Paris, Editions du Capitole, 1930, 1 volume, in-8 carré, broché, 199 p. + table. Edition originale numérotée, exemplaire sur papier Alfa n°1990/3500 (dernier grand papier). Illustrations de Sennep, 1 fac-similé de 4 p. (lettre de Poincaré à Daudet).
Bon état. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
Paris, Flammarion, sd (1904 ?), 1 vol. in-12, relié, 340 p. L'absence des couvertures du brochage empêche d'identifier avec exactitude l'édition. Reliure d'époque, demi basane bleu nuit, dos à nerfs ornés de filets à froid, titre doré.
Très bon état. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
S.l.n.d., , (1939). Manuscrit in-folio en feuilles à 35 lignes sur belle page d'1 feuillet de titre et 122 ff.
Manuscrit autographe en feuilles signé Léon Daudet.À mon tour je veux montrer que conformément au mot de Clemenceau, la Révolution est un bloc… un bloc de bêtise, de fumier et de sang. Sa forme virulente fut la Terreur. Sa forme atténuée est la démocratie actuelle avec le parlementarisme et le suffrage universel, et le choix, comme fête nationale, de l'immonde quatorze juillet, où commença avec le mensonge de la Bastille, la promenade des têtes au bout des piques. Le quatorze juillet, véritable début de la période terroriste et complété par la la grande peur. Date fatale au pays. « Le vendredi 14 juillet 1939, la France célébrait le cent cinquantième anniversaire de la prise de la Bastille. À la tête du Comité national de la célébration du cent cinquantième anniversaire de la Révolution française, le «Président Herriot» maire de Lyon, président de la Chambre des députés et de surcroît, historien de métier, récusait ouvertement la présentation faite jadis par Clémenceau d’une Révolution qui aurait été «un bloc». Séparant le bon grain de la Terreur, il exaltait le courage des insurgés lyonnais de 1793 protestant contre la tyrannie de la Montagne. Au point que l’extrême-droite criait à l’escamotage. Pour Léon Daudet, pour les lecteurs de l’Action française,la Terreur avait pris son point de départ le 14 juillet 1789 ». [Jean-Pierre Azéma, 1940, l'année noire. De la débandade au trauma]. En 1939, quand Léon Daudet, soixante-douze ans, publia Deux idoles sanguinaires, il poursuivait sa collaboration à l’Action Française, où après avoir espéré la chute de la République lors de la manifestation du 6 février 1934, il dénonçait la corruption du régime, soutenait le fascisme de Mussolini et apportait son soutien à Franco. Manuscrit annoté, biffé et retouché par l'auteur, conforme à l’édition originale en neuf chapitres titrés et une conclusion publiée en 1939 dont on joint un exemplaire broché [Léon Daudet. Deux idoles sanguinaires. La Révolution et son fils Bonaparte. Paris, Albin Michel, 1939. In-12, 255 pp.] L’auteur a disposé dans son texte en guise de citations de nombreux extraits imprimés, joints ou contrecollés, empruntés entre autres aux publications de Léon Pingaud, Le comte d'Antraigues (1893) Edmond Soreau, Chute de l’Ancien Régime - la Révolution du 14 juillet (1937), Napoléon (Mercure de France, 1938) etc. reproduits dans l’édition originale ; quelques notes dont la pagination au crayon bleu sont d’une autre main, probablement celle de l’éditeur.Provenance Pierre Gaxotte (1895-1982) historien et journaliste, élu à l'Académie française en 1953, auteur de La Révolution française (Paris, Fayard,1928) : le manuscrit a été conservé sous une enveloppe qui porte son adresse «Monsieur P. Gaxotte de l’Académie Française / 23 rue Froidevaux / 75 - Paris XIVe Gaxotte».
Parios, Bibliothèque-Charpentier, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1893. In-12, (6)-435-(3) pp., reliure de l'époque cartonnage bradel papier, plats de couverture conservés (coiffes un peu abîmées, dos un peu frotté, mors fendillés en tête, restaurés ; intérieur bien frais).
Edition originale, UN DES 10 exemplaires de tête numérotés sur Hollande (seul grand papier, n° 2). ENVOI autographe signé de Léon Daudet à Robert de Boisfleury, "son viel ami et collaborateur". Truffé de 4 PAGES MANUSCRITES signées par Léon Daudet (passage non identifié, mention manuscrite "p. 296" au crayon au dos du dernier feuillet ; feuillets montés entre la p. 296 et la p. 297). Joint : une carte photographique représentant probablement Julia Allard (l'épouse d'Alphonse Daudet et la mère de Léon, Lucien et Edmée). * Voir photographies / See pictures. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Bernard Grasset, impr. F. Paillart, à Abbeville (Somme), coll. « Courrier des Pays-Bas,1 » 1928 In-12 19,5 x 14,5 cm. Reliure demi-chagrin gris à coins, filets dorés, dos lisse orné de fers dorés, couvertures et dos conservés, tête dorée, 225 pp. Mors fragilisés.
Exemplaire sur Alfa. Bon état d’occasion
Paris, Bernard Grasset, impr. F. Paillart, à Abbeville (Somme), coll. « Courrier des Pays-Bas, 2 » 1928 In-12 19,5 x 14,5 cm. Reliure demi-chagrin gris à coins, filets dorés, dos lisse orné de fers dorés, couvertures et dos conservés, tête dorée, 255 pp. Mors fragilisés.
Bon état d’occasion
Paris, Bernard Grasset, impr. F. Paillart, à Abbeville (Somme), coll. « Courrier des Pays-Bas, 4 » 1928 In-12 19,5 x 14,5 cm. Reliure demi-chagrin gris à coins, filets dorés, dos lisse orné de fers dorés, couvertures et dos conservés, tête dorée, 336 pp. Mors fragilisés.
Bon état d’occasion
Paris, Albin Michel, 1937. In-12, 252 pp., demi-maroquin bordeaux de Creuzevault, filet à froid sur les plats, dos long, tête dorée sur témoins, couverture conservée (traces de cire).
Édition originale de cette biographie romancée et à charge de Victor Hugo. Un des 15 exemplaires sur Hollande, deuxième grand papier après 5 Japon impérial. Cet ouvrage est dédié à Charles Daudet, fils de l'auteur mais également arrière-petit-fils de Victor Hugo. En effet, Léon Daudet fut marié à Jeanne Hugo, petite-fille du poète qu'il avait recueilli au décès de son père et qui, avec son frère Charles, est l'inspiration du célèbre ouvrage de L'Art d'être grand-père. Bel exemplaire dans une jolie reliure signée. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Guy Boussac Editeur 1948 Edition originale sur bouffant enrichie d’un envoi de Francois Daudet, In-12 broché 19 cm sur 12. 187 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Paris, Flammarion 1938 In-12 18,5 x 11,5 cm. Reliure demi-chagrin grenat, couvertures et dos conservées, tête dorée, 291 pp. Bon exemplaire.
Exemplaire enrichi d’un envoi de l’auteur. Bon état d’occasion
Paris, éditions du Capitole 1929 In-12 18,5 x 11,5 cm. Reliures demi-maroquin fauve, dos lisses, pièces de titre cuir fauve, têtes dorées, couvertures conservées, 255-247-257-253-249-251-245-259 pp., illustrés de 86 portraits gravés sur bois de G. Goor, tables des matières. Exemplaires sur papier Alfa en très bon état.
“Des centaines de pages de portraits et d’anecdotes qu'on dirait saisis sur le vif.” Bon état d’occasion
Fernand Sorlot, coll. « Les artisans du style » 1938 In-8 broché, couverture rempliée, non coupé 19,3 cm sur 14,3. 202 pages. Très bon état d’occasion.
Edition originale. Un des 900 ex. sur vélin mongolfier Très bon état d’occasion
Paris, Denoël et Steele 1934 In-12 18,5 x 12 cm. Broché, couverture beige, titre en rouge sur le dos et le premier plat, 324 pp., table des matières. Dos bruni, couverture poussiéreuse. Exemplaire en bon état.
Exemplaire marqué 46e édition. L'auteur retrace la journée de manifestation organisée par les ligues de droite le 6 février 1934 et dénonce l'action violente de la sûreté nationale, ainsi que le régime politique de Daladier. Bon état d’occasion
BAINVILLE (Jacques), MASSIS (Henri), DAUDET (Léon), BONNARD (Abel), BENJAMIN (René), etc.
Reference : 12239
Paris, La Revue universelle, 1937. In-8, 192 pp., quelques hors-texte, broché (infime manque à la couverture en tête).
Tirage limité à 100 exemplaires numérotés réservés à la librairie d'Action Française (n°6). Bel exemplaire, non coupé. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Léon DAUDET (1867-1942), écrivain, polémiste, journaliste et homme politique français.
Reference : AMO-4531
(1936)
Phryné ou Désir et Remords. Roman contemporain. 131 feuillets in-folio (37 x 24 cm) rédigés au recto seulement, le tout contenu dans un double-feuillet de même papier titré et signé par l'auteur : Léon Daudet de l'Académie Goncourt // Phryné (souligné trois fois) ("grand titre" entouré) // ou // Désir et Remords (souligné deux fois) ("petit titre" entouré) // Roman contemporain. [1936] Les feuillets sont regroupés par chapitres retenues ensemble par un trombone (sauf le second et le cinquième chapitre qui ont perdu leur trombone). Le feuillet replié qui sert de couverture a quelques salissures et déchirures au dos. Tous les autres feuillets sont en très bon état. Collationné complet. Ecrit sur papier à petits carreaux. Ratures et corrections de la main de l'auteur. Texte très proche de la version définitive publiée en 1937.
Phryné ou Désir et Remords, roman contemporain, paraît chez Flammarion au début de l'année 1937. De nombreux articles de presse donnent un compte-rendu de ce nouveau roman du polémiste de l'Action Française, fils aîné d'Alphone Daudet. En parallèle de ses actions politiques Léon Daudet donnera un très grand nombre de romans presque toujours mêlant les personnages de la vie réelle à ceux de son imagination. Phryné ou Désir et Remords sont les amours, les frasques, les humeurs et les désirs du sculpteur Auguste Estian. Comme le signale plusieurs articles de presse à l'époque, Estian fait beaucoup penser à Auguste Rodin : il en a le physique, la barbe et ce haut goût de la femme. On a aussi évoqué les amours de Rodin et de Camille Claudel comme source d'inspiration de l'auteur. Il y a certainement quelques vérités dans ces suppositions. Mais c'est avant tout un roman de moeurs, un roman d'amours malheureux, de la vie d'un homme qui se décrit lui-même ainsi : "Je ne suis qu'un dégoûtant animal, qu'une brute incapable de résister à ses instincts. Il est vrai que ceux-ci alimentent mon talent. Sans eux, je ferais des navets, comme un Dalou, un Falguière, ou moins encore ...". On lit encore ailleurs cette critique : "Grands hommes et fantoches, amours et infamies, apparences, illusions, beaucoup de vanités, des laideurs en marge de quelque beauté, c'est là une tranche d'histoire des moeurs qu'il faut prendre telle qu'elle fut et qui n'a, au fond, rien d'exceptionnel. Ni ange, ni bête ! Mais la bête l'emporte souvent !" Ce n'est pas Violante, dit Phryné, qui tient le rôle principal dans ce drame des sens déchaînés. On la voit désabusée, meurtrie, défigurée, quitter la scène avant le dernier acte, tandis que l'homme qui l'a éveillée, séduite, continue ses exploits, du reste peu glorieux. Une gloire pourtant, une gloire de l'art, cet Auguste Estian, sculpteur fameux, barbu, velu et ardent comme un faune et qui ressemble fort à feu Auguste Rodin." (Paris-Midi, 24 mars 1937) Selon le bord politique des journaux de l'époque, les critiques sont loin d'être toutes aussi élogieuses. On lit ailleurs : "Incontestablement. M. Léon Daudet est un grand, un très grand écrivain, disons le mot : un écrivain de génie. Mais c'est un fichu romancier. Phryné ne dépare pas la collection de ses romans contemporains, où l'intrigue est forcée, sans vraisemblance, les personnages horriblement conventionnels, les débats pyschologiques d'une déconcertante ingénuité. M. Daudet qui a peint en traits prodigieux la réalité et les êtres vivants semble frappé d'inhibition dès qu'il touche au roman. Ce ne sera pas l'une des moindres surprises des historiens de l'avenir quand ils se pencheront sur l'étude de son extraordinaire personnalité. Sauf à complaire à l'auteur, pour des raisons politiques de parti, ou par une servilité naturelle à la plupart des critiques littéraires ou par crainte des représailles du terrible polémiste, on ne peut pas dire que cette Phryné mérite l'acquittement de l'aréopage." Dans un autre journal on lit : "Le nouveau roman, que M. Léon Daudet intitule Phryné ou désir et remords, est une platée d'ordures. C'est l'oeuvre d'un obsédé qui revient, sans jamais se lasser, à ses vomissements, c'est-à-dire à la luxure sous toutes ses formes." (in Revue des Lectures) Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, Léon Daudet fut l'une des principales figures politiques de l'Action française (école de pensée et mouvement politique français nationaliste et royaliste d'extrême-droite). En décembre 1937, durant la guerre d'Espagne, il signe le Manifeste aux intellectuels espagnols en soutien à Franco. Il souhaitait depuis plusieurs années l'arrivée du maréchal Pétain au pouvoir lorsque la défaite amène, pour reprendre l'expression de Charles Maurras, la « divine surprise ». Il meurt d'une hémorragie cérébrale en 1942 à Saint-Rémy-de-Provence, dans le pays des Lettres de mon moulin. Sa tombe est visible au cimetière de Saint-Rémy. Précieux manuscrit autographe complet.
Phone number : 06 79 90 96 36
Bernard Grasset 1931 In-12 broché 18 cm sur 15. 262 pages. Couverture insolée et pages papier bruni. petit accroc en pied de couverture. Bon état d’occasion.
Une des rééditions Bon état d’occasion
Capitole 1931 In-8, demi-maroquin grenat à coins, dos à nerfs, fleuron, filets et roulettes dorés, tête dorée, couverture et dos conservés, 56 pp. Ouvrage orné de photographies reproduites en héliogravure. Dos lég. passé. Infimes frottements. Très bon exemplaire.
Le Mariage d’Henri de France. Edition originale tirée à 1500 exemplaires, un des 40 num. sur vélin de Rives (second papier après 16 Japon) Bon état d’occasion
Paris, René Girard, Éditeur 1928 In-4 28,2 cm sur 23. 87 pages. Portrait en frontispice. Dédicacé par l'auteur. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Editions du Capitole, coll. « Les Effondrements Sociaux, 4 » 1931 In-8. Reliure demi-chagrin bleu marine à coins, filets dorés, 182 pp., 15 planches hors texte. Intérieur frais. Bon exemplaire.
Bon état d’occasion
Bernard Grasset 1932 In-12 broché 19 cm sur 12. Couverture effrangée en pied d’ouvrage. 222 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Albin Michel 1988 In-12 broché. 251 pages. Très bon état d’occasion.
Très bon état d’occasion
Paris, Librairie de la Collection des Dix, A. Romagnol, Collection de l'Académie des Goncourt, s.d. (1907). In-8 broché, 34 pp., couverture rempliée illustrée en couleurs (couverture légèrement jaunie).
Edition orginale, illustrée d'un frontispice d'un cul-de-lampe et de 14 hors-textes en couleurs de Charles Fouqueray (reproduits par Fortier-Marotte). Ici un des 200 sur vélin d'Arches. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Nouvelle Librairie Nationale, 1922, in-12, 292 pp, broché, pt mque au dos, état correct
"Ce sont encore des souvenirs qu'évoque aujourd'hui M. Léon Daudet, mais ils fourniront surtout une ample matière d'études et d'observations au critique qui fait revivre sous nos yeux avec une rare intensité les grandes figures de Hugo, de Mistral, de Zola, de Drumont, de Charcot, d'Edmond de Goncourt, et plus généralement toute la génération littéraire des vingt dernières années du dix-neuvième siècle. « La critique, écrit l'auteur, est un art qui tend à devenir une science et, sans doute la première des sciences. L'oeuvre est intimement liée à l'homme, à ses qualités, à ses vertus, à ses vices, à ses travers. Au cours de ces études, je compte examiner les oeuvres dans les hommes et il la lumière des hommes qui les ont créés. Je ne vous dirai pas : j'aime ou je n'aime pas. Je vous dirai : il me semble que c'est ainsi que les choses se sont passées ou se passent. » M. Léon Daudet, comme bien on pense, n'est pas homme cependant à dissimuler ses sympathies ou ses antipathies ou seulement à exprimer à demi une opinion et la franchise, la netteté des jugements qu'il porte pourra de nouveau susciter bien des controverses. Les hugolâtres, certes, vont frémir... Mistral en revanche apparaît à M. Léon Daudet comme le type du génie équilibré, comme l'auteur d'une œuvre « sans pareille et sans tache, mêlée à un enseignement impérissable. » Quant à Zola. on sait à quel point M..Léon Daudet n'est pas tendre quand il manque de tendresse : le père des Rougon-Macquart est pour lui le père du romantisme, de l'égout, et il estime que « l'orgueil dévorant de l'auteur de la Légende des siècles s'est transmis à l'auteur de l'Assommoir, telle une gargouille de style, reflétée tristement par un égout. » M. Léon Daudet nous parle encore d'Edouard Drumont, en qui s'incarne le sens de la race ; du professur Charcot, dont il admire « l'entêtement lucide », » la probité intellectuelle », la science de « clinicien étincelant » d'Edmond de Goncourt, « nationaliste avant la lettre ». Tous ces jugements s'inscrivent d'ailleurs sous une suite de véritables portraits à l'eau-forte, tracés avec cette sûreté et souvent avec cette cruauté de main dont on sait bien que M. Léon Daudet possède l'impitoyable secret." (Le Figaro, 1922)
Flammarion, 1922, in-12, 286 pp, broché, bon état
"... Comment cet homme qui joignait à d’écrasantes besognes de journaliste et de directeur l’effroyable surcroît des tournées de conférences en province, des réunions de faubourg, sans parler de son assiduité aux séances de la Chambre (quand il était député, il n’en manquait pas une), comment Léon Daudet trouvait-il encore le loisir de rêver, de composer et d'écrire des romans ? Ses journées avaient donc quarante heures ? Sachant ce qu'était alors sa vie quotidienne, quelle ne fut pas notre stupeur à Bainville et à moi lorsque Léon Daudet, en 1922, nous apporta Sylla et son destin ! Toute son hérédité latine, méditerranéenne, toute sa méditation de politique, toute sa volonté de grand réactionnaire qu’'alarmaient les périls de la cité, s'étaient concentrées autour du nom de Sylla. Ce nom avait agi sur lui comme une métaphore soudaine, comme une grande image de lutte qui avait tout fixé dans son orbe. C'étaient les vivantes similitudes qu’il avait découvertes entre la position politique de Rome en l’an 87 avant Jésus-Christ et celle de la France de 1922, qui avaient conduit Daudet à étudier le caractère du grand Romain, son génie d’action, et à montrer en lui un de ces hommes à qui incomba le génie de l'espèce. Et comment n’eût-on pas été frappé de ce qu'il y avait d’autobiographie dans ce récit de l’aventure syllanienne, de consanguinité entre son héros et lui ? Ce qui se dégageait du livre de Daudet, dans la lumière de l'évidence, c'était que ce tonique de l'autorité reste le même à toutes les époques et que, dans ce domaine, il ne peut pas plus y avoir de changement qu’il n’y en a dans la constitution anatomique et physiologique du cerveau humain ! De Sylla, Léon Daudet avait fait le poème de l’Ordre et de l'Autorité." (Henri Massis, Maurras et notre temps) — "Léon Daudet rêva la dictature. Cela donna un livre, Sylla et son destin, où Daudet se vit dictateur..." (Georges Valois, L’homme contre l’argent. Souvenirs de dix ans 1918-1928)
P., Bernard Grasset, 1940, in-8°, 297 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 7 exemplaires de tête numérotés sur Japon Impérial (Japon II), à grandes marges, avant 38 sur vélin pur fil. Bel exemplaire
"On connaît la manière haletante et discursive de M. Léon Daudet écrivant ses Souvenirs. On la retrouve dans le dernier volume sorti de l'abondant polémiste, “Quand Vivait mon père. Souvenirs inédits sur Alphonse Daudet”. La personnalité de l'auteur est tellement débordante qu'il a bien du mal à se maintenir dans la ligne stricte qui semble définir cet ouvrage, et, si forte que soit sa tendresse à l'égard d'un père à tant d'égards si aimable, M. Léon Daudet paraît bien souvent l'oublier pour ne se souvenir que de ses propres passions. Du moins nous offre-t-il ainsi sur bien des personnages ou des événements de la IIIe République des notations nerveuses, brutales, amusantes, – qui vaudront bien souvent d'être confrontées avec d'autres témoignages, plus mesurés et plus sûrs." (G. Bourgin, Revue Historique, 1943) — "On sort de ce livre étourdi, ému, ébloui et Iégèrement scandalisé. Si Alphonse Daudet a légué à son fils sa verve méridionale, il n'a point partagé avec lui son indulgence pour les humains. Mais quel incomparable spectacle que ce défilé des contemporains d'Alphonse Daudet ! Chacun est évoqué de quelques traits, pesé, étiqueté, condamné avec une violence qui va parfois jusqu'à l'obscenité, ou louangé avec une dévotion attendrie. Livre précieux par ses excès mêmes, et d'où s'élèvent, hors de la foule des ecrivains, journalistes, médecins, artistes et gens de théâtre qui évoluaient dans la sphère de la famille Daudet, les inoubliables silhouettes de Frédéric Mistral, Flaubert, Edmond de Goncourt, Zola, Maupassant, Lemaître, Sarcey, Becque, Claudel, Rollinat, Mounet, Carrière, Rodin, Barrès et tant d'autres. De son père, Léon Daudet évoque le beau visage, la courageuse gaité, I'inépuisable générosité et ce charme personnel qui venait de sa parole "étourdissante, rapide, elliptique, suggestive au-delà de ses paroles", et de la force émotive disciplinée dont il a marqué ses romans. « Il brisait la tendresse et la pitié à leur pointe. La volupté traversait soudain le paysage comme un cri d'oiseau. Le secret de son action était là dans un geste, un petit rire, une exclamation. C'était ce qu'on appelait sa magie. » Toutes les pages inspirées par « l'humain entre les humains », celui qui eût voulu s'établir « marchand de bonheur », sont belles et comme sanctifiées par un amour filial qui était aussi une amitié." (Sylvie Bostsarron-Brodin, The French Review, 1943)