Paris A. Blaizot 1911 In-4° (276 x 198 mm), [2] ff. bl. - [2] pl. -[1] f. - [3] pl. - [3] ff. - [2] pl. - 109 pp. - [41] pl. - [2] ff. - [1] pl. - [1] f. [2] ff. bl., maroquin orange, dos lisse orné, filets à froid en tête et queue et décor central doré à la plaque mosaïqué de maroquin brun sur les plats, roulette intérieure avec fleurons en écoinçons, gardes de soie à fil métallique doré, gardes de papier marbré doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette estampée dorée à la première garde blanche).
Un style de transition. Exemplaire sur Japon Ancien, non numéroté, portant à la justification la mention imprimée « exemplaire imprimé pour Monsieur René Kieffer », agrémenté de 3 états des eaux fortes, à l'instar des 25 exemplaires du 3e grand papier mais ici sans le dessin original. Cette édition a été tirée à 278 exemplaires numérotés, dont un exemplaire unique contenant les dessins originaux, 2 sur vélin avec un dessin original inédit et 3 états des eaux-fortes, 25 sur Japon à la forme ancien avec 3 états des eaux fortes et un dessin original inédit, 50 exemplaires sur Japon Impérial avec 2 états des eaux-fortes et enfin 200 sur vélin de B. F. K. Il est revêtu d'un décor doré à la plaque au vase fleuri qui porte encore l'influence de la « flore ornementale » de Marius-Michel, le motif géométrisé évoque le style Art déco que Kieffer adoptera dans l'après-guerre. Première édition illustrée, ornée de 22 eaux-fortes (dont la couverture et le frontispice) de Guillonnet gravées par Lesueur. Un encadrement de style Art nouveau, rehaussé à l'or, se répète à chaque page. Octave Denis Victor Guillonnet (Paris : 1872 - Montgeron : 1967), peintre et décorateur de l'entre-deux siècles, est connu pour ses peintures de sport et notamment de rugby. Il illustre également des menus pour les déjeuners de l'Élysée. Il collabore par ailleurs à plusieurs revues dont le Figaro illustré. Pour Blaizot, il illustre tous les livres de Daudet, l'Arlésienne étant le troisième et dernier. L'Arlésienne, avant d'être un pièce de théâtre, est l'une des nouvelles des Lettres de mon moulin, grand succès littéraire d'Alphonse Daudet : un jeune homme s'éprend d'une femme, mais ses parents le marient à une autre. Désespéré, il se suicide. En 1872, pour le théâtre du Vaudeville, Daudet allonge cette nouvelle pour en tirer 3 actes mis en musique par Georges Bizet. Le prospectus éditeur, relié in-fine, vante l'intemporalité de « la seule pièce qui reste au programme de l'Odéon, qui, chaque année, la reprend et la joue ». Monod 3429. Légers frottements au dos