P., Paul Schmidt, 1892, fort pt in-8°, viii-545 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Rare
"Pour réunir tant de documents, l'auteur a fouillé avec patience dans les bibliothèques, il a compulsé les journaux du temps, les almanachs des muses, etc., et il offre aux lecteurs l'histoire en chansons. Tantôt sur un ton enjoué, tantôt sur un ton sévère, on chante partout ! Dans la rue, dans les festins, dans les théâtres, dans les réunions publiques, à la barre de la Convention, où Chenard et Narbonne, de la Comédie Italienne, chantent des couplets le 5 juillet 1793 ; à la tribune même, où, le 18 septembre de l'an II, les volontaires jurent d'expulser les despotes sur l'air « Du serin qui te fait envie » (.) puis on chante la Bastille, el les Droits de l'homme, et l'emprunt forcé, et les réquisitions et le divorce... on chante mème « La douce guillotine – Aux attraits séduisants ! » (.) Il est permis de croire qu'une fois la tourmente révolutionnaire passée, les souvenirs de cet ardent lyrisme n'ont pas toujours été agréables aux auteurs ; parmi les productions de ce genre, celles qui ont été imprimées ou gravées nous restent. Quant à celles qui étaient manuscrites, il en est beaucoup que l'on a pris soin de faire disparaître plus tard, et, dans la riche bibliothèque de l'Opéra, c'est le répertoire Républicain qui est le moins complet." (Ch. Nuitter, préface)