--Début des hostilités de la guerre de 1870-- Nicolas Anne Théodule CHANGARNIER (1793-1877) - Général et homme politique français, ancien Gouverneur de l'Algérie.
Reference : 8778
1 L.A.S. (203 x 132) 3 pp., "Autun, le 26 juillet 1870", à une "pauvre mère désolée". Très bon état.
Très belle lettre rassurante au début des hostilités de la guerre de 1870 (déclarée le 19 juillet)."Dans vos cruelles préoccupations pauvre mère désolée, vous avez encore une généreuse pitié pour mes souffrances de soldat. Ma gratitude infinie ose vous offrir des consolations inspirées par la connaissance de la guerre moderne. Les chocs de cavalerie contre cavalerie sont rares et peu dangereux. Ceux de la cavalerie contre de l'infanterie, non ébranlée, seraient si funestes à la première qu'on les évitera certainement. Mais quand la fortune des armes se sera prononcée en faveur de nos troupes, bien supérieures en qualité à celles de l'ennemi, la brigade du comte Pajol ramènera de nombreux prisonniers, et vous reverrez votre fils enchanté d'avoir pris part à de grands évènements.Pour moi, je suis inconsolable. Vous avez raison de me plaindre. Je me sentais en pleine possession de moi-même. J'étais si sur de n'avoir rien perdu de ma clairvoyance A la barbe de Monsieur Bocher, je me permets de vous embrasser tendrement. Changarnier". Lors de la campagne de 1870, Changarnier (à 77 ans !) offrit de nouveau ses services, et demanda au gouvernement impérial un commandement en chef qui ne lui fut pas accordé. Il dut se contenter d'un rôle de conseiller et rejoignit le quartier général à Metz avec Bazaine. Charles Pierre Victor, comte PAJOL (1812-1891) est nommé, en 1870, général de la 1ère brigade de la 3e division de Latrille de Lorencez (4e corps d'armée de Ladmirault) et assiste aux batailles devant Metz.