Le dictionnaire latin-français du jeune Diderot agé de 14 ans
Reference : 10700
(1715)
Paris, Jean Boudot, 1715. In-8 de (6)-956 pp., vestiges de cartonnage de l'époque, sous étui moderne.
Précieux dictionnaire dans lequel le jeune Denis Diderot étudia le latin.Deuxième enfant de Didier Diderot et de Angélique Vigneron, Denis naquit le 5 octobre 1713, dernier né d'une dynastie de couteliers. C'est en novembre 1723 qu'il entre dans la plus petite classe du collège des jésuites de Langres qui détenait le monopole de l'éducation secondaire ; une remarquable formation en lettres classiques était associée à un très grand souci des pratiques catholiques, de telle sorte que du point de vue de l'Église, les connaissances humanistes ne pouvaient tomber dans l'ornière profane. « Devant ses livres, Diderot fut certainement un élève vif et doué. Ses succès de jeunesse sont attestés par des documents qui existent toujours, le musée de l'hôtel du Breuil (…) qui possède deux volumes in-quarto de quelques six cents pages chacun, une histoire de l'église catholique au Japon du R.P. Grasset, qui sont des livres de prix de Diderot. Ces ouvrages édifiants portent sur leurs pages de garde la mention que Denis Diderot, jeune homme recommandable à divers titres (adulescens multiplici nomine commendandus), les avait reçus le 3 août 1728 pour le second prix de vers latins et le second prix de version » (Arthur M. Wilson).Signature autographe de Diderot répétée à la fin de l'épitre dédicatoire. Signature Diderot à la page 768. Une note page 766 nous renseigne sur l'âge du jeune Diderot : « Monsieur (....) le Coutelier faite à langres le 28 juillet 1727 ». Note sur la page de garde : « Ce dictionnaire qui m'appartient depuis 1826 où je l'ai acquis du fils Jaugey de Langres, a appartenu d'abord au XVIIIe siècle à Diderot, comme on le voit à la fin de l'épître dédicatoire. Vauxbons ce 29 août 1884 Roussel curé ».La page de titre, les feuillets 407-410, 851-868, 956-959 manquent.
A Zuric, chez l'Auteur, 1773. In-4 de (4)-184-(14) pp., demi-veau fauve, dos lisse orné, tranches jaunes (reliure à l'imitation).
Édition originale des deux chefs-d'oeuvre de Diderot placés en tête de l'ouvrage : Les Deux amis de Bourbonne et l'Entretien d'un père avec ses enfants. Le faux-titre porte Contes Moraux de Mr. D.Premier tirage des illustrations de Gessner, 11 figures, 3 en-têtes et 12 culs-de-lampe dessinés et gravés à l'eau-forte par Salomon Gessner lui-même. S'étonnant du mélange des contes réalistes de Diderot avec les fades idylles de Gessner, l'abbé de Vauxcelles s'exclamait : Ce sont des satyres parmi des nymphes. Les deux contes de Diderot furent écrits après le voyage qu'il entreprit à Bourbonne et Langres en 1770. Le conte des Deux amis serait de Mme de Prunevaux, réécrit par Diderot. « Quand on sait que les romans, les contes et les dialogues de Diderot étaient encore inédits en 1772-1773, on mesure l'importance de cette double publication, qui révéla un aspect totalement inconnu du grand encyclopédiste » (Diderot et son temps).Exemplaire contenant (ignoré de Tchemerzine et d'Adams) un feuillet intitulé Ad Salomon Gessnerum Clemente Sibiliato ; ce feuillet, imprimé sur le même papier, est placé entre la page 184 et la Liste des Souscripteurs.Bel exemplaire grand de marges.Tchemerzine IV, p. 463 ; Cohen - De Ricci, 432 ; Adams, DD1 ; Diderot et son temps, 141.
A Paris, chez Bluet, 1771. In-4 de VIII-362-(2) pp., vélin dur, dos orné, pièce de titre en maroquin brun (reliure de l'époque).
Édition originale.Anton Bemetzrieder, né en Alsace en 1743, fit la connaissance de Diderot à Paris en 1765. Il utilisait une méthode d'enseignement qui séduisait le sens pratique et l'efficacité toujours en éveil chez Diderot. Fortement impressionné, Diderot suggéra qu'on publiât les méthodes de Bemetzrieder et proposa de donner à ce livre une forme littéraire. Les idées exprimées sont bien plus celles de Diderot - qui « aimait beaucoup la musique et aurait bien voulu la savoir et ne point l'apprendre » - que celles du professeur de clavecin de sa fille Angélique. Cet ouvrage, qui eut du succès et fut traduit en espagnol et en anglais, contient le Prélude de l'élève, entièrement de la main d'Angélique, et composé après sept ou huit mois de leçons seulement. Il est enrichi de nombreux exemples de musique notée imprimée avec les caractères de Fournier le jeune, le célèbre typographe et théoricien, auteur du Manuel typographique (1764-1766).Bel exemplaire, très pur.Tchemerzine-Scheler II, 952 ; Conlon, 71 675 ; Adams II, LA 1.
Desray et Deterville, Paris, 1798 15 volumes in-8 12,5 x 20,5cm, plein veau blond, dos lisse, dentelles et fleurons dorés, roulettes dorées en coupes, tranches jaspées. Portrait frontispice de Gaucher d'après Greuze, 14 planches hors-texte au second volume, planche repliée au 3ème volume Tableau des connaissances humaines. Dos passés, légères usures, accroc à une coiffe Petites attaques de vers au premier et 5ème volume. Brunissure marginale au bas d’une vigntaine de ff. du 4ème volume. Bon exemplaire. Première édition collective établie par Jacques-André Naigeon 1738-1810, proche ami de Diderot et dont il avait toute la confiance. "Il ne m'a rien laissé ignorer à ces divers égards de ce qui pouvoit m'intéresser comme ami et comme éditeur. Ces détails curieux et peu connus, m'ont servi à expliquer plusieurs passages de ses écrits auxquels on aurait rien compris sans les éclaircissements que j'y ai joints" Préface, XXIII-XXIV.
, la première établie à partir des manuscrits de Diderot ici dans l'édition originale.
A Paris, Imprimerie de Chevet, 1796. In-8 (21 x 13 cm) de (16)-270-(1) pp. (A l'éditeur), cartonnage papier bleu nuit, dos lisse orné, entièrement non rogné (reliure du début du XIXe siècle).
Édition originale du Supplément au voyage de Bougainville.Un des quelques exemplaires au format in-8 imprimés sur vélin fin.L'Entretien d'un philosophe [avec la maréchale de Broglie] fut publié une première fois vers 1776.Recueil publié par Suard et Bourlet de Vauxelles. Dans le Supplément au voyage de Bougainville, dont seules des copies manuscrites circulèrent du vivant de Diderot, le philosophe expose sa version du « bon sauvage » : dans Aotourou, le Tahitien amené par Bougainville à Paris, Diderot étudie l'homme au plus proche de ses origines. Sous le couvert d'une habile fiction, reposant sur des faits réels, Diderot répand un doute absolu : la croyance en Dieu, le mariage, ne sont pas aussi naturels qu'on veut bien le dire ; toutes nos moeurs sont suspectes et doivent être examinées objectivement. Rien ne doit résister à l'examen critique, tout est justiciable de la raison et du bon sens ».Ce recueil contient dans l'ordre : Réflexions sur le bonheur, par Mme du Chastelet ; Anecdotes sur le Roi de Prusse, par Thomas ; Du Bonheur des Sots, par Necker ; Le Bon Homme ; Le Vrai Philosophe, par Dumarsais ; Les Femmes, Dialogue, par Galiani.Très bel exemplaire, grand de marges, parfaitement établi dans une élégante reliure au début du XIXe siècle.Adams II, SC1 ; Tchemerzine-Scheler II, 971g ; O'Reilly, 9275.
A Amsterdam, , 1752. Apologie de Monsieur l'Abbé de Prades. Seconde partie. A Amsterdam, 1752.Suite de l'Apologie de M. l'Abbé de Prades, ou Réponse à l'instruction Pastorale de M. l'Évêque d'Auxerre. Troisiéme partie. A Berlin, 1752.3 parties reliées en 1 vol. in-8 de XLV-86 pp. ; 206-(1 f. blanc)-92 pp. ; (4)-108 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce e titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Les première et deuxième parties furent rédigées par Claude Yvon, et la Suite sous-titrée Troisième partie, par Denis Diderot.Recueil relatif à la thèse de l'abbé de Prades Jerusalem Coelesti soutenue le 18 novembre 1751 qui énonçait des doutes sur la divinité de Jésus-Christ, fit scandale et fut censuré par la Faculté de Paris, condamné par l'archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, le 28 janvier 1752, puis par les archevêques de Montauban et d'Auxerre.Aussi connu comme collaborateur de l'Encyclopédie - qui fut interdite cette même année - Jean Martin abbé de Prades (1720 -1782) dut s'exiler en Prusse où il devint lecteur de Frédéric II. En 1754, l'abbé de Prades fit rétractation solennelle de sa thèse.Bel exemplaire, très pur.Collation conforme à Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, AC1 ; Tchemerzine-Scheler, II, 933.
Flammarion, coll. « Le Monde de la Philosophie », n° 9 2008 In-12 cartonné 18,6 cm sur 11,4. 444 pages. sans son étui. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Paris, La Librairie des bibliophiles, 1877-1879. 6 vol. in-8, XXXI-281 pp. + 374 pp. + 311 pp. + 300 pp. + 305 pp. + 336 pp., demi-maroquin framboise, double filet à froid, dos à nerfs orné de caissons dorés, tête dorée, couverture conservée (quelques minuscules épidermures).
Belle édition tirée sur papier vergé des oeuvres choisies de Diderot. Elle est illustrée d'un portrait de l'auteur de Lalauze en frontispice et contient une introduction de Paul Albert. Elle contient notamment des contes comme l'Oiseau blanc, des oeuvres dramatiques comme Le Père de famille, de la correspondance et des essais. Ouvrage joliment établi dans une belle demi-reliure de maroquin. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Londres (Bouillon), , 1769. 3 vol. in-8 de (4)-430 pp. ; (4)-444 pp. ; (4)-414-(2) pp., veau brun marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin noir et de tomaison en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Première et seule édition établie par Pierre Rousseau et imprimée à Bouillon sans l'autorisation de Diderot. En 1798 pour l'édition des Oeuvres, Naigeon écrivait à propos de cette édition : « De tous les ouvrages de Diderot, il n'en est aucun qui ait plus souffert de la malveillance des éditeurs, que son Essai d'une histoire critique de la philosophie ancienne et moderne. L'édition qu'on en a faite à Bouillon (3 vol. in-8) est si incorrecte ; on a retranché de ses meilleurs articles, un si grand nombre de passages, et parmi ceux même qu'on a laissé subsister, il s'en trouve où le sens de l'auteur est si étrangement corrompu, si inintelligible, qu'il est bien difficile de ne pas croire que ces fautes aient été commises à dessein ».Bel exemplaire.Tchemerzine IV, 455 b ; Cioranescu, 24075 ; Adams, I, G21.
A Paris, Chez G. Cavelier, 1765. In-12 de LII-287 pp., veau blond glacé, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Ouvrage posthume du savant normand Didier François d'Arclais de Montamy.Diderot prépara le manuscrit, obtint de le faire publier, le fit imprimer, et y intéressa Cavelier en lui cédant la propriété littéraire (A.M. Wilson p. 410).Ce volume fut inséré dans les oeuvres complètes de Diderot publiées chez Brière. La première partie expose les procédés et opérations chimiques pour obtenir les différentes couleurs propres à être peintes sur l'émail; la seconde partie est un recueil de mémoires sur divers sujets concernant la décoration et les beaux-arts: porcelaine, stuc, pierres gravées factices et camées, dorure, glaces et miroirs, etc.Bel exemplaire portant l'ex-libris héraldique de Henri de Juvenel.Tchemerzine IV, 451 ; Adams, TA1.
A Paris, chez les Frères De Bure, 1779. In-12 de (4)-16-519-(1) pp., veau glacé, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale de l'essai de Diderot qui constitue le septième volume des Oeuvres de Séneque traduits en François par feu M. La Grange (Paris, 1778) et édité par Naigeon.Le septième volume se vendait séparément de l'ensemble des oeuvres de Sénèque.Bel exemplaire acheté et relié séparément à l'époque de sa publication. Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, EE1 ; Tchemerzine IV, p. 464.
Publication semestrielle de 320 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1995, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Diderot, homme des Lumières ; Diderot a inventé le cinéma ; Diderot et le théâtre intérieur ; Diderot et les sciences de la vie dans l'Encyclopédie ; "Ecco il vero pulcinella" ; Violences peintes ; Quand Diderot faisait le plan d'une université ; Diderot et l'actualité politique ; Journalistes et hommes de lettres : les positions de l'Encyclopédie ; Diderot, grand communicant ; Diderot et l'Encyclopédie ; La "folie" de l'ordre alphabétique et l'enchaînement" des sciences : l'Encyclopédie comme système entre le XVIIIe et :le XXe siècle ; De l'Encyclopédie aux encyclopédies : proposer et communiquer un état du savoir ; Diderot et l'art de la démonstration ; Diderot en ses journéées, etc.
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Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature. A Paris, Chez Fr. Buisson, L’An Quatrième de la République (1795). In-8 de (2) ff. faux titre et titre, iv et 415 pages, coin inf. du titre déchiré sans atteinte au texte, pte. déch. en marge des pp. 85 et 321 sans manque. Demi-maroquin rouge à coins verts, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 196 x 120 mm.
Edition originale importante, l’une des plus difficiles à trouver parmi les œuvres de Diderot, dans laquelle il exprime au moyen de la littérature «toute sa doctrine sur l’art au XVIIIe siècle.» Écrit sous forme de journal manuscrit avant d’être ici imprimé, ce texte fut réservé à une douzaine de souscripteurs: Catherine II; le prince de Prusse… Adams, EF1; Tchemerzine, II, 964. «Cet essai de Diderot écrit en 1766 resta inédit jusqu’en 1795. Diderot y expose les principes qui l'ont guidé dans la critique de ses Salons, il y étudie la peinture en suivant le classement habituel: le dessin, le clair-obscur, et surtout la couleur, à la compréhension de laquelle il arrive à travers le concept naturaliste: l'art est imitation de la nature ; celle-ci est imitable pour autant qu'elle est visible, et elle est visible pour autant qu'elle est colorée. Diderot se montre assez peu sensible à la magie du dessin : pour lui, un bon dessin peut toujours s'apprendre, tandis que la couleur est un don de la nature ; c'est elle qui révèle le plus sûrement le caractère d'un peintre et qui lui permet d'entrer en communication directe avec l'imagination du public. Le caractère, l'humeur même de l'artiste influent sur sa manière de colorer : il suffirait de voir comment il mélange ses couleurs sur sa palette, comment il les dépose sur sa toile, pour se faire une idée de la richesse et de l'originalité plus ou moins grandes de son art. L'accord est la loi fondamentale du coloris. Il y a des accords simples, faciles, agréables à voir mais attendus, qui sont le propre des peintres médiocres ; il y a des ‘peintres pusillanimes’, ‘des ronds-de-cuir de la peinture’ qui se restreignent et se répètent. Les peintres de génie se reconnaissent à leur ‘pinceau intrépide’, qui cherche inlassablement et crée les accords les plus nouveaux et les plus difficiles, et joue sur les contrastes les plus audacieux. De telles idées, exprimées dans le style ‘parlé’ de Diderot, extraordinairement vivant et coloré, capable de refléter d'une manière incomparable toute la chaleur d'une discussion animée, donnent toute sa signification à cet essai où s'exprime toute la doctrine sur l’art du XVIIIe siècle.» (Dictionnaire des Œuvres, II, 734). Ce volume réunit les textes de Diderot qui contiennent l’essentiel de ses idées sur l’art, y compris ses Observations sur le Salon de Peinture de 1765, célèbre essai critique par lequel il se fit rénovateur de la critique de salon d’art. Diderot, dans ces écrits, tâche de ramener les artistes à une observation plus sincère de la nature. Il n’envisage pas l’œuvre d’art sous le seul angle des qualités formelles, mais s’attache aussi à la décrire dans ses rapports ambigus, souvent déterminants, avec la société et les institutions politiques. «Métier d’écrivain, métier de peintre, le texte de Diderot va de l’un à l’autre. Il ne lui suffit plus de regarder, de décrire, de penser, de juger, il va expérimenter la peinture par l’écriture dans sa capacité à rendre le visible… Il fait entrer l’écriture dans le tableau, et pas par la petite porte.» - Le Monde. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque de cette œuvre d’intelligence de Diderot unissant l’art et la littérature.
Véritable édition originale française du Neveu de Rameau. En Français dans le texte, n° 153. A Paris, chez J. L. J. Brière, 1821.In-8 de (4) pp., (1) f., xxvii pp., 148 pp. (Le Neveu de Rameau), [149]-322 pp. (Voyage de Hollande), [323]- 383 pp. (Correspondance), [384]-388 pp. (Table). Exemplaire relié sans la Table des ouvrages de Diderot. Relié en percaline brune de la fin du XIXème siècle. 216 x 134 mm.
Véritable édition originale française de l’un des chefs-d’œuvre de Diderot, le « neveu de Rameau », établie d’après le manuscrit remis à l’éditeur par Madame de Vandeul, la fille de Diderot. Tchemerzine ; Vicaire 255 ; Adams, Bibliographie des Œuvres de Diderot, A9. « Ce volume est le n°21 des Œuvres éditées par Brière. Il parut en réalité en 1823 au mois d’août, mais l’éditeur maintint la date de 1821 sur toute l’édition. Condamné à la destruction par le Tribunal de la Seine à la fin 1823. » (Tchemerzine) Bien qu'une édition française du Neveu de Rameau ait été publiée en 1821 chez Delaunay, celle-ci n'était qu'une retraduction en français par de Saur et de Saint-Geniès de la traduction allemande effectuée par Goethe. La présente édition originale, faite à partir du manuscrit français, ne parut en réalité que deux ans plus tard, mais l'éditeur souhaitant l'intégrer en tant que dernier volume (tome 21) des Œuvres de Diderot publiées en 1821 choisit de conserver cette date. Le Voyage de Hollande fut quant à lui d'abord publié chez Belin en 1818-1819 (Brunet II, 700). « Le Neveu de Rameau est, à coup sûr, le grand chef-d’œuvre de Diderot, rédigé pour lui seul dans le secret le plus absolu à partir de 1762 et revu jusque vers 1773, “une œuvre dont la vie amalgame une actualité de vingt ans et, à partir du plus grand disparate, atteint le plus parfait naturel” (Jean Fabre). L’histoire même de ce texte fascinant est un vrai “roman bibliographique” : publié pour la première fois en 1805 dans une traduction allemande par Goethe (elle-même retraduite en français par De Saur et Saint Geniès), le texte est publié en 1821 au t. XXI des Œuvres de Diderot par Brière d’après une copie venant de la fille de Diderot ; en 1891, enfin, Georges Monval découvre dans une boîte de bouquiniste sur les quais le manuscrit autographe qui permet d’établir le texte correct. Conte, dialogue, satire (le manuscrit porte le titre “Satyre 2de”), ‘Le Neveu de Rameau’ est tout cela à la fois, et bien davantage encore. Au Café de la Régence, près du Palais-Royal, Diderot (Moi) rencontre Jean-François Rameau (Lui), personnage authentique, neveu du grand musicien. Entre ce bohème et “M. le philosophe” va s’engager un dialogue plein d’esprit, souvent profond, amer, cocasse ou réaliste, sur les sujets les plus divers. Si Rameau reste très près de son modèle, il ressemble par bien des traits à Diderot lui-même, qui joue à merveille de la dialectique de ses deux personnages sans souci de conclure autrement que par ce “Rira bien qui rira le dernier” lancé par Rameau. Chaque ligne reflète une jubilation de l’écriture ; chaque lecture suscite de nouvelles réflexions et renforce l’admiration. » En Français dans le texte, n° 153.
Paris, J.L.J. Brière, 1821-1823 ; 22 tomes. Suivi de : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits de Diderot, publiés d’après les manuscrits confiés, en mourrant par l’Auteur à Grimm. Deuxième édition augmentée. Paris, Paulin, 1834, 4 tomes, soit en tout 26 tomes in-8 en reliure uniforme : demi-veau fauve, dos à nerfs décoré et doré, pièces d’auteur et de tomaison rouge et de titre vert empire, tête dorée. Cet ensemble comprend :T1-2 : Philosophie, avec la préface de Naigeon dans l’édition de 1798. Frontispice : Portrait de Denis Diderot par Mme Therbouche 1823, gravé par Bertonnier ; planche I et II dépliante montrant le système de Saunderson (pour les aveugles) ; 3 planches HT au tome II ; les quatre textes en fin de volume sont aujourd’hui attribués à Mme D’Epinay.T3 : Mélanges de littérature et de philosophie.T4 : Théâtre.T5-6-7 : Romans et Contes.T8-9-10 : Salons ; Mathématiques.T11-12 : Essai sur les règnes de Claude et de Néron ; Essai sur les études en Russie ; Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ; Correspondance.T13 à 20 : Dictionnaire encyclopédique. T1 p.20 Tableau dépliant du Système figuré des connaissances humaines. Histoire complète de l’Encyclopédie et table des matières et table générale des articles.T21 : Oeuvres inédites de Diderot : Le Neveu de Rameau. Voyage de Hollande. Correspondance. Table générale et analytique des matières contenues dans les Oeuvres de Diderot.T22 : Mémoires historiques et philosophiques sur la Vie et les Ouvrages de D. Diderot par J.A. Naigeon. A la mémoire de D. Diderot par M. de Meister, 1786.T23-26 : Mémoires pour servir à l’histoire de la vie et des ouvrages de Diderot, par Madame de Vandeul, sa fille. Mémoires de Diderot. Lettres à Mademoiselle Voland de 1759 à 1774. Voyage à Bourbonne et à Langres. Correspondance avec Falconet. Paradoxe sur le comédien. Entretien entre D’Alembert et Diderot. Rêve de D’Alembert. La Promenade du sceptique ou les Alliées, 1747. Est-il bon ? Est-il méchant ? ou l’officieux persifleur.
Exemplaire en reliure uniforme, quelques légers frottements et petite usure à cinq coiffes supérieures, rousseurs éparses classiques à cette période, bel ensemble, l’édition donnée par Naigeon est d’une grande qualité et rigoureuse, elle est complétée avec bonheur par les Mémoires publiés d’après les papiers données à Grimm. (Adams : Bibliographie des Oeuvres de Diderot - A9).
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Publication semestrielle de 190 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1993, Société Diderot
Au sommaire : Une lettre inédite de Diderot, présentée par A.-M. Chouillet ; Une lettre inédite de Marie Angélique Diderot ; Un nouveau La Mettrie à Pétersbourg : Diderot vu par l'Académie impériale des Sciences ; Nécessité romanesque et démantèlement de l'illusion dans la "Préface-Annexe" à "La Religieuse" de Diderot ; Les "Adieux du Vieillard" comme anamorphose littéraire (contribution à une lecture critique du "Supplément au Voyage de Bougainville") ; Diderot lecteur d'Alexander Pope ; Quelques réflexions sur la notion d'utilité dans la philosophie de Diderot ; Friedrich Dominicus Ring, éditeur de Diderot ; Diderot et la confucianisme : autour du terme "Ju-kiao" de l'article "Philosophie des Chinois" ; L'Encyclopédie présente-t-elle une pré-science des monstres ?, etc.
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In-8 (195 x 125 mm), veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments garnis d'un fer à l'oiseau, filets et roulettes dorés, tranches mouchetées, (4), 314 p. et (1) f. d'errata. Londres [i.e. Paris, Merlin], 1770.
Edition originale de premier tirage de cet ouvrage rédigé en français par Galiani, revu et publié par Diderot, l'un des ouvrages majeurs dans l'histoire de l'économie politique au XVIIIe siècle.Hutchinson ('Before Adam Smith') souligne l'importance et les aspects novateurs de cet essai, en particulier du point de vue méthodologique, par les relations qu'il établit entre théorie et politique économique ainsi que par la place qu'il accorde à la dimension historico-institutionnelle.L'implication de Diderot dans les corrections et révisions du texte a été largement réévaluée (cf. Hervé Hasquin, in 'Diderot et son temps', nº 181)."Galiani, déjà auteur remarqué d'un 'Traité de la monnaie', séjournait en France depuis 1759. Il se fait remarquer dans les salons, chez d'Holbach entre autres, où il rencontre Diderot. En novembre 1768, Galiani expose à Diderot ses réserves contre le libre commerce du grain. Convaincu, Diderot insiste pour qu'il publiât ces idées. Galiani rédige ses 'Dialogues', mais quitte définitivement Paris le 25 juin 1769, abandonnant son manuscrit à Diderot et Louise d'Épinay. Diderot revoit le texte et le fait publier en janvier 1770" (cf. G. Stenger, 'Diderot: le combattant de la liberté', Paris, 2013).(Adams, 'Diderot', DE1. Einaudi, 2234. Kress, 6750. Weulersse, 'Physiocratie', I, p. XXVI). Provenance: Jules Bobin (1863), bibliophile, ami et exécuteur testamentaire de Huysmans, avec son ex-libris manuscrit au verso de la première garde blanche.Coiffe supérieure et coins un peu frottés. Bords de la première garde brunis.Très bon exemplaire, très frais, grand de marges, bien relié à l'époque.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique. Amsterdam [Paris], 1758. 2 parties en 1 volume in-8 de xxiv pp. (chiffrées par erreur xxix), 220, xii et 195 pp., (1) p. bl. [Suivi en reliure uniforme de] : - Diderot, Denis. Le Fils naturel, ou Les Épreuves de la vertu. Comédie en cinq actes, et en prose, avec l’Histoire véritable de la Pièce. Amsterdam [Paris], 1757. In-8 de ix, (1) et pp. 11-299. La Défense de la pièce occupe les pp. 137 à 299. 3 parties en 2 volumes in-12, veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés. Reliure de l’époque. 180 x 115 mm.
Fort rare réunion en édition originale de l’œuvre de Diderot en tant qu’auteur dramatique reliée en superbe veau blond de l’époque. Tchemerzine II, 940-942. Le Père de famille fut inspiré par l’amour de Diderot pour sa future femme, Mademoiselle Champion. L’intérêt majeur de cet ouvrage tient à la présence du « Discours sur la Poésie dramatique » qui paraît ici pour la première fois et qui nous livre les brillantes théories de Diderot sur le théâtre. Ces théories, Diderot les a exposées dans les Entretiens, publiés en tête du Fils Naturel. Il y raisonne, avec beaucoup de pertinence sur la nature du drame bourgeois ou comédie larmoyante écrite en prose. Il estime qu’entre la comédie qui fait rire et la tragédie qui fait pleurer il y a place pour un théâtre qui représenterait les hommes dans leur état ordinaire, ni aussi ridicules, ni aussi tragiques. Il réclame de la scène plus de vérité, plus de continuité dans l’action. Il demande également plus de naturel dans le mouvement scénique et la déclamation. Enfin, il ne veut plus de coups de théâtre, mais des tableaux reliés au besoin par des pantomimes ; plus de caractères, mais des conditions : on montrera donc non l’ambitieux, le dévot ou le joueur mais le père, la mère, le juge, l’ouvrier. Diderot complétera l’exposé de ses idées dans le Discours sur la poésie dramatique, adressé à Grimm. Le Père de Famille et le Fils Naturel sont l’illustration des théories de l’auteur sur le théâtre ; ce drame de bourgeois, dont Diderot est l’inventeur et qui relève de la comédie larmoyante, vise à représenter les hommes dans leur état ordinaire et dans leurs sentiments normaux (il contient en germe, d’ailleurs, tout le théâtre d’Emile Augier). Le Fils naturel fut une véritable révolution lors de sa première représentation, le théâtre entra alors dans une ère totalement nouvelle, non seulement du point de vue esthétique et littéraire mais également politique et social. Superbe et précieux exemplaire réunissant en édition originale l’œuvre dramatique de Diderot revêtu d’un très séduisant veau blond dû au talent d’un grand maître parisien de l’époque. Il appartint à l’amateur Pommereau qui calligraphia sur les titres deux ex-libris datés 1773 et 1783.
Publication semestrielle de 196 pages, format 160 x 240 mm, brochée, publiée en 1996, Société Diderot, bon état
Au sommaire : Passion et pouvoir : Lespinasse et Diderot dans leurs lettres d'amour ; Diderot : correspondance et morale ; Le rôle des motifs socratiques et platoniciens dans la structure et la genèse du "Neveu de Rameau" de Diderot ; Nouvelles recherches sur la musique dans le "Neveu de Rameau" ; Le témoignage de Suzanne : séduction tragique et discours juridique dans "La Religieuse" de Diderot ; Diderot selon Pierre Larousse ; Naigeon critique de la "Déclaration des Droits" ; Deux poèmes de Marmontel et leur relation avec Diderot ; Latin et langues vivantes dans l'Encyclopédie ; "Les Préjugés légitimes" de Chaumeix ou l'Encyclopédie sous la loupe d'un apologiste, etc.
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Short description: In Russian. Diderot, Denis. Selected Philosophical Works. Moscow: Gopolitizdat, 1941. The image is provided for reference only. It may reflect condition of one of the available copies or only help in identifying the edition. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKU5239337
Short description: In Russian. Diderot, Denis. Selected atheistic works. Moscow: Akad. Sciences Publishing House of the USSR, 1956. The image is provided for reference only. It may reflect condition of one of the available copies or only help in identifying the edition. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKU5876020
Diderot, Denis ; Alembert, Jean Le Rond d' ; LUCOTTE, Jacques-Raymond ; ROUBO, André-Jacob
Reference : 137339
(1789)
Paris, Panckoucke 1789 In-folio 38,5 x 25,5 cm. Reliure postérieure demi-toile vetr-émeraude, dos lisse, 41 planches Menuisier en bâtiment, t. 2, 1770, suivi de 4 planches L’Art du Menuisier en meubles, 4 planches L’Art du Treillageur, ou Menuiserie des Jardins, 1769-1782, 57 planches Serrurier, t. 4 équivalentes à 59 à cause de 2 planches double.
Ancien élève à l’Académie royale d'architecture, Jacques-Raymond Lucotte (1733-1804) a notamment fourni les articles “menuiserie “, “serrurerie” dans les volumes IX à XVII de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il a également fourni plus de 45 commentaires et plus de 650 dessins aux volumes de planches. Bon état d’occasion
Paris, Garnier frères, 1877-1882. 16 volumes in-8, reliure demi-maroquin à coins (Pagnant), têtes dorées, couvertures et dos conservés (quelques nerfs un peu frottés).
Complet en 16 volumes. Bel exemplaire, de toute fraîcheur, sous une riche reliure de Pagnant. * Voir photographies / See pictures. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
[Paris, André Lebreton, 1753]. In-folio, 31 pp. 23 pl., broché, couverture muette de papier marbré (quelques petites rousseurs et taches).
Recueil des planches de l'article consacré à la chasse de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Il est composé de 23 planches gravées par Bonaventure-Louis Prévost et Antoine-Jean Defehrt d'après les dessins de Louis-Jacques Goussier. Il comprend le texte explicatif des planches en début de volume et les partitions musicales de sonneries de chasse. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
, , 1754. In-12 de 129 ff. à pagination irrégulière, y compris le titre et les 6 ff. de table, veau havane, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Deuxième édition augmentée de nombreux passages inédits, la première sous le titre Pensées sur l'Interprétation de la Nature contre De l'Interprétation de la Nature pour l'édition originale datée 1753 dont on connaît seulement deux exemplaires.« La comparaison de la présente édition avec celle de 1753 indique que le texte a été tantôt étoffé, tantôt remanié (…) il est donc inexact de prétendre, comme on l'a parfois fait, que les éditions de 1753 et de 1754 ne constituent qu'une seule et même version des Pensées, car cette hypothèse laisse de coté les remaniements apportés à de nombreuses pages de l'édition originale ».Bon exemplaire. Quelques piqûres d'humidité (petites taches violettes) sur les premiers et les derniers feuillets.Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, PE2 ; Tchemerzine-Scheler II, 936.