Paris, à la Société des livres liturgiques illustrés. 2 volumes en reliures modernes. Tranches dorées. Sans date (1847 ?) ; 1848, 2 ff. et 291 p. 6 gravures ; 2 ff., 330 p. 1 ff (table). 8 gravures. Exemplaire un peu modeste (essentiellement : rousseurs, dos gauchis, manque de papier au feuillet de garde et au faux-titre du t. 2). Les contes en question sont « Le Grillon du Foyer », « La Voix des Cloches » (tome 1), « Les Spectres de Noël » et « Le Combat de la Vie » (tome 2). Le deuxième volume seul est pourvu d’une introduction (« Noël en Angleterre », où, pas plus que dans le reste de l’ouvrage, il n’est fait mention de la première publication). Par ailleurs, les exemplaires brochés portent la tomaison II au dos alors que ce n’est pas le cas pour le premier : l’éditeur comptait certainement ne faire paraître que les deux premiers contes. Le traducteur est Adolphe Joanne. Charles Dickens écrivit cinq contes de noël de 1843 à 1848 (il n’y en eut pas en 1847). Les quatre premiers furent traduits à peu près simultanément (notre édition et celles d’Amyot et Renouard, toutes deux portant la date 1847, chacune en deux tomes. L’édition Amyot fut complétée par un troisième volume en 1853. Cela étant, les volumes Amyot sont des réunions de parutions séparées : par exemple, "Les Apparitions de Noël", "Les Carillons", et "Le Cricri du Foyer" ont d’abord paru seuls avant d’être réunis dans le premier volume [pagination non continue et titre général. Nous ne savons pas s’il s’agit d’invendus rassemblés ou bien de retirages]). La consultation des journaux d’époque et de publications telles que la « Bibliographie de la France » ne nous a pas permis de classer chronologiquement ces éditions. La seule certitude que nous ayons est que, pour chacun des volumes, ni l’édition Renouard ni celle de la Librairie de la société des livres liturgiques illustrés n’est antérieure aux deux autres. Il n’en reste pas moins que rien n’empêche que le premier tome de notre édition soit antérieur à tous ceux de ses concurrents (il est paru au plus tard le 15 janvier 1847, mais il a reçu l’approbation d’un vicaire-général le 16 septembre 1846. Ceux des deux autres éditions n'étaient pas encore commercialisés à la mi-novembre). Notons enfin que certaines traductions ont connu des pré-publications (c’est le cas par exemple des « apparitions de Noël » [Amyot], dans la « Revue Britannique » en 1844). Selon S. Monod, cette traduction d’Adolphe Joanne, inventeur et auteur des fameux « Guides Joanne », est de loin la meilleure de celles qui parurent à l'époque. Toutefois, il n’évoque pas celle de Louise Swanton-Belloc parue chez Renouard. (Sylvère Monod : « Les premiers traducteurs français de Dickens » In : Romantisme, 1999, n°106. Traduire au xixème siècle. p. 119-128, lisible sur internet) Voir notre site https://livres-rares-imaginaires.com/