COURIER (Paul-Louis, trad. de) - LUCIUS de PATRAS [manuscrit]
Reference : 10809
(1818)
À Paris, De l'imprimerie de A. Bobée, 1818 1 vol. (110 x 175 mm) de 3 ff., xxii pp., 1 f. d'errata et 321 pp. Veau granité, orné d'un quadruple filet d'encadrement doré sur les plats, dos à nerfs orné de filets dorés et à froid, fleurons dorés, roulettes dorées, pièce de titre de maroquin bordeaux, titre doré, tranches marbrées, roulette dorée sur les coupes, dentelle intérieure dorée (reliure de l'époque). Edition originale. Tirage unique à 200 ex. Traduction de Courier en regard du texte grec.
Parmi les littérateurs de la décadence, dans l'époque tragique de la mort de l'Empire romain, le carthaginois Apulée fait figure de génie. Ces époques portent toujours d'ailleurs, en même temps que leur propre poison, quelques éclairs qui suffiraient à les sauver. Avec le Satiricon, L'Âne d'or a donné de cette décadence l'une des meilleures représentations. Or, il demeure sur les origines de ce texte quelque contradictions. Récit grec qui servit de modèle à Apulée pour L'Âne d'or, La Luciade serait soit un abrégé des Métamorphoses, son grand oeuvre, soit au contraire leur développement. Dans sa préface, Paul-Louis Courier qui donna la traduction française du texte, tranche net : « [...] je dis que ceci n'est point un abrégé ; ce n'est point la copie réduite, mais l'original, au contraire, du livre des Métamorphoses , qui n'était qu'un développement ou plutôt une pitoyable amplification de celui-ci, écrite depuis par quelque autre, je crois Lucius, ou, si l'on veut, par Lucius vieilli, mal inspiré, brouillé avec les Muses, ayant perdu toute verve ». Et pour soutenir sa thèse il précise que les anciens n'abrégeaient que les textes historiques et « toujours on s'abstint de toucher aux ouvrages d'imagination ». Passage de la page 27 laissé en blanc, comme souvent.