Paris, Ollendorff, 1891 In-12 de 1 f. bl., (3) ff., 208pp., demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (V. Champs).
"Édition originale. Un des 50 exemplaires numérotés sur Hollande, seuls grands papiers avec 5 Japon; celui-ci n°26. Cette adaptation théâtrale de la nouvelle L'Enfant (1882) a bénéficié du renfort de Jacques Normand (qui signait aussi du nom de Jacques Madeleine), poète très estimé dont la réputation est d'ailleurs loin d'être tout à fait éteinte. Quand a lieu au Théâtre du Gymnase la première de la pièce, le 4 mars 1891, Maupassant lui-même a vu sa santé physique et mentales se dégrader de façon si spectaculaire qu'il n'a d'autre choix que d'abandonner un à un tous ses projets romanesque entrepris cette année là. Il ne les reprendra jamais: en janvier 1892, en effet, il tente à deux reprises de se suicider -au pistolet puis en s'ouvrant la gorge- avant d'être interné, pour mourir dix-huit mois plus tard. Bel exemplaire en demi-maroquin de Champs. Seules les première et dernière page (celle-ci blanche) apparaissent brunies au contact des couvertures imprimées jaunes. Talvard et Place, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, 35. A."
Il s’est décidé à ne plus revenir à Etretat. « Je vous prie donc de faire tous les préparatifs de départ. Emportez tout ce que vous pourrez emporter car après l’épreuve de cette année, je renonce à habiter Etretat et je louerai ma maison l’an prochain. Vous emporterez les deux caisses de papiers apportées des Verguies (villa " Les Verguies" maison d’enfance à Etretat) où se trouvent des titres de propriété de ma mère - tous mes journaux à chroniques et mes livres. Je veux dire ceux écrits par moi. Ramassez toutes les notes. ». Il l’informe que Mme Brun lui donnera « quelques papiers » qui a la charge de les chercher dans son secrétaire. « Demandez toutes les notes de Josèphe et envoyez les moi à Aix le plus vite possible afin que Madame les voie. Il suffira d’emporter les miennes à Paris et je les payerai par la poste après les avoir examinées. Coquin d’ailleurs a entre les mains onze cents francs dont je lui indiquerai l’emploi. Prévenez-le ainsi que Madame Bas que je veux louer ma maison. Vous direz en outre à Madame Bas que je vais lui écrire au sujet de Verguies dont les locataires vont arriver incessamment. ». Enfin, il lui demande de le prévenir quand il sera prêt à partir afin de lui indiquer ses dernières recommandations, « puis vous pourrez quand je vous aurai fixé la date, rentrer à Paris préparer l’appartement… ».
MAUPASSANT Guy de & ZOLA Emile & HUYSMANS Joris-Karl & HENNIQUE Léon & ALEXIS Paul & CEARD Henri
Reference : 57714
(1880)
Charpentier, Paris 1880, 12x19cm, relié.
Edition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en demi maroquin bleu marine, dos lisse, pièce de titre de maroquin bordeaux, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, ex-libris encollé sur un contreplat, reliure signée de Kauffmann. Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : «À mon aimable cousine Lucie Le Poittevin et à mon cher cousin, beau-fils de Cornudet lui-même, leur bien dévoué...» Notre exemplaire est enrichi de deux billets manuscrits et signés de Léon Hennique et Henri Céard. Ce véritable manifeste du Naturalisme que constituent Les Soirées de Médan se compose de six nouvelles, «L'Attaque du moulin» d'Émile Zola, «Sac au dos» de J.-K. Huysmans, «La Saignée» d'Henry Céard, «L'Affaire du grand 7» de Léon Hennique, «Après la bataille» de Paul Alexis, et bien sûr, «Boule de Suif» de Guy de Maupassant. Qualifiée de chef-d'uvrepar Gustave Flaubert, cette nouvelle est tirée d'une anecdote contée à Maupassant par son oncle, Charles Cord'Homme. Plus encore, celui-ci inspire au jeune écrivain Cornudet, le personnage masculin principal de «Boule de Suif». L'envoi de Maupassant confirme cette influence dans l'hommage qu'il rend à son cousin et confident, Louis-Paul Le Poittevin, beau-fils de Charles Cord'Homme alias Cornudet. Cet envoi est mentionné par Armand Lanoux dans son ouvrage Maupassant le Bel Ami: «Boule de Suif n'est pas sorti de l'imagination du conteur. Le modèle d'Elisabeth Rousset s'appelait Adrienne Legay. Charles Cord'Homme l'avait connue avant 1870. Il s'en défendra plus tard, mais il ne pouvait effacer, entre autres la dédicace faite par Maupassant à ses cousins Louis et Lucie Le Poittevin, ce dernier présenté comme beau-fils de Cornudet lui-même.» Guy de Maupassant séjourna à de nombreuses reprises à La Neuville - la propriété normande des Le Poittevin -, notamment à l'occasion de ses 30 ans en août 1880, quatre mois après la publication desSoirées de Médan. C'est très vraisemblablement lors de cette visite qu'il leur offrit ce recueil. Dans son édition de la Correspondance inédite de Maupassant, Artine Artinian souligne: «Les rapports de Maupassant avec ses cousins Le Poittevin sont ceux d'une ancienne, franche et cordiale amitié.» À l'occasion du mariage de Louis et Lucie en 1869, l'écrivain avait en effet prédit à son cousin: «Je serai si tu veux l'ami de ton ménage.» L'un et l'autre furent de véritables confidents, en témoigne leur correspondance, et en 1884, Maupassant ira jusqu'à vivre quelques temps dans leur hôtel particulier rue Montchanin à Paris. Belle démonstration de l'attachement profond de Maupassant à sa famille maternelle. Provenance : de la bibliothèque d'Alain de Suzannet avec son ex-libris encollé sur un contreplat contreplat; Gérard de Berny (vente, Giraud-Badin, novembre 1958, n°293). Rare exemplaire d'une remarquable provenance. - Photos sur www.Edition-originale.com -
s.l. s.d. [juillet-août 1885], 9,6x15,5cm, une feuille.
«Elixir Pasteur Vous prenez un chien enragé que vous faites manger par un lapin; vous faites ensuite dévorer ce lapin par un mouton, le mouton par un rat, le rat par une mouche, la mouche par une araignée et l'araignée par une grenouille. Ce dernier animal reçoit donc le virus rabique à sa septième puissance et il enrage instantanément. Vous lui enlevez alors l'il gauche dont vous extrayez le fluide visuel au moment d'une seringue à morphine. Vous mettez ce fluide dans un petit pot de granit avec cinq gouttes de bave de journaliste, quarante gouttes de salive d'avocat, dix-huit gouttes nasales d'un invalide, sept larmes de candidat académique repoussé, deux milligrammes de sang froid du général Brièrede Lille, un centimètre d'orgueil de romancier - vous faites bouillir pendant dix-huit heures et puis vous communiquez ce remède au malade au moyen d'un petit clystère. C'est par cette méthode que tout accident a été évité pendant le dernier congrès.» Manuscrit autographe de Guy de Maupassant adressé à la comtesse Potocka, 36 lignes à l'encre noire sur deux pages. Pliure horizontale au centre. Publiée dans Philippe Dahhan, Guy de Maupassant et les femmes : essai, Bertout, 1996. Insolite manuscrit de Guy de Maupassant, donnant une fausse composition du vaccin contre la rage, qu'il appelle « Élixir Pasteur », fabriqué entre autres avec « sept larmes de candidat académique repoussé », « cinq gouttes de bave de journaliste » et « un centimètre d'orgueil de romancier ». Cette amusante prescription est adressée à la comtesse Potocka, riche aristocrate mondaine et intellectuelle dont la grande beauté et la personnalité volage apparaissent en filigrane de nouvelles et de chefs-d'uvre romanesques de l'auteur (Mont-Oriol, Notre cur, humble drame). Maupassant écrit à Emmanuela Pignatelli di Cergharia, épouse du comte Nicolas Potocki, qui occupait avenue Friedland à Paris, un hôtel somptueux où elle réunissait une véritable cour de soupirants « morts d'amour pour elle », surnommés « Macchabées » par allusion aux sept frères martyrs de la Bible. Le compositeur Camille Saint-Saëns lui écrivit une mazurka, Guerlain créa pour elle un parfum ; son charme fut immortalisé par le peintre Léon Bonnat, et un jeune Marcel Proust signera une chronique du Figaro sur son salon si réputé. Elle fut la grande conquête et muse de Maupassant, qui ne cessa de la courtiser jusqu'à la fin de sa vie. L'auteur donne à la comtesse une improbable recette de l'Élixir Pasteur, inspirée par les expériences sur la rage de Louis Pasteur à partir de la moelle du lapin. Le manuscrit autographe, non-daté, a probablement été écrit en 1885 dans le courant de juillet-août, lorsque Pasteur injecte avec succès son vaccin antirabique au petit Joseph Meister, âgé de neuf ans. Maupassant déploie ses talents pour la farce et la parodie, dévoyant le langage médical pour créer un faux vaccin : « Ce dernier animal reçoit donc le virus rabique à sa septième puissance et il enrage instantanément. Vous lui enlevez alors l'il gauche dont vous extrayez le fluide visuel au moyen d'une seringue à morphine. Vous mettez ce fluide dans un petit pot de granit avec cinq gouttes de bave de journaliste ». Diagnostiqué syphilitique depuis une dizaine d'années, Maupassant était en effet particulièrement familier des remèdes et potions, fréquent visiteur de villes d'eaux et suivi par de nombreux médecins avant son internement à la clinique du docteur Blanche, où il mourut de paralysie générale le 6 juillet 1893. Cette lettre humoristique adressée à la comtesse Potocka fait partie des innombrables tentatives de séduction engagées par Maupassant, amoureux éternellement contrarié : l'écrivain lui offrit ses manuscrits, composa des poèmes sur des éventails, et se rendit presque quotidiennement chez elle pendant ses séjours à Paris. Leur correspondance se poursuivit pendant de nombreuses années, Maupassant venant même à créer la « Société Anonyme Anti-Soporifique pour la Récréation perpétuelle de la Comtesse Potocka », dans le seul but de distraire la comtesse et d'échapper à son indifférence : « Sentant donc que mes efforts demeurent souvent stériles devant votre indifférence voulue j'ai cherché par quel procédé je pourrais venir à bout, en toute occasion, de votre ennui. » (Lettre d'août 1885, The Pierpont Morgan Library, New York). L'écrivain termine sa recette par une amusante remarque, prouvant l'efficacité de son remède contre la rage : « C'est par cette méthode que tout accident a été évité pendant le dernier Congrès », en référence au congrès de Berlin de février 1885, où fut décidé le partage systématique de l'Afrique entre les pays coloniaux. Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Précieux exemplaire de cette rare originale, grand de marges car relié sur témoins, avec les couvertures et le dos conservés. Bruxelles, Henry Kistemaeckers, 1882.In-16 de (1) f.bl., 1 portrait, 172 pp. y compris le faux-titre et le titre imprimé en rouge et noir, (2) ff. pour la table et l’achevé d’imprimer. Relié en demi-maroquin havane à coins, lisse, couvertures et dos conservés, non rogné. Reluire signée Affolter.158 x 100 mm.
Édition originale « tirée à petit nombre sur vergé » (Clouzot).Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 532 ; Bibliothèque De Backer, 2383 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 758 ; Carteret, II, 110 ; Clouzot, 197.Elle est ornée d’un portrait de Guy de Maupassant gravé à l’eau-forte par Just.« Mademoiselle Fifi est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant (1850-1893) publié en 1882 […]. ‘Mademoiselle Fifi’, qui donne son titre à l’ouvrage, est une évocation de la guerre de 1870. Dans cinq récits de ce recueil, le style de Maupassant retrouve tout son mordant, cette terrible concision dans le tragique et ce sens heureux du comique, qui sont les marques de son génie : ‘Une ruse’, ‘Un réveillon’, ‘A cheval’, ‘Deux amis’, et ‘Le voleur’. Le premier met en scène un vieux médecin de province, lequel évoque avec sobriété une sienne intervention en vue de sauver l’honneur d’une jeune femme, qui vient de voir mourir chez elle, en pleine nuit, son amant. ‘Un réveillon’ est un récit ayant pour cadre la campagne normande : Maupassant y révèle toute sa maîtrise. Par une nuit glacée de Noël, le même médecin se voit appelé par la famille du père Fournel, un vieux de 96 ans qui est mort le matin même. Quand il arrive, tout le monde est à table. Comme il demande à voir le mort, on lui répond avec embarras. En fin de compte, on soulève le dessus de la table sous laquelle, selon l’usage normand, se trouve une grande huche : le pauvre vieux y repose. En manière d’excuse, la petite fille explique en larmoyant que, la maison ne comptant qu’un seul lit, elle et son époux ont été contraints de coucher sur la dure pendant toute la maladie du vieux. Main tenant que les formalités funèbres sont terminées, ils se sont permis de récupérer leur couche. […]Dans ‘Deux amis’, nous assistons à la tragique histoire de deux braves petits commerçants pendant le siège de Paris, qui paieront de leur vie le goût qu’ils eurent toujours pour la pêche à la ligne. ‘Le voleur’ passe communément pour un chef-d’œuvre de comique. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 315).Précieux exemplaire enrichi de cet envoi autographe signé de l’auteur sur un papillon collé sur le premier feuillet blanc: « A Monsieur Gille avec les affectueux compliments de Guy de Maupassant ».Lors de la parution de Mademoiselle Fifi, Maupassant séjourne à Menton. Toutes les dédicaces de ce livre sont donc envoyées depuis Menton sur « papillons » séparés, et collées dans les exemplaires, à Paris, par l’éditeur. (Voir correspondance, p.298).Précieux exemplaire de cette rare originale, grand de marges car relié sur témoins, avec les couvertures et le dos conservés.
s.l. s.d. (janvier-août 1883), 18,1x23,1cm, deux pages sur un feuillet.
| «Sur le sable d'or, blonde et toute nue Elle va traînant son corps souple et lent» |<br>* Lettreautographe contenant un poèmesignéde Guy de Maupassant adressé à l'écrivain russe Ivan Tourgueniev. Deux pages à l'encre noiresur un feuillet, trois vers biffés et réécrits. Plis transversaux, tampon sec de la collection Viardot en partie supérieure et inférieure du feuillet. Petite déchirure restaurée, en marge le long du pli. Seuls les quatre premiers vers ont été publiés dans sesuvres poétiques complètes(dir. Emmanuel Vincent), Publications de l'Université de Rouen, 2001, p. 245. Rarissime poème presque entièrement inédit, de la main de Maupassant qui compose ces vers à la demande de songrand ami et mentor Ivan Tourgueniev. Portant le cachet de la collection Viardot, cette uvre à l'allure érotique a sans doute été offerte par le destinataire à Pauline Viardotqui, selon Maupassant, a vécu «le plus bel amour du XIXe siècle» avec Tourgueniev. Désormais sans maître après la disparition de Flaubert, qui avait accompagné la publication de son unique recueil de poèmes, Maupassant soumet ses vers à une autre figure tutélaire, un «cher maître et ami»très proche de l'ermite de Croisset. L'écrivain russe lui avait commandé cette pièce et l'avait chargé de passer la commission à d'autres : «J'ai eu grand peine à venir à bout de votre affaire, les poëtes de ma connaissance n'ayant rien voulu exécuter sur un sujet donné»écrit-il avant le poème. On ne sait quel sujet précisément avait demandé Tourgueniev, qui veillait sur les intérêts de ses amis écrivains français et les faisaient publier en Russie - il négocia, peu de temps sans doute avant cette lettre, la publication russe d'Une Vie qu'il considérait comme un chef d'uvre, et ira même jusqu'à payer en secret la somme due à Maupassant, lorsque l'affaire fut finalement abandonnée par l'éditeur. A l'écriture de ces vers, ils sont tous deux affaiblis par la maladie :Maupassant souffre de ses yeux («c'est même à tâtons que je trace ces lignes car je n'ai aucun soulagement. Les oculistes n'y comprennent rien» écrit-il), Tourgueniev d'un mal mystérieux qui s'avérera être un cancer. On l'opère d'une tumeur le 14 janvier 1883, à laquelle fait allusionMaupassant dans la lettre en post scriptum: «et votre opération?». Après de longs mois d'agonie, Tourgueniev s'éteindrale 3 septembre dans sa datcha de Bougival, peu de jours après la visite de Maupassant à son chevet. Le génie prosateur noircit la page de rimes, et conte les ébats d'une ondine au bord du rivage, surprise par un couple qui lui fait regretter sa solitude. Le poème comptetrente-six vers en déca syllabes, les trois derniers abondamment biffés et corrigés : « La nappe des mers tout à coup frissonne Et la jeune Ondine émergeant des eaux Regarde au rivage et ne voit personne Ni sur le côteau ni dans les roseaux. Sur le sable d'or, blonde et toute nue Elle va traînant son corps souple et lent [...] » Le canon maupassantien s'incarne plus souvent dans la nouvelle ou le roman, qu'en poésie - il aura pourtant consacré dix ans à ce genre qu'ilaurait pu révolutionner, selon Zola, s'il ne s'était définitivement tourné vers la prose. Malgré l'abondance de vers du manuscrit, il s'agit en réalité d'un poème inachevé, dont Maupassant promet la fin après l'avis de Tourgueniev :« je me hâterai de terminer la chose si vous trouvez ce début dans le ton et dans la forme qu'il vous faut ». Il livre ici une superbe création versifiée, qui évoque une scène deLa Petite Roque écrite quelques temps plus tard.Selon Emmanuel Vincent, Maupassant aurait emprunté au folklore russe - et à Pouchkine, que son correspondant admirait plus que tout - la figure de la Roussalka, un esprit des eaux: «Peut-on pour autant conclure qu'en raison de son goût prononcé pour cet auteur, Tourgueneff ait demandé à Maupassant d'écrire un texte dans le style de Pouchkine ? La collation des deux textes qu'il a consacrés à la Roussalka et de l'extrait publié dans notre édition [seulement les quatre premiers vers du poème]montre que si adaptation par Maupassant il y eut, elle s'est avérée très libre. Il est aussi possible que Tourgueneff ait simplement proposé à Maupassant de revoir et de mettre en vers une traduction littérale de la « Roussalka », que l'écrivain russe avait lui-même assurée, pour la publier en France.» Sublime et pénultièmeoffrande poétique de Maupassant au géant à la crinière blanche, qui disparaîtra avant de publier ces vers. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Coll. "Portraits d'hier" n° 41, Paris, éd., Henri Fabre, 15 novembre 1910, EDITION ORIGINALE, in-8, agrafé, couv. photo en noir de Maupassant de Nadar, de la page 129 à la page 160, reproductions de documents anciens en noir, non coupé, Belle biographie et bibliographie de Guy de Maupassant. Beau portrait de Maupassant par Nadar. Pas courant Bon état du papier; couverture légèrement défraîchie
Paris s.d. [début janvier 1884], 10,2x13 cm, 4 pages sur un feuillet double.
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 67 lignes à l'encre noire sur un papier à en-tête « GM 83, rue Dulong », enveloppe jointe. Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Cette longue missive débute par une commission qui a été faite à Maupassant : « Je m'acquitte tout de suite d'une commission dont on me charge pour vous, bien qu'il me semble y découvrir un peu d'ironie. La princesse Ouroussow, qui vient de m'écrire pour me demander d'aller la voir ce soir, me prie, en post-scriptum, de la rappeler à votre souvenir lorsque je vous verrai. » La princesse Ouroussow était l'épouse de l'ambassadeur russe à Paris. Avec la Comtesse, elle faisait partie de ce gotha mondain qui entourait les auteurs et les artistes. L'ironie dont il fait mention est celle-ci : « Comme des gens réputés perspicaces ont affirmé que toute la pensée d'une lettre de femme est dans le post-scriptum, [...] j'ai tenu à remplir immédiatement mon rôle d'intermédiaire. » Il a déduit de cet ajout « que la lettre de la princesse, malgré ce qu'elle contient d'aimable pour moi, s'adressait à vous ». Cette étonnante lettre aborde par la suite un penchant peu connu de Maupassant : son goût pour les fétiches. Il informe sa correspondante que : « La main, depuis qu'elle est revenue de chez vous, me semble dans une agitation extraordinaire. » Il s'agit de la fameuse main que Maupassant avait acheté à George Powell. C'était par l'entremise du poète Charles Swinburne (que Maupassant sauva presque de la noyade) que les deux hommes se rencontrèrent à Étretat en 1868. Powell et Swinburne y partageaient une maison, emplie de la collection de curiosités de Powell. La main dont il est question était momifiée et elle a inspiré Maupassant par deux fois. Une première en 1875 avec La Main de l'écorché, puis en 1885 avec La Main. Cette nervosité du porte-bonheur conduit Maupassant à s'interroger : « Peut-être avez-vous eu tort de ne point la garder comme fétiche ? » Il ajoute : « Mais j'ai d'autres fétiches singuliers. En voulez-vous un ? » En effet, il en possède une collection : « Je possède la chaussure d'une petite Chinoise morte d'amour pour un Français. » Il commente les potentiels effets de ces objets : « Ce talisman porte bonheur aux désirs du coeur. J'ai encore une grande croix en cuivre, fort laide, qui faisait des miracles parait-il dans le village où je l'ai trouvée. » Mais ces talismans ne fonctionnent pas tous comme ils le devraient : « Depuis qu'elle est chez moi elle n'en fait plus. C'est peut-être le milieu qui la gêne. » Ce n'est pourtant pas le plus étonnant : « Mais ce que je possède de plus singulier ce sont les deux extrémités d'un homme trompé par sa femme et mort de chagrin. L'épouse coupable conserva le pied et la corne de ce mari [...] et les fit souder ensemble. J'ignore quel peut-être l'effet de cet objet. » Malgré le sérieux de l'affaire, Maupassant ne se départit pas de son humour : « Dites, Madame, voulez-vous un fétiche ? J'ajoute que mes amis prétendent que je porte bonheur moi-même ! Je mets à vos pieds ce dernier porte-veine qui demande la préférence. » Pour faire écho à sa déclaration concernant les post-scriptum féminins, il en ajoute deux à sa lettre. Dans le premier il demande à la comtesse Potocka de le rappeler au souvenir de Mme Lambert. Cette dame était l'épouse d'Eugène Lambert, peintre connu pour ses chats et qui fréquentait le même milieu que Maupassant et la comtesse. Le second est bien plus savoureux : « Il ne faut pas attacher aux post-scriptum des hommes la même importance qu'à ceux des femmes. » Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris s.d. [16 janvier 1884], 10,1x13cm, 2 pages sur un feuillet rempliée.
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 26 lignes à l'encre noire sur un feuillet de papier vergé à en-tête "GM 83, rue Dulong". Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Maupassant évoque l'épisode qui marque son entrée dans la familiarité avec la comtesse: la fameuse histoire des poupées. À la suite d'un pari perdu, la comtesse Potocka avait fait envoyer à Maupassant des poupées de chiffon représentant les dames invitées à un futur dîner. Par jeu, Maupassant pris six d'entre elles et leur bourra le ventre de tissu avant de les renvoyer à la comtesse. Dans un mot qui accompagnait l'envoi, Maupassant se vantait de les avoir toutes engrossées en une seule nuit. Pour se sortir d'une soirée qu'il préfèrerait passer chez la comtesse il a du : « [...] faire des démarches de diplomate, d'employer des ruses et des machinations des plus habiles.» Malgré tout, il ne pourra que se:«[...] sauver vers onze heures ou onze heures et demie.» Afin de connaître les invitées qui se trouveront à cette soirée, il demande à Potocka: «Il faudra me redonner six poupées». Une petite boutade qui reflète leur niveau d'intimité. Il regrette de s'être engagé pour cette soirée qui l'empêche de se rendre chez la comtesse: «Voyez-vous où j'en suis? La soirée pour laquelle je m'étais engagé ne devant commencer à être agréable que vers minuit, tous invités partis.» À bout, il se propose de: «[...] crier, comme le beau-frère de votre amie: "A moi le camphre et le nénuphar"!», les deux substances étaient utilisées comme anaphrodisiaque ou pour calmer l'énervement. Malgré son peu d'envie, il devra se rendre à ce dîner mais il compte offrir: «[...] à Dieu, et à Vous, ce sacrifice qui me semblera délicieux. Je viendrai avec des sentiments de contrition et d'exaltation sacrée.» Pour conclure la plus humoristique des lettres de Maupassant à la comtesse Potocka, l'auteur signe: «Maupassant prêtre libre». Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Cannes 10 Mars 1884, 11x18cm, une feuille + une enveloppe.
Lettre autographe datée et signée de Guy de Maupassant, au critique Vittorio Pica. 21 lignes à l'encre noire sur une page d'un bifeuillet. Enveloppe jointe sur laquelle Guy de Maupassant a ajouté ces mots : "En cas d'absence faire suivre à Rome Bureaux de la Fanfulla della Domenica." Pli horizontal inhérent à l'envoi postal. Guy de Maupassant voyage beaucoup et reste quelques jours à Cannes où il a reçu la dernière missive de Vittorio Pica : "Je reçois à Cannes aujourd'hui votre carte postale qui a fait je ne sais quel voyage à ma recherche. J'ai beaucoup erré d'ailleurs..." Il est touché par les compliments admiratifs que lui adresse son correspondant : "Merci pour les choses aimables que vous me dites. J'écris à mon éditeur de vous adresser les "Contes de la Bécasse." et ne manquera pas de lui envoyer son prochain ouvrage :"Je vous enverrai moi-même prochainement un nouveau volume "Miss Harriet". Critique d'art d'origine napolitaine, Pica s'intéresse très tôt aux mouvements naturalistes et symbolistes français : "Curieux de tous les mouvements d'avant-garde, il s'était d'abord occupé des naturalistes - il a entretenu des rapports suivis avec Maupassant, Huysmans et Zola -, ensuite il s'intéressa aux symbolistes, à Mallarmé et à Verlaine surtout, auxquels il a consacré des études d'une justesse admirable" (Petralia, Bibliographiede Rimbaud en Italie cit., p. 37). Collaborateur des plus prestigieuses revues nationaleset internationales de tendance moderniste, il est l'un des premiers fondateursde la Biennale de Venise, dont il sera le secrétaire général de 1920 à 1926. Précieuse réponse de l'écrivain à la signature chantournée, adressée à un admirateur de son oeuvre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Maupassant Guy de. Complete collection of works in 12 volumes. In Russian (ask u. Library of Fire. M. Truth. 1958. One of the great representatives of nineteenth-century European critical realism the French writer Guy de Maupassant (1850-1893) is among the great masters of the artistic word. Volume 1. Combines the poems plays and novelties that Maupassant published in 1876-1881. Volume 2. Mademoiselle Fifi The Life and Tales of Waldner. Volume 3. Moonlight Miss Garriet The Rondoli Sisters Volume 4. Under the Sun Yvette Tales of Day and Night. Volume 5. Lovely friend and compilation of Tuan. Volume 6. Mr. Paran Little Rock Orla. Volume 7. Mont-Oriol On Water and Ms. Gussons collection Volet Tales of Day and Night. SKUalbdbda548cf1c88774.
Edité par Bulletin Publié par l'Association Les Amis de Flaubert et de Maupassant - Hôtel des Sociétés Savantes à Rouen. 2005. In-8 broché de 191 pages, illustrations.- 320g.- Très bon état.
1 volume grand in-4 (33,5 x 26 cm), en feuilles, sous couverture rempliée (sous papier cristal d'origine parfaitement conservé). 81-(3) pages. Excellent état, proche du neuf. La page de titre est ornée d'un petit bois imprimé en couleur. Sans emboîtage (chemise imprimée au dos présente). TIRAGE UNIQUE A 275 EXEMPLAIRES SEULEMENT. CELUI-CI, UN DES 250 EXEMPLAIRES SUR VELIN PUR FIL DE RIVES (troisième papier après 10 ex. sur Japon ancien et 35 exemplaires sur pur fil avec suite). Les 11 planches se divisent en 7 pleine-page et 4 mi-page. Avec la Maison Tellier édité en 1934 par Ambroise Vollard et illustrée par Edgard Degas, il s'agit là l'une des plus belles éditions modernes et interprétation artistique de ce célèbre texte de Maupassant. Les filles publiques de la Maison Tellier de Marcel Cosson (1878-1956) sont délicieusement croquées d'un impressionnisme coloré. Cet artiste est reconnu pour ses danseuses en tous genres, tout comme l'était Degas. La Maison Tellier, nouvelle qui ouvre ce recueil de Guy de Maupassant, a été publiée pour la première fois en 1881. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste de Maupassant la plus célèbre après Boule de suif. D’ailleurs, Guy écrivait à sa mère : « C’est au moins égal à Boule de suif, sinon supérieur ». La maison close de province, tenue par Madame Tellier, est « fermée pour cause de première communion » au grand dam des habitués. Après un périple en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l’ambiance de l’église ... Guy de Maupassant, en grand habitué des maisons closes, dépeint avec force ce milieu particulier des filles de joie. En juillet 1877, Maupassant écrit à Tourguenieff qu'en trois jours, il a "tiré 19 coups". Pierre Boborikine (autre écrivain russe) rapporte de son côté que l'auteur de La Maison Tellier a démontré sa virilité devant lui six fois de suite, suivies de trois autres avec une seconde partenaire dans une chambre voisine. La Maison Tellier est justement dédié à Yvan Tourguenieff. On trouve à la fin du volume, Le Port. BEL EXEMPLAIRE .
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Triel s.d. [8 juillet 1889], 9,9x15,2 cm, 3 pages sur un feuillet rempliée.
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 38 lignes à l'encre noire sur un feuillet double. Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Plus sombre que d'ordinaire, Maupassant semble tracassé par un fait qu'il ne mentionne pas mais dont il s'excuse auprès de la comtesse: «Je vous demande encore pardon, ce qui du reste n'atténue pas mon remords; et je vous assure qu'il est cuisant car j'ai cette arrière-pensée que cous m'en voudrez un peu pendant longtemps.» Maupassant s'était fait une réputation de farceur ainsi que d'homme au langage très libre, sans doute avait-il dépassé une limite en parole ou en action. Quelques années auparavant, il s'était illustré avec la fameuse blague des poupées. La comtesse Potocka avait offert à Maupassant des poupées de chiffon représentant les invitées d'un dîner qu'elle organisait chez elle. Par jeu, il bourra le ventre des dites poupées et les renvoya le lendemain à la comtesse, prétendant ainsi les avoir engrossées dans la nuit. La farce fut connue et provoqua bien des réactions outrées mais la comtesse avait fini par lui assurer son pardon. Quel qu'ait été l'événement malheureux, les courriers semblent s'être croisés: «Votre lettre m'a été renvoyée à Triel car le facteur ne me savait pas à Paris.» Pensant subir de nouveau des remontrances il avoue avoir: «[...] été, en la lisant pénétré de confusion.» Soucieux de plaire à la comtesse, il exprime son inquiétude: «Pourquoi suis-je ainsi nerveux, par moments, comme une femme, sans motifs réels, et sans avoir ressenti, vraiment, aucun froissement. Je n'en sais rien. Je ne peux que le constater.» Qu'ils soient les signes avant-coureurs de la folie où il terminera ses jours, ou les conséquences de ses sentiments pour la comtesse, qu'il s'effraie de fâcher, ces accès de nervosité ne cesseront plus de la vie de l'auteur. Pour s'assurer de la venue de la comtesse à Triel, Maupassant lui demande confirmation: «Je compte sur vous demain n'est-ce pas.» Pour ce faire, il lui conseille le train: «Si vous venez par le chemin de fer, comme vous y paraissez décidée, j'irai vous attendre à Meulan [...]Si vous veniez par le bateau de Georges je vous prie de vouloir bien m'en informer par une dépêche.» Le Georges en question est Georges Legrand, journaliste, «Macchabée» de la comtesse, qu'il fit connaître à Maupassant, et selon le peintre Jacques-Émile Blanche, le seul qui ait eu ses faveurs. Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Victor-Havard, Paris 1885, 12x19cm, relié.
Édition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en demi percaline marron, dos lisse, double filet et date dorés en queue, pièce de titre de chagrin rouge, plats de papier marbré, couvertures conservées et montées sur onglets, ex-libris Léon Hennique réalisé par Léon Glaize et gravé par E.Dété encollé sur une garde, reliure de l'époque. Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : «À Léon Hennique, son ami». Avec son texte L'Affaire du grand 7, Léon Hennique avait participé, comme Guy de Maupassant mais aussi Paul Alexis, Henri Céard et Joris-Karl Huysmans, au «manifeste» naturaliste publié sur l'initiative d'Émile Zola, Les Soirées de Médan (1880). Né d'une discussion chez Zola, leur maître, l'ouvrage est composé de six nouvelles sur le thème de la Guerre de 1870, que chacun des auteurs a soumis à ses pairs : dès la lecture de Boule de SuiffMaupassant avait d'ailleurs suscité les louanges de ses amis. Deux ans plus tard, en gage de son amitié, Maupassant avait dédié à Hennique une autre de ses nouvelles, La Rempailleuse, parue dans Le Gaulois. Jusqu'à la mort de Maupassant, Hennique resta pour lui un ami fidèle. Bel exemplaire joliment établi en reliure de l'époque réalisée pour Léon Hennique, témoignage de l'amitié entre les deux écrivains naturalistes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Cannes s.d. (8 mars 1885), 11,1x17,2cm, une page et quart sur un bifeuillet.
| "Je veux aller voir Naples, et descendre jusqu'à la Sicile" |<br>* Lettre autographe signée de Guy de Maupassant, au critique Vittorio Pica. 1 pageŒà l'encre noire sur deux page d'un bifeuillet, avec sa mention manuscrite en tête "Cannes. Villa mon plaisir". Enveloppe autographe jointe, avec un manque dû à l'ouverture. Discrets transferts d'encre sépia sur le premier feuillet, d'une autre missive de Maupassant. Charmantelettre de Maupassant à la vue défaillante, annonçant son voyage en Italie, qu'il fera le mois suivant en compagnie du peintre Henri Gerveix et de Henri Amix. Il adresse cette lettre et sa nouvelleYvette au critique littéraire napolitain Vittorio Pica, quifit paraître de nombreuses études dans les revues littéraires italiennesFantasio, Napoli Letteraria et La Tavola Rotonda sur les chefs-d'oeuvre de l'écrivain, dont Mademoiselle Fifi, Pot-Bouille, Une Vie, et Bel-Ami. Accablé par des troubles visuels, Maupassantéprouve le besoin d'une perpétuelle fuite en avant, et fait son grand tour de Côte d'Azur et deMéditerranée dans les années 1880, dont il publierales impressions sous forme de chroniques. "Mon cher Confrère, Excusez si je ne vous écris jamais, mais j'ai les yeux si malades que la seule pensée d'écrire dix lignes me torture. J'ai l'intention d'ailleurs de faire plus, et d'aller vous serrer la main dans le courant d'avril. Je veux aller voir Naples, et descendre jusqu'à la Sicile. Je serai heureux de vous dire toute la reconnaissance que je vous ai pour votre si cordiale confraternité. Je me demande si vous avez reçu Yvette [souligné plusieurs fois]. Dans tous les cas j'en ai encore un exemplaire ici, je vous l'adresse en le recommandantcar les employés des Postes sont plus que suspects. [...]" Le mois suivant cette lettre, Maupassant sillonnera avec ses compères la Riviera Ligure, Savone, Gênes, puis Venise puisNaples et son golfe : "Naples et ses habitants indisciplinés le séduisent davantage. Le désordre et la saleté de la ville l'amusent. Il félicite le laxisme avec lequel ce peuple du soleil appréhende la vie". (Cosimo Campa, Maupassant). On ne sait s'il ira finalement serrer la main de son correspondant napolitain,Vittorio Pica. Ce dernier s'intéresse très tôt aux mouvements naturalistes et symbolistes français : "Curieux de tous les mouvements d'avant-garde, il s'était d'abord occupé des naturalistes - il a entretenu des rapports suivis avec Maupassant, Huysmans et Zola -, ensuite il s'intéressa aux symbolistes, à Mallarmé et à Verlaine surtout, auxquels il a consacré des études d'une justesse admirable" (Petralia, Bibliographiede Rimbaud en Italie cit., p. 37). Collaborateur des plus prestigieuses revues nationaleset internationales de tendance moderniste, il est l'un des premiers fondateursde la Biennale de Venise, dont il sera le secrétaire général de 1920 à 1926. Esthétique missive de l'écrivain pérégrinateur à un grand admirateur de ses oeuvres. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Librairie Moderne, Maison Quantin, 1888. 1 vol. in-12. 312pp, [2]ff. Reliure de l'époque à la Bradel, demie percaline bleue à coins, pièce de titre de maroquin brun, fleuron doré, date dorée en pied, exemplaire non rogné, couvertures illustrées et dos conservés [CARAYON].
Édition en grande partie originale, sur papier d'édition (après 12 ex. sur Hollande).Couverture en couleurs illustrée par Albert Foarné.Recueil composé de 14 nouvelles : "Le Rosier de Madame Husson", "Un échec","Enragée?", "Le Modèle", "La Baronne", "Une vente", "L'Assassin", "La Martine", "Une soirée", "La Confession", "Divorce", "La Revanche", "L'Odyssée d'une fille" et "La Fenêtre". Seule la première nouvelle, qui donne son titre au volume, avait paru chez le même éditeur, en avril 1888, avec des illustrations de Habert Dys et des eaux fortes de E. Abot d'après Desprès. Les treize autres paraissent ici en édition originale.Envoi autographe de l'auteur « à madame Lucie Le Poittevin son dévoué cousin Guy de Maupassant ». Lucie Le Poitevin était la cousine germaine de Maupassant.Ce dernier séjourna à de nombreuses reprises à La Neuville - la propriété normande des Le Poittevin.Dans son édition de la Correspondance inédite de Maupassant, Artine Artinian souligne : « Les rapports de Maupassant avec ses cousins Le Poittevin sont ceuxd'une ancienne, franche et cordiale amitié. » À l'occasion du mariage de Louis et Lucie en 1869, l'écrivain avait en effet prédit à son cousin : « Je serai si tu veux l'ami de ton ménage. » En 1884, Maupassant ira jusqu'à vivre quelques temps dans leur hôtel particulier rue Montchanin à Paris.Beau témoignage de l'attachement profond de Maupassant à sa famille maternelle.Ex-libris d'Edward Wassermann dessiné et gravé par Marie Laurencin. Marie Laurencin a réalisé un portrait de Wassermann en 1935.Frottements à la pièce de titre.Vicaire, V, 619.
Maupassant Guy. Writing. In French. In Russian (ask us if in doubt)/Mopassan Gi de (Maupassant Guy). Sochineniya. Na frantsuzskom yazyke. Short description: In Russian (ask us if in doubt).1890-1900. We have thousands of titles and often several copies of each title may be available. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUalb4f20cbdbe45d52e2
[ Bureaux de la Revue de Paris,] - Collectif ; BALZAC, Honoré de ; LOTI, Pierre ; MERIMEE, Prosper ; COUBERTIN, Pierre de ; MAUPASSANT, Guy de ; BONAPARTE, Napoléon
Reference : 58663
(1894)
6 vol. in-8 reliure de l'époque demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs, Bureaux de la Revue de Paris, Paris, 1894. Rappel du titre complet : La Revue de Paris. Année 1894 - Première Année (6 Tomes - Complet) I : 1er février au 1er Mars ; II : 15 mars au 15 avril ; III : Mai-Juin ; IV : Juillet-Août ; V : Septembre - Octobre ; VI : Novembre - Décembre [ Contient notamment : ] Lettres à l'Etrangère par Honoré de Balzac [ Edition pré-originale ] ; Pierre Loti ("Au couvent de Loyola", "La Mosquée Verte"), Ernest Renan ("Philon d'Alexandrie"), Gabriel Monod ("La vie d'Hippolyte Taine"), Prosper Mérimée ("Lettres à la Princesse Julie"), Napoléon Bonaparte ("Dialogue sur l'Amour"), Ed. Chavannes ("La Guerre de Corée"), Anatole France ("Le Lys Rouge"), G. Pinet ("L'Ecole Polytechnique et les Saint-Simoniens"), Pierre de Coubertin ("Le rétablissement des Jeux Olympiques", "Sur la Côte de Californie"), Gabriele d'Annunzio, Sully Prudhomme, Charles Pomairols, Guy de Maupassant, etc...
Bon exemplaire bien complet des 6 tomes de la première année, en reliure uniforme. C'est en 1894 qu'Edmond de Fels relança la "Revue de Paris" qui avait été supprimée par le gouvernement en 1858 avant de reparaître de manière éphémère et d'être absorbée par la Revue Française en 1865. La série contient les débuts de la première publication des "Lettres à l'étrangère" (correspondance de Balzac avec Eve Hanska) mais aussi de beaux écrits, parfois en version pré-originale, de Pierre Loti ("Au couvent de Loyola", "La Mosquée Verte"), Ernest Renan ("Philon d'Alexandrie"), Gabriel Monod ("La vie d'Hippolyte Taine"), Prosper Mérimée ("Lettres à la Princesse Julie"), Napoléon Bonaparte ("Dialogue sur l'Amour"), Ed. Chavannes ("La Guerre de Corée"), Anatole France ("Le Lys Rouge"), G. Pinet ("L'Ecole Polytechnique et les Saint-Simoniens"), Pierre de Coubertin ("Le rétablissement des Jeux Olympiques", "Sur la Côte de Californie"), Gabriele d'Annunzio, Sully Prudhomme, Charles Pomairols, Guy de Maupassant, etc...
L’Edition d’Art H. Piazza, coll. « Oeuvres complètes de Guy de Maupassant » 1971 Illustrations de Yves Brayer. In-4 26 x 19,5 cm. Reliure de l’éditeur, plein cuir bordeaux, sous étui bordé,dos à 5 nerfs ornés de filets dorés, caissons ornés de cadres dorés, triple cadres dorés sur les plats, tranche dorée, 398 pp. Exemplaire en bon état.. Poids sans emballage : 1750 grammes. Treizième des seize volumes des oeuvres complètes de Guy de Maupassant établie sous la direction de Marcel Lubineau.
Treizième des seize volumes des oeuvres complètes de Guy de Maupassant établie sous la direction de Marcel Lubineau. Bon état d’occasion
L’Edition d’Art H. Piazza, coll. « Oeuvres complètes de Guy de Maupassant » 1968 . Illustrations de Fontanarosa In-4 26 x 19,5 cm. Reliure de l’éditeur, plein cuir bordeaux, sous étui bordé, dos à 5 nerfs ornés de filets dorés, caissons ornés de cadres dorés, triple cadres dorés sur les plats, tranche dorée, 399 pp. Exemplaire en bon état.. Poids sans emballage : 1750 grammes. Premier des seize volumes des oeuvres complètes de Guy de Maupassant établie sous la direction de Marcel Lubineau.
Premier des seize volumes des oeuvres complètes de Guy de Maupassant établie sous la direction de Marcel Lubineau. Bon état d’occasion
1 29 volumes dans les reliures signées de Paul Bonet. Maroquin violet, bordures extérieures de maroquin violet, bandes verticales de papier mordoré ; l'ornementation, très simple, conçue pour la série, consiste en pièces de titre mosaïquées de maroquin vert ou vieux rose alternés montantes et descendantes débordant sur les plats ; les titres en or sur le maroquin vert, à froid sur le maroquin vieux rose ; les pièces de titre en vieux rose sont accompagnées dessus et dessous à mi-largeur de pièces de maroquin vert ; petits carrés poussés en or sur toutes les pièces de maroquin vert ; nom de l'auteur en lettres bâton dorées en tête des dos longs ; têtes dorées. Couvertures et dos conservés. Les dos sont uniformément passés. In-8°, 21,4 x 14,8 cm. Paris, Louis Conard, Libraire-Éditeur, 1908-1930.
Collection complète de cette nouvelle édition collective, en partie originale, comprenant 35 nouvelles inédites écrites de 1881 à 1892. SAUTIER, Bibliothèque Paul Bonnet, p. 41 n° 114, reproduction pl. XXVI. Très bon état
Etretat 18 mars 1887, 11x15,6cm, une page et quart sur un bifeuillet.
| "Voilà un des gros ennuis des yeux malades ; on ne me montre pas la moitié des choses" | * Lettre autographe signée de Guy de Maupassant, au critique Vittorio Pica. 1 pageŒà l'encre noire sur deux page d'un bifeuillet à en-tête de ses initiales, "Sur le Bel-Ami / Antibes". Enveloppe autographe jointe, comportant de nombreux timbres et cachets. Discrets transferts d'encre sépia sur le premier feuillet, d'une autre missive de Maupassant. Touchante lettre de Maupassant à la vue défaillante, se désolant de ne pouvoir lire les critiques élogieuses de son destinataire Vittorio Pica. Ce dernier fit paraître de nombreuses études dans les revues littéraires italiennesFantasio, Napoli Letteraria et La Tavola Rotonda sur les chefs-d'oeuvre de l'écrivain, dont Mademoiselle Fifi, Pot-Bouille, Une Vie, et Bel-Ami. En 1887, Maupassant navigue le long de la Côte d'Azur. Il éprouve le besoin d'une perpétuelle fuite en avant, se délectant «de ce bleu du Midi», a-t-il écrit dansBel-Ami, «qui remplit le cur de joie». Cette errance est malheureusement ternie par les complications de sa syphilis - ses troubles visuels, devenusun véritable calvaire pour l'écrivain : "Mon cher ami, Je ne vous ai pas écrit parce que j'ai les yeux de plus en plus malades et qu'il m'est interdit de m'en servir soit pour lire soit pour écrire. [...] Mais comme je voisque vous supposez des causes inexpliquées à mon silence, j'ai voulu vous en dire moi-même la raison. Merci pour vos articles, mais je ne les ai pas lus et on ne me les a pas lus. Le dit secrétaire a dû s'épargner cette besogne. Je les fais chercher : et je vais me les faire traduire tout de suite. Voilà un des gros ennuis des yeuxmalades ; on ne me montre pas la moitié des choses. Je vous fais envoyer Mont-Oriol par le même courrier. Excusez mon laconisme, mon cher Pica, et croyez à mes sentiments bien affectueux". Critique d'art d'origine napolitaine, Pica s'intéresse très tôt aux mouvements naturalistes et symbolistes français : "Curieux de tous les mouvements d'avant-garde, il s'était d'abord occupé des naturalistes - il a entretenu des rapports suivis avec Maupassant, Huysmans et Zola -, ensuite il s'intéressa aux symbolistes, à Mallarmé et à Verlaine surtout, auxquels il a consacré des études d'une justesse admirable" (Petralia, Bibliographiede Rimbaud en Italie cit., p. 37). Collaborateur des plus prestigieuses revues nationaleset internationales de tendance moderniste, il est l'un des premiers fondateursde la Biennale de Venise, dont il sera le secrétaire général de 1920 à 1926. Esthétique missive de l'écrivain, à l'en-tête deson bateau, le Bel-Ami,solide cotre de vingt tonneaux avec lequel il vogua sur la Méditerranée. - Photos sur www.Edition-originale.com -
s.l. [Paris] n.d. [décembre 1880-juillet 1884], 11,7x9 cm, en feuilles.
Carte-lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 19 lignes à l'encre noire, à en-tête « GM 83, rue Dulong ». Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Maupassant fait partie du cercle de soupirants de la Comtesse Potocka qu'elle a surnommé les « Macchabées ». L'auteur était très sollicité socialement et cela lui crée des problèmes d'emploi du temps : « Or, voici le cas [...] Legrand m'avait recommandé de ne pas m'engager [...] à ce dîner en m'annonçant une invitation de sa belle-soeur, invitation qui n'est pas venue. » Il décide de lever le doute en allant chez son ami Georges Legrand : « prendre le vent. » Ami proche de Maupassant, c'est lui qui l'introduisit auprès de la comtesse Potocka. L'auteur lui dédiera en 1884 la nouvelle Suicide, reprise dans le volume Les Soeurs Rondoli et qui avait auparavant été publiée dans la revue Le Gaulois. Maupassant semble plus inquiet d'aller chez Potocka qu'il a surnommée « présidente » et dont la « conscience [le] préoccupe. Je m'efforcerai de bien la diriger. » Il fait référence à la création de la « Société religieuse Coopérative sous la dénomination de Société Anonyme Anti-Soporifique pour la Récréation perpétuelle de la comtesse Potocka », un des nombreux jeux qui avaient lieu lors de soirée chez la comtesse Potocka. Avant de la quitter, il lui réitère son admiration : « Je suis aux pieds de ma présidente. » Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -