Tallandier, 2007, in-8°, 299 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, chronologie, copieuse biblio (pp. 249-288), index, broché, couv. illustrée, bon état
Blond, yeux bleus, haute stature, physique athlétique, uniforme noir, casquette à tête de mort vissée sur la tête, Reinhard Tristan Eugen Heydrich (1904-1942) a été, de 1933 à sa mort, l'incarnation paroxysmique, et presque caricaturale, de la terreur nazie. Adolescence marquée par la défaite de 1918, carrière ratée dans la Marine, Heydrich rejoint en 1931 les nationaux-socialistes. Son ascension sera, dès lors, fulgurante. Bras droit du Reichsführer SS Himmler, il dirige d'une poigne de fer l'appareil répressif nazi. À la tête du service de sécurité de la SS (SD), de la police criminelle (Kripo) et de la Gestapo, il transforme les visions haineuses de Hitler en actes barbares. Planificateur de l'Holocauste, Heydrich organise les massacres de masse à l'Est avec les Einzatsgruppen, puis préside la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942, point de départ de la "solution finale". Nommé protecteur adjoint du Reich en Bohême-Moravie, le "diable à forme humaine" disparaît lors d'un attentat perpétré en mai 1942 par des résistants tchèques. Cet ouvrage explore les abîmes intérieurs de celui que Hitler décrivait comme "extraordinairement doué, extraordinairement dangereux". Un homme mû par une volonté froide d'affirmer sa puissance, exécutant les ordres les plus inhumains avec un maximum d'efficacité. Un malveillant, un ambitieux n'ayant jamais hésité à concurrencer Himmler dans l'horreur.