Amsterdam, Arkstee et Merkus 1770. 1770 2 vol. In-12° (170 x 105 mm) de : I. frontispice gravé ; XVIII (dont titre et table) ; 472 pp. ; 5 planches dépliantes (dont la carte de l'Arabie) ; II. 476 pp. Ex-libris manuscrit sur la première page de garde : Jean-Baptiste Fillion fils. Plein veau raciné dépoque, dos à cinq nerfs orné et titré avec pièce de maroquin rouge, roulette sur les coupes, tranches mouchetées, garde de papier marbré. (Coins, mors et coiffes usés).
Nouvelle édition (EO: 1647) de cette traduction française du Coran due à André Du Ryer (1580-1660), sieur de La Garde-Malezair et orientaliste français. Il sagit de la première traduction intégrale du Coran (ou Alcoran, ancien nom) en langue vernaculaire européenne. Bien que le livre ait été interdit par le conseil de Conscience sous la pression d'un de ses membres, Vincent de Paul, cette censure n'empêche pas sa diffusion. En plus des corrections, cette édition a été augmentée des Observations historiques et critiques sur le mahométisme, ou traduction du discours préliminaire mise à la tête de la version anglaise de lAlcoran, publiée par George Sale.(1-378). Né à Marcigny en Bourgogne, Du Ryer sillustre tout dabord en tant quagent diplomatique à Constantinople et consul de France à Alexandrie en Égypte à partir de 1620. Cest à cette occasion quil perfectionne sa maîtrise du turc et de larabe. De retour en France vers 1630, il devient secrétaire interprète du roi Louis XIII pour les langues orientales. Déjà familier avec le persan, Louis XIII le charge alors d'une mission en Perse, pour reprendre les négociations avec le roi, afin dobtenir laccord de celui-ci concernant des échanges commerciaux entre la France et la Perse. Bien que le sultan ottoman Murat IV reçut solennellement André Du Ryer en 1632 et le retint à sa cour, se méfiant des intentions françaises, il fit rapidement renvoyer ce dernier à Paris avec une lettre amicale adressée au roi de France. Fort de ses connaissances linguistiques acquises, il publie plusieurs ouvrages dont une grammaire turque en latin (1630) puis une traduction de Golestan ou lEmpire des roses (1634), du poète perse Saadi. Cest en 1647 quil publie L'Alcoran de Mahomet, le présent ouvrage qui constitue assurément son uvre la plus marquante. Enfin, Du Ryer laisse en manuscrit un dictionnaire turc-latin et meurt en 1660 ou 1672, les sources nétant pas toutes concordantes. Bel exemplaire de cette traduction du Coran dAndré du Ryer, la première en langue vernaculaire européenne. 2 vol. 12mo (170 x 105 mm) of : I. engraved frontispiece ; XVIII (including title and table) ; 472 pp. ; 5 folding plates (including map of Arabia) ; II. 476 pp. Handwritten bookplate on first flyleaf: "Jean-Baptiste Fillion fils". Contemporary full shagreened calf, five-ribbed spine decorated and titled with red morocco, roulette on the edges, speckled edges, marbled paper endpapers (Corners, spines and headpieces worn). New edition (EO: 1647) of this French translation of the Koran by André Du Ryer (1580-1660), sieur de La Garde-Malezair and French orientalist. It is the first complete translation of the Koran (or Alcoran, as it was formerly known) into the European vernacular. Although the book was banned by the Council of Conscience under pressure from one of its members, Vincent de Paul, this censorship did not prevent its distribution. In addition to corrections, this edition has been expanded with "Observations historiques et critiques sur le mahométisme, ou traduction du discours préliminaire mise à la tête de la version anglaise de l'Alcoran, publiée par George Sale."(1-378). Born in Marcigny, Burgundy, Du Ryer first distinguished himself as a diplomatic agent in Constantinople and French consul in Alexandria, Egypt from 1620, during which time he perfected his mastery of Turkish and Arabic. Returning to France around 1630, he became King Louis XIII's secretary-interpreter for oriental languages. Already familiar with the Persan, Louis XIII entrusted him with a mission to Persia, to resume negotiations with the king in order to obtain his agreement to trade between France and Persia. Although the Ottoman sultan Murat IV solemnly received André Du Ryer in 1632 and kept him at his court, suspicious of French intentions, he quickly had Du Ryer sent back to Paris with a friendly letter addressed to the French king. Building on his linguistic skills, he published several works, including a Turkish grammar in Latin (1630) and a translation of Golestan ou l'Empire des roses (1634), by the Persian poet Saadi. In 1647, he published L'Alcoran de Mahomet, his most important work. Finally, Du Ryer left a Turkish-Latin dictionary in manuscript and died in 1660 or 1672, although sources are not all concordant. A fine copy of André du Ryer's translation of the Koran, the first in the European vernacular.