Brochure éditeur sous couvertures rempliées (330x260m/m) éditée en 1902 chez Edouard Pelletan et Daniel Vierge, traduit par Rosny, illustré de 120 dessins de Daniel Vierge et Roger Markx.(tv)
Plats extérieurs à rousseurs intenses, intérieur préservé avec cependant quelques points de rousseurs. Illustrations hors textes et dans le texte sous serpents. Édition originale numéro 430/595 sur papier à la forme signée de Daniel Vierge.
Paris, chez Edouard Pelletan ; chez Daniel Vierge, 1902 ; in-4 relié à la Bradel, plein vélin, plats et dos décorés de dessins à la plume de Vierge, titrage au dos, date en queue, tranches dorées, couvertures avec titre et dos conservés, étui doublé. 122 dessins. Edition originale de cette nouvelle traduction et premier tirage des dessins, un des 100 exemplaires sur papier de Chine, second papier, après 40 sur Japon, du tirage de tête (N° 138). Avec la signature de lartiste et la remarque au faux-titre. Exemplaire enrichi de la Suite de quatre aquarelles originales inédites de Daniel Vierge gravées à leau-forte par G. Noyon, en trois états dont leau-forte pure, avant la lettre avec remarque, avant la lettre avec le nom des artistes à la pointe ; relié en fin douvrage, le document de 3 ff.du prospectus rédigé par Edouard Pelletan. Le portrait en frontispice a été gravé à la manière noire. Très bel exemplaire sur chine enrichi des dessins de Vierge sur la reliure. Quelques frottements à l'étui.
Fils d'un illustrateur espagnol connu, Vicente Urrabieta Ortiz qui encouragea sa vocation de dessinateur, Daniel Vierge fut élève à l'École des beaux-arts de Madrid en 1864. Il vint avec sa famille s'installer à Paris peu avant la guerre de 1870 et commença à signer du nom de jeune fille de sa mère afin d'éviter d'être confondu avec son père. Charles Yriarte l'enrôla dans l'équipe du Monde illustré, où ses premiers dessins parurent en 1870. Illustrateur prolifique, il participa au renouveau artistique du bois gravé en reprenant la technique du bois de teinte venue de Gustave Doré et en donnant à ses dessins un graphisme expressif et vigoureux, bien supérieur au croquis de presse de l'époque. Puis il se tourna vers l'illustration des livres de Victor Hugo (édition Hugues de L'Homme qui rit en 1875 et des Travailleurs de la mer en 1876) et de Michelet (Histoire de France, en 26volumes, et La Révolution française, à partir de 1876), avec un talent qui le fit surnommé par Henri Béraldi le «Verdi de l'illustration».Cette carrière rapide d'un illustrateur prolifique prit un tour tragique lorsque, après une première attaque en 1879, Vierge fut atteint d'hémiplégie en février 1881, alors qu'il achevait les dessins du reportage sur la fête des quatre-vingts ans de Victor Hugo; aphasique et amnésique, paralysé du côté droit, il réapprit à dessiner, en utilisant sa main gauche, et poursuivit une seconde carrière au Monde illustré à partir de 1883. Ses dessins pour Don Pablo de Ségovie de Quevedo (exécutés en 1881) furent récompensés à l'Exposition universelle de 1889. Il illustra encore L'Espagnole de Bergeret en 1891, Les Aventures du dernier Abencérage de Chateaubriand en 1897 et, de Mérimée, Colomba en 1904 et Les Âmes du purgatoire en 1910. Ses dessins sont gravés sur bois par Fortuné Méaulle et Clément-Édouard Bellenger, entre autres, mais cest avec Auguste Lepère quil conduit une collaboration étroite et efficace, fondant avec lui et deux autres artiste, Félix Bracquemond et Tony Beltrand, la revue L'Estampe originale, en 1889. Dans sa dernière manière, son uvre, appréciée d'amateurs avertis tels que Roger Marx (L'Image, mars 1897), devint difficile à rendre pour les graveurs, et il fallut parfois faire appel à la reproduction photogravée, tant était grande la marge d'interprétation que sa facture large et tachiste laissait au praticien chargé de transcrire son dessin sur le bois.
Edouard Pelletan & Daniel Vierge, Paris 1902, 25,5x32,5cm, relié.
Edition illustrée de 120 dessins originaux de Daniel Vierge, un des 100 exemplaires numérotés sur Chine. Reliure en demi maroquin fauve à coins, dos à cinq nerfs sertis de doubles filets dorés orné de doubles caissons dorés et décorés, les caissons sont enrichis de pièces de maroquin mosaïqué rouge, bleu, brun et vert,encadrement de filets dorés sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures et dos conservés (premier plat intégralement insolé), tête dorée, reliure de l'époque signée Stroobants. Agréable exemplaire parfaitement établi. L'ouvrage est bien complet duportrait de Daniel Vierge en frontispice, gravé à la manière noire, et de la "remarque" de Daniel Vierge sur la page de faux-titre. Notre exemplaire comporte une suite des quatre aquarelles originales inédites de Daniel Vierge gravées à l'eau-forte par G. Noyon, ici en trois états dont l'eau-forte pure et l'épreuve avec remarque. En fin de volume et à la suite, le prospectus redigé par Edouard Pelletan est joint. Signature manuscrite de Daniel Vierge en dessous de la justification du tirage. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Traduite de l'espagnol et annotée par A. Germond de Lavigne. Illustrée de nombreux dessins par D. VIERGE. Paris. Bonhoure. 1882. In-8 (152 x 231mm) dos à 5 nerfs et coins chagrin rouge, plats et gardes peignés, tête dorée, (4), XXXII, 266 pages, nombreuses illustrations dans le texte de Daniel Vierge. Très bel exemplaire, non rogné, 1 des 40 Whatmann des 105 exemplaires de haut luxe numérotés.