1748 "12 volumes in-12 de (2) ff., LXXXIV, 450 pp. - (2) ff., 536 pp. - (2) ff., 510 pp. - (2) ff., 468 pp. - (2) ff., 520 pp. - (2) ff., 469 pp. - 10, XXXV, 460 pp., (2) ff. ; (12) ff., 580 pp. - (6) ff., 605 pp. - (2) ff., 492 pp. - (2) ff., 615 pp. - (2) ff., 589, (3) pp., veau raciné, filet à froid en encadrement sur les plats, armes au centre, dos lisses ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin citron, tranches marbrées bleues (reliures de l'époque)."
"Belle réunion complète du théâtre des frères Corneille. Cette édition du Théâtre de Pierre Corneille, fut publiée par les soins du censeur royal François-Antoine Jolly, pour la première fois en 1738. ""Un Avertissement, placé en tête du premier volume donne des renseignements sur l'époque de la représentation et de l'impression de chaque pièce. Jolly a pu recueillir, à ce sujet, un certain nombre de faits curieux, qui s'étaient conservés jusqu'à lui par tradition"" (Picot, 634). Cette nouvelle édition est complétée d'un volume consacré aux Œuvres diverses de Pierre Corneille. Cet ouvrage avait été édité originellement de façon autonome par l'abbé François Granet, en 1738 (Picot, 174). Il réunit des traductions, des poèmes - dont plusieurs célébrant les victoires du roi -, des madrigaux, des sonnets, et divers écrits. Au Théâtre du grand Corneille, sont jointes les œuvres dramatiques de son frère cadet Thomas (1625-1709). On y retrouve notamment sa tragédie Timocrate, le plus grand triomphe de tout le XVIIe siècle : interprétée pendant près de six mois devant une salle comble, elle connut quatre-vingts représentations consécutives, c’est-à-dire mieux que son frère, Racine ou Molière ! ""Tragédies romanesques, tragédies cornéliennes, tragédies sentimentales à la Quinault, ou même à la Racine ; comédies espagnoles et comédies françaises ; opéras et pièces à machines, Thomas Corneille en fournit tous les genres au théâtre du Marais et au théâtre de l'Hôtel de Bourgogne"" (Dictionnaire des Lettres françaises, XVIIe siècle). A la mort de son frère, en 1684, Thomas Corneille fut élu à l'unanimité à son fauteuil à l'Académie. Il y fut reçu par Racine qui, à cette occasion, prononça le fameux éloge de son illustre rival, présenté ici à la fin du dernier tome. Chacun des deux œuvres complets des frères Corneille s'ouvre sur un portrait gravé en frontispice : Pierre d'après Le Brun et Thomas d'après Jouvenet. Bel exemplaire en reliure de l'époque, aux armes de René-Mans de Froulay, comte de Tessé. (Olivier, Hermal et Roton, Reliures armoriées françaises, 974). De la bibliothèque de Lumigny avec ex-libris. E. Picot, Bibliographie cornélienne, 638."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Rarissime exemplaire de premier tirage complet des 4 frontispices de l’édition originale définitive du Théâtre de Pierre Corneille. A Paris, chez Guillaume de Luyne, Libraire Juré, au Palais, en la Galerie des Merciers, 1682. Avec Privilège du Roy Partie 1 : frontispice gravé, portrait de Corneille, xcviij pp. (y compris le titre), (1) f. pour le titre de Mélite, 586 pp. et (1) f. pour le Privilége. Le portrait de Corneille ne porte pas de signature ; il représente le poëte dans le costume des premières années du règne de Louis XIV : perruque, calotte et rabat. Partie 2 : frontispice gravé, cx pp., (1) f. pour le titre du Cid, 597 pp., (1) p. pour le Privilège. Il y a deux sortes d'exemplaires de cette IIè Partie ; les uns comptent 597 pp. et contiennent un Extrait du Privilège au verso de la p. 597 ; les autres n'ont que 596 pp. et l'Extrait du Privilège y occupe le recto du feuillet suivant. Cette différence vient de ce que, pendant le tirage, Corneille a supprimé vingt vers dans la scène Vè du cinquième acte dé Théodore (p. 587). La feuille Bb, dernière du volume, s'est ainsi trouvée subir un remaniement complet. Partie 3 : frontispice gravé, lxxxiv pp., (1) f. pour le titre de Rodogune, 618 pp. et (1)f. pour le Privilège. Partie 4 : frontispice gravé, xxij pp., (1) f. pour le titre de Sertorius, 591 pp., (1) p. pour le Privilège. 4 in-12 reliés en veau fauve, dos à nerfs ornés, deux mors faibles, tranches rouges. Reliure de l’époque sortant de l’Atelier de Jean Le Vasseur, relieur du roi Louis XIV. Réf: Bibl. R. Esmérian, Paris, 8 décembre 1972, n° 63). 151 x 85 mm.
Edition originale définitive du Théâtre de Pierre Corneille. (E. Picot. Bibliographie cornélienne, n° 113). Picot, Bibliographie cornélienne, n° 113 («… nous donne le texte définitif adopté par lui. Elle a par cela même une grande importance et mérite d’être recherchée, peut-être plus encore que les trois précédentes… Il est fort difficile d’en trouver de bien complets avec tous les frontispices»); Dubos (M.), Corneille, Rouen, 1993, n° 56 (pour un exemplaire aux armes de la Grande Mademoiselle). Elle offre le texte définitif, revu et adopté par l’auteur et fut partagée entre Guillaume de Luyne, Etienne Loyson et Pierre Trabouillet. Précieux exemplaire du tout premier tirage. Il renferme en effet, au tome II, dans la scène V de l’acte V de «Théodore», 20 vers que Corneille supprima dans le second tirage. «Cette édition, la dernière qu’ait publiée Corneille, nous donne le texte définitif adopté par lui. Elle a, par cela même, une grande une grande importance et mérite d'être recherchée peut-être plus encore que toutes les précédentes. Les exemplaires en sont moins rares, mais il est fort difficile d'en trouver de bien complets avec tous les frontispices.» (E. Picot). Exceptionnel exemplaire revêtu d’une très élégante reliure en veau fauve de l’époque aux dos richement décorés bien complet de tous les frontispices. Le présent exemplaire de premier tirage met à mal la théorie du catalogue Daguin qui prétendait que seuls les exemplaires de second tirage étaient pourvus des frontispices. En fait, E. Picot avait raison d’exiger les frontispices pour les exemplaires de premier tirage et de prétendre que ceux-ci étaient rarissimes complets Un exemplaire complet des 4 frontispices de cette précieuse édition, relié au XIXe siècle par Chambolle-Duru, mais de second tirage, fut vendu 95000 F (14500 €) en 1989. (Catalogue «Du Moyen-Age au cubisme», n° 102) il y a 35 ans.
CORNEILLE, Pierre (1606-1684) / VOLTAIRE, François-Marie Arouet dit (1694-1778)
Reference : 8898
4105 Huit volumes in-4° (208 x 257 mm). Volume I: [8]+572 pages, 1 frontispice et 4 planches; contenu: Avertissement du commentateur sur cette nouvelle édition, A Messieurs de l'Académie française, Médée, Le Cid, Cinna, Jules César. Volume II: [2]+526 pages, 4 planches; contenu: Horace, Polyeucte, Le Menteur. Volume III: [2]+536 pages, 4 planches; contenu: Pompée , Théodore, Rodogune, Andromède. Volume IV: [2]+581 pages, 4 planches; contenu: Héraclius, de Calderón, Héraclius Empereur d'Orient, Don Sanche d'Aragon, Nicomède, Pertharite. Volume V: [2]+510 pages, 4 planches; contenu dipe, La Toison d'Or, Sertorius, Sophonisbe. Volume VI: [2]+607+[1bl]+[2] pages, 4 planches; contenu: Othon, Agésilas, Attila, Bérénice, tragédie de Racine, Bérénice, comédie héroïque de Corneille, Pulchérie. Volume VII: [2]+636+[2] pages, 6 planches; contenu: Suréna, Ariane, tragédie de Thomas Corneille, Le Comte d'Essex, de Thomas Corneille, Mélite, Clitandre, La Veuve. Volume VIII: 520+[2] pages, 4 planches; contenu: La Galerie du Palais, La Suivante, La Place royale, L'Illusion comique, trois discours, Vie de Pierre Corneille par Bernard de Fontenelle, réponse de l'éditeur à un détracteur de Corneille, discours de Pierre Corneille à sa réception à l'Académie française. Belles reliures de lépoque en plein veau marbré, double filet doré sur les coupes, dos à nerfs ornés, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, tranches rouges. Ex-libris rectangulaire au contreplat du 1er volume : « André Gutzwiller » (Paris, 1922-Arlesheim, 2014), banquier et bibliophile bâlois.
«On fait actuellement une très belle édition in-4° de Corneille et de mon Commentaire. Elle est aussi correcte que celle de mes faibles ouvrages est fautive» (Voltaire à La Harpe, 22 janvier 1773). Cest une réimpression in-4°, avec quelques changements et le texte entièrement encadré, de l'édition in-8° publiée par Voltaire en 1764. Elle contient les mêmes gravures, réimposées, auxquelles on a ajouté un très bel encadrement, pour les adapter au nouveau format, savoir: un frontispice par Pierre, gravé par Watelet, représentant le Génie couronnant le buste de Corneille, et 34 figures hors-texte par Gravelot, gravées par Baquoy, Flipart, Lemire, Lempereur, De Longueil, Prévost et Radigues. Picot, Bibliographie cornélienne, 1876, no 643, page 309; Bengesco, II, pages 141-142; Cohen-de Ricci, colonnes 255-256
1774 Genève [Berlin, Rotterdam], 1774. Complet en 8 vol. in-4: 20 x 26.5 cm. I/ 1 front., 6 ff., 572 pp. + [4] pl. grav.; II/ 1 f., 526 pp. + [4] pl. grav.; III/ 1 f., 536 pp. + [4] pl. grav.; IV/ 1 f., 581 pp. + [4] pl. grav.; V/ 1 f., 510 pp. + [4] pl. grav.; VI/ 1 f., 607-[3] pp. + [4] pl. grav.; VII/ 1 f., 636-[2] pp. + [6] pl. grav.; VIII/ 1 f., 520-[2] pp. + [4] pl. grav. Réimpression in-4, avec quelques changements et le texte entièrement encadré, de l'édition in-8 publiée par Voltaire en 1764. Elle contient les mêmes gravures, réimposées, auxquelles on a ajouté un encadrement, en raison du format. A savoir: un frontispice par Pierre, gravé par Watelet, représentant le Génie couronnant le buste de Corneille, et 34 figures hors-texte par Gravelot, gravées par Baquoy, Filpart, Lemire, Lempereur, de Longueil, Prévost et Radigues. Reliures de l'époque en veau blond moucheté. Dos à cinq nerfs, avec pièces de titre et pièces de tomaisons en maroquin vert, et caissons à fers dorés ornés d'un trophée en leur centre. Roulettes dorées sur les plats, les coupes ainsi quaux chasses. Gardes recouvertes de papier marbré. Traces de frottements aux reliures. Rares piqûres. Coiffes des tomes 4, 7 et 8 restaurées.
Voltaire, piqué des critiques dont ses Commentaires avaient été l'objet, accentua dans un certain nombre de passage le blâme qu'il avait porté contre Corneille. (Cohen, Guide de l'amateur, 1880: 94-95 / Picot, Bibliographie cornélienne, 1876: no. 643, p. 309). Contenu. I: [Avertissement du commentateur sur cette nouvelle édition. À Messieurs de l'Académie française. Médée ; le Cid ; Cinna ; Jules César.] II: [Horace ; Polyeucte ; le Menteur.] III: [Pompée ; Théodore ; Rodogune ; Andromède.] IV: [Héraclius, de Calderón ; Héraclius, empereur d'Orient ; D. Sanche d'Aragon ; Nicomède ; Pertharite.] V: [Oedipe ; la Toison d'or ; Sertorius ; Sophonisbe.] VI: [Othon ; Agésilas ; Attila ; Bérénice, tragédie de Racine ; Bérénice, comédie héroïque de Corneille ; Pulchérie.] VII: [Suréna ; Ariane, tragédie de Thomas Corneille ; le Comte d'Essex, de Thomas Corneille ; Mélite ; Clitandre ; la Veuve.] VIII: [La Galerie du Palais ; la Suivante ; la Place royale ; l'Illusion comique ; Trois discours ; Vie de Pierre Corneille, par Bernard de Fontenelle ; Réponse de l'éditeur à un détracteur de Corneille ; Discours de Pierre Corneille à sa réception à l'Académie française.]
La plus rare des grandes éditions en partie originale du Théâtre de Pierre Corneille imprimée à Paris en 1660, «à ses yeux l’une des plus importantes »; elle manquait à la collection Dennery. Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Augustin Courbé Et chez Guillaume de Luyne, 1660. Avec privilège du roy. 3 volumes in-8. On joint à cette édition les deux volumes suivants imprimés dans le même format et avec les mêmes caractères: - Poëmes dramatiques de T. Corneille. I. [II.] partie. Imprimé à Rouen, et se vendent à Paris, chez Augustin Courbé Et Guillaume de Luyne, 1661. Avec privilège du Roy. 2 volumes in-8. Soit en tout 5 volumes petit in-8 de: I/ xc pp., (6) pp. dont 1 gravure à pleine page, 704 pp.; II/ cxvii pp., (10) pp., 720; III/ lxxxiiii pp., (5) pp., pp. 1 à 178, (2) ff. comportant un tirage à part des pp. 177-178, pp. 179 à 632; I/ (2) ff., 710 pp., (2) pp.; II/ (4) pp., 652, (4) pp., la dernière blanche. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Cuzin. 163 x 105 mm.
La plus rare des grandes éditions en partie originale des Œuvres de Pierre Corneille ornée de 39compositions gravées sur cuivre d’après François Chauveau. I. Partie: Le frontispice représente un cartouche surmonté de deux Amours tenant une couronne; on lit dans le centre du cartouche le titre et la date de 1660. Le volume renferme 8 pièces (de Mélite à l’Illusion) accompagnées chacune d’une figure. Les figures de Mélite, de Clitandre, de la Veuve, de la Suivante, de la Place royale, de l’Illusion sont signées F. C(hauveau), delin.; H. D(avid), sculp.; celles de la Gallerie du Palais et de Médée sont signées L. S(pirinx). II. Partie: Le frontispice représente un cartouche soutenu par deux Amours sonnant de la trompette; il porte la date de 1660. Le volume contient 8 pièces placées dans cet ordre: le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, Théodore, le Menteur et la suite du Menteur. Les figures du Cid, de Cinna, de Polyeucte, du Menteur, de la Suite du Menteur et de Théodore sont signées de Chauveau et de David; celle d’Horace est signée de Spirinx, celle de Pompée ne porte pas de signature. III. Partie: Le frontispice, qui représente un cartouche surmonté d’une corbeille de fleurs, est daté de 1660 et signé: I. Math[eus]f. Le volume renferme 7 pièces accompagnées de 7 figures: Rodogune, Héraclius, Andromède, D. Sanche, Nicomède, Pertharite et Œdipe. Les figures de Rodogune et de Don Sanche sont signées de L. Spirinx; celles d’Héraclius, d’Andromède et de Pertharite sont signées de Chauveau et David; celles de Nicomède et d’Œdipe sont signées de Matheus. Le privilège est daté de janvier 1653, sans indication du quantième; il est donné pour neuf ans à Corneille lui-même, qui déclare le céder à Augustin Courbé et Guillaume de Luyne, suivant l’accord fait entre eux. On lit à la fin: Achevé d’imprimer pour la première fois, [en] vertu du présent privilège, le dernier d’octobre 1660, à Rouen, par Laurens Maurry. En 1664, Corneille soumit ses pièces à une première révision; il introduisit aussi quelques changements dans les pièces qui formèrent la Seconde partie publiée en 1648. Les éditions qui suivirent reproduisirent fidèlement le texte arrêté alors par le poëte; les quelques variantes qu’on y relève sont le plus souvent le fait des typographes ou le résultat du hasard. En 1660, Corneille fit une nouvelle révision de son théâtre. Il agrandit le format qu’il avait précédemment adopté, rendit ses volumes plus symétriques, mit en tête de chacun d’eux un Discours spécialement écrit pour l’édition, et des Examens dans lesquels il passa en revue chacune de ses pièces. Corneille lui-même nous entretient dans une lettre à l’abbé de Pure, datée du 25 aout 1660, de la peine que lui donna la publication de ce nouveau recueil, en particulier la confection des Discours: «Je suis, dit-il, à la fin d’un Travail fort pénible sur une matière fort délicate. J’ay traité en trois Préfaces les principales questions de l’art poétique sur mes trois volumes de Comédies. J’y ay fait quelques explications nouvelles d’Aristote, et avancé quelques propositions, et quelques maximes inconnues à nos Anciens. J’y réfute celles sur lesquelles l’Académie a fondé la condamnation du Cid, et ne suis pas d’accord avec Mr d’Aubignac de tout le bien mesme qu’il a dit de moy. Quand cela paroistra, je ne doute point qu’il ne donne matière aux Critiques, prenez un peu ma protection. Ma première Préface examine si l’utilisté ou le plaisir est le but de [la] Poésie Dramatique, de quelles utilités elle est capable et quelles en sont les parties, tant intégrales comme le Sujet et les mœurs, que de quantité comme le Prologue, l’Épisode et l’Exode. Dans la seconde je traite des conditions du Sujet de la belle tragédie, de quelle qualité doivent estre les incidents qui la composent et les personnages qu’on y introduit afin de sentir la pitié et la crainte, comment se fait la purgation des passions par cette pitié et la crainte, et des moyens de traiter les choses selon le vraysemblable ou le nécessaire. Je parle en la troisième des trois unitez, d’action, de jour et de lieu. Je croy qu’après cela, il n’y a plus guère de questions d’importance à remuer et que le reste n’est que la broderie qui (sic) peuvent ajouter la Rhétorique, la Morale et la Politique.» (Marty-Laveaux, t. xè, pp. 486 sq.; l’original est à la Bibliothèque nationale, msc. Franç., n° 12763, folio. 157 sq.) Magnifique exemplaire à grandes marges de cette édition en partie originale, l’une des plus rares et aux yeux de Corneille les plus importantes, comprenant en outre un tirage à part des pages 177 et 178 du volume III du Théâtre de Corneille. Provenance: Weber avec ex-libris.
[imprimée par Cramer], 1765, 12 volumes in-12 de 196x125 mm environ, Tome I. 390 pages, avec 1 frontispice et 2 gravures hors texte, - Tome II. 339 pages, avec 2 gravures hors texte, - Tome III. 403 pages, avec 3 planches, - Tome IV. 390 pages avec 3 gravures hors texte, - Tome V. 343 parges avec 2 gravures hors texte, - Tome VI. 353 pages, avec 3 gravures hors texte, - VII. 367 pages pages avec 3 gravures hors texte, - VIII. 327pages avec 3 gravures hors texte, - Tome IX. 366 pages, avec 3 gravures hors texte, - Tome X. 397 pages, avec 4 gravures hors texte, - Tome XI. 439 pages, avec 4 gravures hors texte, - Tome XII. 333 pages, avec 2 gravures hors texte, plein veau blond, dos à nerfs portant titres et tomaisons dorés sur pièces de titre en maroquin bordeaux et tomaisons brune, ornés de caissons à fleurons et petits dorés, coupes et chasses dorées, encadrement des plats d'un triple filet doré, gardes et tranches marbrées. Des rousseurs mouillures par endroits et pages brunies, petite restauration sur la dernière garde du tome VI, large épidermure sur le dernier plat du tome VIII, et grande mouillure avec petite galerie dans la marge du même tome, petits frottements quelques trous de ver sur le cuir, une date et une appartenance manuscrits sur la première garde blanche. Premier tirage de cette Edition genevoise, illustrée d'un frontispice avec le buste sculpté de Corneille, gravé par Watelet d'après Pierre, et de 34 figures hors texte gravées en taille-douce d'après Gravelot. Ce fut Voltaire qui fit imprimer cette édition par souscription, en plus de la commenter.
Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l'aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du XVIIe siècle. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
CORNEILLE, Pierre / CORNEILLE, Thomas / VOLTAIRE (éd.) / GRAVELOT, Hubert-François (ill.) / PIERRE, Jean-Baptiste Maris (ill.)/ WATELET, Claude-Henri (grav.) et al.
Reference : 6468
(1765)
1765 S.l. [Genève], s.éd. [Cramer], 1765. 12 vol. in-8: 12.5 x 20.5 cm. Second tirage de l'édition originale (Genève, Cramer, 1764) du "Théâtre de Corneille", célèbre édition de Voltaire, avec ses commentaires, illustrée par Gravelot. Ce second tirage identique au premier à l'exception des pages de titre où les vignettes de Cramer sont manquantes. Ensemble illustré d'un frontispice gravé par Watelet d'après Pierre représentant le Génie couronnant le buste de Corneille et de 34 figures à pleine page d'après Gravelot gravées par Baquoy, Flipart, Lemire, Lempereur, de Longueil, Prévost et Radigues. Reliures de l'époque en plein veau. Dos lisses avec pièces de titre et de tomaison en maroquin brun. Fleurons et filets dorés. Tranches rouges. Gardes recouvertes de papier marbré. Reliures frottées par endroits, quelques restaurations très habiles, papier propre, rares piqûres. Agréable ensemble.
Détail du contenu. I: Médée; Le Cid - 1 front. + 2 pl. grav. / II: Horace; Cinna; extrait de Jules César de Shakespeare - 2 pl. grav. / III: Polyeucte; Pompée; Le menteur - 3 pl. grav. / IV: Suite du menteur; Théodore; Rodogune - 3 pl. grav. / V: La Comédie fameuse; Héraclius; D. Sanche d'Aragon - 2 pl. grav. / VI: Andromède; Nicomède; Pertharite - 3 pl. grav. / VII: Epitaphe d'Elizabeth Ranquet; Oedipe; La toison d'or; Sertorius - Avec 3 pl. grav. / VIII: Sophonisbe; Othon; Agésilas - 3 pl. grav. / IX: Attila roi des huns; extrait de Bérénice de Racine; Titus et Bérénice; Pulchérie - 3 pl. grav. / X: Surena; Ariane par Th. Corneille; Le comte d'essex, par Th. Corneille; Mélite - 4 pl. grav. / XI: Clitandre; La veuve; La galerie du palais, La suivante, comédie - 4 pl. grav. / XII: La place royale; L'illusion; Trois discours de P. Corneille - 2 pl. grav. Biblio: BERNASCO, Biblio. Voltaire: II, 1700 / COHEN, Livres à vignettes: 94 / PICOT, Biblio. Cornélienne: 640
Les Chefs-d’œuvre de Pierre et Thomas Corneille reliés en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. Oxford, s.n., 1760.3 volumes in-12 de: I/ (4) ff. et 384 pp.; II/ (2) ff. et 382 pp., (1) f.; III/ (2) ff. et 557 pp. Pte. restauration et pte. mouillure dans l’angle inférieur du faux-titre du tome 1 sans atteinte au texte. Reliés en maroquin olive, triple filet doré encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisses richement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 160 x 96 mm.
Jolie édition des «chefs-d’œuvre» de Pierre et Thomas Corneille. Elle contient Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Rodogune, Heraclius et Othon de Pierre Corneille et Ariane, Le Comte d’Essex, Le Menteur, Le Baron d’Albikrac, Le Festin de Pierre, La Comtesse d’orgueil et L’Inconnu de Thomas Corneille. Précieux exemplaire spécialement relié en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville (1730-1794), duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. «Elle exerça par son courage et son énergie viriles une très grande influence sur son frère le ministre duc de Choiseul. Elle épousa le 16 août 1759 Antoine-Antonin, duc de Gramont, pair de France, gouverneur de la Navarre et du Béarn, dont elle fut la seconde femme. Elle mourut sur l’échafaud le 17 avril 1794. La duchesse de Gramont avait rassemblé une bibliothèque considérable reliée en maroquin rouge ou vert.» (Olivier, pl. 2160). «Les livres de la duchesse de Gramont se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le ‘corps de l’ouvrage’ justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles et les prix quelquefois élevés qu’ils obtiennent dans les ventes publiques». (E. Quentin-Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France, II, pp. 108-110). Les éditions de nos grands classiques conservées dans des reliures armoriées d’une provenance si prestigieuse sont fort rares.
Rouen, Cagniard, 1887. In-folio de XIX, 44, 37 et 32 pages, 23 dessins au lavis par Jules Adeline en héliogravure et tirés en taille-douce précédés d'un portrait de S.S. Léon XIII et accompagnés du contrat de mariage de Marie de Corneille réunissant les signatures de Pierre et de Thomas Corneille. Volume imprimé à très petit nombre sur beau papier. En parfait état intérieur Broché, dans une couverturede soie moirée violette avec cartouche gravé d'après un dessin spécial et Armoiries sur disque de soie rose, protégé dans un emboitage en carton marbré.
Très bel exemplaire de cet ouvrage. Table générale : Dédicace. Portrait de Sa Sainteté Léon XIII (planche hors-texte). La Salle des Etats, le 19 mars 1885 (Frontispice). Introduction (par l'Abbé Julien Loth). La Séance du 19 mars 1885 à l'Archevêché de Rouen (par l'Abbé Loth). A Corneille (Poésie par M. L'Abbé Duhamel). La Vieillesse de Corneille (Poésie par Paul Allard). Discours de Monseigneur Thomas, Archevêque de Rouen. Corneille à sa maison de campagne de Petit-Couronne (Planche hors-texte). Partition : Méditation (Ch. Lenepveu) réduction piano et chant. Appendice - notice sur l'Exposition cornélienne (par F. Bouquet). Contrat de mariage de Marie de Corneille. Description des vignettes par Jules Adeline.
Couverture souple. Broché. 128+152 pages. 9 x 14 cm. Couverture muette d'époque.
Livre. Chefs-d'oeuvre de Pierre et de Thomas Corneille, tome premier. Portrait de Corneille en frontispice. Paris, chez Billois (Collection : Bibliothèque des théâtres), 1810.
1822 5 volumes, reliure plein veau blond marbré in-octavo (binding full calfskin in-octavo), dos long (spine without raised band) décoré or (gilt decoration) filets et roulette or (fillets and gilt line) , fers spéciaux (specials blocking stamps) - titre frappé or (gilt title) - tomaison or (volume numbering), coiffes supérieure et inférieure des deux premiers tomes légèrement accidentées (head and tail of the spine lightly damaged), avec léger manque de dorure (lightly blurred gilding), plats décorés or (gilt decoration) d'un encadrement de double filets et roulette "frise" or (fillets and gilt line on the cover), filet sur les coupes (gilt line on the cuts) manque de dorure (blurred gilding), marque-page en tissu vert (bookmark in green tissue), tête lisse (top edge smooth), toutes tranches lisses (all smooth edges) peignées (all painting edges) rouge et bleu,etiquette de librairie d'époque : "Forest Libraire à Nantes, quai de la fosse", orné d'un portrait de Corneille en frontispice gravé sur bois (engraving wood) en noir par Le Brun en tête du tome 1, travail de vers sur quelques pages du tome 2 en marge sans conséquence sur le texte (worm's work on some pages no consequence for the understanding of the text), 470 + 460 + 461 + 518 + 447 pages, 1822 Paris Chez Lheureux Editeur,
avec une vie de P Corneille par Fontenelle, Picot, Bibliographie cornélienne, 694. Réunion, sous la même tomaison, des oeuvres choisies de Thomas et Pierre Corneille, bien relié....en bon état général malgré les petits défauts signalés (good condition in spite of the smalls defects indicated).
Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40 Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644. In-4 de (4) ff. pour le titre, l’Epistre et la liste des acteurs, 130 pp. et (1) f. de privilège. Maroquin rouge, encadrement de triple filet doré sur les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Trautz-Bauzonnet. 217 x 160 mm.
Tres rare edition originale du « menteur » de pierre corneille. Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40. Avec cette comédie Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. « Après avoir emprunté aux Espagnols le sujet du Cid, Corneille leur emprunta le sujet de sa première comédie sérieuse. La Verdad Sospechosa, qui lui servit de modèle, parut en 1630 sous le nom de Lope de Vega, mais elle fut revendiquée en 1630 par son véritable auteur, D. Juan de Alarcon. C’est de cette pièce […] que Corneille a tiré les traits principaux du Menteur ; il ne fait point difficulté de le reconnaître, et il ajoute dans l’Examen joint à la comédie en 1660, ‘qu’il voudrait avoir donné les deux plus belles pièces qu’il ait faites et que ce sujet fût de son invention’ ». (Picot). Le Menteur fut représenté dans le cours de l’année 1643, par la troupe du Marais. Cette pièce ne tarda donc guère à être imprimée. « Cette comédie joue essentiellement sur la confusion entre la vérité et les apparences, sur les prouesses verbales du héros et sur le contrepoint comique apporté par les commentaires ironiques du valet Cliton ». « Dans une de ses lettres à Corneille, Balzac, s’il ne témoigne pas encore du succès qu’obtint la nouvelle comédie, semble tout au moins indiquer qu’on en parlait déjà dans le public : ‘Vous serez Aristophane, quand il vous plaira, lui dit-il, comme vous estes déjà Sophocle’ (Lettre du 10 février 1643) ». Les éditions originales in-4 des pièces de Corneille sont rares. Exemplaire à belles marges de ce classique de la littérature française, finement relié par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires en France : Bibliothèques de Chantilly et de Rouen. Nous n’avons pu en localiser à la B.n.F.
Rouen, Périaux, 1834. Une feuille (44 x 30 cm).
Représentation de la statue en pied de l'auteur normand gravé par Duchesne. La réalisation de la sculpture fut confiée à David d'Angers. Elle devait être en bronze, mesurer 12 pied d'élévation et peser 5 tonnes. Le roi Louis-Philippe qui a souscrit à ce projet a posé la première pierre en septembre 1833. L'appel à souscription est accompagné d'un hommage grivois à Pierre Corneille par Hyacinthe Lelièvre de Rouen. Il fut décidé de la placer au milieu du nouveau pont de pierre, à l'extrémité de l'île Lacroix après l'abandon du projet de colonne en l'honneur du duc d'Angoulême. La statue resta fièrement campée à l'extrémité de l'île jusqu'à la seconde guerre mondiale. Elle subsista après la destruction du pont Corneille en juin 1940. Mais les Allemands avaient décidé la récupération des métaux non ferreux pour alimenter leur industrie de guerre. Les autorités locales eurent beau jouer la montre, rien n'y fit. Les pressions étaient trop grandes. L'architecte de la ville, M. Vial et l'entrepreneur Rettagliati chargés de l'enlèvement trouvèrent le moyen de la sauver. Il faut dire que les Allemands leur avait facilité la chose en estimant le poids à 1,5 tonnes alors qu'elle en faisait presque 5. Le palan mis en place supportait 2 tonnes et ... la statue tomba dans la Seine ! Il fallut longtemps pour la découper et la remonter. On en profita pour mouler les éléments. Et le jour du départ pour l'Allemagne, le camion tomba en panne... Il était prévu de remonter la statue au même endroit qu'auparavant. Mais le nouveau pont Corneille n'avait rien à voir avec l'ancien. On décida donc de remonter la statue devant le Théâtre des Arts. L'inauguration eut lieu le 29 octobre 1957. J. Tanguy: Rouen-histoire.com
[Pierre Didot l'aîné et Firmin Didot] - CORNEILLE (Pierre) ; CORNEILLE (Thomas)
Reference : 66282
(1800)
4 vol. in-18 rel. moderne demi-basane bleue, de l'imprimerie et de la fonderie stéréotypes de Pierre Didot l'aîné et de Firmin Didot, Paris An VIII ( 1800 ), 256 pp., 317 pp., 314 pp. et 241 pp.
Etat très satisfaisant (ex libris en garde, dos lég. insolés). Prix pour cet ensemble, qui regoupe des oeuvres des deux frères Corneille.
1776 [Sans lieu ni éditeur], 1776, 10 volumes in-8, environ 20x13 cm, plein veau marbré, dos à 5 nerfs ornés de caissons et fleurons dorés, titres et tomaisons dorés sur cuir havane, tranches jaspées, filet doré sur les coupes. Contient 21 gravures. 3 coiffes arasées, des pages roussies sans gêne pour la lecture, petit manque de papier dans les marges d'une dizaine de pages répartie dans l'ensemble des volumes.
Tome 1 : Médée - Le Cid - Cinna ou la clémence d'Auguste - Jules César, tragédie de Shakespear. viij-520 pp. et 4 gravures.Tome 2 : Horace - Polyceucte, martyr - Le menteur. 380 p. et 3 gravures.Tome 3 : suite du Menteur - Pompée - Théodore, vierge et martyre. 380 p. et 3 gravuresTome 4 : Rodogune, princesse des Parthes - Andromède - L'Héraclius espagnol ou la comédie fameuse, dans cette vie tout est vérité, et tout est mensonge - Héraclius, empereur d'Orient. 504 p. et 3 gravures.Tome 5 : D. Sanche d'Aragon - Nicomède - Pertharirte, roi des Lombards - Oedipe. 472 p. et 4 gravures.Tome 6 : La toison d'or - Sertorius - Sophonisbé - Othon. 488 p. et 4 gravures.Tome 7 : Agésilas - Attila, roi des Huns - Bérénice, tragédie, 1670 - Bérénice, comédie héroïque, 1670 - 376 p. et 2 gravures.Tome 8 : Pulchérie - Suréna, Général des Parthes - Ariane, tragédie de Thomas Corneille - Le Comte d'Essex, tragédie de Thomas Corneille. 396 p. et 4 gravures.Tome 9 : Mélite - Clitandre - La veuve ou le traître trahi - La galerie du palais ou l'amie rivale. 436 p. et 4 gravures.Tome 10 : La suivante - La place royale - L'Illusion - Trois discours : sur le poëme dramatique, sur la tragédie, sur les trois unités. 418 p. et 4 gravures. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Précieux et bel exemplaire provenant des bibliothèques Eugène Paillet et Robert Hoe. A Paris, chez Antoine de Sommaville & Augustin Courbé, 1643. Avec privilège du Roy. In-4 de (8) ff. y compris le frontispice, 121 pp. et (1) f. de privilège. Le privilège est daté du 30 janvier 1643, et l’Achevé d’imprimer à Rouen pour la première fois, aux depens de l’Autheur, par Laurens Maurry, ce 20, jour d’octobre 1643. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Thibaron-Joly. 229 x 171 mm.
L’une des grandes originales de la littérature française et l’une des plus rares éditions du Grand Corneille. Le Petit, p. 158; Tchemerzine, II, 546; Picot, Bibliographie cornélienne, 26. Polyeucte fut représenté sur la scène du théâtre du Marais dans les premiers mois de 1643. «Le succès de ‘Polyeucte’ fut éclatant et rappela celui du ‘Cid’. Les acteurs de l’Hôtel de Bourgogne, qui le représentèrent, y gagnèrent autant d’argent qu’à aucune tragédie profane». (Picot). L’on conçoit aisément que le catholique Corneille entraîné par sa poétique de l'admiration à faire accomplir par ses héros des actions toujours plus remarquables, n'ait pu donner comme successeur à Auguste que Polyeucte : seul le héros chrétien l'emporte en magnanimité sur le plus admirable des héros profanes; seul un saint peut avoir un comportement qui serait jugé invraisemblable chez tout autre homme; seul un homme animé de la grâce divine peut accomplir des actes qui redeviennent vraisemblables sans cesser d'être extraordinaires. Comme le geste de clémence d'Auguste, les actions de Polyeucte ressortissent exactement à ce vraisemblable extraordinaire que préconisaient sans trop y croire les théoriciens et que Corneille a toujours poursuivi. Aussi, tandis que les critiques littéraires ne pouvaient qu'approuver la nouvelle tragédie de Corneille, les dévots, qui condamnaient l'idée même de théâtre profane, furent-ils particulièrement choqués de le voir accueillir les choses de la religion. Pour eux, le compromis rêvé par Corneille entre l'esthétique du plaisir et la morale chrétienne – compromis qui permet d'imaginer qu'on puisse faire une œuvre d'art séduisante à partir d'un sujet chrétien – était inacceptable, surtout lorsque l'intrigue osait mêler amour humain et amour divin. Mais l'ensemble du public lui-même, qui fit un triomphe à la pièce, a mal compris (et jusqu'au XVIIIesiècle) le projet de Corneille: il s'est intéressé avant tout à l'intrigue amoureuse et au drame purement humain de Pauline, Sévère et Polyeucte, sans voir que l'histoire des amours de Pauline et de Sévère, aussi touchante et délicate que celles des bergers de la pastorale contemporaine, est inséparable de l'histoire de Polyeucte, dont l'héroïsme serait inconsistant s'il ne s'inscrivait au cœur de l'histoire d'amour. Corneille, dans son « Examen de Polyeucte », qu'il rédigea plus tard, définit assez justement le style de Polyeucte en le comparant à celui de ses autres tragédies : «Le style est souvent d'une beauté qui force l'admiration : les fameuses «Stances» sont un des plus beaux morceaux de tout le théâtre de Corneille.» La tragédie de Corneille a donné naissance à plusieurs œuvres musicales. La première en date est l’opéra en trois actes de Gaetano Donizetti (1797-1848), dont la représentation fut interdite à Naples par le gouvernement des Bourbons et qui vit le jour finalement à Paris, en février 1840, dans une adaptation française de Scribe. Parmi les autres œuvres inspirées par Polyeucte, la plus connue est l'opéra du compositeur français Charles Gounod (1818-1893), représenté à Paris en 1878. Fort bel exemplaire à grandes marges de l’une des plus rares éditions originales de Corneille, provenant des bibliothèques Eugène Paillet et Robert Hoe avec ex-libris, relié en maroquin rouge de Thibaron-Joly.
Paris, Furne et Cie 1853 In-8 23 x 14,5 cm. Reliure demi-chagrin vert-émeraude, dos à faux-nerfs ornés de filets et encadrés de fers dorés, XII-758 pp., portrait de Pierre Corneille en frontispice, 12 gravures hors-texte sous serpentes de Bayalos, gravées par Tavernier, table des matières. Reliure légèrement frottée, rares rousseurs.
Vie de P. Corneille - Le Cid - Horace - Cinna - Polyeucte - Pompée - Le Menteur - Rodogune - Héraclius - Don Sanche d’Aragon - Nicomède - Sertorius. Bon état d’occasion
In-12 de (6) ff., 239 pp. (verso bl.), (6) ff., 180 pp., maroquin janséniste havane, titre doré, double filet doré sur les coupes, dentelle intérieure dorée, tranches dorées (Paul Claessens).
"Réunion de deux parties successives de l'adaptation en cours versifiée de Corneille. Traditionnellement attribuée au moine augustinien Thomas a Kempis (1379-1471), l'Imitation de Jésus-Christ commence à circuler sous forme manuscrite à la fin du premier quart du XVe siècle. Mettant l'accent sur la prière personnelle et l'humanité du Christ, cet ouvrage de piété issu du courant spirituel de la devotio moderna est, après la Bible, le texte le plus traduit et le plus imprimé. On en dénombre 4000 éditions en 90 langues, dont près d'un millier en français. Au tournant du XVIIe siècle, après son élection à l'Académie française, Pierre Corneille, encouragé par les jésuites dont il fut l'élève, entreprend de traduire en vers l'Imitation de Jésus-Christ. Cette adaptation poétique est publiée de 1651 à 1656 au gré de son avancement, sous forme de livraisons successives. En 1653, paraît la première édition illustrée de gravures en taille-douce : elle comprend le Livre I et les six premiers chapitres du Livre II. La même année est publiée la version achevée des deux premiers livres, avec six gravures supplémentaires : c'est cette édition qui compose la première partie de notre exemplaire, comprenant en tout un frontispice et 37 estampes. L'année suivante, paraît pour la première fois la première partie du Livre troisième qui réunit les 30 premiers chapitres (sur 59) et possède donc 30 planches précédées d'un frontispice. La version complète, en quatre livres, paraîtra deux ans plus tard. Les diverses éditions successives sont partagées entre Rouen et Paris. Les deux ici réunies offrent le texte français seul. La première, publiée en 1653, porte l'adresse rouennaise seule de Laurent Maurry, l'imprimeur attitré des Corneille. Il s'agit d'une édition partagée avec Pierre Le Petit, Augustin courbé, Guillaume de Luynes et Charles de Sercy à Paris. L'Approbation des Docteurs date du 31 d'Aoust 1652, le Privilège du 22 septembre 1651, et ""l'Achevé d'imprimer pour la première fois"" du 30 de Iuin 1653. Paru en 1654, le second ouvrage, correspondant à la première moitié du Livre troisième, est donné à Paris par Robert II Ballard. L'Approbation des Docteurs date du 12 d'Aoust 1654, le Privilège, cédé par Corneille à Ballard, du 5 mars 1654, l'Achevé d'imprimer ""à Rouen par Laurens Maurry pour la première fois le dernier d'Aoust 1654"". ""Ce sont des figures de Taille douce, que vous trouverez au devant de chaque Chapitre"". C'est Corneille lui-même qui décide de joindre une gravure à chaque chapitre de sa transposition versifiée et demande pour cela des sujets à plusieurs religieux. Le dramaturge et poète s'en explique dans son adresse au lecteur de 1653 : ""j'y [cette édition] ay fait adjouter quelques ornemens, pour suppléer en quelque sorte au defaut de ceux de la Poësie qui ne peuvent entrer aisément dans cette Traduction. Ce sont des figures de Taille douce, […] qui contiennent comme autant d'Emblemes Historiques, dont le corps est toujours une action remarquable, ou de Iesus-Christ, ou de la Vierge, ou d'un saint, ou de quelque Personne illustre ; & l'ame, une sentence tirée du mesme Chapitre […]"". L'ensemble des estampes - 69 en tout dans cet exemplaire, dont 2 frontispices - sont gravées par Jérôme David, notamment d'après Charles Le Brun, le peintre rouennais René Dudot et L. Du Clos. Très bel exemplaire en maroquin janséniste. Note manuscrite à la mine de plomb sur la dernière garde : ""Claefsens relieur, 20 avril 1867"" [Paul Claessens (1828-1909)]. De la bibliothèque du Lieutenant Veydt à Bruxelles avec timbre sec. Un succès de librairie européen : l'""Imitatio Christi"" : 1470-1850, M. Delaveau et Y. Sordet (dir.), 2012, n° 24. - Édition et diffusion de l'Imitation de Jésus-Christ (1470-1800) Études et catalogue collectif, M. Delaveau et Y. Sordet (dir.), BnF, Bibliothèque Mazarine, BSG, 2011, n° 282 et n° 294. - Martine Delaveau, ""Imitation de Jésus-Christ"" in Dictionnaire encyclopédique du Livre, II, 2005. Picot, Bibliographie cornélienne, 1876, n° 120 et 124."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
1809 Paris. Stéréotype d'Herhan. Imprimerie Mame. 1809. 4 volumes petit in-12, plein veau olive de l'époque, filets et frises dorés et à froid en encadrement sur les plats avec pailletage d'or, dos lisses passés ornés, frises à la grecque intérieures dorées, tranches dorées, petits frottements.
Seconde édition illustrée d'un portrait-frontispice de l'auteur. L'ouvrage rassemble 12 pièces de Corneille avec quelques documents divers (lettres, documents sur les personnages historiques représentés dans la pièce...) et avec les commentaires de Voltaire pour chaque pièce en fin de volumes. Cette édition fut exécutée selon le procédé du stéréotype d'Herhan breveté en 1797, qui permettait, en créant une planche unique par moulage, d'éviter les fautes dues à la composition des pages lettres par lettre.Est joint dans une reliure identique :CORNEILLE. Thomas. Chefs-d’œuvre de Thomas Corneille avec les remarques de Voltaire.Paris. Stéréotype d'Herhan. Imprimerie Mame. 1809.L'ouvrage rassemble les pièces Ariane, Le Comte d'Essex et Le Festin de Pierre, avec les commentaires de Voltaire en fin d'ouvrage.Pâles rousseurs éparses. Charmantes ensemble de reliures pailletées d'or.
Rouen, Cagniard, 1884. In-folio de LXXX pages dont un frontispice, un beau portrait en hors-texte de Corneille, préface, historique, programme des fêtes et 170 pages contenant de nombreuses illustrations par Jacques Léman, des reproductions de lettres autographes de Pierre Corneille et de nombreuses pages consacrées à la liste des invités. Très bon état intérieur. Broché, dans une jolie couverture beige et or imprimée au chiffre de Pierre Corneille, protégée par une seconde couverture de soie beige-clair et or. Le tout dans un emboitage de carton recouvert de papier marbré.
P., P. Didot l'Aîné, an VII [1799] ; 3 vol. petit in-12. 256pp. - 317pp. - 414pp. pleine basane fauve racinée, dos lisses ornés, pièces de titre fauves, pièces de tomaison noires ; mention "Edition stéréotype" dorée en pied. Légers frottements aux coins. Coiffe sup. du tome 3 frottée. Légères brunissures de plusieurs feuillets. Elégant exemplaire cependant.
Un avertissement des éditeurs indique que l'ouvrage devait comporter 4 volumes, compris les oeuvres de Thomas Corneille. Nous ne présentons ici que les 3 volumes des oeuvres de Pierre Corneille, imprimées d'après le récent procédé de stéréotypie inventé par Firmain Didot (frère de Pierre), deux ans plus tôt, en 1797. L'ouvrage contient : une vie de Corneille ; Le Cide, Horace, Cinna ; Polyeucte, Le menteur, Pompée, Rodogune ; Heraclius, Don Sanche d'Aragon, Nicomède, Sertorius. Chaque pièce est suivie d'un court commentaire.
[De Imitatione Christi (français). 1739. Corneille] CORNEILLE, Pierre
Reference : 98789
(1739)
Paris, Chez Nyon fils 1739 In-16 17 x 10 cm. Reliure de l’époque veau havane granité, dos à nerfs encadrés de fers dorés, pièce de titre maroquin grenat, tranches dorés, [20]-545-[6] pp., le frontispice et les 3 planches signés Pocquet sont des copies en contrepartie des gr. de Jacobus Harrewijn pour l'éd. de Bruxelles, F. II Foppens, 1704, table des chapitres. Coins émoussés et frottés, intérieur assez frais.
Version de Pierre Corneille. - Précédé de la dédicace au pape Alexandre VII, de l'avis “Au lecteur” repris de l'éd. de Bruxelles, François II Foppens, 1704. Bon état d’occasion
1758 3 volumes, reliure plein veau marbré (binding full calfskin) blond in-douze, dos long (spine without raised band) craquelures (crackles) - entre-nerfs à fleuron (floweret) au centre avec des petits fers isolés en remplissage et des feuillages exécutés aux filets courbes aux angles dans un encadrement à triple filet - pièce de titre (piece of title) avec filet or (piece of title) et pièce de tomaison (piece of volume numbering) sur fond bordeaux, coiffes du premier volume manquantes (missing - head and tail of the spine of the first book), tranches peignées (painting edges), illustrations : sur la page de titre (on the title page) et orné de (illuminated of) bandeaux (headpiece) et de culs-de-lampe (tailpiece), CLXXVIII+360+372+382 pages avec Approbation & Privilège, 1758 à Paris Chez la Veuve David - Jeune,
Tables des matières (contents) : Volume I : avertissement + vie de Corneille + défense du grand Corneille par P. Tournemine (Jésuite) : de l'utilité et des parties du poëme dramatique - de la tragédie - des trois unités (Action, Jour, Lieu) - Mélite (comédie), Examen de Mélite - Clitandre (argument de Clitandre - préface) et Epître à Monseigneur le Duc de Longueville (Examen de Clitandre - Volume II : La veuve ou le traite trahi (Epitre - Argument - Examen) - La galerie du palais (Epître - Examen) - La suivante (Epitre - Examen) - La place royale (Epitre - Examen) - Volume III : L'Illusion comique (Epitre - Examen) - Médée (Epitre - Examen) - Le Cid (Epitre - Examen + Observations sur le Cid de Madame de Scudery + Lettre apologétique ou réponse du Sieur P. Corneille aux observations faites du Sieur Scudéry sur le Cid + Preuves des passages allégués dans les observations sur le Cid par M. de Scudéry adressées à Messieurs de l'Académie françoise pour servir de réponse à la lettre apologétique de M. Corneille + lettre de Scudéry à l'Académie françoise + les sentiments de l'Académie françoise sur le Cid) - série incomplète (3 volumes sur la série qui est complète en 10 volumes), bon état intérieur (inside - very good condition)
Rouen, Laurens Maurry, Paris, Charles de Sercy, 1651 In-12 de (8) ff., 92 pp., maroquin citron, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, double filet doré sur les coupes, petite dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure (David).
"Édition originale d'Andromède, commande de Mazarin. Cette tragédie s'inscrit dans le contexte des efforts déployés par le cardinal, à partir de 1645, pour introduire l'opéra italien en France. Après des adaptations d'œuvres italiennes, l'Orfeo de Luigi Rossi donné en mars 1647 est considéré comme le premier opéra créé véritablement pour la cour, avec les machines et les décors de Giacomo Torelli. On projette alors de faire traduire le livret de l'Orfeo en français par Corneille. L'année suivante Mazarin commande à l'auteur du Cid le texte d'une nouvelle pièce à machines : Andromède. En raison de la Fronde, elle n'est représentée pour la première fois que fin janvier 1650 par les comédiens du Petit Bourbon, en réutilisant les machines de l'Orfeo. Et c'est Charles Dassoucy, poète libertin et théorbiste de talent, dont l'activité de compositeur a récemment été remise en lumière, qui en écrit la musique. Vivez, heureux amants, Dans les douceurs que l’amour vous inspire ; Vivez heureux, et vivez si longtemps, Qu’au bout d’un siècle entier on puisse encor vous dire : Vivez, heureux amants. (Dassoucy, Air pour l’Andromède de Pierre Corneille) Achevée d'imprimer le 13 août 1650, cette édition in-12, n'est datée que de 1651. ""Elle a cependant la priorité sur l'in-4 dont l'achevé d'imprimer est du 13 août 1651"" (Tchemerzine). À la suite du feuillet de titre, l'intitulé de la pièce est repris dans un médaillon décoratif baroque entièrement gravé. A. Riffaud, Répertoire du théâtre français imprimé, 1651, n° 6. - Tchemerzine, Éditions originales et rares XVe-XVIIIe siècles, II, 561. - Picot, Bibliographie cornélienne, n° 55. - N. Akiyama, ""Corneille et ses pièces à machines"", Dix-septième siècle, 2010/3, n° 248, pp. 403-417. Le volume réunit en outre cinq autres tragédies de Pierre Corneille au format in-12 : - Théodore Vierge et Martyre Chrestienne. Paris, Sommaville, 1646. 82 pp., (1) f. bl. Seconde édition. - Rodogune Princesse des Parthes. Tragédie. Paris, Sommaville, 1647. (10) ff., 87 pp. Seconde édition. - Héraclius Empereur d'Orient. Tragédie. Paris, Sommaville, 1647. (6) ff., 93 pp., (1) f. Seconde édition. - D. Sanche d'Aragon, Comédie Héroïque. Paris, Courbé, 1650. (8) ff., 83 pp. Seconde édition. - Nicomède. Tragédie. Paris, Charles de Sercy, 1652. (4) ff., 88 pp. Contrefaçon troyenne (Riffaud, 1652, n° 8). Très bel exemplaire en maroquin citron, parfaitement établi par David."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Paris Guillaume de Luyne 1692 1 vol. relié in-12, basane fauve mouchetée, dos à nerfs, LX + 560 + (2) pp. (reliure de l'époque très usée et dos terni et ridé, sinon intérieur très convenable). Premier des 5 volumes du théâtre de Corneille. Tome I seul contenant entre autres la 9e pièce de Corneille "L'illusion" qui prendra plus tard le titre de "Illusion comique".