Talleyrand - Grandville , dessinateur-lithographe - Desperet ou Desperret, Auguste , dessinateur-lithographe
Reference : 25143
(1834)
1834 Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 7, 27 mars 1834 (Planche n°372-373) -Hauteur: 35.5cm Largeur: 52.5cm - Dimensions - Image Hauteur: 22cm - Largeur: 40.5cm
Titre en bas au centre : « LE TEMPS L’AMÈNE, PATIENCE, PATIENCE ! » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°177. », en ht à dte : « Pl. 372. 373. » - Dans la lettre : « Chez Aubert, galerie véro dodat » [éditeur], « L. de Benard. » [imprimeur] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « JJ. Grand.. A. Desp… » [Jean-Jacques Grandville, dessinateur, et Auguste Desperet, lithographe]Inscription - Sur le sac d’écus : « 10000 ». Sur la colonne, on repère le motif de la poire à visage humain et le motif du parapluie du roi-citoyen.Description iconographique:La composition se compose de deux parties. A gauche, le Temps, sous la figure d’un vieillard à barbe et longs cheveux blancs, muni d’une grande paire d’ailes, portant une faux et une hotte contenant des couronnes et un sceptre à fleur de lys (reliques des monarchies déchues). Dans sa main dte, son attribut principal, c’est-à-dire un sablier. Il marche aux côtés de la figure de la liberté, représentée sous la forme d’une femme robuste vêtue d’une robe et portant un bonnet phrygien décoré de la cocarde tricolore. Elle est désignée dans l’explication par l’expression « la sainte immortelle ». Elle porte un grand étendard sur lequel se lisent les mots « LIBERTÉ ! » deux fois. Sous son bras droit, elle porte la table des « DROITS // DU PEUPLE ». Au devant de ces deux personnages vient une femme, qui s’adresse à eux. Il s’agit de l’incarnation de la « PRESSE », femme brune amaigrie, portant une robe noire. Son bras droit est en écharpe et son bras gche garde trace d’un emprisonnement (chaîne). Elle a disposé devant elle les raisons des maux qu’elle subit de la part du gouvernement : une paire de ciseaux symbolisant la censure, un dossier portant l’inscription « CENSURE // DE LA // POLICE », une plume d’écrivain à laquelle est accroché un cadenas au bout d’une chaîne, un « RAPPORT // CONTRE LES // ASSOCIATI […] [ASSOCIATIONS] », des « JUGEMENS [JUGEMENTS] // SANS JURY // CONDAMNAT […] [CONDAMNATIONS] ». Cette figure de la presse désigne au Temps et à la Liberté la scène qui se déroule dans son dos, à gche de la composition, au second plan. Sur une plaine, entre deux colonnes (l’une portant la sculpture d’un gros sac d’écus, l’autre la statue d’un homme représentant peut-être Lobau, étant donné que la forme du fût de la colonne s’apparente à une seringue à clystère), un dais, surmonté d’une énorme couronne (dont la forme s’apparente à une poire) à fleurs de lys abrite un roi à tête de perroquet. Il s’agit de Louis-Philippe (fréquemment représenté sous forme de perroquet à en raison de sa propension à parler sempiternellement de ses exploits militaires lors des combats révolutionnaires de Jemmapes et Valmy en 1792) entouré de ses trois fils. Il porte un sceptre à fleur de lys. Une ronde d’hommes évolue autour de la statue portant le sac d’écus (« cette farandole d’improstitués, dansant autour du veau d’or » in explication). Des courtisans sont agenouillés devant le roi sur son trône. Devant, des gardes procèdent à des arrestations. Un assommeur poursuit un homme de sa batte. Enfin, la figure du journal Le Constitutionnel (à ses pieds se trouve une feuille sur laquelle on peut lire « CONSTITUTI »), coiffé de son bonnet de coton blanc, regarde le ciel à travers une longue-vue. L’explication précise qu’il s’écrie « de sa voix éraillée : « L’horizon se rembrunit. » ». C’est l’arrivée imminente de la liberté qui entraîne un changement de climat météorologique et, par conséquent, provoque l’inquiétude du Constitutionnel qui alerte aussitôt les membres du gouvernement. Au loin, à l’arrière-plan, deux forteresses, sans doute les prisons dans lesquelles le gouvernement enferme les opposants au régime, ce que dénonce vivement la pl. Par cette composition, la pl. dénonce la censure que le gouvernement fait subir à la presse par le biais d’amendes et d’arrestations. Elle dénonce également le régime de répression qui soupçonne et a trop facilement recours à la violence et à l’emprisonnement. Elle annonce la venue prochaine de la liberté qui libérera la presse, et plus largement les Français, du joug de la censure et de la répression.
Lithographie Pl. 395 La Caricature politique, morale, littéraire et scénique: Dimensions - Œuvre = Hauteur: 35.8cm x Largeur: 27.2cm,bon état.
Planche HT pârue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 6, 29 août 1833 (Planche n°307)Lithographie - Hauteur: 35.8cmx Largeur: 27.3cm - Image: Hauteur: 16cmx Largeur: 18.5cmInscription - [sans titre] ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°147. », en ht à dte : « Pl. 307. »Inscription - Dans la lettre : « Chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur], « Lith. de Becquet, rue Furstemberg N°6. » [imprimeur]Inscription - Sur le bureau sont posés le « PLAN DU FORT PHIL […] [PHILIPPE] » et un plan de « Forts Détachés » ; sur les tiroirs du secrétaire, classement des plans par ordre alphabétique : « A.B.C. », « D.E.F. », « […] [G.H.] I. » et « J.K.L. »
De dos, le roi Louis-Philippe est assis à son bureau. Il regarde le « PLAN DE PARIS » qu’il tient dans les mains. Le dossier de sa chaise est décoré d’une poire sculptée. Une petite statue de poire (sans doute en bronze) posée sur un socle sert de presse-papiers. Sous la table, des chiens viennent renifler le pied droit du roi. Il a posé son chapeau haut de forme décoré d’une cocarde tricolore à l’envers sur le bureau. Enfin, des motifs en forme de poire décorent le tapis au sol. La pl. critique la décision du gouvernement de faire construire toujours davantage de fortifications autour de Paris. Un premier projet fut présenté par Soult à la chambre des députés au début de 1833. Mais l’opposition de gche estima que ces fortifications sont plus un moyen de maîtriser les Parisiens que de défendre la France.
Philipon, Charles (Lyon, 19–04–1800 - Paris, 25–01–1862), dessinateur-lithographe - Desperet ou Desperret, Auguste, dessinateur-lithographe -TALLEYRAND
Reference : 25187
Planche double en noir ,numérotée 315-316 publiée dans le journal La caricature N°151, 28 septembre 1833 -Hauteur: 28.9cm x Largeur: 46.5cm
TALLEYRAND Philipon, Charles , auteur du modèle - Grandville , dessinateur - Desperet ou Desperret, Auguste (en 1865), dessinateur-lithographe
Reference : 25150
(1834)
1834 La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 8, 24 juillet 1834 -Planche double n°406-407 ,taches dans la planche - Titre en bas au centre : « A ceux qui ces présentes verront, Salut ! » ; légende plus bas au centre : « En commémoration des journées révolutionnaires de 1830, les révolutionnaires de 1834 figureront sur des échafauds dressés par notre noble Cour des Pairs // et toutes nos cours Royales du Royaume. // (Octroyé en notre Château de la Caricature, ce 24 Juillet 1834.) »- Dans la lettre : « Au bureau, chez Aubert, pass. Véro-Dodat. » [éditeur], « Lith : Delaunois, rue du Bouloy, 19 » [imprimeur], « Signé : Charles. Philip… » [Charles Philipon, auteur du modèle] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « G. D » [Jean-Jacques Grandville, dessinateur, et Auguste Desperet, lithographe]
I - A l’arrière-plan à gauche, une représentation de la prison du « MONT // St // MICHEL ». Derrière le groupe de visiteurs à dte, un poteau auquel est accroché un fer. Une pancarte indique qu’il s’agit du « CARCAN // POUR // LES HEROS // DES 3 JOURS » : il s’agit donc du sort réservé aux combattants révolutionnaires de Juillet 1830. Par terre, devant l’établi, un copeau de bois portant l’inscription « accusa […] [accusation] »Le titre de la pl. est une citation de la phrase par laquelle une autorité (roi ou administration) apostrophe le lecteur et l’engage à lire la suite (on la trouve par exemple dans les ordonnances royales annonçant des décisions politiques ou des nouvelles destinées à être rendues publiques). C’est donc à la parodie d’une ordonnance royale que se livre le titre de la pl. La légende annonce les dispositions prises par le gouvernement à l’occasion de la commémoration du 4e anniversaire des journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830. Figurant dans ce numéro du 31 juillet 1834, la pl. dénonce le manque de moyens mis en œuvre par le gouvernement pour fêter cet anniversaire, et montre que pour toute commémoration, il ne propose qu’une multiplication croissante des mesures de répression dirigées contre les républicains. C’est une mise en image de cette répression que la pl. propose, sous forme de saynètes dans une même image. Au premier plan en bas à gche, se trouve un vieil homme assis. Il s’appuie sur un tonneau et à terre, à côté de lui, se trouvent des plats et des seringues à clystère ( ?). Devant lui passe un vieil homme s’appuyant sur une béquille pour marcher. Il porte sur l’épaule un tronçon de bois à l’extrêmité duquel pend une menotte de prison. Il porte un chapeau haut de forme orné d’un médaillon décoré d’une fleur de lys. Son chien, incarnant Dupin, marchant à ses côtés, porte dans sa gueule un panier contenant des armes. Il semble donc s’agir du baron Pasquier qui, bien que vieillissant et mal portant, participe à l’effort engagé par le gouvernement pour réprimer les opposants au régime. Derrière eux au second plan discutent deux gardes nationaux. Au premier plan à dte : d’Argout actionne un vilebrequin. Un homme dort à côté de lui. Autour d’un établi s’affairent deux hommes. Ils fabriquent des pièces à conviction, puisque contre le plan de travail reposent des planches de bois assemblées portant la mention « JONCTION DES // PIECES DU // GRRRAN […] [GRAND] COMPLOT ». Les deux hommes sont alors peut-être Martin du Nord et Pasquier ?). D’autres planches assemblées reposent par terre et portent la mention « PIECES // JOINTES // AU // PROCES ». Derrière eux, à l’arrière-plan, un groupe d’hommes composé de Persil faisant la visite du chantier à Louis-Philippe vu de dos (mais reconnaissable à sa stature, son chapeau haut de forme et ses favoris), accompagné de deux gendarmes. Le chantier dont il est question est celui de la construction d’une guillotine sur une estrade. Trois personnages sont occupés à construire la guillotine, tandis qu’un quatrième consolide l’estrade, et qu’un cinquième monte sur une échelle (qui sont ces personnages ?). La pl. dénonce les arrestations et condamnations, par les pairs, des révolutionnaires d’avril 1834, condamnations jugées très sévères. La pl. établit alors un parallèle ironique entre juillet 1830, moment de toutes les espérances, et juillet 1834, moment des procès des insurgés d’avril.Personnage représenté:Argout, Antoine Maurice Apollinaire d', baron; Louis-Philippe Ier, roi des Français; Persil, Jean-Charles
Philipon / BALZAC H.de - [Charier H., dessinateur ?]- Desperet ou Desperret, Auguste
Reference : 25606
(1832)
1832 Paris, Aubert,Galerie Vero-Dodat,1832,IN FOLIO broche,couverture imprimée illustree,textes divers dont Eugene Morisseau,paginé par colonnes soit 4 pages+( 2 planches) gravures en lithographie sur blanc volantes et rouge au centre ,bon état,tache en marge- Planche HT parue dans La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique, volume 4, 27 septembre1832, (Planche n°202) - Titre en ht au centre : « Jeux Innocents. » ; légende en bas au centre : « Lafay… je la tiens ! – qui tenez-vous ? – eh ! parbleu ! la liberté. // (rire Général) » ; indications, en ht à gche : « La Caricature (Journal) (N°99.) », en ht à dte : « Pl. 202. » - Dans la lettre : « Lith. de Becquet, rue Childebert N°9. » [imprimeur], « On s’abonne chez Aubert, galerie véro dodat » [éditeur] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « charier. H Del » [Charier H., dessinateur ?]- Jeu de colin-maillard. La Fayette, les yeux bandés, pose la main sur le bonnet phrygien rouge de Louis-Philippe, lequel piétine un coq et garde la tête baissée. La pl. vise à déculpabiliser La Fayette en lui trouvant des circonstances atténuantes dans l’aval qu’il donna au duc d’Orléans pour devenir le roi des Français : il avait en réalité les yeux bandés et ne voyait rien. « Colin-Maillard croit mettre la main sur la liberté, il prend mieux que ça, il prend l’ordre public et la paix ; mais enfin, il se trompe, et il prouve par là qu’il ne trichait pas et qu’il avait les yeux bien bandés ». Barthe, dans sa robe de magistrat, soutient le roi prêt à tomber. Derrière, Thiers, debout sur une chaise, applaudit. Du rideau à l’arrière-plan à dte dépasse le nez de d’Argout, assistant à la scène. A gche, Guizot tient une femme, incarnation de la liberté, tandis que Soult pose une main sur sa bouche pour l’empêcher de parler. Assis au premier plan, à gche, Dupin. A l’arrière-plan, Athalin portant un plateau de flûtes.Personnages représentés:Du Motier de La Fayette, Gilbert, marquis; Louis-Philippe Ier, roi des Français; Dupin, André Marie Jean-Jacques (dit Dupin aîné); Guizot, François; Thiers, Adolphe; Argout, Antoine Maurice Apollinaire d', baron; Soult, Nicolas-Jean de Dieu; Barthe, Félix
Desperet ou Desperret, Auguste - Lithographie- Hauteur: 35.6cmx Largeur: 27cm- Image: Hauteur: 32.8cmx Largeur: 22.5cm- Planche HT parue dans La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique, volume 4, 27 septembre1832 (Planche n°203) - Titre en bas au centre : « Ils se bruleront [brûleront] tous ! » ; indications, en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°99 », en ht à dte : « Pl. 203. » - Dans la lettre : « Lith. de Becquet, rue Childebert N°9. » [imprimeur], « On s’abonne chez Aubert, galerie véro dodat » [éditeur] ; dans l’image, en bas à gche, signature : « A.D. invt et ft » [Auguste Desperet, dessinateur lithographe]:::::Un bougeoir gigantesque, composé de la figure de la liberté en caryatide (portant le bonnet phrygien), repose sur la sphère terrestre dont on voit une partie. Divers personnages virevoltant dans les airs sont repoussés par la flamme de la « LIBERTÉ ». Les personnages sont reconnaissables, certains grâce aux étiquettes les accompagnant, portant des inscriptions : sur le côté gche, Charles X en bas, déjà à terre (« ordonnance // nous // Charles X), des représentants de la « Sainte // Alliance », le roi d’Espagne Ferdinand VII avec l’ « Inquisition », le pape avec l’ « Excommunication // des Ancônantins » et l’ « Edit // Papal », le journal « FIGARO », deux représentations de Louis-Philippe autour desquelles virevolte la feuille portant l’ « Etat // de siège // de la Ville [de] Paris ». A dte, des personnages accompagnés des feuilles portant les inscriptions : des personnages ayant donné leur « Adhésion aux Décrets // de la Diète de Francfort // par les Petits Princes allemands et autres », « 22e Protocole de la // Diète de Francfort », l’empereur d’Autriche François Ier ( ?) avec le « décret // Metternich » tient le bras du roi de Hollande Guillaume Ier, auquel s’accroche Talleyrand (« Hollande // Protocole »). L’empereur russe Nicolas Ier avec les proclamations du tsar « UKASE », et enfin le « Journal // des // DÉBATS » qui laisse tomber une bourse d’argent. Ces ennemis de la liberté cherchent en vain à approcher la flamme avec des éteignoirs. Sur la carte du monde : « PARIS », « FRANCE », « MARSEILLE »« SUISSE », « Italie », SARDAIGNE », « ESPAGNE », « MEDITERRANEE », « ALGER ».bon etat, 2 planches en lithographies originales en noir et couleur couverture imprimée illustree,tres rare,cachet colpoprtage,bon etat complet,lot separable, indiqué uniquement pour prouver l'authenticité des lithographies.
La Caricature politique, morale, littéraire et scénique (Titre de l'ensemble) Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 5, 21 février 1833 (Planche n°249)- 1833- Lithographie- Dimensions - Oeuvre: Hauteur: 35.8cmx Largeur: 27.3cm- Dimensions - Image: Hauteur: 16.6cmx Largeur: 18cm - Titre en bas au centre : « Mes camarades, mes chers camarades !..... je suis aussi // républicain que vous…. j’aime la liberté….l’égalité…..je // veux votre bien…votre bien à tous….le bien de tout le monde. » ; indications : en ht à gche : La Caricature (Journal (N°120), en ht à dte : « Pl. 249. »Inscription - Dans la lettre : « L. de Becquet, rue Childebert N°9. » [imprimeur], « On s’abonne chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur]
Louis-Philippe, identifiable à son toupet et à ses favoris, se présente de face, assis sur un coffre fermé. Son visage est caché par un masque qu’il tient de la main gche. Il prononce les mots contenus dans le titre en tendant le bras droit vers le spectateur. La pl. dénonce les idées républicaines du roi qui ne constituent qu’une façade pour s’adresser aux républicains, comme l’évoque ce masque. Sitôt le masque tombé, le roi révèle ses véritables idées, qui sont contraires aux intérêts du peuple. Ses vêtements évoquant l’ancien régime et le coffre sur lequel il est assis (évocation de la cupidité du roi) reflètent le soin qu’il porte en réalité à préserver les privilèges d’ancien régime. Sur le mur du fond se découpe son ombre, en forme de poire. La table des matières du 5e vol. de La Caricature précise le sujet de la pl. : « Harpagon assis sur sa cassette et le visage masqué ». La pl. assimile donc clairement le roi des Français au personnage cupide de la pièce de théâtre L’Avare de Molière.
Attribué à Grandville (Nancy, 15–09–1803 - Vanves, 17–03–1847), dessinateur- Attribué à Desperet ou Desperret, Auguste
Reference : 25650
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 8, 3 juillet 1834 (Planche n°401)- Lithographie - Œuvre: Hauteur: 27cmx Largeur: 35.5cm - Image: Hauteur: 22cmx Largeur: 25.8cm - Titre en bas au centre : « hé bien ! vous devez être content ?..... ça marche…..je n’en descends pas mal ! // – Oh ! il y en a encore diablement qui m’inquiètent !...... » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal). N°191. », en ht à dte : « Pl. 401. » - Dans la lettre : « Au bureau, chez Aubert, pass. Véro-Dodat. » [éditeur], « Lith. Delaunois, rue du Bouloy, 19. » [imprimeur]Inscription - Sur le dos des livres rangés dans la bibliothèque, à dte, des titres : « police », « FORTIFICATIONS » (référence à la volonté du gouvernement d’encercler Paris de forts afin de protéger la ville. Cette idée fut vivement contestée par l’opposition qui y vit un moyen pour le pouvoir d’emprisonner les Parisiens dans leur ville), « VIDOCQ » (certainement les Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu'en 1827 par Eugène-François Vidocq), « HISTOIRE », « L’AVARE » (de Molière, en référence à la cupidité du roi Louis-Philippe), deux vol. sur « MANDRIN » et « CARTOUCHE » (deux célèbres brigands du XVIIIe siècle). Enfin, un autre livre porte sur la quatrième de couverture le nom de l’auteur du Prince « MACHI // AVEL [MACHIAVEL] ». Les autres ouvrages ne portent pas de titre. La frise décorative sup. de la bibliothèque comporte des motifs de poires encadrant une petite cassolette. L’ouvrage posé sur la chaise à dte, sous laquelle repose un coffre, est le registre « DES // BUDJETS [BUDGETS] ». Enfin, gisent à terre au premier plan à dte des papiers épars portant les titres : « RAPPORT // DE // POLICE », « JOURNAL DEP […] [DEPARTEMENTAL] »
iconographie:La mort, personnifiée par un squelette portant des vêtements et un bicorne, vient recueillir les louanges auprès du roi Louis-Philippe, que ce dernier lui doit pour le travail accompli. Ce travail, c’est l’élimination des ennemis du régime. Le roi, vu de dos (mais reconnaissable aux favoris et au toupet), vêtu d’une grande redingote et chaussé d’une petite paire de lunettes, est occupé à lire la liste des personnes évincées par le gouvernement. De ht en bas : « DEPUTE Géneral [général] Lamarqu […] [Lamarque] // IDEM……. Dulong » // IDEM Genrl [général] Laffayett […] [Lafayette] // [ ?] nger Napoléon 2 // […] ional [national] Conseil » (références à Jean-Maximilien Lamarque, à Charles Dulong, et au général La Fayette). Suit la liste des journaux de l’opposition, inquiétés par le gouvernement, de ht en bas : « Tribune // Messager // Caricature // Charivari ». Enfin, c’est la liste des personnes dont se méfie le gouvernement : « Sous Offici […] [Officiers] // Electeurs // Henri V // L’abbé La […] [Lamennais] // Précurseur // Patriotes [ ?] // REPUBLICain ». D’après la pl., le roi aimerait également voir ces personnes mortes afin de pouvoir exercer son pouvoir en toute tranquillité sans opposition ni contestation d’aucune sorte. L’explication précise que « la Mort a endossé la livrée de la monarchie citoyenne », c’est-à-dire qu’elle s’est mise au service du gouvernement de Juillet. Sur le mur du fond, à gche, est accroché le parapluie du roi. Enfin, le tableau accroché au mur, au centre, est certainement une représentation de la bataille de Valmy de 1792.