CRAON (Valentine de Baschi du Cayla princesse de) (1806-1885).
Reference : AMA-188
(1844)
1844-1874. 8 pp. in 8°,
– À Paulin Paris. 20 août 1844: «Je me flatte de l’espérance que vous n’avez pas encore terminé votre année de travail et que vous pourrez me laisser pendant les vacances les livres suivants. Vie de St Vincent de Paul par Abelli. Idem par Collet. Idem par Mr Capefigue. La vie de St Vincent de Paul écrite par Collet a été réimprimée en 1818 par Demonville avec des additions importantes. Je voudrais l’ancienne édition et cette dernière afin de comparer. L’esprit de St Vincent de Paul par Ansart in 12 – 1819 — Enfin les ouvrages de St Vincent de Paul… [...]” – Au baron Guiraud. 20 novembre 1851 : «je suis bien touchée de votre bon souvenir surtout dans un moment où votre cœur doit être si rempli de tristesse. La mort est une punition si amère, si désespérante qu’aucune parole ne peut en exprimer la désolation. Je viens de ressentir ces douleurs, aussi vous pouvez croire que je prends une bien vive part à celles que vous éprouvez. [...] Je ne vous ai pas écrit parce que mon temps est absorbé par mille affaires dont votre jeunesse a le bonheur d’être préservée. Vous êtes à la campagne ayant du loisir pour penser, pour lire, pour vivre enfin de la vie intellectuelle [...] Vous êtes encore le fils heureux d’un Poëte, vous n’êtes pas un chef de contentieux. Ne le devenez jamais si cela se peut, voilà mon vœu. [...] Je viens de faire un voyage au Havre pour dire adieu à mon fils qui va faire le tour du monde en passant par des mers inconnues des Dumont Durville, des Petit-Thouars. Le navire qu’il a choisi, acheté, armé, lui-même, est très beau, très solide, les instruments, chronomètres sont excellents, mais que de dangers quand il faut, sans cartes connues, s’avancer à travers les bancs, les récifs. [...] La division règne plus que jamais dans les partis. La Chambre a eu la sagesse de ne pas essayer de diviser l’armée. On crue qu’elle s’est suicidée. Tout cela ce sont des mots. Mr le Président ne peut pas voter l’impôt. Il a fait fausse route en prenant tant d’effroi de la déplorable candidature du Prince de Joinville. Cette candidature lui assurait par force les voix des légitimistes. Le bon sens est très rare dans ce pays-ci, mais comme il manque à tous les partis cela égalise les fautes [...]» – Au Ministre des cultes et de l’instruction publique, 26 janvier 1874 : «J’ai reçu la lettre dans laquelle je lis que vous avez bien voulu accorder aux habitants de la commune de Sainte-Christine (Vendée) l’érection de la cure par eux demandée. Je vous remercie personnellement de l’attention gracieuse qui me réserve le plaisir de donner cette bonne nouvelle à Mr Dazelle maire de Sainte Christine [...]”