CULOT (Maurice) et Jean-Marie THIVEAUD (dir.).
Reference : 120894
(1992)
ISBN : 9782870094754
Liège, Pierre Mardaga, 1992, pt in-4° carré (21,5 x 24), 408 pp, 286 photos, cartes, plans et figures en noir et en couleurs, notes, sources documentaires, index, reliure pleine toile bleue, jaquette illustrée, bon état (Coll. Villes – Institut français d'architecture, Mission des travaux historiques de la Caisse des dépôts et consignations)
"Ce livre présente l'architecture urbaine coloniale de l'ancien empire colonial français, par des architectes, mais également des universitaires et tout particulièrement des historiens – soit le quart parmi une vingtaine de noms. Autant de textes se suivent, en partant de l'Afrique du Nord pour aboutir à l'Indochine, passant par Madagascar et incluant le Proche-Orient : Alep, Beyrouth, Damas et aussi Riyadh. Ce sont surtout les grandes villes du pourtour de l'Afrique, les capitales portuaires qui sont traitées : Alger, Casablanca, Dakar, Abidjan, mais pour l'A.E.F. et Madagascar, les centres de l'intérieur sont aussi abordés. Une relative richesse, des espaces vierges, les facilités d'importation des matériaux, de facteurs ont permis à des écoles d'architectes de déployer leur génie propre, tant en urbanisme que dans l'architecture d'habitat, riche ou modeste. Casablanca en donne un exemple pertinent. Par contraste, les colonies de l'intérieur de l'A.O.F. apparaissent peu. Ainsi Bamako, où l'architecture néo-soudanaise avait donné d'intéressants résultats dans les années qui ont suivi l'Exposition coloniale de 1931, avec en particulier le grand marché (détruit par incendie en 1993). Ces monographies sont complétées par des exemples thématiques comme la reconstruction des villes d'Afrique du Nord sinistrées par les tremblements de terre : Orléansville (1954) et Agadir (1960) ; les recherches sur l'adaptation au climat, l'architecture des barrages au Maroc, l'aménagement de cités industrielles : Cansado en Mauritanie... Et au passage, on constate que les bâtisseurs métropolitains n'ont pas opéré uniquement des transferts de leur art en sens unique, mais qu'ils ont constamment cherché l'adaptation aux conditions locales et ont même généré des transferts inverses. Ce livre n'est pas seulement remarquable comme synthèse et par la nouveauté de ses informations puisées dans une documentation considérable, mais aussi par la richesse des illustrations. Environ la moitié des pages du livre sont en photos, noir ou couleur, en plans, vues récentes et anciennes (gravures reproduites de Riou...). Enfin est offert un recueil d'une centaine de notices concernant aussi bien des hommes politiques (par exemple Lyautey) que les architectes les plus connus." (Gérard Brasseur, Outre-Mers. Revue d'histoire, 1994)