(SHAKESPEARE William) DELACROIX Eugène & VILLAIN Jean-François (Lithographe)
Reference : 87676
(1843)
Chez Gihaut frères, Edit. Boulevard des Italiens, 5, Paris s.d. (1843), 36,4x49,8cm, relié.
Suite complète de 13 lithographies originales d'Eugène Delacroix, en premier tirage avec la lettre, un des 20 exemplaires sur papier Chine appliqué sur vélin: «Il en a été tiré à l'origine quelques épreuves sur chine dont le format dépasse le trait carré d'un à deux centimètres. Elles sont très recherchées quoiqu'elles portent la lettre» (Robaut). Reliure de l'éditeur en demi-chagrin marron, titre estampé à l'or sur le premier plat, couverture conservée. Petite déchirure restaurée dans la marge de la couverture sur 5 cm, dos insolé, mors et coins frottés, rousseurs éparses et une mouillure en partie inférieure affectant le vélin sur lequel les lithographies sont contrecollées, sans atteinte aux lithographies. Exceptionnel et rare ensemble de lithographies originales d'Eugène Delacroix tirées sur papier Chine, illustrant le chef-d'uvre de Shakespeare. Sommet de l'art romantique, cette suite a "été faite pour le compte personnel de M.Delacroix. Le tirage ne comportait que 80 exemplaires, dont 60 sur blanc et 20sur chine, lesquels étaient épuisés au décès de l'auteur" (Henri Béraldi). Il s'agit du deuxième portfolio lithographique de Delacroix d'après une uvre littéraire, après le Faust de Goethe en 1828. Fortement influencé par les Caprices de Goya, les planches arborent des noirs profonds et de saisissants contrastes, magnifiés par le tirage sur papier Chine : "Personne aussi ne méconnaît l'importance du rôle joué par Delacroix dans la lithographie, [...]dansl'Hamlet, dans le Cheval terrassé par un tigre, ou mieux encore dans le Lion de l'Atlas et le Tigre royal, ces merveilles, il montre ce que le crayon lithographique peut acquérir de vigueur et de couleur dans la main d'un maître" (Henri Béraldi). Malgré les bons commentaires de Théophile Gautier et de Jules Janin, la suite d'Hamletest demeurée confidentielle dès sa publication à l'initiative de Delacroix chez les frères Gihaut : «Je les avais fait tirer à un petit nombre et bien m'en avait pris car ils n'ont pas eu de succès et son loin de m'avoir indemnisé des frais de tirage» écrira Delacroix dans une lettre à Champfleury (1er mai [1852]). Même au XIXe siècle, les exemplaires sur Chine sont presque impossibles à trouver : seulement vingt ans après la parution, Philippe Burty considérait la suite, tous tirages confondus «si rare désormais» ! (vente colonel De La Combe, 1863). Sa contribution à l'imaginaire visuel et l'iconographie d'Hamlet est immense. C'est en effet Delacroix qui inaugure ici l'image d'Ophelia morte, à l'horizontal, sur l'eau - préfigurant le célèbre tableau préraphaélite de John Everett Millais. C'est même à partir des lithographies qu'un nombre de ses peintures est né: « Entre les années 1830 et sa mort, Delacroix a également peint des versions à l'huile d'un certain nombre de lithographies [dont Hamlet et sa mère, aujourd'hui au Metropolitan Museum]....» (Alan R. Young, Hamlet and the Visual Arts, 1709-1900). L'intérêt de Delacroix pour le théâtre de Shakespeare - et tout spécialement Hamlet - s'est manifesté très tôt, comme en témoignent certaines de ses lettres signées "Yorick", où il dévoile en 1817 ses premières passions pour la jeune anglaise Elizabeth Salter. Il lut probablement la pièce en anglais dans le texte (si l'on en croit son Journal, étudié par Luciana Lourenço Paes) et se reconnut dans le protagoniste principal, qui lui inspirera un « Autoportrait en Hamlet », aujourd'hui au musée Delacroix. En 1825, il fit un voyage à Londres où il assista à plusieurs pièces du barde, et regretta d'avoir manqué le Hamlet interprété par le légendaire Henry Keane au Drury Lane Theater. Deux ans plus tard, Delacroix tomba sous le charme, avec le Tout-Paris romantique, du Hamlet joué au théâtre de l'Odéon par la troupe anglaise de Charles Kemble, directeur de Covent Garden. C'était la première fois qu'on jouait Shakespeare dans sa langue originale, avec les scènes auparavant censurées: l'apparition du fantôme dans le premier acte, la folie d'Ophelia dans le quatrième, et les fossoyeurs dans le dernier acte. À la suite de cette historique représentation, il est hanté, comme Victor Hugo, Alfred de Vigny et Alexandre Dumas, par les fantômes intérieurs de cet anti-héro. L'interprétation de Delacroix dans cette série de lithographies fait partie des plus belles créations de cette nouvelle vague de jeunes romantiques: «Deux temps se font face, deux styles artistiques aussi, où l'imaginaire médiéval vient nourrir le nouveau visage romantique. En ce sens, les gravures de Delacroix peuvent être lues comme un programme esthétique, où le nouvel art, incarné par Hamlet, sonalter ego, fait face aux arts du passé» (Sylvie Arlaud, La représentation du spectre de Hamlet sur les scènes germanophones du XVIIIe au XIXe siècle). Une interprétation délicate et passionnée du tragique anglais, considérée à bon droit comme l'une des plus belles réalisations d'Eugène Delacroix. Ces épreuves sont «autant de dessins originaux où l'on retrouve dans toute leur saveur juvénile sa personnalité, sa verve et sa poésie» (Philippe Burty, Catalogue de la vente Delacroix, 1864). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. (ca 1823), 12x18,2 cm et 10x15,5cm, Six pages sur deux feuillets rempliés.
Lettre autographe presque totalement inédite du peintre Eugène Delacroix à sa passion de jeunesse, la mystérieuse «Julie», désormais identifiée comme étant Madame de Pron, de son nom de jeune filleLouise du Bois des Cours de La Maisonfort épouse de Louis-Jules Baron Rossignol de Pron et fille du marquis de LaMaisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine et ami de Chateaubriand. 90 lignes, 6 pages sur deux feuillets rempliés. Quelques biffures et deux annotations de bibliographe au crayon en partie supérieure de la première page («no114»). Cette lettre est l'une des dernières à son amante en main privée, l'ensemble de la correspondance de Delacroix à Madame de Pron étant conservé au Getty Research Institute (Los Angeles). Seules neuf des quatre-vingt-dix lignes de cette lettre inédite furent transcrites dans le Burlington Magazine de septembre 2009, à l'occasion du long article de Michèle Hanoosh, Bertrand et Lorraine Servois dont les recherches révélèrent enfin l'identité de la fameuse destinataire. Sublime lettre d'amour d'Eugène Delacroix âgé de vingt-quatre ans, adressée à son amante Madame de Pron, de douze ans son aînée, qui déchaîna chez lui la plus vive passion. Cet épisode de jeunesse du peintre, alors considéré commel'étoile montante du Romantisme, est longtemps demeuré un mystère dans la biographie de Delacroix, qui prit soin de conserver l'anonymat de son amante grâce à divers pseudonymes: la «Cara», «la dame des Italiens», ou encore «Julie», comme dans cette lettre, en référence au fameux roman épistolaire Julie ou la Nouvelle Héloïse de Rousseau. Pour des raisons évidentes, Delacroix ne signa aucune lettre de son nom dans sa correspondance avec la dame. Grande figure de l'aristocratie légitimiste, la destinataire de cette lettre enfiévrée est Madame de Pron, fille du marquis de LaMaisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine, ami de Chateaubriand. Sa beauté fut immortalisée en 1818 par Élisabeth Vigée-Lebrun, qui réalisa son portrait au pastel, coiffée à l'orientale. La rencontre de Delacroix et de Madame de Pron eut lieu en avril 1822 lors de la commande du portrait du fils de celle-ci, Adrien, élève au lycée Impérial (actuel lycée Louis-le-Grand). Delacroix avait été commissionné pour le portrait par son ami intime Charles Soulier, amant de Madame de Pron, qui bien malgré lui servit d'entremetteur à Delacroix. En l'absence de Soulier parti en Italie, le peintre et la jeune femme nouèrent une relation amoureuse intense. La commande de portrait devint un prétexte à leurs tendres rendez-vous dans son atelier de la rue de Grès tandis que nulle trace de peinture de l'enfant n'a encore été retrouvée à ce jour. Leur aventure dura à peine plus d'une année, mais fut l'une des plus intenses passions de la vie de l'artiste. Notre missive doit sans doute correspondre aux derniers feux de leur relation, au mois de novembre 1823. Après une de ses visites au terme d'un hiatus de plusieurs mois, Delacroix lui réécrit sous le coup de l'émotion : «Je rentre le cur tout bouleversé, quelle bonne soirée! [...]Quelques fois je me dis: pourquoi l'ai-je revue? Dans la paisible retraite où je vivais, même au milieu des lieux invisibles que je m'étais formé [...] je parvenais à faire taire mon cur». Madame de Pron avait en effet décidé de mettre un terme à leurs relations intimes (voir sa lettre du 10 novembre 1823: «Je veux de l'amitié bien douce [...] je ne veux pas vous tourmenter», (Getty Research Institute). Perdant tout discernement et avec une dévotion aveugle, Delacroix tente de faire renaître leur liaison: «Fais-moi mentir, prouve-moi que ton âme est bien celle de la Julie que j'aie vue autrefois, puisque la mienne a retrouvé ses émotions charmantes et ses inquiétudes». Mais le peintre se heurte à Soulier et au général de Coëtlosquet, eux aussi amants de Madame de Pron. Delacroix avait évité de justesse une brouille définitive avec Soulier, qui avait failli apercevoir une lettre de Madame de Pron dans ses appartements : «J'ai feint d'avoir perdu ma clef [...] J'espère que mon tort envers lui n'influera pas sur ses relations avec... Dieu veuille qu'il l'ignore toujours!» (Journal, 27 octobre 1822, éd. Michèle Hanoosh, vol.1, p.94). Prisonnier de ce carré amoureux, Delacroix se résigne à partager l'affection de son amante, mais il lui en fait l'amer reproche: «Je crains que vous ne puissiez pas aimer parfaitement. Il s'est fait dans vos sentiments une lacune qui vous a été fatale [...] dis-moi que non, dis-le-moi de toutes les manières, trompe-moi si tu veux, je te croirai, je veux tant te croire et j'en ai si besoin». Vouvoiement et invectives familières se confondent dans l'esprit tourmenté du peintre. Ironie du sort, Delacroix séjourna fréquemment chez l'autre amant de Madame de Pron, son cousin le général d'Empire Charles Yves César Cyr du Coëtlosquet, chez qui elle logeait rue Saint-Dominique. Delacroix prendra sa revanche sur ce rival en peignant pour lui en 1826 la fameuse Nature morte aux homards (musée du Louvre), prenant soin d'y glisser de facétieuses références à l'ultra-royalisme de son commanditaire : «J'ai achevé le tableau d'animaux du général [...] Il a déjà donné dans l'il à une provision d'amateurs et je crois que cela sera drôle au Salon [de 1827-1828]» écrit-il dans une lettre à Charles Soulier. Un souvenir de la liaison de Delacroix avec Madame de Pron subsiste dans son tableau en cours, les Scènes du Massacre de Scio, révélation du Salon de 1824, qui placera Delacroix en chef de file du Romantisme et révolutionnera l'histoire de la peinture. En effet, il se procurera par l'entremise de son amante des armes Mameloukes, dont il subsiste une étude (J72) et qui figurent au flanc du spahi chargeant les femmes dans la composition finale. Aussi, un album d'aquarelles de la main de son ami Soulier le représente en train d'orner la chambre de son ancienne amante de décors pompéiens dans le château de Beffes, où il séjournera brièvement en juin 1826. L'ardeur de sa passion pour Madame de Pron est enfin révélée par cette lettre qui ne figure dans aucun essai biographique ni correspondance du peintre. Plus tard, Delacroix se rappellera au bon souvenir de son amante: «Tu diras à Mme de Pron que les Françaises n'ont pas d'égales pour la grâce» (lettre à Soulier, 6juin 1825). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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relié cartonnage - 15,5x22 - 16 pp - 1863 - extrait des mémoires de la société d'émulation du Doubs. 3ème série. 8ème volumeavec une planche.
ouvrage sortant de l'atelier du relieur.
broché - 12x18,5 - 118 pp - 1934 - éditions Félix ALCAN, Paris.bibliothèque de philosophie contemporaine.
reliure éditeutr - 11x18 - 1913 - onzième édition , corrigée - librairie classique Eugène BELIN , BELIN FRERES ,PARIS
relié - 11 x 18 - 198 pp - année 1875 - Typographie Georges Chamerot Paris - illustration -
[DELACROIX Eugène] BESSEDE Claire & al.
Reference : PEINTURE23230000924
(2022)
ISBN : 9782847424829
Paris, Le Passage / Musée du Louvre Editions, 2022, 20,5 x 26, 158 pages sous cartonnage éditeur illustré. Iconographie couleurs. Catalogue publié à l'occasion de l'exposition présentée au musée national Eugène Delacroix du 16 mars au 27 juin 2022. "Peu après son emménagement dans son nouveau domicile du 6 rue de Furstemberg, à Paris, Eugène Delacroix écrit dans son journal : "La vue de mon petit jardin et l'aspect riant de mon atelier me causent toujours un sentiment de plaisir." Delacroix ressent la nature de manière sensuelle. La nature qu'il observe est loin d'être vide et les animaux, aussi petits soient-ils, sont pour lui matière à réflexion. S'il prend plaisir aux promenades dans la campagne, il n'expose pas pour autant ses rares paysages. Il multiplie les croquis sur le motif, mais laisse une large place à l'imagination dans ses tableaux. Surtout, le passage du dessin d'après nature au tableau dépend le plus souvent du travail intellectuel de composition effectué dans l'atelier à partir de sources différentes. Il travaille à partir de ses propres études et de ses souvenirs, mais il se nourrit aussi des oeuvres des artistes qu'il admire, Rubens, surtout, pour les combats de fauves. Il entretint toute sa vie avec le sculpteur animalier Barye une amitié née d'un intérêt partagé pour les grands fauves de la ménagerie du Jardin des Plantes... Le catalogue de l'exposition Delacroix et la nature montre le travail de Delacroix, du croquis au tableau achevé, et confronte ses oeuvres au réel avec une planche botanique et des animaux naturalisés de la maison Deyrolle, déjà active du temps de l'artiste, qui laissent au lecteur le soin d'imaginer la posture de l'artiste face à l'animal."
Pied de dos et angle de premier plat émoussés.
Eugène DELACROIX. Écrits d'Eugène Delacroix. 1942, Plon, Paris. Editions d'histoire et d'art. Dans la collection "les cahiers de l'unité française", publiés sous la direction de Jacques et René Wittman. 2 vol. in-12 brochés de XIII-97 et 98 pages. Exemplaire non coupé, à marges. Édition originale, un des 25 exemplaires de tête numérotés sur vélin d'Arches. (Celui-ci un des 10 hors-commerce). Premier grand papier. Très bon
Eugène Delacroix (1798-1863), gravure d'après un dessin original de décoration de plafond de style Louis XIV représentant la bordure de son Apollon vainqueur du serpent Python d'après Charles Le Brun (1619-1690). Dimension de la feuille : 31,5x45 cm Dimension du dessin : 19,5x29,5cm Type de cadre : non encadré État : quelques rousseurs Signé "ED" dans la planche A la demande de Louis XIV, Charles Le Brun composa à partir de 1663 un décor consacré à la course du soleil à travers le temps et l'espace. Apollon, dieu romain du soleil, donna à la galerie son nom. Du décor de Le Brun, inachevé, subsiste trois compositions. Au cours de la seconde moitié du XVIIIeme siècle, quand l'Académie de Peinture occupait la galerie, les peintres Taraval, Durameau, J. J. Lagrenée, Callet et Renou complétèrent le décor par des toiles qui étaient leur morceau de réception à l'Académie. De 1848 à 1850, la galerie fut restaurée par l'architecte Duban qui commanda à Delacroix l'immense composition centrale, et à Müller et Guichard deux compositions. Cette gravure, d'après un dessin original de Delacroix, représente la bordure de la peinture centrale du plafond de la Galerie d'Apollon, commandée en 1850 et peinte de 1850 à 1851. Delacroix a voulu maintenir une parfaite unité entre son oeuvre propre, le motif central du plafond de la galerie, et le milieu destiné à la recevoir, à savoir l'ordonnance architecturale où son plafond allait s'encadrer. Le dessin, certes, n'est pas de lui, mais interprète la somptueuse bordure restaurée d'après les modèles fournis par Le Brun. Très belle gravure. Envoi soigné et sécurisé.
Gazette des Beaux-Arts "Paris, 1914 brochure in-4, 88pp. 43 illustrations en noir dans le texte et 6 gravures hors-texte dont : Lithographie originale d'Eugène Delacroix : Muletiers de Tetuan. 1833 Tirage sur vélin (5ème état avec la mention ""Imp. d'art A. Clot Paris"") Trace de pli médian, petite déchirure sans manque suivant ce pli en marge inférieure sur 1cm. La pierre avait été achetée à la vente après décès de l'artiste en 1864 par La gazette des beaux-arts mais à part quelques tirages d'essai, cette lithographie était restée inconnue avant ce tirage de 1914 / Les deux ombres, Dessin de Bernard Naudin pour l'illustration de l'Homme qui a perdu son ombre de Clément-Janin, héliotypie Marotte. Contient : Etude de céramique grecque par M. Ed. Pottier / la sculpture à Gènes au XVIIème, Puget, Filippo Parodi / Jacques-Antoine-Marie Lemoine, peintre rouennais par Gaston Le Breton / Une lithographie inédite d'Eugène Delacroix par Maurice Tourneux / Papiers peints de l'époque napoléonienne par Henri Clouzot / La collection Camondo au musée du Louvre / Les salons de 1914 / Chronique musicale / Bernanrd Naudin et l'illustration de l'Homme qui a perdu son ombre de Clément-Janin"
A. Quantin, 1878, grand in-8 cartonnage percaline (17 x 26), XX-391 p., coll. "Bibliothèque de l'Art et de la Curiosité", un portrait d'E. Delacroix en front., planches coul., fac-similés de lettres, reliure amateur convenable avec pièce de titre, assez bon état.
"Un recueil de lettres de Delacroix où l'on retrouve l'expression la plus touchante de ce sentiment qui fut la caractéristique du cœur d'Eugène Delacroix : l'amitié. Aux épanchement de la jeunesse succèdent les préoccupations de la virilité, les tristesses de l'âge mûr, l'horreur de "l'injure de la vieillesse". Son coeur ne vieillit pas.
13 septembre 1852, 12,2x19cm, une feuille.
Longue lettre autographe signée de l'archéologue et conservateur des antiques du musée du Louvre, Adrien de Longpérier, à un journaliste, 4 pages sur une feuille rempliée. Dans cette passionnante lettre sur Eugène Delacroix, le conservateur des antiquités égyptiennes Longpérier fustige un journaliste, auteur d'une dure critique du plafond du peintre à la galerie d'Apollon du Louvre : "mais quand il s'agit seulement d'un plafond, fait pour une galerie roccoco, quand du reste j'ai reconnu que cet ouvrage produit un excellent effet décoratif que le ton général est parfaitement adapté à la place et qu'outre cela le tableau contient un certain noombre de détails traités avec un véritable talent, je ne vois pas la nécessité d'aller attaquer très vivement très rudement non seulement l'oeuvre mais encore la personne de l'artiste". Delacroix avait réalisé composition intitulée Apollon terrassant Pythonpour la galerie construite sous Louis XIV et nouvellement restaurée sous la seconde République. En pleine querelle des romantiques, Longpérier cite également Jean-Auguste Dominique Ingres, auteur lui-même d'un plafond au Louvre (L'apothéose d'Homère) : "Comme vous avez l'imprudence de mettre le plafond d'Homère en parallèle avec celui d'Apollon, vous n'eussiez pas pu empêcher que, dans la discussion, on ne s'en prit à votre vénérable ami. Croyez vous que si Ingres, qui aime si peu la discussion, vous eu su un bien grand gréde ces horizons que vous lui eussiez procurés ? [...] Imaginez-vous que vous ayez fait le sacrifice d'une somme assez considérable pour fonder un journal, et que je vous apporte un article violent contre M. Ingres ? (Je dis : imaginez, car je suis, moi, un admirateur de M. Ingres et n'ai en aucune manière envie de le critiquer) [...] Iriez-vous donner aide à celui qui voudrait le combattre ?".Ingres, peintre représentant l'école classique avait sa préférence, à la différence de Delacroix le romantique, dont il n'apprécie pas le style mais reconnaît malgré tout les qualités humaines :"J'ai reconnu que c'est un homme très doux, très poli, fort instruit et fort modeste [...] Je parle de l'homme ; quant à ses oeuvres, elles sont plus ou moins bonnes. Il y en a même de fort mauvaises" . Longpérier parle longuement des travaux de restauration au Louvre menés par l'architecte Félix Duban, qui supervisait la rénovation de la galerie d'Apollon et d'autres chantiers majeurs : " Je verrais avec grand plaisir que vous fissiez sentir le mérite de la restauration de la galerie d'Apollon, de la façade du jardin de l'infante, de la façade d'Henri IV sur le quai et du plafond de la Salle des sept cheminées décoré, avec tout de goût, de figures peintes. Le public, dirigé par des journalistes peu instruits, a critiqué bien à tort l'emploi de ces grandes figures si harmonieusement colorées". - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1878 reliure éditeur - pleine toile grise in-quarto, illustrations : portrait en frontispice de Delacroix gravé par Villot - 7 fac-similés de lettres publiées par Philippe Burty et de 2 palettes sur double page couleur, 391 pages, 1878 à Paris A. Quantin Imprimeur Editeur,
Collection "Bibliothèque de lart et de la curiosité" bon état général
S.l.n.e., 1992, 1 vol. in-4 (270 x 210) broché sous couverture illustrée en couleurs, de 60 pp. Très bel exemplaire.
Catalogue de l'exposition qui s'est tenue au Musée Condé du 7 octobre au 31 décembre 1992, abondamment illustré en noir. 49 numéros décrits. Parmi les peintres présentés : Joseph-Louis-Hippolyte Bellange - Stanislas von Chlebowski - Adrien Dauzats - Alexandre-Gabriel Decamps - Eugène Delacroix - Capitaine Fournier - Eugène Fromentin - Karl & Edouard Girardet - Gaspard Gobaut - Jean-Antoine Gros - Pierre-Antoine Labouchère - Edward Lear - Prosper Marilhat - Isidore-Alexandre Pils - Edouard-Henri-Théophile Pingret - Denis-Auguste-Marie Raffet - Augustin Régis - Philippe B. de rouvre - Emile-Jean-Horace Vernet - Félix Ziem. Bibliographie in-fine. On joint à l'ouvrage une plaquette des Editions du Sagittaire intitulée "Edition spéciale à l'occasion de la publication en première mondiale de l'ensemble des carnets du Maroc d'Eugène Delacroix" et le bulletin de souscription de ces carnets.
Dr Adolphe Henrot (dit Padoche), Dr Henri Delacroix, Padoche en Alger : 1875. Reims, Michaud, 1892. In-4, 52p. Edition originale tirée à 150 exemplaires, ici le n°29, enrichi d'un envoi de Padoche, i.e. Adolphe Henrot, à Ch. Morigel, « le bibliphilomane, pour figurer dans les éditions princeps ». L'ouvrage contient 10 illustrations pleine page de Marion. Vicaire (VI, 301) précise que l'ouvrage est le récit humoristique d'un voyage de trois amis en Algérie : le Dr Adolphe Henrot (médecin de Reims), le Dr Henri Delacroix et Marion. Le texte serait de Delacroix et les illustrations de Marion. Reliure demi-maroquin rouge-orangé, dos à nerfs, épidermure. Peu commun
Paris, Alphonse Lemerre, 1880. In-12 de : un faux-titre, titre, 280 pages. Cinq eaux-fortes par A. Besnus, H.-E. Delacroix, J. Garnier et- E. Morand sous serpentes. Pâles rousseurs éparses et papier légèrement jauni uniformément. Tirage sur papier simple après 10 exemplaires sur Chine. Demi-veau beige de l'époque, dos à nerfs, pièce de titre fauve, en bon état.
Henri Edmond Cross, de son vrai nom Delacroix, fut d'abord naturaliste. Il se lie d'amitié avec les peintres néo-impressionnistes, dont il partage les convictions anarchistes. Il n'adopte le divisionnisme qu'en 1891 avec son ami Paul Signac, peu avant la mort de Seurat. Son uvre a influencé Henri Matisse et les peintres fauvistes. L'eau-forte de Delacroix représente une jeune et accorte servante sur les genoux d'un buveur, illustrant un poème d'Emile Moreau.
[DELACROIX Eugène] DORBANI BOUABDELLAH Malika
Reference : PEINTTT9540001024
(2008)
ISBN : 9782757202395
Paris, Somogy Editions d'Art / Louvre Editions, "Solo", 2008, 14,2 x 21,5, 56 pages cousues sous couverture rempliée illustrée. Iconographie noir & blanc et couleurs. "De retour de son voyage au Maroc en 1832, Delacroix fait une escale de moins de deux jours à Alger. Cette brève halte suffira à enflammer son imagination et lui inspirera Femmes d'Alger dans leur appartement. Indissociable du chemin parcouru par l'artiste depuis ses débuts, ce tableau, réalisé à partir d'une " riche moisson d'études et de motifs ", en constitue un premier aboutissement. On y retrouve mêlés plusieurs éléments de son langage antérieur, les révélations fiévreusement notées depuis son arrivée au Maroc, les premières pensées nées de ses découvertes et les diverses étapes préparatoires en atelier. Il ouvre également de nouvelles perspectives pour son auteur et pour l'histoire de la peinture et démontre qu'un sujet de genre, un sujet dit local, ou même un sujet dit noble peuvent faire la différence s'il y a originalité de la part du peintre. Le sujet oriental en général et les femmes au sérail en particulier ont inspiré peintres, poètes, anciens et contemporains, musiciens, et se retrouvent au coeur des références esthétiques et techniques de Delacroix. Plus tard, comme lui, des peintres appartenant aux courants fauvistes, cubistes et puristes se retrouveront dans cette composition, tandis que d'autres en feront une oeuvre de référence. Le tableau corrobore à lui seul la prédiction de Delacroix en 1832, selon laquelle, au Maroc, il y a encore du travail pour vingt générations de peintres."
Pliure angulaire à la première de couverture.
Moulins, Desrosiers, (milieu du XIX°s.). 42,5 x 28,3 cm à la composition + marges.
Peintre de marine et orientaliste, Auguste Delacroix est né à Boulogne-sur-Mer en 1809. Cette composition a été reportée sur la pierre par Edmond Tudot, collaborateur de l'imprimeur lithographe moulinois Desrosiers. - Belles marges (60 x 47 cm à la feuille). Épreuve lavée, petites et habiles restaurations dans une marge. Belles marges (60 x 47 cm à la feuille).
P., Plon, 1960, 3 vol. fort in-8, toile rouge, jaquette rhodoïd sous étui toilé éd., gardes ill., signets, XXII-503, 483 et 536 pp., 40 illustrations hors-texte, index des personnes, lieux et oeuvres d'artistes autres que Delacroix, oeuvres et projets d'oeuvres de Delacroix classées par sujets, corrections et additions de la nouvelle édition (1949). (DK1)
Avant-propos de Jean-Louis Vaudoyer.Introduction et notes par André Joubin. Dos un peu pâli.
Pierre Petit, Paris 1858, 6x10,4cm, une feuille.
Photographie originale à l'albumine de Eugène Delacroix au format carte de visite, représentant le peintre assis sur un fauteuil. C'est le plus célèbre portrait de Delacroix. La séance de pose chez Pierre Petit fit l'objet de plusieurs poses et on trouve des tirages différents de cette séance au Musée d'Orsay et au Metropolitan de New-York. Une photographie montée sur carton. En marge basse, Pierre Petit. Au dos, publicité de Pierre Petit avec son adresse. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Delacroix regrette de ne pouvoir se rendre chez lui le soir même, …je suis pris depuis trois jours dune inflammation de la gorge pour laquelle il mest interdit de me trouver dans toute espèce de réunion et de dire un seul mot. Les conséquences de ces indispositions auxquelles je suis sujet sont si graves pour moi quelles me forcent momentanément à un régime sévère…Il le charge dexprimer ...combien je suis affligé de ce contretemps à Monsieur Shulhoff... [sans doute Julius Schulhoff, 1825-1898, pianiste et compositeur que Frédéric Chopin encouragea à devenir pianiste professionnel].Peintre majeur du mouvement romantique, Eugène Delacroix laissa de nombreuses oeuvres engagées, souvent en rapport avec l'actualité, telles Scènes des massacres de Scio (1824) ou La liberté guidant le peuple (1830) ainsi que des oeuvres d'inspiration littéraire, telles La barque de Dante (1822) et La mort de Sardanapale (1827-1828) inspirée d'un poème de Byron.
Plon-Edition d'Histoire et D'Art Deux volumes non séparés 97 et 98 pages,In-12°, brochés, rousseurs marginales superficielles et belle intégrité mécanique.
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Eugène Delacroix, gravure d'après un dessin original de pendentif hexagonal XIXe siècle représentant un groupe de Jeunes Filles de Sparte s'exerçant à la lutte. Dimensions de la feuille : 31.5x44.5cm Dimensions du dessin : 20x25cm Etat : quelques rousseurs Type de cadre : non encadré Cette gravure, d'après un dessin original du maître à la mine de plomb, reproduit un des projets qui n'ont pas été réalisés, et retrouvés dans les cartons du maître après sa mort, dans le cadre de la décoration de la Bibliothèque de la Chambre des députés pour laquelle Delacroix a composé 20 pendentifs pour les cinq petites coupoles. La noblesse et la grâce des sujets dans ces exercices de combats, l'élégance des mouvements, la souplesse et la force suggérées de ces jeunes corps, de même que la science de la construction, rendent cette composition admirable, à l'image de la très belle figure qui occupe la pointe inférieure du pendentif. Envoi soigné et sécurisé.