Précieux et bel exemplaire provenant des bibliothèques Eugène Paillet et Robert Hoe. A Paris, chez Antoine de Sommaville & Augustin Courbé, 1643. Avec privilège du Roy. In-4 de (8) ff. y compris le frontispice, 121 pp. et (1) f. de privilège. Le privilège est daté du 30 janvier 1643, et l’Achevé d’imprimer à Rouen pour la première fois, aux depens de l’Autheur, par Laurens Maurry, ce 20, jour d’octobre 1643. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Thibaron-Joly. 229 x 171 mm.
L’une des grandes originales de la littérature française et l’une des plus rares éditions du Grand Corneille. Le Petit, p. 158; Tchemerzine, II, 546; Picot, Bibliographie cornélienne, 26. Polyeucte fut représenté sur la scène du théâtre du Marais dans les premiers mois de 1643. «Le succès de ‘Polyeucte’ fut éclatant et rappela celui du ‘Cid’. Les acteurs de l’Hôtel de Bourgogne, qui le représentèrent, y gagnèrent autant d’argent qu’à aucune tragédie profane». (Picot). L’on conçoit aisément que le catholique Corneille entraîné par sa poétique de l'admiration à faire accomplir par ses héros des actions toujours plus remarquables, n'ait pu donner comme successeur à Auguste que Polyeucte : seul le héros chrétien l'emporte en magnanimité sur le plus admirable des héros profanes; seul un saint peut avoir un comportement qui serait jugé invraisemblable chez tout autre homme; seul un homme animé de la grâce divine peut accomplir des actes qui redeviennent vraisemblables sans cesser d'être extraordinaires. Comme le geste de clémence d'Auguste, les actions de Polyeucte ressortissent exactement à ce vraisemblable extraordinaire que préconisaient sans trop y croire les théoriciens et que Corneille a toujours poursuivi. Aussi, tandis que les critiques littéraires ne pouvaient qu'approuver la nouvelle tragédie de Corneille, les dévots, qui condamnaient l'idée même de théâtre profane, furent-ils particulièrement choqués de le voir accueillir les choses de la religion. Pour eux, le compromis rêvé par Corneille entre l'esthétique du plaisir et la morale chrétienne – compromis qui permet d'imaginer qu'on puisse faire une œuvre d'art séduisante à partir d'un sujet chrétien – était inacceptable, surtout lorsque l'intrigue osait mêler amour humain et amour divin. Mais l'ensemble du public lui-même, qui fit un triomphe à la pièce, a mal compris (et jusqu'au XVIIIesiècle) le projet de Corneille: il s'est intéressé avant tout à l'intrigue amoureuse et au drame purement humain de Pauline, Sévère et Polyeucte, sans voir que l'histoire des amours de Pauline et de Sévère, aussi touchante et délicate que celles des bergers de la pastorale contemporaine, est inséparable de l'histoire de Polyeucte, dont l'héroïsme serait inconsistant s'il ne s'inscrivait au cœur de l'histoire d'amour. Corneille, dans son « Examen de Polyeucte », qu'il rédigea plus tard, définit assez justement le style de Polyeucte en le comparant à celui de ses autres tragédies : «Le style est souvent d'une beauté qui force l'admiration : les fameuses «Stances» sont un des plus beaux morceaux de tout le théâtre de Corneille.» La tragédie de Corneille a donné naissance à plusieurs œuvres musicales. La première en date est l’opéra en trois actes de Gaetano Donizetti (1797-1848), dont la représentation fut interdite à Naples par le gouvernement des Bourbons et qui vit le jour finalement à Paris, en février 1840, dans une adaptation française de Scribe. Parmi les autres œuvres inspirées par Polyeucte, la plus connue est l'opéra du compositeur français Charles Gounod (1818-1893), représenté à Paris en 1878. Fort bel exemplaire à grandes marges de l’une des plus rares éditions originales de Corneille, provenant des bibliothèques Eugène Paillet et Robert Hoe avec ex-libris, relié en maroquin rouge de Thibaron-Joly.
La plus rare des grandes éditions en partie originale du Théâtre de Pierre Corneille imprimée à Paris en 1660, «à ses yeux l’une des plus importantes »; elle manquait à la collection Dennery. Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Augustin Courbé Et chez Guillaume de Luyne, 1660. Avec privilège du roy. 3 volumes in-8. On joint à cette édition les deux volumes suivants imprimés dans le même format et avec les mêmes caractères: - Poëmes dramatiques de T. Corneille. I. [II.] partie. Imprimé à Rouen, et se vendent à Paris, chez Augustin Courbé Et Guillaume de Luyne, 1661. Avec privilège du Roy. 2 volumes in-8. Soit en tout 5 volumes petit in-8 de: I/ xc pp., (6) pp. dont 1 gravure à pleine page, 704 pp.; II/ cxvii pp., (10) pp., 720; III/ lxxxiiii pp., (5) pp., pp. 1 à 178, (2) ff. comportant un tirage à part des pp. 177-178, pp. 179 à 632; I/ (2) ff., 710 pp., (2) pp.; II/ (4) pp., 652, (4) pp., la dernière blanche. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Cuzin. 163 x 105 mm.
La plus rare des grandes éditions en partie originale des Œuvres de Pierre Corneille ornée de 39compositions gravées sur cuivre d’après François Chauveau. I. Partie: Le frontispice représente un cartouche surmonté de deux Amours tenant une couronne; on lit dans le centre du cartouche le titre et la date de 1660. Le volume renferme 8 pièces (de Mélite à l’Illusion) accompagnées chacune d’une figure. Les figures de Mélite, de Clitandre, de la Veuve, de la Suivante, de la Place royale, de l’Illusion sont signées F. C(hauveau), delin.; H. D(avid), sculp.; celles de la Gallerie du Palais et de Médée sont signées L. S(pirinx). II. Partie: Le frontispice représente un cartouche soutenu par deux Amours sonnant de la trompette; il porte la date de 1660. Le volume contient 8 pièces placées dans cet ordre: le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, Théodore, le Menteur et la suite du Menteur. Les figures du Cid, de Cinna, de Polyeucte, du Menteur, de la Suite du Menteur et de Théodore sont signées de Chauveau et de David; celle d’Horace est signée de Spirinx, celle de Pompée ne porte pas de signature. III. Partie: Le frontispice, qui représente un cartouche surmonté d’une corbeille de fleurs, est daté de 1660 et signé: I. Math[eus]f. Le volume renferme 7 pièces accompagnées de 7 figures: Rodogune, Héraclius, Andromède, D. Sanche, Nicomède, Pertharite et Œdipe. Les figures de Rodogune et de Don Sanche sont signées de L. Spirinx; celles d’Héraclius, d’Andromède et de Pertharite sont signées de Chauveau et David; celles de Nicomède et d’Œdipe sont signées de Matheus. Le privilège est daté de janvier 1653, sans indication du quantième; il est donné pour neuf ans à Corneille lui-même, qui déclare le céder à Augustin Courbé et Guillaume de Luyne, suivant l’accord fait entre eux. On lit à la fin: Achevé d’imprimer pour la première fois, [en] vertu du présent privilège, le dernier d’octobre 1660, à Rouen, par Laurens Maurry. En 1664, Corneille soumit ses pièces à une première révision; il introduisit aussi quelques changements dans les pièces qui formèrent la Seconde partie publiée en 1648. Les éditions qui suivirent reproduisirent fidèlement le texte arrêté alors par le poëte; les quelques variantes qu’on y relève sont le plus souvent le fait des typographes ou le résultat du hasard. En 1660, Corneille fit une nouvelle révision de son théâtre. Il agrandit le format qu’il avait précédemment adopté, rendit ses volumes plus symétriques, mit en tête de chacun d’eux un Discours spécialement écrit pour l’édition, et des Examens dans lesquels il passa en revue chacune de ses pièces. Corneille lui-même nous entretient dans une lettre à l’abbé de Pure, datée du 25 aout 1660, de la peine que lui donna la publication de ce nouveau recueil, en particulier la confection des Discours: «Je suis, dit-il, à la fin d’un Travail fort pénible sur une matière fort délicate. J’ay traité en trois Préfaces les principales questions de l’art poétique sur mes trois volumes de Comédies. J’y ay fait quelques explications nouvelles d’Aristote, et avancé quelques propositions, et quelques maximes inconnues à nos Anciens. J’y réfute celles sur lesquelles l’Académie a fondé la condamnation du Cid, et ne suis pas d’accord avec Mr d’Aubignac de tout le bien mesme qu’il a dit de moy. Quand cela paroistra, je ne doute point qu’il ne donne matière aux Critiques, prenez un peu ma protection. Ma première Préface examine si l’utilisté ou le plaisir est le but de [la] Poésie Dramatique, de quelles utilités elle est capable et quelles en sont les parties, tant intégrales comme le Sujet et les mœurs, que de quantité comme le Prologue, l’Épisode et l’Exode. Dans la seconde je traite des conditions du Sujet de la belle tragédie, de quelle qualité doivent estre les incidents qui la composent et les personnages qu’on y introduit afin de sentir la pitié et la crainte, comment se fait la purgation des passions par cette pitié et la crainte, et des moyens de traiter les choses selon le vraysemblable ou le nécessaire. Je parle en la troisième des trois unitez, d’action, de jour et de lieu. Je croy qu’après cela, il n’y a plus guère de questions d’importance à remuer et que le reste n’est que la broderie qui (sic) peuvent ajouter la Rhétorique, la Morale et la Politique.» (Marty-Laveaux, t. xè, pp. 486 sq.; l’original est à la Bibliothèque nationale, msc. Franç., n° 12763, folio. 157 sq.) Magnifique exemplaire à grandes marges de cette édition en partie originale, l’une des plus rares et aux yeux de Corneille les plus importantes, comprenant en outre un tirage à part des pages 177 et 178 du volume III du Théâtre de Corneille. Provenance: Weber avec ex-libris.
Rare édition originale du premier travail de la toute jeune Académie française créée deux ans plus tôt, qui prend ici part à la violente querelle du Cid. Paris, chez Jean Camusat, 1638. In-8 de (1) f.bl., 192 pp., (1) f.bl. Longue note manuscrite ancienne à l’encre au verso du titre. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque. 176 x 108 mm.
Rare édition originale du premier travail de la toute jeune Académie française créée deux ans plus tôt, qui prend ici part à la violente querelle du Cid. Picot, Catalogue Rothschild, n° 1143 ; Tchemerzine, II, 235 ; Picot, Bibliographie cornélienne, n° 1380 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 379. « Ce fut Chapelain que l’Académie nomma pour recueillir ses observations » (Bulletin Morgand et Fatout, n°7835). « Scudéry s’étant avisé d’écrire un libelle contre Corneille sous le titre d’’Observations du le Cid’ et d’en appeler au jugement de l’Académie, le cardinal de Richelieu prit son parti et força la Compagnie, malgré ses répugnances, à se mêler d’une affaire dans laquelle le sentiment public s’était déjà vivement prononcé : ‘En vain contre le Cid un ministre se ligue Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue’. Le 16 juin 1637, l’Académie, pour complaire à son puissant protecteur, confia à trois commissaires, dont Chapelain et Conrart, le soin de préparer la réponse aux ‘Observations’ de Scudéry. Le manuscrit de Chapelain est conservé à la Bibliothèque nationale. Presque à chaque page, de la main du cardinal ou de celle de Clitois, son médecin, on trouve des notes marginales, des passages soulignés, des ratures qui témoignent de l’intervention passionnée de Richelieu. Si bien qu’on peut presque affirmer que le livre qui a pour titre : ‘Les Sentimens de l’Académie françoise sur la tragi-comédie du Cid’, est bien plus son œuvre que celle de la Compagnie. » Bibliothèque H. De Backer, n°852. A travers le présent ouvrage rédigé en grande partie par Valentin Conrart et Jean Chapelain, l’Académie française prend part à la vive polémique déclenchée par la parution du chef-d’œuvre de Corneille en 1637. C'est l'unique fois où l'Académie s'érige en arbitre littéraire « La préférence que le public adjugea à Corneille sur tous ses concurrents lui attira l’envie de plusieurs auteurs entre lesquels il y en eut qui écrivirent contre le "Cid". L’Académie Françoise se vit même obligée par le Cardinal de Richelieu d’examiner cette pièce, plus pour y trouver des défauts que pour en faire remarquer les beautés. C’est ce qui produisit le livre intitulé ‘Sentiments de l’Académie Françoise sur la Tragi-comédie du Cid’. Le Cardinal, malgré l’estime qu’il avait pour corneille, à qui même il donnait pension, voyait avec déplaisir tous les travaux des autres auteurs & les siens mêmes effacés par ce dernier. Ca ce Ministre se piquait d’exceller en Poësie, comme en toute autre chose. Mais on eut beau écrire et cabaler, le Cid eut toujours une approbation générale ». (Moreri, Le Grand dictionnaire historique, II, p. 379). « Corneille ayant fait représenter son ‘Cid’, il fut mis infiniment au-dessus de tous les autres… Entre ceux qui ne purent souffrir l’approbation qu’on donnait au ‘Cid’, et qui crurent qu’il ne l’avait pas méritée, M. de Scudéry parut le premier, en publiant ses ‘Observations’ contre cet ouvrage, ou pour se satisfaire lui-même, ou, comme quelques-uns disent, pour plaire au Cardinal. En de différent qui partagea toute la Cour, le Cardinal sembla pencher du côté de M. de Scudéry, et fut bien aise qu’il écrivit à l’Académie française pour s’en remettre à son jugement… Le 16 juin 1637 il fut ordonne que l’Académie examinerait le ‘Cid’ et les ‘Observations’ contre le Cid. M. Chapelain présenta le manuscrit de ses mémoires au Cardinal. J’ai vu avec beaucoup de plaisir ce manuscrit apostillé par le Cardinal en sept endroits, de la main de M. Citois, son premier Médecin. Ces apostilles témoignent qu’il était persuadé de ce qu’on reprochait à M. Corneille, que son ouvrage péchait contre les règles. Il examina cet écrit avec beaucoup de soin et d’attention. Ainsi furent mis au jour, après environ cinq mois de travail, les ‘Sentimens de l’Académie françoise sur le Cid’. Le Public reçut avec beaucoup d’approbation et d’estime ce travail de l’Académie Françoise. Ceux-là même qui n’étaient pas de son avis ne laissèrent pas de la louer : & l’envie qui attendait depuis si longtemps quelque ouvrage de cette Compagnie, pour le mettre en pièces, ne toucha point à celui-ci. Pour moi, je ne sais si les plus fameuses Académies d’Italie ont rien produit de meilleur, ou d’aussi bon, en de pareilles rencontres. Je compte en premier lieu pour beaucoup, que sans sortir des bornes de la justice, ces Messieurs pussent satisfaire un premier Ministre, tout puissant en France et leur Protecteur qui certainement était animé contre le ‘Cid’. Si ensuite vous examinez ce livre de plus près, vous y trouverez un jugement fort solide, auquel il est vraisemblable que la postérité s’arrêtera ; beaucoup de savoir, & beaucoup d’esprit, sans aucune affectation de l’un, ni de l’autre ; et depuis le commencement jusqu’à la fin une liberté, & une modération tout ensemble, qui ne se peuvent assez louer. » (Pellisson, Histoire de l’Académie françoise, 1743, pp. 110-130). « Cet ouvrage est un chef-d’œuvre en son genre. De toutes les critiques, c’est peut-être la seule bonne, et qu’on puisse lire avec fruit. L’Abbé Desfontaines a dit, que qui voudrait s’instruire, comparerait cette critique, avec l’examen qu’a fait Corneille lui-même de sa pièce. Voyez Querelles littéraires, tom. 1, article Corneille & le Cardinal de Richelieu » (note manuscrite ancienne rédigée à l’encre au verso du titre). Précieux exemplaire d’une grande pureté, particulièrement grand de marges car conservé dans son vélin souple de l’époque.
Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40 Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644. In-4 de (4) ff. pour le titre, l’Epistre et la liste des acteurs, 130 pp. et (1) f. de privilège. Maroquin rouge, encadrement de triple filet doré sur les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Trautz-Bauzonnet. 217 x 160 mm.
Tres rare edition originale du « menteur » de pierre corneille. Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40. Avec cette comédie Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. « Après avoir emprunté aux Espagnols le sujet du Cid, Corneille leur emprunta le sujet de sa première comédie sérieuse. La Verdad Sospechosa, qui lui servit de modèle, parut en 1630 sous le nom de Lope de Vega, mais elle fut revendiquée en 1630 par son véritable auteur, D. Juan de Alarcon. C’est de cette pièce […] que Corneille a tiré les traits principaux du Menteur ; il ne fait point difficulté de le reconnaître, et il ajoute dans l’Examen joint à la comédie en 1660, ‘qu’il voudrait avoir donné les deux plus belles pièces qu’il ait faites et que ce sujet fût de son invention’ ». (Picot). Le Menteur fut représenté dans le cours de l’année 1643, par la troupe du Marais. Cette pièce ne tarda donc guère à être imprimée. « Cette comédie joue essentiellement sur la confusion entre la vérité et les apparences, sur les prouesses verbales du héros et sur le contrepoint comique apporté par les commentaires ironiques du valet Cliton ». « Dans une de ses lettres à Corneille, Balzac, s’il ne témoigne pas encore du succès qu’obtint la nouvelle comédie, semble tout au moins indiquer qu’on en parlait déjà dans le public : ‘Vous serez Aristophane, quand il vous plaira, lui dit-il, comme vous estes déjà Sophocle’ (Lettre du 10 février 1643) ». Les éditions originales in-4 des pièces de Corneille sont rares. Exemplaire à belles marges de ce classique de la littérature française, finement relié par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires en France : Bibliothèques de Chantilly et de Rouen. Nous n’avons pu en localiser à la B.n.F.
Les Chefs-d’œuvre de Pierre et Thomas Corneille reliés en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. Oxford, s.n., 1760.3 volumes in-12 de: I/ (4) ff. et 384 pp.; II/ (2) ff. et 382 pp., (1) f.; III/ (2) ff. et 557 pp. Pte. restauration et pte. mouillure dans l’angle inférieur du faux-titre du tome 1 sans atteinte au texte. Reliés en maroquin olive, triple filet doré encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisses richement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 160 x 96 mm.
Jolie édition des «chefs-d’œuvre» de Pierre et Thomas Corneille. Elle contient Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Rodogune, Heraclius et Othon de Pierre Corneille et Ariane, Le Comte d’Essex, Le Menteur, Le Baron d’Albikrac, Le Festin de Pierre, La Comtesse d’orgueil et L’Inconnu de Thomas Corneille. Précieux exemplaire spécialement relié en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville (1730-1794), duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. «Elle exerça par son courage et son énergie viriles une très grande influence sur son frère le ministre duc de Choiseul. Elle épousa le 16 août 1759 Antoine-Antonin, duc de Gramont, pair de France, gouverneur de la Navarre et du Béarn, dont elle fut la seconde femme. Elle mourut sur l’échafaud le 17 avril 1794. La duchesse de Gramont avait rassemblé une bibliothèque considérable reliée en maroquin rouge ou vert.» (Olivier, pl. 2160). «Les livres de la duchesse de Gramont se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le ‘corps de l’ouvrage’ justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles et les prix quelquefois élevés qu’ils obtiennent dans les ventes publiques». (E. Quentin-Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France, II, pp. 108-110). Les éditions de nos grands classiques conservées dans des reliures armoriées d’une provenance si prestigieuse sont fort rares.
P., Firmin Didot, 1846. Deux vol. grand in-8 rel. époque demi-chagrin à coins bleu nuit, dos à 4 larges faux nerfs soulignés de filets dorés, titre et tom. dorés, tranches marbrées, [2] ff., 704 pp. + [2] ff., 760 pp. à 2 col., portrait en front. gravé sur acier.
Les oeuvres de Thomas Corneille occupent les pp.641 à 756 du 2e vol. Etiq. ex-libris armoriée moderne Desmaisières et de Wault. Bonne édition. Griffures très superficielles sur un plat sup., petits accrocs aux coupes, intérieur frais, très bonne condition. - Frais de port : -France 9,7 € -U.E. 13 € -Monde (z B : 23 €) (z C : 43 €)
Précieux exemplaire de cette très rare relation de l’expédition Hollandaise aux Indes orientales dans les dernières années du XVIe siècle. Amsterdam, Corneille Nicolas, 1601. In-folio de(1) f., 21, (8) ff. pour l’Appendice, 27 figures gravées dans le texte dont 22 à mi-page. Petite restauration dans le coin supérieur du f. 7 et dans la marge blanche inférieure f. 16 sans atteinte au texte, qq. mouillures marginales sans gravité. Demi-veau fauve à coins, titre en long doré. Reliure vers 1900. 320 x 230 mm.
Très rare première édition française du récit de la seconde expédition hollandaise aux Indes orientales (1598-1600), qui permit aux Hollandais d’établir leur réseau commercial à l’île Maurice, Madura, Célèbes, Ambon, Ternate, Bantam... Brunet, Supp. I, 704; Tiele 786; Alden/ Landis 611/ 68; Adams L1397; Howgego N14; Landwehr, VOC 252, 6. «Précieuse réunion de ces pièces rarissimes, ornées de très curieuses figures sur cuivre [...] Les deux premiers livres sont attribués à Wilhelm Lodewijcksz ou à François de Houtman.» (Chadenat, 6097, à propos de son exemplaire qui réunissait 5 ouvrages dont celui-ci). L’Appendice relié à la suite contient l’un des premiers témoignages des langues parlées dans les contrées visitées, avec un lexique javanais et un de la «langue Malayte,usée par toutes les Indes Orientales et en usage aux Molucques». «Ce second Livre est imprimé en entier dans la cinquième partie des ‘Petits Voyages’ de de Bry. Le Vocabulaire des mots javans et malais, ainsi que le nombre des figures, sont plus considérables dans ce second Livre que dans la cinquième partie des ‘Petits Voyages’». «Outre le mérite de quelques cartes marines dont est enrichie cette relation, elle est très intéressante encore pour le caractère de véracité de son auteur, et par les notions qu’elle procure sur les habitants de plusieurs parties de l’Inde, peu de temps après la découverte de ce pays par les Portugais». (Boucher de la Richarderie, Bibliothèque universelle des voyages, V, p. 10) Jacques-Corneille Neck (1564-1638) prit les commandes de la flotte composée de huit vaisseaux qui quitta le Texel en mars 1598. L’Amiral Warwick était à ses côtés pour le seconder dans cette expédition. Au mois de septembre 1598, ils découvrent et nomment l’Ile Maurice. En novembre de la même année, les vaisseaux arrivent dans la rade de Bantam où ils commercent avec les autochtones. Une partie de la flotte gagne ensuite les îles Moluques, Madura, Java, Célèbes, Madagascar, les îles Banda, Ambon, l’île de Ternate... Ils établissent alors le premier Comptoir de la Compagnie aux Indes Orientales. Les vaisseaux sont de retour à Amsterdam à l’été 1600. Ce voyage mènera à la création, en 1602, de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui sera pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais. Précieux exemplaire de cette très rare relation de l’expédition Hollandaise aux Indes orientales dans les dernières années du XVIe siècle.
Jacques Lacomblez, Edouard Jaguer, Corneille, Heisler, Farfa, del Pezzo, Toyen, Klapheck, José Pierre, Rybak, Goldfayn, Julio H. Silva et Corneille, Zbigniew Makowski
Reference : 104511
(1963)
1963 Paris, janvier 1963, 268x210mm, 72p., agrafé sous couverture illustrée de Jacques Lacomblez.Direction Edouard Jaguer, participations de Corneille, Heisler, Farfa, del Pezzo, Toyen, Klapheck, José Pierre, Rybak, Goldfayn. Lithographies originales de Julio H. Silva et Corneille, xylographie originale de Zbigniew Makowski. Destribats 590. (104511)
Phone number : +33 1 48 01 02 37
P., P. Didot l'Aîné, an VII [1799] ; 3 vol. petit in-12. 256pp. - 317pp. - 414pp. pleine basane fauve racinée, dos lisses ornés, pièces de titre fauves, pièces de tomaison noires ; mention "Edition stéréotype" dorée en pied. Légers frottements aux coins. Coiffe sup. du tome 3 frottée. Légères brunissures de plusieurs feuillets. Elégant exemplaire cependant.
Un avertissement des éditeurs indique que l'ouvrage devait comporter 4 volumes, compris les oeuvres de Thomas Corneille. Nous ne présentons ici que les 3 volumes des oeuvres de Pierre Corneille, imprimées d'après le récent procédé de stéréotypie inventé par Firmain Didot (frère de Pierre), deux ans plus tôt, en 1797. L'ouvrage contient : une vie de Corneille ; Le Cide, Horace, Cinna ; Polyeucte, Le menteur, Pompée, Rodogune ; Heraclius, Don Sanche d'Aragon, Nicomède, Sertorius. Chaque pièce est suivie d'un court commentaire.
Précieux exemplaire décrit par Picot et conservé dans sa reliure signée en maroquin rouge doublé de maroquin vert. S.l.n.d. [1652]. In-12 de 120 pp. Relié en maroquin rouge à grain long, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, doublures de maroquin vert richement décorées de fleurons centraux et d’angles dorés, filet doré sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée Gruël. 134 x 80 mm.
Rare «Contrefaçon qui fait partie du recueil de 1652. Nous en avons trouvé un exemplaire chez M. Ambroise Firmin Didot.» (Picot, Bibliographie cornélienne, n°320, qui décrit le présent exemplaire). « Cette édition clandestine a dû être détruite, car les exemplaires en sont de la plus grande rareté. C’est là, il faut le reconnaître, le principal mérite du livre. [...] Les contrefaçons exécutées dans les provinces de France ne présentent pas le même genre d’intérêt; elles sont le plus souvent fort grossières. Il est néanmoins curieux encore d’en étudier le texte. Peut-être y découvrirait-on, à côté de fautes qu’on ne saurait imputer à Corneille, des variantes prises dans des éditions originales qui se sont perdues.» Picot, n°379. «Un exemplaire chez Ambroise Firmin Didot vendu 20 fr. mar. r. doublé de mar. v. (Gruel), Giraud, 1855 (n°1637)». (Picot). Avec cette comédie représentée en 1644, Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. Précieux exemplaire décrit par Picot et conservé dans sa reliure signée en maroquin rouge doublé de maroquin vert. Provenances: des bibliothèques A. Firmin-Didot et de la Germonière.
A Paris, Chez André Soubron, 1659. In-12 de (16)-551-(9) pp., maroquin noir, dos orné à nerfs, double encadrement de filets dorés sur les plats, écoinçons, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition complète des quatre livres composant L'Imitation, imprimée une première fois à Rouen en 1656. Pierre Corneille a publié sa traduction partie par partie. Les deux premiers livres furent d'abord publiés séparément en 1651. Édition partagée avec Robert II Ballard, Pierre Rocolet et Antoine III de Sommaville.Titre-frontispice hors-texte qui porte Les Quatre Livres de l'Imitation de Jesus-Christ Traduits et Paraphrasez en vers françois par P. Corneille et 4 figures in-texte par François Chauveau. Ex-libris manuscrit sur la garde supérieure Davide Fiche 1799. Bel exemplaire en maroquin noir à la Du Seuil. Petites épidermures sur le plat supérieur. Brunet, III, 422 ; Delaveau & Yann Sordet, Édition et diffusion de l'Imitation de Jésus-Christ (1470-1800), 330.
A Paris, [], 1654-1655. 3 parties en un vol. petit in-8 de (6)-183-(1) ; (2)-121-(1 pp.) ; (2)-245-(1) pp., vélin souple de l'époque.
Nouvelle édition des deux premiers livres et de la première partie du troisième, avec le texte latin en regard. Pierre Corneille a publié sa traduction de l'Imitation partie par partie. Les deux premiers livres furent d'abord publiés séparément en 1651, la première partie du troisième livre, en 1654. Légers manques à une coiffe et sur le premier plat. Ex-libris « Bibliothèque Hyacinthe Carrere ».
Sans lieu (Cologne, Johann von Aich), 1534. In-12 de (144) ff. (sign. A-S8), maroquin rouge, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin olive, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle).
Édition originale très rare. Traité théologique du philosophe, alchimiste et kabbaliste chrétien Henri Corneille Agrippa (1486-1535) consacré à la monogamie de Sainte Anne dont la querelle l'occupa lors de son séjour à Metz en 1518 où il exerça des fonctions d’ordre juridique et qui devait finalement déterminer son départ de Lorraine en 1519.« La sainte Vierge dont les Évangiles ne nomment d’ailleurs ni le père ni la mère, aurait été la fille de Saint Joachim et de Sainte Anne. Aux termes de cette légende, Sainte Anne devenue vieille et restée stérile, aurait obtenu la grâce de la fécondité ; et saint Joachim alors dans le désert, y aurait appris par l’entremise d’un ange, que son épouse avait conçu. telle serait l’origine miraculeuse de la sainte Vierge. La querelle venait d’éclater au moment où quittant l’Italie, Agrippa arrivait à Metz. Les champions de l’Église soutenant que Sainte Anne avait eu trois époux successifs et plusieurs enfants, les docteurs hétérodoxes ne voulaient lui reconnaître qu’un seul époux, et ne lui accordaient qu’un seul enfant miraculeusement conçu qui était la Vierge, mère de Dieu. Agrippa très adonné depuis quelques années à l’étude des choses religieuses, adopte donc avec chaleur l’opinion de Lefèvre d’Etales touchant la monogamie de Sainte Anne. Il trouve à Metz où il était alors d’ardents contradicteurs. À la tête de ceux-ci, se place un confrère de l’inquisiteur Salvini, le prieur des dominicains Claude Salini, fort de son titre de docteur en théologie de l’Université de Paris. » (Auguste Prost, Corneille Agrippa, Sa Vie et ses Oeuvres, 1881).Belle impression ornée de lettrines sorties des presses de Johann von Aich, héritier de Arnt von Aich, imprimeurs de Cologne dans la première moitié du XVIe siècle.Deux ex-libris manuscrits en page de titre : 1. de la Congrégation de l'Oratoire de Paris ("Oratorii Parisiensis catalogo inscriptus"), 2 de l'Abbaye Sainte-Geneviève de Paris ("St. Genovefae 1734"). Note manuscrite ancienne sur la garde supérieure "Henri Aggripa né à Cologne en 1486, mort à Grenoble". Quelques pâles mouillures.Adams, A378 ; inconnu à Caillet, Guaita et Dorbon.
Paris, Laplace, Sanchez et Cie, Editeurs, 1881, in-4 de XII et 746 pages, reliure demi-chagrin à coins, filets dorés sur les plats, titre, cadres et filets dorés sur dos à 5 nerfs, 12 superbes gravures en couleurs dont une en frontispice, fac-similés de gravures du XVIIe siècle. Corps frais, reliure solide et en bon état (discrets et légers frottis sur les tranches de côté et sur les tranches inférieures), collationnement effectué. Bel exemplaire, bien complet de ses gravures.
Paris, Galerie Mathias Fels et Cie, 1964, 270x160mm, 12 pages dont deux dépliantes au centre présentant les œuvres exposées, deux lithographies recto verso, le tout sous couverture lithographique agrafée.Plaquette tirée à 800 exemplaires à l’occasion de l’exposition des gouaches récentes de Corneille à la Galerie Mathias Fels et Cie en novembre 1964. Les lithographies originales ont été réalisées spécialement pour ce catalogue. (104565)
Phone number : +33 1 48 01 02 37
Paris, Galerie Mathias Fels et Cie, 1964, 270x160mm, 20pages, couverture illustrée d'une lithographie originale en couleurs de l'artiste, le tout agrafé, tiré à 800 exemplaires.Catalogue édité à l'occasion de l'exposition des gouaches récentes de Corneille, du 21 nov. au 21 déc. 1962. Poèmes de Hubert Juin et J.-C. Lambert. Bien complet du feuillet d'œuvres exposées. (104566)
Phone number : +33 1 48 01 02 37
Paris, Hachette et Cie, 1888. In-8, demi-basane rouge, dos à nerfs titré, filets et pointillés dorés, plats et gardes marbrées, tête rouge, couv. conservée (rel. de l'époque), XVI-394 pp., un facsimile h.-t.
Ex-libris de Gustave Larroumet, secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-arts. Coiffes lég. frottées, trace légère d'insolation au premier plat, rousseurs sur les tranches. Bon ex., relié. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
A Paris, chez P.-G. Le Mercier, 1757. In-8, brochure cousue sous couverture muette, 56 pp.
Imprimé sans nom d'auteur de cette tragédie de Corneille, publiée pour la première fois en 1647. Non rogné, bon état. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, Alphonse Lemerre, 1881-1882-1883-1884-1885-1886 ; 8 vol. in-18, 2ff.-XXII-412pp.-1f.-1pl.H.t. -2ff.-463pp.-2ff. - 2ff.-478pp.-1f. -2ff.-467pp.-2ff. -2ff.-466pp.-1f. -2ff.-448pp.-3f. -2ff.-445pp.-3ff. -2ff.-405pp.-3ff. Demi-chagrin brun à coins, dos à faux nerfs, titres dorés, caissons et fleurons dorés, filets dorés sur les plats, têtes dorées. Couvertures conservées. Dos insolés, mais bel exemplaire cependant.
Portrait de lauteur en frontispice du tome I. Imprimé sur papier vergé de Holllande.
1748 "12 volumes in-12 de (2) ff., LXXXIV, 450 pp. - (2) ff., 536 pp. - (2) ff., 510 pp. - (2) ff., 468 pp. - (2) ff., 520 pp. - (2) ff., 469 pp. - 10, XXXV, 460 pp., (2) ff. ; (12) ff., 580 pp. - (6) ff., 605 pp. - (2) ff., 492 pp. - (2) ff., 615 pp. - (2) ff., 589, (3) pp., veau raciné, filet à froid en encadrement sur les plats, armes au centre, dos lisses ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin citron, tranches marbrées bleues (reliures de l'époque)."
"Belle réunion complète du théâtre des frères Corneille. Cette édition du Théâtre de Pierre Corneille, fut publiée par les soins du censeur royal François-Antoine Jolly, pour la première fois en 1738. ""Un Avertissement, placé en tête du premier volume donne des renseignements sur l'époque de la représentation et de l'impression de chaque pièce. Jolly a pu recueillir, à ce sujet, un certain nombre de faits curieux, qui s'étaient conservés jusqu'à lui par tradition"" (Picot, 634). Cette nouvelle édition est complétée d'un volume consacré aux Œuvres diverses de Pierre Corneille. Cet ouvrage avait été édité originellement de façon autonome par l'abbé François Granet, en 1738 (Picot, 174). Il réunit des traductions, des poèmes - dont plusieurs célébrant les victoires du roi -, des madrigaux, des sonnets, et divers écrits. Au Théâtre du grand Corneille, sont jointes les œuvres dramatiques de son frère cadet Thomas (1625-1709). On y retrouve notamment sa tragédie Timocrate, le plus grand triomphe de tout le XVIIe siècle : interprétée pendant près de six mois devant une salle comble, elle connut quatre-vingts représentations consécutives, c’est-à-dire mieux que son frère, Racine ou Molière ! ""Tragédies romanesques, tragédies cornéliennes, tragédies sentimentales à la Quinault, ou même à la Racine ; comédies espagnoles et comédies françaises ; opéras et pièces à machines, Thomas Corneille en fournit tous les genres au théâtre du Marais et au théâtre de l'Hôtel de Bourgogne"" (Dictionnaire des Lettres françaises, XVIIe siècle). A la mort de son frère, en 1684, Thomas Corneille fut élu à l'unanimité à son fauteuil à l'Académie. Il y fut reçu par Racine qui, à cette occasion, prononça le fameux éloge de son illustre rival, présenté ici à la fin du dernier tome. Chacun des deux œuvres complets des frères Corneille s'ouvre sur un portrait gravé en frontispice : Pierre d'après Le Brun et Thomas d'après Jouvenet. Bel exemplaire en reliure de l'époque, aux armes de René-Mans de Froulay, comte de Tessé. (Olivier, Hermal et Roton, Reliures armoriées françaises, 974). De la bibliothèque de Lumigny avec ex-libris. E. Picot, Bibliographie cornélienne, 638."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
[imprimée par Cramer], 1765, 12 volumes in-12 de 196x125 mm environ, Tome I. 390 pages, avec 1 frontispice et 2 gravures hors texte, - Tome II. 339 pages, avec 2 gravures hors texte, - Tome III. 403 pages, avec 3 planches, - Tome IV. 390 pages avec 3 gravures hors texte, - Tome V. 343 parges avec 2 gravures hors texte, - Tome VI. 353 pages, avec 3 gravures hors texte, - VII. 367 pages pages avec 3 gravures hors texte, - VIII. 327pages avec 3 gravures hors texte, - Tome IX. 366 pages, avec 3 gravures hors texte, - Tome X. 397 pages, avec 4 gravures hors texte, - Tome XI. 439 pages, avec 4 gravures hors texte, - Tome XII. 333 pages, avec 2 gravures hors texte, plein veau blond, dos à nerfs portant titres et tomaisons dorés sur pièces de titre en maroquin bordeaux et tomaisons brune, ornés de caissons à fleurons et petits dorés, coupes et chasses dorées, encadrement des plats d'un triple filet doré, gardes et tranches marbrées. Des rousseurs mouillures par endroits et pages brunies, petite restauration sur la dernière garde du tome VI, large épidermure sur le dernier plat du tome VIII, et grande mouillure avec petite galerie dans la marge du même tome, petits frottements quelques trous de ver sur le cuir, une date et une appartenance manuscrits sur la première garde blanche. Premier tirage de cette Edition genevoise, illustrée d'un frontispice avec le buste sculpté de Corneille, gravé par Watelet d'après Pierre, et de 34 figures hors texte gravées en taille-douce d'après Gravelot. Ce fut Voltaire qui fit imprimer cette édition par souscription, en plus de la commenter.
Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l'aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du XVIIe siècle. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
CORNEILLE, Pierre (1606-1684) / VOLTAIRE, François-Marie Arouet dit (1694-1778)
Reference : 8898
4105 Huit volumes in-4° (208 x 257 mm). Volume I: [8]+572 pages, 1 frontispice et 4 planches; contenu: Avertissement du commentateur sur cette nouvelle édition, A Messieurs de l'Académie française, Médée, Le Cid, Cinna, Jules César. Volume II: [2]+526 pages, 4 planches; contenu: Horace, Polyeucte, Le Menteur. Volume III: [2]+536 pages, 4 planches; contenu: Pompée , Théodore, Rodogune, Andromède. Volume IV: [2]+581 pages, 4 planches; contenu: Héraclius, de Calderón, Héraclius Empereur d'Orient, Don Sanche d'Aragon, Nicomède, Pertharite. Volume V: [2]+510 pages, 4 planches; contenu dipe, La Toison d'Or, Sertorius, Sophonisbe. Volume VI: [2]+607+[1bl]+[2] pages, 4 planches; contenu: Othon, Agésilas, Attila, Bérénice, tragédie de Racine, Bérénice, comédie héroïque de Corneille, Pulchérie. Volume VII: [2]+636+[2] pages, 6 planches; contenu: Suréna, Ariane, tragédie de Thomas Corneille, Le Comte d'Essex, de Thomas Corneille, Mélite, Clitandre, La Veuve. Volume VIII: 520+[2] pages, 4 planches; contenu: La Galerie du Palais, La Suivante, La Place royale, L'Illusion comique, trois discours, Vie de Pierre Corneille par Bernard de Fontenelle, réponse de l'éditeur à un détracteur de Corneille, discours de Pierre Corneille à sa réception à l'Académie française. Belles reliures de lépoque en plein veau marbré, double filet doré sur les coupes, dos à nerfs ornés, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, tranches rouges. Ex-libris rectangulaire au contreplat du 1er volume : « André Gutzwiller » (Paris, 1922-Arlesheim, 2014), banquier et bibliophile bâlois.
«On fait actuellement une très belle édition in-4° de Corneille et de mon Commentaire. Elle est aussi correcte que celle de mes faibles ouvrages est fautive» (Voltaire à La Harpe, 22 janvier 1773). Cest une réimpression in-4°, avec quelques changements et le texte entièrement encadré, de l'édition in-8° publiée par Voltaire en 1764. Elle contient les mêmes gravures, réimposées, auxquelles on a ajouté un très bel encadrement, pour les adapter au nouveau format, savoir: un frontispice par Pierre, gravé par Watelet, représentant le Génie couronnant le buste de Corneille, et 34 figures hors-texte par Gravelot, gravées par Baquoy, Flipart, Lemire, Lempereur, De Longueil, Prévost et Radigues. Picot, Bibliographie cornélienne, 1876, no 643, page 309; Bengesco, II, pages 141-142; Cohen-de Ricci, colonnes 255-256
1774 Genève [Berlin, Rotterdam], 1774. Complet en 8 vol. in-4: 20 x 26.5 cm. I/ 1 front., 6 ff., 572 pp. + [4] pl. grav.; II/ 1 f., 526 pp. + [4] pl. grav.; III/ 1 f., 536 pp. + [4] pl. grav.; IV/ 1 f., 581 pp. + [4] pl. grav.; V/ 1 f., 510 pp. + [4] pl. grav.; VI/ 1 f., 607-[3] pp. + [4] pl. grav.; VII/ 1 f., 636-[2] pp. + [6] pl. grav.; VIII/ 1 f., 520-[2] pp. + [4] pl. grav. Réimpression in-4, avec quelques changements et le texte entièrement encadré, de l'édition in-8 publiée par Voltaire en 1764. Elle contient les mêmes gravures, réimposées, auxquelles on a ajouté un encadrement, en raison du format. A savoir: un frontispice par Pierre, gravé par Watelet, représentant le Génie couronnant le buste de Corneille, et 34 figures hors-texte par Gravelot, gravées par Baquoy, Filpart, Lemire, Lempereur, de Longueil, Prévost et Radigues. Reliures de l'époque en veau blond moucheté. Dos à cinq nerfs, avec pièces de titre et pièces de tomaisons en maroquin vert, et caissons à fers dorés ornés d'un trophée en leur centre. Roulettes dorées sur les plats, les coupes ainsi quaux chasses. Gardes recouvertes de papier marbré. Traces de frottements aux reliures. Rares piqûres. Coiffes des tomes 4, 7 et 8 restaurées.
Voltaire, piqué des critiques dont ses Commentaires avaient été l'objet, accentua dans un certain nombre de passage le blâme qu'il avait porté contre Corneille. (Cohen, Guide de l'amateur, 1880: 94-95 / Picot, Bibliographie cornélienne, 1876: no. 643, p. 309). Contenu. I: [Avertissement du commentateur sur cette nouvelle édition. À Messieurs de l'Académie française. Médée ; le Cid ; Cinna ; Jules César.] II: [Horace ; Polyeucte ; le Menteur.] III: [Pompée ; Théodore ; Rodogune ; Andromède.] IV: [Héraclius, de Calderón ; Héraclius, empereur d'Orient ; D. Sanche d'Aragon ; Nicomède ; Pertharite.] V: [Oedipe ; la Toison d'or ; Sertorius ; Sophonisbe.] VI: [Othon ; Agésilas ; Attila ; Bérénice, tragédie de Racine ; Bérénice, comédie héroïque de Corneille ; Pulchérie.] VII: [Suréna ; Ariane, tragédie de Thomas Corneille ; le Comte d'Essex, de Thomas Corneille ; Mélite ; Clitandre ; la Veuve.] VIII: [La Galerie du Palais ; la Suivante ; la Place royale ; l'Illusion comique ; Trois discours ; Vie de Pierre Corneille, par Bernard de Fontenelle ; Réponse de l'éditeur à un détracteur de Corneille ; Discours de Pierre Corneille à sa réception à l'Académie française.]
CORNEILLE, Pierre / CORNEILLE, Thomas / VOLTAIRE (éd.) / GRAVELOT, Hubert-François (ill.) / PIERRE, Jean-Baptiste Maris (ill.)/ WATELET, Claude-Henri (grav.) et al.
Reference : 6468
(1765)
1765 S.l. [Genève], s.éd. [Cramer], 1765. 12 vol. in-8: 12.5 x 20.5 cm. Second tirage de l'édition originale (Genève, Cramer, 1764) du "Théâtre de Corneille", célèbre édition de Voltaire, avec ses commentaires, illustrée par Gravelot. Ce second tirage identique au premier à l'exception des pages de titre où les vignettes de Cramer sont manquantes. Ensemble illustré d'un frontispice gravé par Watelet d'après Pierre représentant le Génie couronnant le buste de Corneille et de 34 figures à pleine page d'après Gravelot gravées par Baquoy, Flipart, Lemire, Lempereur, de Longueil, Prévost et Radigues. Reliures de l'époque en plein veau. Dos lisses avec pièces de titre et de tomaison en maroquin brun. Fleurons et filets dorés. Tranches rouges. Gardes recouvertes de papier marbré. Reliures frottées par endroits, quelques restaurations très habiles, papier propre, rares piqûres. Agréable ensemble.
Détail du contenu. I: Médée; Le Cid - 1 front. + 2 pl. grav. / II: Horace; Cinna; extrait de Jules César de Shakespeare - 2 pl. grav. / III: Polyeucte; Pompée; Le menteur - 3 pl. grav. / IV: Suite du menteur; Théodore; Rodogune - 3 pl. grav. / V: La Comédie fameuse; Héraclius; D. Sanche d'Aragon - 2 pl. grav. / VI: Andromède; Nicomède; Pertharite - 3 pl. grav. / VII: Epitaphe d'Elizabeth Ranquet; Oedipe; La toison d'or; Sertorius - Avec 3 pl. grav. / VIII: Sophonisbe; Othon; Agésilas - 3 pl. grav. / IX: Attila roi des huns; extrait de Bérénice de Racine; Titus et Bérénice; Pulchérie - 3 pl. grav. / X: Surena; Ariane par Th. Corneille; Le comte d'essex, par Th. Corneille; Mélite - 4 pl. grav. / XI: Clitandre; La veuve; La galerie du palais, La suivante, comédie - 4 pl. grav. / XII: La place royale; L'illusion; Trois discours de P. Corneille - 2 pl. grav. Biblio: BERNASCO, Biblio. Voltaire: II, 1700 / COHEN, Livres à vignettes: 94 / PICOT, Biblio. Cornélienne: 640
Couverture souple. Broché. 128+152 pages. 9 x 14 cm. Couverture muette d'époque.
Livre. Chefs-d'oeuvre de Pierre et de Thomas Corneille, tome premier. Portrait de Corneille en frontispice. Paris, chez Billois (Collection : Bibliothèque des théâtres), 1810.