R. Fromentin et Driay, Paris 1949, grand in-8° broché. Edition originale, 1/295 exemplaires sur papier Prioux avec bestiaire sur Alfama du Marais, marqués "Tirage réservé aux membres de l'Association des Amis de la danse". Suivis de 10 reproductions photographiques de Seeberger et Lipnitzki et de 5 compositions pour un bestiaire de Jean-Denis Malclès. Bel exemplaire non coupé.
Yvette Chauviré est une ballerine et maître de ballet française née à Paris le 22 avril 1917, ancienne danseuse étoile de l'Opéra de Paris. Entrée à dix ans à l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris, elle fut l'élève de Boris Kniasseff et de Viktor Gsovski, jusqu'à son intégration en 1934 dans le Corps de Ballet de la compagnie de l'Opéra, dirigée alors par Serge Lifar. Son premier rôle date cependant de 1929, date à laquelle elle danse un solo dans L'Éventail de Jeanne. Elle est immédiatement promue quadrille puis, sautant l'échelon de coryphée en janvier 1935, passe petit sujet. Elle devient grand sujet en 1937, première danseuse en 1938, puis danseuse étoile en décembre 1941 après la première représentation du ballet Ishtar, ballet que Serge Lifar chorégraphie pour elle Yvette Chauviré a dansé tous les grands rôles du répertoire classique, mais son interprétation magistrale du rôle-titre de Giselle en 1949 est probablement la plus emblématique. Mais, si elle gravit la hiérarchie de la compagnie, elle continue toutefois de travailler avec son ancien professeur Boris Kniassef, créant ses ballets comme La Légende du Bouleau ou Piccolo. Entre 1946 et 1947, elle fait des infidélités à l'Opéra de Paris et danse en tant qu'étoile invitée pour les Ballets de Monte-Carlo. Retournant dans la capitale en 1948, elle quitte de nouveau la maison qui l'a vu évoluer et se produit avec la Scala de Milan. Quelques années plus tard, elle est invitée par le Royal Ballet et danse avec Rudolf Noureev, récemment installé en France. Ayant accompagné les adieux de Serge Lifar, en 1956, elle quitte elle-même la scène dix-huit ans plus tard avec son rôle fétiche (Giselle) et le solo de La mort du cygne. Elle a ensuite continué à transmettre son savoir aux jeunes étoiles de l'Opéra de Paris, comme Sylvie Guillem, Monique Loudières, Marie-Claude Pietragalla, Élisabeth Maurin, Isabelle Guérin ou Dominique Khalfouni ; elle s'essaie également à l'art chorégraphique, en composant une Giselle encore dansée par la Scala de Milan. À ce jour, elle est considérée comme la plus grande ballerine française et l'une des rares danseuses étoiles à avoir reçu le titre de prima ballerina assoluta.