1 vol. in-4 br. ave cordon retenant la fragile surcouverture en papier fin façon vélin, Programme édité par M. de Brunoff Directeur de Comoedia illustré, [ Paris ], 1912
Cet exemplaire de l'un des plus beaux programmes des Ballets russes est bien complet de la fragile surcouverture en papier fin. Sur cette période couvrant du 13 mai au 10 juin 1912, on trouvera notamment l'annonce de "L'Après- Midi d'un Faune", tableau chorégraphique de Nijinsky. Le programme est superbement illustré par les meilleurs artistes, dont Georges Lepape, Bakst, ou Marty. Une carte volante du "Théâtre des Arts" annonçant "Ma Mère l'Oye", Ballet en un acte de Maurice Ravel, Pupazzi de Florent Schmitt et Jeannine de Pierre Grasset est jointe au programme. On sait que la pièce de Maurice Ravel "Ma Mère l'Oye" fut adaptée pour ballet en cette même année 1912. Bon état (la couverture en papier fin est débrochée avec des accrocs et petits manques marginaux, bon exemplaire par ailleurs).
Paris, Théâtre National de l'Opéra de Paris, 1972. In-4, broché, couverture illustrée. Nombreuses illustrations photographiques (Mention manuscrite sur un feuillet.)
[s.d.] fin 1929 ?, 20x25,3cm, en feuillets.
Manuscrit autographe signé du peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche, intitulé «Serge de Diaghileff».5 feuilles rédigées à l'encre noire, avec de nombreuses corrections en bleu. Foliotation autographe à l'encre noire, et foliotation postérieure au crayon bleu. Le feuillet 4, initialement en deux parties, a été assemblé à l'aide d'un morceau d'adhésif collé au verso. Passages biffés et corrections. Très bel éloge funèbre de Jacques-Emile Blanche à son ami Serge Diaghilev, directeur des célèbres Ballets Russes. Le peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche rend hommage au génie de Serge Diaghilev, peu après sa disparition à Venise en 1929. Choisi comme «parrain» des Ballets Russes, le peintre suivit avec attention l'action du chorégraphe comme régénérateur des arts scéniques et applaudit Le Sacre du printemps de Stravinski. Il réalisa également de nombreux portraits des danseuses des Ballets russes, qu'il présenta en 1912 à la Biennale de Venise. Au début du siècle, la compagnie de Diaghilev « les Ballets russes », avait en effet ébloui tous les publics européens par un art riche et vivace qui, de forme nouvelle en forme nouvelle, resta pendant vingt ans à l'avant-garde. Le peintre se souvient de sa première rencontre avec Diaghilev, personnage au charme incontestable: «j'éprouvai qu'on ne pouvait lui résister. Son autorité, ses caprices d'enfant gâté, on les subissait, tant son intelligence éclatait dans ses paroles d'adolescent. Il ressemblait, alors, assuraient ses compatriotes, au Tzar Alexandre Ier». Il revient sur l'existence troublée de l'impresario et ses éblouissants succès avec les Ballets Russes : «Eh quoi ! vingt ans d'expériences, vingt ans d'incomparables spectacles - et la perfection d'une technique de plus en plus déconcertante, ne nous conseilla-t-il pas d'accorder crédit illimité à notre cher ami, le plus artiste des hommes - et somme toute, le plus sûr de soi-même, malgré l'extravagance, le paradoxe de la vie qu'il menait et qu'il imposait à sa troupe ?». Blanche souligne le goût de Diaghilev pour la culture française, qu'il partageait avec ses amis et collaborateurs. L'amour de cette culture, hérité des milieux aristocratiques russes, faisait de lui «Le plus parisien des cosmopolites, croyant au prestige de Paris comme un boulevardier du second Empire». On apprend également le projet jamais réalisé deDiaghilev de se rendre à Moscou et de monter des ballets dans la jeune URSS, considérée à l'époque comme une terre d'avant-garde politique et artistique. La lettre s'achève sur une poignante évocation de Venise, où Diaghilev s'est éteint le 19 août 1929 : «voici qu'un funèbre cortège de gondoles accompagne sur la lagune torride [...] les restes de notre cher camarade. Il est bien - puisqu'il devait nous quitter - qu'il fermât les yeux sur la cité du Sang, de la volupté et de la Mort». Admirable panégyrique du créateur et impresario Serge de Diaghilev par Jacques-Emile Blanche, fidèle ami et portraitiste des Ballets Russes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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