale définitive, très augmentée et très remaniée par rapport à celle de 1753, introuvable et selon Tchemerzine, « restée non décrite jusqu’à ce jour ». Tchemerzine, II, 936-935. Exposé de la doctrine des Encyclopédistes, ce traité fut publié alors que 4 volumes de l’Encyclopédie avaient déjà paru. La publication de la «Lettre sur les aveugles» en 1749 entraîne l’arrestation de Diderot et son emprisonnement au donjon de Vincennes. Remis en liberté Diderot se consacre à l’élaboration du tome premier de l’Encyclopédie dont le prospectus se répand dans le public en octobre 1750. Au début de l’année 1751 paraît la «Lettre sur les sourds et les muets». Les 2 premiers tomes de l’Encyclopédie sont publiés en juillet 1751 et janvier 1752. Un arrêt du Conseil du Roi ordonne le 7 février 1752 la suppression du Dictionnaire. Cet arrêt est tacitement rapporté grâce à l’intervention de Madame de Pompadour et de quelques ministres. C’est dans ce contexte troublé que Diderot fait paraître, sans y mettre son nom, ce nouvel ouvrage qui expose la doctrine des encyclopédistes, abonde en idées scientifiques, ingénieuses et profondes et permet à l’auteur de préciser son matérialisme. «Les Pensées sur l’interprétation de la nature» étaient, comme les «Pensées philosophiques» divisées en une cinquantaine de paragraphes, où, sous une forme claire et simple, étaient exposés les principes d’une philosophie vraiment positiviste. Répudiant les procédés de la physique rationnelle, Diderot lui opposait la méthode expérimentale et formulait quelques idées singulièrement justes sur l’évolution, l’acoustique, les atomes chimiques. Il terminait par une prière à Dieu qu’il reléguait dans une région très éloignée, incertaine même, et il penchait plutôt vers une explication matérialiste du monde éternel, où la vie ne serait qu’une qualité fortuite de la matière.» Aucune condamnation ne vint troubler la publication de l’ouvrage. «Il ne dut pas franchir la limite de ce cercle étroit de savants et de philosophes, auxquels Diderot s’adressait. Du moins il les enthousiasma. Le fond autant que la forme leur en paraissait admirable: «Il faut le lire et le relire, disait Grimm. Je dirais aux jeunes gens qui se disposent à l’étude de la philosophie naturelle: voilà votre Enchiridion; apprenez-le par cœur avant de faire un pas dans cette science.» (Belin, Le mouvement philosophique de 1748 à 1789, Paris, 1913, p. 74). Bel exemplaire de cette édition originale rare, témoignage de l’effervescence des idées au siècle des lumières, en séduisante condition d’époque.
Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Buisson, An cinquième de la République [1796]. In-8 de (2) ff., 411 pp. Relié en basane de l’époque, double filet or autour des plats, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 195 x 121 mm.
Édition originale. Tchemerzine, II, 969; Adams, Bibliographie desŒuvres de Diderot, RC1. Rédigé en 1760 et laissé à l’abandon par Diderot, ce célèbre roman fut retrouvé en 1794 et publié alors dans l’enthousiasme de l’anticléricalisme extrême de l’époque. Stigmatisant la vie dans les couvents, les désirs coupables des reclus et recluses se transformant en passions et en vices, La Religieuse fut saisie dès sa parution. Son succès de scandale ne se démentit pas et se prolongea tout au long du XIXe siècle. «Cette satire, pleine de mouvement, des mœurs dans un couvent de femmes au XVIIIe siècle est une chaleureuse apologie de la liberté individuelle […] Cet ouvrage était la contrepartie, disait Diderot, de ‘Jacques le Fataliste’, et il l’estimait de ses meilleurs. Il y mit toute sa conviction». (Dictionnaire des Œuvres, V, 698). A travers trois étapes qui sont celles des trois couvents où on l’a successivement enfermée, Suzanne, chrétienne sincère, découvre un monde clos où les sentiments religieux sont pervertis. L’absence de liberté et de contacts avec l’extérieur favorise le développement de la servilité, de l’hypocrisie, de la jalousie et de la haine. «Cependant, il ne faut pas voir dans ce roman uniquement une charge anticléricale. Le récit de Diderot se double d’une analyse des modifications de la personnalité atteignant celles qui subissent ainsi, selon lui, une véritable aliénation. Les manifestations de sadisme, d’hystérie sont le résultat, d’après Diderot, des conditions d’une vie monacale présentée comme antinaturelle: elle brime les désirs, détruit la liberté, crée des hiérarchies contre nature. Pour Diderot, le fait de contraindre des individus à vivre hors de la société fait d’eux des monstres. Le roman est donc en même temps une apologie de la morale naturelle et de la liberté individuelle. Le réalisme de l’analyse est accentué par une écriture qui favorise le langage du corps: les gestes et les cris sont souvent, dans ce roman pathétique à la manière de Richardson, plus éloquents que les mots». Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque.
Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1891 ; in-16, percaline rouge de l’éditeur, décorée à la plaque, Bibliothèque Elzevirienne, titre, sphère armillaire et édition dorés au dos, non rogné (cartonnage de la Bibliothèque Elzévirienne) ; XXXII, 232 pp., [2] ff. de Table et nom d’imprimeur ; 2 fac-similés dépliants sur chine, de la première page du manuscrit holographe du Neveu de Rameau et de la page de manuscrit contenant le texte de la fin de la pièce.
Cette édition peut être considérée comme la seule véritable édition originale car c’est la première qui est la copie intégrale et fidèle du manuscrit de Diderot, qui est une mise au propre et non un brouillon. Cet ouvrage, la meilleure pièce de Diderot, a eu un destin tout à fait curieux. En 1804, Schiller fait savoir à Goethe qu’il a en mains un manuscrit inédit et inconnu de Diderot, “le neveu de Rameau”, mais qu’avant de la publier en français, l’imprimeur Goeschen souhaitait l’imprimer en allemand. La traduction de Goethe parut à Leipzig en 1805. Cette édition resta relativement confidentielle en Allemagne ; ce n’est qu’en 1821 que paraitra, chez Delaunay, la première version française qui est la retraduction en français, du texte de Goethe, qui sera qualifié de “monstre littéraire”, les traducteurs, De Saur et Saint-Geniès n’ayant pas très bien saisi le style de Diderot. En 1823, le tome XXI des “Oeuvres de Denis Diderot” publiées par Brière, donne une version nettement améliorée du “Neveu de Rameau”, d’après un manuscrit fourni par les Vandeul, mais ce manuscrit n’est qu’une copie et peut-être une copie de copie avec tous les risques que cela représente. Cette édition est tout de même considérée par certains bibliographes comme “la véritable édition originale du Neveu de Rameau” (Adams : Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, II-NR1, note 3), tout en reconnaissant que la présente édition est le “point de départ de toutes les éditions modernes. Etablie à partir du manuscrit original autographe du “Neveu de Rameau”, le texte édité par Georges Monval fait indiscutablement autorité...” (Adams : II NR30 commentaire 2). Il aura donc fallu plus d’un siècle et un inouï concours de circonstances pour avoir enfin le vrai texte définitif de Diderot. Bel exemplaire.
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1743 3 volumes in-12, plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de maroquin bordeaux, tranches jaspées, lxviij, 272 p.; (4), 444 p. et (4), 352 p., carte de la Grèce gravée sur double page au tome I. Paris, Briasson, 1743.
Edition originale, de la première production d'importance de Diderot, traduction de l'anglais qu'il donna sur commande pour Briasson, l'un des futurs éditeurs de l'Encyclopédie.Peu familier avec l'anglais, Diderot eut recours, pour cette tâche, à un dictionnaire anglais/latin. Le nom de Diderot apparaît, pour la première fois, dans l'approbation (III, p. 549): "Traduit de l'anglois par M. Diderot".Cette histoire de Grèce, qui s'étend des origines à la mort de Philippe de Macédoine, demeura un ouvrage de référence sur le sujet pendant une partie du XVIIIe siècle. A l'instar de ses contemporains Montesquieu ou Rousseau, Stanyan fait l'éloge de Sparte, État puissant et stable et critique la constitution démocratique de l'Athènes classique, jugé vulnérable et soumise à l'action nocive des factions et des troubles politiques.(Adams HA1: "Cette première production de Diderot est de celles qui furent le moins souvent réimprimées" (p.174). Tchemerzine-Scheler, II, 915).Dos et mors légèrement frottés. Quelques épidermures.Bon exemplaire, bien relié à l'époque.
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DIDEROT 2004 2004. Denis Diderot: Supplément au Voyage de Bougainville/ Pocket 2004 . Denis Diderot: Supplément au Voyage de Bougainville/ Pocket 2004
Très bon état
DIDEROT 2001 2001. Denis Diderot: Le neveu de Rameau/ Maxi-Livres 2001 . Denis Diderot: Le neveu de Rameau/ Maxi-Livres 2001
Très bon état
Diderot (Denis) et Shaftesbury (Anthony) - Jean-Pierre Jackson ed.
Reference : 87834
(1998)
Editions Alive , Textes Philosophiques Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1998 Book condition, Etat : Très Bon broché, sous couverture éditeur imprimée rose, illustrée d'un portrait en médaillon grand In-8 1 vol. - 207 pages
1ere édition, 1998 Contents, Chapitres : Préface de 8 pages de Jean-Pierre Jackson, en français - Essai sur le mérite et la vertu - Characteristics of Men, Manners, Opinions and Times, Treatise IV. An Inquiry Concerning Virtue or Merit (pages 151 to 201, text in English) - Denis Diderot, né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris, est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur. Diderot est reconnu pour son érudition, son esprit critique et un certain génie. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres littéraires auxquels il s'est essayé : il pose les bases du drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman avec Jacques le Fataliste et son maître, invente la critique à travers ses Salons et supervise la rédaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siècle, la célèbre Encyclopédie. En philosophie également, Diderot se démarque en proposant plus de matière à un raisonnement autonome du lecteur plutôt qu'un système complet, fermé et rigide. Mal connu de ses contemporains, tenu éloigné des polémiques de son temps, peu enclin à la vie des salons et mal reçu par la Révolution, Diderot devra attendre la fin du xixe siècle pour recevoir enfin tout l'intérêt et la reconnaissance de la postérité dans laquelle il avait placé une partie de ses espoirs. - L'année 1743 marque le début de la carrière littéraire de Diderot, par le biais de la traduction. Il traduit The Grecian history de Temple Stanyan, puis, surtout en 1745 paraît sa traduction, largement augmentée de ses réflexions personnelles, de An inquiry concerning virtue or merit de Shaftesbury, sous le titre Essai sur le mérite et la vertu, premier manifeste du glissement de Diderot de la foi chrétienne vers le déisme. - Anthony Ashley-Cooper (26 février 1671 4 février 1713), 3e comte de Shaftesbury, est un philosophe, écrivain et homme politique anglais. - La philosophie de Shaftesbury, qui eut une grande influence aux xviiie siècle et xixe siècle, est empreinte de théologie. Pour lui, toutes choses s'inscrivent dans un ordre cosmique harmonieux qui est le signe d'une conception divine. Il en déduit que le beau est une valeur objective qui naît là où l'on reconnaît cet ordre cosmique harmonieux. S'intéressant aussi à la nature humaine, il développe une théorie de la vertu morale à la fois rationaliste et sentimentaliste, distincte du pacte de soumission de Thomas Hobbes ou de l'égoïsme éthique et psychologique. Comme pour l'esthétique, la religion ou la quête philosophique, il considère que le but de la vertu est l'identification avec l'ordre harmonieux de l'Univers. Un des apports majeurs de Shaftesbury est la notion de ridicule : « La vérité peut supporter toutes les espèces de lumière, et parmi elles il faut compter le ridicule lui-même ». La recherche du ridicule ne constitue pas un critère de vérité objective mais c'est un moyen pour contrôler l'authenticité de ce que nous nous sommes approprié comme étant digne de foi. (source : Wikipedia) bel exemplaire, frais et propre
1821 22 volumes in-8, demi-chagrin acajou, dos à nerfs ornés de compartiments encadrés d'un jeu de filets dorés et à froid, titres et tomaisons dorés, portrait frontispice gravé, illustrations et tableaux in et hors texte. Paris, J.L.J. Brière, 1821-1823.
Première grande édition collective des oeuvres de Diderot, qui renferme de nombreux inédits. Le dernier volume, non tomé et titré "Oeuvres inédites" contient la véritable édition originale du "Neveu de Rameau" et le "Voyage de Hollande". Le tome XXI s'achève par une "Table chronologique des ouvrages de Diderot et de la Table générale et analytique de cette édition".Le vingt-deuxième volume contient, entre autres, les "Mémoires historiques et philosophiques sur la vie et les ouvrages de D. Diderot" par J.-A. Naigeon, source fondamentale pour la biographie de Diderot, ici en édition originale. (Adams, A9. Exposition Diderot, Bibliothèque Nationale, 1963, n° 577).Fortes rousseurs et brunissures, quelques planches débrochées.Exemplaire de travail, complet, bien relié.
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[DIDEROT (Denis) et GESSNER (Salomon)] et LE MIERRE (Antoine-Marin) - RECUEIL
Reference : 38103
2 ouvrages reliés en un volume in-4 (254 x 193 mm), plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs guillochés or, orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, plats encadrés de filets à froid, filet doré sur les coupes, tranches rouges.
1- Edition originale de ce recueil qui contient la première édition de deux célèbres contes de Denis Diderot: "Les Deux Amis de Bourbonne" et "Entretien dun Père avec ses Enfants". Ils sont suivis des "Idylles" de lécrivain suisse Salomon Gessner, dans la traduction française de Jakob Heinrich Meister et de la "Lettre de Mr Gessner à Mr Fuslin, Auteur de lhistoire des peintres suisses sur le paysage".Cette édition de luxe, imprimée sur grand papier, est illustrée dun titre, de 10 belles planches gravées en taille-douce, de 3 bandeaux et de 6 culs-de-lampe dessinés et gravés par Salomon Gessner lui-même. On y trouve également la liste des souscripteurs, véritable gotha de l'aristocratie européenne du moment, mais aussi du monde du livre, éditeurs et imprimeurs, ainsi que les auteurs en vue, le comte de Caylus ou Voltaire.Exemplaire bien complet du feuillet d'errata qui manque à la plupart des exemplaires.(Adams, 'Bibliogr. des uvres de Diderot', DD1). Cohen, col. 432. Tchemerzine- Scheler, II, 959).2- Edition originale illustrée d'une page de titre illustrée d'un portrait de Pierre Corneille en médaillon à sa devise et de trois figures imprimées sur papier fort, gravées par B. L. Prévost, N. Ponce, Aug. De St Aubin, d'après les dessins de C. N. Cochin fils.Très bel exemplaire, très frais, très bien relié à l'époque, de la bibliothèque du baron de Chapuys-Montlaville avec son timbre humide armorié au titre.
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DIDEROT 1968 1968. Denis Diderot: Oeuvres romanesques tome 1 / Livre Club Diderot 1968 . bon état
Bon état
À Amsterdam, aux dépens de la Compagnie, 1744, in-12, 3 volumes : LII-216, [4]-350, [4]-250-[21] pp, 1 carte depl, Veau marbré de l'époque, dos à nerfs et fleuronné, pièces de titre grenat, Carte dépliante de la Grèce gravée au tome I. Contrefaçon de la traduction procurée par Denis Diderot, réalisée à l'origine à la demande de l'éditeur futur de l'Encyclopédie et publiée en 1743 (Paris, Briasson). Diderot a commencé sa carrière littéraire en traduisant plusieurs oeuvres anglaises, en premier lieu celle-ci, qui a fait référence sur l'histoire de la Grèce antique durant tout le XVIIIe siècle. Il fut également le traducteur du Dictionnaire de la médecine de James et de l'Essai sur le mérite et la vertu de Shaftesbury. Ex-libris manuscrit du XIXe siècle sur les premières gardes blanches (Schoell, 21 oct. 1829) et une annotation récente à l'encre au t. 1 Quelques rousseurs et brunissures. Carte réparée à l'adhésif. Deux coiffes arasées, une trace de feutre rouge sur le plat supérieur du t. 1. Couverture rigide
Bon 3 volumes : LII-216, [4]-350,
Paris, Ve Duschesne et Delalain, 1771 2 volumes in-12 de (4) ff., 359 pp. - (2) ff., 394 pp., veau marbré, triple filet doré d'encadrement sur les plats, dos à nerfs ornés de palettes et caissons avec motifs floraux dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, coupes décorées, tranches rouges (reliures de l'époque).
"Plus complète que les précédentes, cette édition contient Le Fils Naturel, Le Père de Famille, deux Discours sur la poésie dramatique dont le second est dédié “A mon ami M. Grimm” et des Observations sur ses œuvres tirées de l'Observateur Littéraire. Les théories théâtrales de Diderot, telles qu'il les a énoncées dans ses Discours sur la poésie dramatique, annonçaient la fin de la tragédie classique française qui se survivait à elle-même grâce à Crébillon et surtout à Voltaire. Par ses répercussions sur les œuvres dramatiques d'un Lessing, d'un Gœthe ou d'un Schiller, la pensée de Diderot allait modifier définitivement la conception traditionnelle du théâtre. Diderot fut toujours très fier de son triomphe de dramaturge. A Hambourg, lorsqu’il sollicitera Carl Philipp Emmanuel Bach qu’il ne connaît que de réputation, il se présentera ainsi:”Je suis Français. Je m’appelle Diderot. Je jouis de quelque considération dans mon pays comme homme de lettre; je suis l’auteur de quelques pièces de théâtre, parmi lesquelles le Père de famille ne vous sera peut-être pas inconnu. Je suis l’éditeur de l’Encyclopédie…” Bel exemplaire en reliure du temps. Sur le titre, ex-libris manuscrit Henriette de Montigny. David Adams, Bibliographie des œuvres de Denis Diderot, C7. - Tchemerzine, Editions originales et rares XVe-XVIIIe siècles, II, 943 (avec une collation erronée)."
In-8 (195 x 125 mm), veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments garnis d'un fer à l'oiseau, filets et roulettes dorés, tranches mouchetées, (4), 314 p. et (1) f. d'errata. Londres [i.e. Paris, Merlin], 1770.
Edition originale de premier tirage de cet ouvrage rédigé en français par Galiani, revu et publié par Diderot, l'un des ouvrages majeurs dans l'histoire de l'économie politique au XVIIIe siècle.Hutchinson ('Before Adam Smith') souligne l'importance et les aspects novateurs de cet essai, en particulier du point de vue méthodologique, par les relations qu'il établit entre théorie et politique économique ainsi que par la place qu'il accorde à la dimension historico-institutionnelle.L'implication de Diderot dans les corrections et révisions du texte a été largement réévaluée (cf. Hervé Hasquin, in 'Diderot et son temps', nº 181)."Galiani, déjà auteur remarqué d'un 'Traité de la monnaie', séjournait en France depuis 1759. Il se fait remarquer dans les salons, chez d'Holbach entre autres, où il rencontre Diderot. En novembre 1768, Galiani expose à Diderot ses réserves contre le libre commerce du grain. Convaincu, Diderot insiste pour qu'il publiât ces idées. Galiani rédige ses 'Dialogues', mais quitte définitivement Paris le 25 juin 1769, abandonnant son manuscrit à Diderot et Louise d'Épinay. Diderot revoit le texte et le fait publier en janvier 1770" (cf. G. Stenger, 'Diderot: le combattant de la liberté', Paris, 2013).(Adams, 'Diderot', DE1. Einaudi, 2234. Kress, 6750. Weulersse, 'Physiocratie', I, p. XXVI). Provenance: Jules Bobin (1863), bibliophile, ami et exécuteur testamentaire de Huysmans, avec son ex-libris manuscrit au verso de la première garde blanche.Coiffe supérieure et coins un peu frottés. Bords de la première garde brunis.Très bon exemplaire, très frais, grand de marges, bien relié à l'époque.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Librairie Fontaine éditeur Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1984 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée à rabats éditeur rouge, illustrée d'une gravure en vignette représentant Diderot grand In-8 1 vol. - 141 pages
nouvelle édition de 1984 Contents, Chapitres : La Lettre sur le commerce des livres est un essai de Denis Diderot rédigé en 1763. Rédigé initialement à la demande des libraires parisiens sous le titre Mémoire sur la liberté de la presse, le texte est remanié et adressé à Antoine de Sartine en 1764. Le texte ne sera publié, dans sa version originale, qu'en 1861. Le sous-titre de la lettre précise largement le contenu : « Lettre historique et politique adressée à un magistrat sur le commerce de la librairie, son état ancien et actuel, ses règlements, ses privilèges, les permissions tacites, les censeurs, les colporteurs, le passage des ponts et autres objets relatifs à la police littéraire ». Diderot suit le raisonnement déjà tenu par Louis d'Héricourt en 1725 selon lequel l'auteur est propriétaire de son uvre, au même titre que n'importe quel bien matériel. En dépit du caractère particulier qu'il attribue néanmoins à cette propriété, qui fait penser au droit moral de l'auteur, inaliénable de nos jours, Diderot la considère comme entièrement aliénable : l'éditeur est donc en droit de l'acquérir, entièrement et une fois pour toutes. (source : Wikipedia) couverture à peine jaunie, sinon bon état, intérieur propre, papier à peine jauni
Paris La cité des livres 1926-1930 Cinq volumes in-8 brochés, couverture rempliée, 385+286+283+310+228 pages. Légères rousseurs, dos brunis, dos du tome I cassé.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
S. l. (France), Éditions Dialogues, s.d. ; in-8 (135 x 210 mm), 102 pp. + 6 pp. de réclames, broché. Denis Diderot, né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris, est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire, et traducteur. Diderot est reconnu pour son érudition, son esprit critique et un certain génie. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres littéraires auxquels il s'est essayé : il pose les bases du drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman avec Jacques le Fataliste, invente la critique à travers ses Salons et supervise la rédaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siècle, la célèbre Encyclopédie. En philosophie également, Diderot se démarque en proposant plus de matière à un raisonnement autonome du lecteur plutôt qu'un système complet, fermé et rigide. M. de Sartine ayant demandé à M. Diderot un Mémoire sur la librairie, ce dernier lui donna celui-ci, qu'il n'a sûrement composé que d'après le conseil des libraires et des matériaux que M. Le Breton, ex-syndic de la librairie, lui a fournis, et dont les principes sont absolument contraires à la bonne administration des privilèges et des grâces dont ils doivent faire partie.
Générique Broché D'occasion bon état 01/01/1956 150 pages
Générique Broché D'occasion bon état 01/01/1955 150 pages
A Amsterdam, , 1752. Apologie de Monsieur l'Abbé de Prades. Seconde partie. A Amsterdam, 1752.Suite de l'Apologie de M. l'Abbé de Prades, ou Réponse à l'instruction Pastorale de M. l'Évêque d'Auxerre. Troisiéme partie. A Berlin, 1752.3 parties reliées en 1 vol. in-8 de XLV-86 pp. ; 206-(1 f. blanc)-92 pp. ; (4)-108 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce e titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Les première et deuxième parties furent rédigées par Claude Yvon, et la Suite sous-titrée Troisième partie, par Denis Diderot.Recueil relatif à la thèse de l'abbé de Prades Jerusalem Coelesti soutenue le 18 novembre 1751 qui énonçait des doutes sur la divinité de Jésus-Christ, fit scandale et fut censuré par la Faculté de Paris, condamné par l'archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, le 28 janvier 1752, puis par les archevêques de Montauban et d'Auxerre.Aussi connu comme collaborateur de l'Encyclopédie - qui fut interdite cette même année - Jean Martin abbé de Prades (1720 -1782) dut s'exiler en Prusse où il devint lecteur de Frédéric II. En 1754, l'abbé de Prades fit rétractation solennelle de sa thèse.Bel exemplaire, très pur.Collation conforme à Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, AC1 ; Tchemerzine-Scheler, II, 933.
Éditions de Cluny 1963 1963. 2 Denis Diderot: La religieuse / Éditions de Cluny 1963
Très bon état
P., Brière, 1821. Vingt deux volumes in 8, demi-veau dos lisses richement ornés de palettes dorées ainsi que de roulettes dorés, (reliures de l'époque). La meilleure édition des œuvres de Diderot avec notamment la véritable édition originale d'un des chefs-d'oeuvre de Diderot : Le Neveu de Rameau. Elle a été établie d'après la copie communiquée par Mme de Vandeul. Bien que daté 1821, ce volume ne parut en réalité qu'au ??? (sur les avatars de cette publication, voir : Henri Coulet, Les premières éditions du Neveu de Rameau. Diderot, 1988, pp. 387-393). Il a été ajouté à notre exemplaire les Mémoires Historiques et Philosophiques et les ouvrages de Diderot par J.-A. Naigeon. Ils sont un complément si indispensable à cette édition et sont souvent présentés comme le 22ème volume. Ce volume manque souvent, car supprimé par Arrêt de la Cour Royale de Paris. On a également joint Mémoires, Correspondances et Ouvrages Inédits de Diderot, publiés d'après les manuscrits confiés, en mourant par l'auteur à Grimm. Deuxième édition augmentée. P., Paulin, 1834. Quatre volumes. Soit un total de vingt-six volumes en reliures uniformes (deux coiffes défectueuses, quelques rousseurs).
Très bel exemplaire dans de décoratives reliures de l'époque. Bibliographie des oeuvres de Diderot, A9 et NR1. BnF, en français dans le texte, n° 153.