Toulouse Privat, coll. "Univers de la France et des pays francophones" 1983 1 vol. relié in-8, cartonnage sous jaquette illustrée, 444 pp., quelques planches en noir. Envoi de Maurice Crubellier. La jaquette a le dos insolé et son pelliculage un peu décollé. Sinon cartonnage et intérieur en très bon état.
Toulouse, Privat, 1983, gr. in-8° carré, 444 pp, 24 pl. de gravures et photos hors texte, 24 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (pelliculage lég. décollé), bon état (Coll. Univers de la France et des pays francophones) (ouvrage couronné par l'Académie française, 1984). Edition originale numérotée sur vélin spécial Sept Lacs
Par P. Desportes, J.-P. Martin, A. Prache, A. Fauve-Chamoux, M. Crubellier, G. Clause, P. Oudart. — "4 chapitres sur 14, dus à M. Crubellier, A. Fauve-Chamoux et G. Clause retiendront le dix-huitièmiste. Reims au 18e siècle, avec 30.000 habitants, est la troisième ville du Bassin parisien, après Paris et Rouen, et la seconde cité textile de France après Amiens. La production des étamines, des « razes », des droguets, des serges et autres draps est néanmoins en recul (4.000 métiers en 1741, 2.500 en 1770 ; 1.500 maîtres en 1685, 400 en 1746). Les causes de cette décadence sont l'essor du travail à la campagne et la réglementation colbertienne abolie seulement en 1779. La société, profondément inégalitaire, où pouvoir et argent se rejoignent inexorablement, est dominée par 250 familles de notables, nobles, officiers et administrateurs royaux... et 125 négociants et marchands en gros et en vin. La ville du sacre compte 550 ecclésiastiques en 1789. Les conditions sociales se détériorent dans les deux décennies qui précèdent la Révolution ; le prolétariat, dont 1.600 ménages d'ouvriers du textile, est le premier atteint. Dans cette ville pourtant « désignée la plus ardente de la Révolution », la modération prévalut constamment. La disette entraîna l'agitation des classes populaires ; le problème des subsistances fut d'autant plus aigu que l'armée de l'Est avait priorité sur les Rémois. Dans les classes moyennes, la Révolution fut en quelque sorte apportée par un émigré liégeois, Beaucourt, anticlérical puis anticatholique, fondateur de la Correspondance générale de l'Europe et de la société jacobine. La vente des biens du clergé (21 % des propriétés bâties de la ville) profita surtout aux marchands, aux commerçants et aux artisans ; les premières usines intégrées s'installèrent dans les bâtiments ecclésiastiques ; le marché des uniformes maintint un bon niveau d'activité. La fuite de Varennes et l'approche de l'ennemi enfiévrèrent la ville qui sacrifia aux massacres de septembre. Mais la Terreur fut modérée dans cette cité où la Révolution fut plus subie que vécue." (C. Michaud, Dix-Huitième Siècle, 1985)
Toulouse, Privat, 1983. Fort in-8 carré, rel. d’éditeur basane brune marbrée, dos à 4 fx-nerfs titré, 444 pp., 24 fig. et plans in-t. et 24 ill. photographiques en noir en planches h.-t. Index (Univers de la France et des pays francophones, 49). Un des 250 ex. sur vélin pur fil Lana, n°LXI.
Dos très lég. passé. Bel ex. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)