Parnes-Chaumont, Editions FERN, 1969, gr. in-8°, 577-cxx pp, préface de Pierre Marot, 30 planches hors texte, 8 tableaux généalogiques, glossaire, 33 pièces annexes, index, reliure pleine toile verte de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, bon état. Tiré à 1200 exemplaires
Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau viennent de publier un important ouvrage sur le pays sedanais et sa capitale Sedan. Dans le premier livre intitulé « Les origines, le mosomois », les auteurs retracent l'histoire du Mosomois, noyau originel de ce qui deviendra le Sedanais, depuis la préhistoire jusqu'au XIIIe siècle. La densité des vestiges gallo-romains et mérovingiens apparaît faible en comparaison d'autres régions des Ardennes. Le Sedanais entre tard dans l'histoire, comme seigneurie dépendant de l'abbaye de Mouzon, puis par le jeu de l'avouerie ecclésiastique, de Gilles de Hierges. La maison de la Marck reçoit cette seigneurie en 1424 et la garde jusqu'en 1594. La partie la plus développée traite « l'aventure héroïque » du XVIe siècle, c'est-à-dire l'histoire de la Réforme, de la Petite Genève, du Collège et de l'Académie, des guerres de religion. En 1642, Sedan est rattachée au royaume après la conspiration de Cinq-Mars dans laquelle trempa son prince Frédéric-Maurice, frère de Turenne. Le gouverneur Fabert introduit la réforme catholique, développe l'industrie drapière qui connaît son apogée au XVIIIe siècle. De la période révolutionnaire, on a surtout retenu l'épisode du marquis de La Fayette au camp retranché de Sedan qui, en accord avec la municipalité, résista en 1792 à l'Assemblée Législative après la prise des Tuileries (p. 426-430). Ce gros ouvrage, bien illustré, comptant des pièces annexes, des généalogies, une excellente table méthodique, est désormais l'indispensable instrument de travail pour tout érudit sedanais. (Louis Trénard, Revue du Nord, 1970)