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Les beautez de la Perse, ou La description de ce qu'il y a de plus curieux dans ce royaume., enrichie de la carte du païs, & de plusieurs estampes dessignées sur les lieux [Suivi de] [MAROT (Louis). Les avantures de L.M. pilotte real des galères de France.
A Paris, chez Gervais Clouzier, 1673. In-4, 6 f., 133 p., 1 f., demi-veau havane postérieur, dos lisse avec titre, frottements aux coiffes, coins émoussés, restaurations en marge et trav. de vers aux 11 premiers feuillets (carte dépliante et titre gravé inclus), mouillures, 2 planches restaurées, 1 déchirure sans manque à une planche, Édition originale. Titre gravé, carte dépliante et 6 planches [sur 7] dont cinq dépliantes, ces dernières gravées par Israël Silvestre d’après Daulier-Deslandes : Carte du voyage du S[eigneur] Daulier Deslandes en Perse, 1665 ; Veüe de la ville d’Hispahan, capitalle de Perse, en venant de Tauris ; Le Meidan, ou la place d’Hispahan, en Perse ; Le pont qui conduit de Ispahan à Julpha ; Tchelminar, ou les ruines de l’ancienne Persepolis ; Figures de Tchelminar [Et] Kademgha proche de Schiras ; Veüe de la ville de Schiras en Perse, en venant d’Hispahan. Il manque la planche « Habillementz des Perses ».
L'auteur avait voyagé avec Tavernier lors du sixième voyage en Orient, ils embarquent à Marseille le 10 janvier 1664 pour se rendre à Ispahan, la capitale de la Perse séfévide. Il est accompagné d'un jeune chirurgien, Antoine Destremau, et de huit serviteurs « de différentes professions », parmi lesquels se trouve André Daulier Deslandes, âgé d'environ vingt ans. À « Tauris » (Tabriz), il est témoin d'un tremblement de terre. Le groupe atteint Ispahan le 14 décembre 1664, et Daulier Deslandes loge dans un couvent. Trois jours après leur arrivée, Tavernier est convié par le chah Abbas II, et il lui vend toutes les pierres précieuses qu'il transportait avec lui, à l'exception des perles. Cela va grandement déplaire à Daulier Deslandes, qui va raconter dans une lettre à son frère aîné Pierre son sentiment d'impuissance par rapport à cette vente. À la suite d'un banquet, le shah apprend que l'un des serviteurs de Tavernier, Daulier Deslandes, joue de l'épinette pour le shah, Tavernier et Daulier se valent l'honneur de boire à la même coupe que le monarque. Le 24 février 1665, le groupe quitte Ispahan pour l'Inde (qui fait alors partie de l'Empire moghol). Ils passent par « Schiras » pour aller à « Bander-Abassi », une fois arrivé à Bandar Abbas, le groupe se sépare : Tavernier poursuit son voyage vers « Candahar » tandis que Daulier Deslandes reste là avec Jean de Thévenot. Il veut retourner en France et rebroussent chemin, ils visitent Persépolis, puis ils se séparent, car Jean de Thévenot part en Inde. Daulier Deslandes fait le chemin inverse jusqu'à Tabriz, puis il décide d'aller voir Constantinople (Empire ottoman). Il reste ensuite un mois à Smyrne (Izmir), il arrive à Marseille le 6 avril 1666, puis il rentre à Paris, après deux ans et demi de voyage. La seconde partie de l'ouvrage, écrite par Louis Marot, pilote de galère en Méditerranée, relate ses aventures dans les Etats barbaresques, faisant commerce entre Rhodes, Tunis et la France. M6-Et1
