Grenoble, Philippes Charvys, 1668. In-12 de (8)-395-(3) pp., veau brun, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale. « Claude Guichard Déageant (Saint-Marcellin 1574 - Saint-Antoine en Viennois 1645, chevallier, baron de Vire, seigneur de Bruslon, conseiller du Roi en son conseil d’État et privé, premier président de la chambre des comptes du Dauphiné, secrétaire de la Maison de sa majesté, Couronne de France) a été l'un des hommes les plus intrigants et aussi les plus actifs dans les premières années du règne de Louis XIII. Secrétaire du roi en 1610, il devint premier commis du surintendant des finances Barbin. Mais ayant été mis par Robert Arnauld d'Andilly en relations avec de Luynes, il forma avec celui-ci le complot qui devait aboutir à la chute de Concini : il en fut en réalité l'âme et poussa aux mesures énergiques contre le favori. Récompensé par le titre de secrétaire d'état, il resta en fonction tant que de Luynes vécut. Lorsque Richelieu arriva au pouvoir, en 1624, il fut au contraire subitement disgracié et passa cinq ans à la Bastille (1624-1629) : il en sortit pour être envoyé dan un exil doré, à Grenoble, où il mourut premier président de la Chambre des comptes. Déageant était donc bien placé pour savoir les faits qui se sont passés de 1610 à 1624. Son livre est en effet une source qu'il faut employer pour connaître la mort de Concini, les démêlés qu'il eut lui-même avec les autres ministres et sa disgrâce définitive. Mais comme pour d'Estrées, on doit tenir compte de l'intention qui a présidé à la rédaction des mémoires » (Bourgeois).Très bon exemplaire en reliure d'époque. Bourgeois et André II, 691.