1900 demi-basane verte. volumes in-8, illustrés, P. Georges Fauchon (ca. 1900)
"Encyclopédie théorique et pratique des connaissances civiles et militaires". Le volume 50€
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MEYNIER (Octave) Officier français (1874-1961), adjoint au lieutenant-colonel Jean-François Klobb pour l'exécution d'une enquête sur la mission Voulet-Chanoine, expédition française de conquête coloniale du Tchad menée en janvier 1899 par les capitaines Paul Voulet (1866-1899) et Julien Chanoine (1870-1899). Au cours de cette mission, chargé d'intercepter les deux protagonistes responsables de nombreux massacres et atrocités sur la population locale, le colonel Klobb fut abattu le 14 juillet 1899 lors d'un affrontement, et le sous-lieutenant Meynier blessé, passera pour mort auprès de sa famille, épisode relaté dans un ouvrage : « A la recherche de Voulet ». Les deux capitaines furent également abattus par leurs propres troupes, les 16 et 17 juillet de cette même année. Cette affaire demeurera longtemps un épisode occulté de la colonisation française en Afrique. Nommé général en 1935, il fut néanmoins l'organisateur en 1930, du rallye automobile Méditerranée-Niger, après s'être consacré dès 1914 à la modernisation de l'Afrique par la construction de routes.
Reference : 138bC26
Important texte relatant l’épisode tragique des événements de la mission VOULET- CHANOINE. « Avant d’exposer brièvement mes idées sur la forme que pourrait revêtir, pour le moment l’action française au Maroc, il me parait utile de donner mes références, de rappeler en quelques mots les titres que je puis avoir, à émettre une opinion dans cette question. Parti de France en 1896, j’ai été envoyé à Tombouctou, où j’ai passé près de trois ans. Dans la région Nord, dont Tombouctou est la capitale, je me suis trouvé en pleine région d’influence marocaine [...] Pendant les trois ans que j’ai passé à Tombouctou, j’ai été en contact permanent avec les Songhaïs et les Armas, ces succédanés de Marocains. De plus, la mission particulière qui me fût confiée de fonder un poste à la Manche extrême de nos possessions en pays Touareg, m’ont permis de me familiariser avec les tribus de ces nomades. Je les ai combattus plusieurs fois. [...] Au mois de mai 1899, j’ai quitté le pays de Tombouctou pour partir sous les ordres du colonel Klobb, à la suite de la Mission Voulet. Le 14 juillet 1899, nous avons pris contact avec le Capitaine Voulet, devenu, on ne sait par quelle aberration, un aventurier dangereux. Le même jour le Colonel Klobb est tué. Mais trois jours après les Capitaines Voulet et Chanoine tombent à leur tour et avec deux de mes camarades, nous reprenons la tâche interrompue pendant trois jours, par le délire ambitieux et criminel des deux hommes en qui les instincts d’aventure avaient remplacé tout autre sentiment de devoir militaire et de patriotisme. Deux mois se passent pendant lesquels, nous faisons la conquête et la pacification du Sultanat de Zinder... ». Suivront des témoignages relatifs à la « soumission » du Sultanat de Zinder fort bien relatés. Enfin, avant d’exposer ses convictions de militaire sur l’action française au Maroc, il fera état de la population composée, « mi-partie de Maures de race Arabe, descendants plus ou moins directs des conquérants de l’Espagne, mi-partie de Berbères, dont les origines, le caractère et la langue se rattachent à celles des Kabyles de notre Algérie et des Touareg du désert. Enfin pour une très petite partie, de nègres, qui proviennent des esclaves amenés dans le courant de plusieurs siècles du Soudan... ».