P., La Librairie Mondiale, s.d. (v. 1910), in-8°, xv-262 pp, nombreuses gravures, reliure demi-basane rouge, dos à 5 nerfs filetés, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état (Coll. Nouvelle collection des mémoires historiques)
Jeanne Bécu de Cantigny, dite Mademoiselle de Vaubernier, devenue par son mariage comtesse du Barry, née le 19 août 1743 à Vaucouleurs en Lorraine et guillotinée à Paris le 8 décembre 1793, fut la dernière favorite du roi Louis XV. Son origine roturière et sa jeunesse agitée suscitèrent des pamphlets injurieux et même orduriers. — 1. Anecdotes sur Mme la comtesse du Barry : "C'est au mois de septembre 1775, et probablement à Londres que parut la première édition des Anecdotes sur la comtesse du Barry. Bien que l'ancienne favorite, déchue de ses grandeurs passées, vécût alors, exilée et comme prisonnière, à l'abbaye du Pont-aux-Dames, le souvenir de ses triomphes était trop récent pour que le livre ne fît point éclat. Il était, au reste, curieux, plein de renseignements précis mêlés de gravelures. Comme par-dessus la tête de la maîtresse, il atteignait très directement le roi défunt et ne se pouvait vendre que sous le manteau, le danger de le posséder accrut encore son succès..." (Introduction) — 2. De l'exil à l'échafaud : "Cette dernière partie est empruntée aux “Mémoires historiques de Jeanne Gomart de Vaubernier, comtesse du Barry, rédigés sur des pièces authentiques par M. de Favrolle”, publiés chez Lerouge en l'an XI. Ces mémoires ont pour auteur la baronne Brossin de Méré. Née à Paris, en 1751, Mme de Méré publia de 1794 à 1829, année de sa mort, sous son nom de jeune fille (Elisabeth Guénard) ou sous divers pseudonymes (A. L. de Boissy, J. H. F. de Geller, de Favrolle), cent dix ouvrages, romans, mémoires historiques et contes galants dont on trouvera le détail dans l'excellente notice que Quérard a consacrée à cet auteur. “Les Mémoires de Madame du Barry”, dont les deux premiers volumes reproduisent à peu près “les Anecdotes” de Pidansat de Mairobert, sont la source unique où ont puisé tous les biographes de la favorite. Les historiens n'ont même, à l'exception de M. C. Vatel, rien ajouté, ou presque, à ce premier fonds : c'est une justice qu'il convient de rendre à la baronne de Méré qu'elle a connu et utilisé adroitement tous les documents essentiels de l'époque révolutionnaire concernant Mme du Barry."