Paris, Surugue, 1721. In-folio (528 x 395 mm), 15 planches montées sur onglet, certaines ré-emmargées pour uniformiser l’ensemble. Demi-veau brun, roulette dorée sur les mors, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges, frottements aux mors et aux coupes, légères éraflures, quelques piqûres et brunissures marginales, planche centrale un peu foncée (reliure XIXe siècle).
Suite de toute rareté, bien complète des 15 planches dont 9 dépliantes, représentant le décor de la galerie d’Énée au Palais-Royal. Elles ont été gravées entre 1717 et 1721 par Desplaces, Tardieu, Picart, Thomassin fils, Duchange, Surugue, Beauvais et Poilly d’après Coypel. Le grand ouvrage d’Antoine Coypel. Premier peintre de Monsieur, duc d’Orléans, frère unique du roi Louis XIV, et protégé par son fils Philippe, futur Régent, Antoine Coypel (Paris, 1661-Paris, 1722) se vit confier en 1702 le décor de la grande galerie du Palais-Royal, longue de quarante-six mètres. Il préféra à l’histoire d’Hercule ou d’Apollon celle d’Énée, souvent associée aux princes et à leurs mérites à la fin du XVIIe siècle. Le plafond, formé d’une grande percée centrale avec médaillons et trompe-l’œil et de six tableaux aux retombées de la voûte, fut achevé en 1705 avec l’aide du peintre d’architecture Philippe Meusnier. Ce n’est que dix ans plus tard, à la fin de sa carrière, que Coypel revint au Palais-Royal pour compléter le décor de la galerie d’Énée. Sur la commande de Philippe d’Orléans, il réalisa dans la partie basse de la galerie sept tableaux emblématiques de l’Énéide, dans un esprit différent de la première campagne: autant le décor initial du plafond, peuplé de nudités féminines traitées dans des tonalités claires, était représentatif du « petit goût », autant le décor mural plus tardif, animé de scènes guerrières et dramatiques, relevait du « grand goût » (cf. Nicole Garnier-Pelle, «Antoine Coypel», Recueil des Commémorations nationales). Le travail de Coypel plut à ses contemporains: «Cet habile maître, dit Germain Brice, a beaucoup augmenté sa réputation par cet ouvrage, et l’on peut dire à sa louange que très-peu de peintres modernes auroient pû mieux faire». Un décor disparu avec la destruction de la galerie en 1781. Le grand réaménagement du Palais-royal, initié par le duc de Chartres en 1781, se fit notamment au détriment de la galerie d’Énée, coupée en deux par l’ouverture de la rue de Montpensier. Dès 1778, les tableaux de la partie basse avaient été déposés puis envoyés au château de Saint-Cloud, avant d’intégrer les collections nationales à la Révolution. Seuls trois tableaux, aujourd’hui au musée Fabre à Montpellier, sont dans un bon état de conservation. Les autres sont en réserve au Louvre ou détruits, comme le plafond: l’esquisse peinte conservée au musée des Beaux-arts d’Angers est le seul souvenir de la partie centrale de la voûte. La suite des gravures composée par divers artistes de 1717 à 1721 constitue ainsi un témoignage unique du ravissant décor d’Antoine Coypel. Rarissime exemplaire. Cohen, 262. Brunet, II, 401. Nicole Garnier-Pelle, « Antoine Coypel », Recueil des Commémorations nationales 2011, France archives [en ligne]. Germain Brice, Description de la ville de Paris, 1718, p. 139.
(COYPEL Antoine et Charles, TROY (de) Jean-François, VANLOO Carle) / CHAVANNE Blandine & al.
Reference : PEINTURE650216C15
(2011)
Lyon, Fage Editions / Nantes, Musée des Beaux-Arts, 2011, 24,5 x 28,5, 180 pages cousues sous couverture illustrée. Iconographie couleurs. Catalogue publié à l'occasion de l'exposition présentée au Musée des beaux-arts de Nantes du 11 février au 22 mai 2011.
Paris, Chez Pierre-Louis Surugue, 1723-1724. 1 vol. grand in-folio. Demi-chagrin brun à coins, titre doré sur le premier plat, dos lisse, tranches dorées. Gravures à la cuvette de 31,5 x 30,7 cm sur des feuillets de 52,8 x 39,5 cm.
Suite des 23 sur 24 planches gravées sous la direction de Coypel et parue en 1724 chez Surugue. « Ce sont ces compositions qui ont servi de type pour un grand nombre d’illustrations de Don Quichotte ». Il s’agit de la première édition avant les numéros.Cette suite a été gravée, d’après les modèles peints par Charles Antoine Coypel (1694-1752) pour la tenture des Gobelins, par différents graveurs : Louis Surugue, Charles-Nicolas Cochin père, Magdeleine Hortemels Cochin, Charles-Nicolas Cochin, Silvestre François Poilly, Nicolas Tardieu, François Joullain, Ravanet ou Ravenet Simon François l’Ancien, Hausard, Nicolas-Charles de Silvestre, Nicolas Dauphin de Beauvais.Les éditions suivantes comportent 31 planches.Les peintures originales de Coypel existent encore au Château de Compiègne. La planche manquante est la 23e : "Don Quichotte consulte la teste enchantée chez Don Antonio Mereno".Bel état général des estampes, quelques traits d’encre dans les marges.Mors fendus, importants manques au dos, coins frottés. Cohen, 214 - 215.
BLANC (Charles) - Jean et François Clouet, Martin Fréminet , Simon Vouet, Nicolas Poussin, Philippe de Champagne, Louis et Henri Testelin, Sébastien Bourdon, Noël Coypel, Claude Lefèvre, Charles De Lafosse, Francisque Millet, Louis de Boullongne, Claude Gillot, Jean Raoux, Antoine Watteau, François Lemoyne, Nicolas Lancret, Jean Restout, Jean-Baptiste Pater, Etienne Jeaurat, Siméon Chardin, Charles Natoire, Maurice Quentin De Latour, Marie-Joseph Vien, Les Lagrenée, Jean-François Bachelier, Jean-Baptiste Le Prince, Jean-Germain Drouais, PIerre Guérin, Xavier Sigalon, Nicolas-Toussaint Charlet .
Reference : 45354
Paris : Henri Laurens, sans date (ca 1900). Un fort volume pleine percaline ornée de motifs art nouveau en deux tons (reliure de l'éditeur). Ce volume abondamment illustré de gravures, comprend des études de Jean et François Clouet, Martin Fréminet , Simon Vouet, Nicolas Poussin, Philippe de Champagne, Louis et Henri Testelin, Sébastien Bourdon, Noël Coypel, Claude Lefèvre, Charles De Lafosse, Francisque Millet, Louis de Boullongne, Claude Gillot, Jean Raoux, Antoine Watteau, François Lemoyne, Nicolas Lancret, Jean Restout, Jean-Baptiste Pater, Etienne Jeaurat, Siméon Chardin, Charles Natoire, Maurice Quentin De Latour, Marie-Joseph Vien, Les Lagrenée, Jean-François Bachelier, Jean-Baptiste Le Prince, Jean-Germain Drouais, PIerre Guérin, Xavier Sigalon, Nicolas-Toussaint Charlet .
Historien de l’art, théoricien, professeur, directeur de revue, directeur de collections, Charles blanc (1813-1882) fut de 1878 à 1881, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’esthétique et d’histoire de l’art. Charles Blanc est l'inventeur de la première histoire de l’art illustrée, qu'il débute en 1848.