Mortagne, Impr. Loncin et Daupeley, rue d'Alençon, 1855-1857, 2 vol. in-8°, lix-423-lxx et (7)-568 pp, 22 pl. de belles gravures hors texte (la plupart en bistre et une en couleurs), reliure demi-chagrin violine, dos à 4 nerfs et caissons très ornés, filets dorés sur les plats (rel. de l'époque), intérieur très frais et sans rousseurs, bel exemplaire, qqs corrections à l'encre de la main de l'auteur et envoi a.s. de l'auteur. Ouvrage non mis dans le commerce. Rare
Par Aglaé de Corday, née de Postel, femme poète, parente de Charlotte Corday par son mari, qui naquit au château de Bressolles en 1796. Elle a publié, indépendamment d'une foule d'élégies, d'épîtres et de poésies diverses : Les Deux Soeurs, poème (Louviers, 1838), Dix mois en Suisse (Louviers, 1839), les Fleurs Neustriennes, poésies, et La Sorcière de Laredo (Mortagne, 1855-1857). Interrogée sur pourquoi elle n'avait jamais mentionné Charlotte Corday dans son oeuvre, elle répondit : "Charlotte de Corday fut chantée par André Chénier, c'est une héroïne dont je m'honore de porter le nom, le dessein qu'elle eut d'empêcher Marat de faire le mal était très louable, mais le moyen qu'elle employa est répréhensible." Et sur l'émir Abdel-Kader qu'elle met au nombre de ses héros de prédilection : "Je l'admire pour sa renommée militaire et pour sa bravoure personnelle ; mais bien qu'il fût dans son droit de défense, d'autant plus excusable que lui, barbare, agissait contre des chrétiens, il répandit le sang français, et tout en admirant le héros arabe, une Française ne doit pas le chanter." La préface contient des appréciations élogieuses de Charles Nodier, Ancelot, Virginie Ancelot, Lamartine, Salvandy, Saintine, etc. Ouvrage cité par R. Yves-Plessis dans son Essai d'une bibliographie française de la sorcellerie (Chacornac, 1900, réf. 1707) : "Voir : Tome II (pp. 9-215) "La Sorcière de Laredo", roman catholique de sorcellerie, avec une gravure hors texte représentant la sorcière et son chat."