COLLECTIF. [CARDINAL DE ROHAN, COMTESSE DE LA MOTTE-VALOIS, COMTE DE CAGLIOSTRO, RETAUT DE VILLETTE, FAGES, LE GUAY D'OLIVA, VAUCHER, LOQUE, BETTE D'ETIENVILLE, ETC.]
Reference : AMO-3060
(1786)
1. Mémoire pour Dame Jeanne de Saint-Remy de Valois épouse du Comte de La Motte. De l'imprimerie de Cellot, 1786 (1)-46 pages. 2. Mémoire pour le Comte de Cagliostro, accusé ; contre M. le Procureur Général, accusateur ; en présence de M. le Cardinal de Rohan, de la Comtesse de La Motte, et autres Co-assusés. De l'imprimerie de Lottin l’aîné, 1786 (février 1786). (3)-51 pages. 3. Requête au Parlement, [...], par le Comte de Cagliostro, [...] le 24 février 1786. De l'imprimerie de Lottin, Février 1786 7 pages. 4. Recueil de pièces authentiques, secrètes et intéressantes, pour servir d'éclaircissement à l'affaire concernant le Cardinal Prince de Rohan. s.l.n.d. (1786) 32 pages. 5. Mémoire pour la demoiselle Le Guay d'Oliva, fille mineure, émancipée d'âge, accusée, contre le Procureur Général, en présence de M. le Cardinal-Prince de Rohan, de la Dame de La Motte-Valois, du sieur de Cagliostro, et autres tous co-accusés. A Paris, chez P. G. Simon et Nyon, 1786 (1)-46 pages. 6. Défense à une accusation d'escroquerie. Mémoire à consulter et consultation. De l'imprimerie de L. Cellot, s.d. (1786) 30 pages. 7. Second Mémoire à consulter et Consultation pour Jean-Charles de Bette d'Etienville, bourgeois de Saint-Omer, en Artois ; détenu ès prisons du Châtelet, de Paris, accusé. De l'imprimerie de Cailleau, (Paris, 1786) (1)-29 pages. 8. Mémoire pour le sieur de Bette d'Etienville servant de réponse à celui de M. de Fages. A Paris, de l'imprimerie de Cailleau, 1786 (1)-30 pages. 9. Mémoire pour M. le Baron de Fages-Chaulnes, garde du corps de Monsieur, Frère du Roi, accusé, contre les sieurs Vaucher et Loque, marchands bijoutiers, accusateurs, et encore contre Monsieur le Procureur-Général. A Paris, de l'imprimerie de Prault, s.d. (1786) (1)-30 pages. 10. Réponse pour la Comtesse de Valois-La Motte, au mémoire du Comte de Cagliostro. A Paris, de l'imprimerie de Cellot, 1786 48 pages. 11. Second mémoire pour la Demoiselle Le Guay d'Oliva. Analyse et résultat des récolements et confrontations. A Paris, chez P. G. Simon et Nyon, s.d. (1786) 35 pages. 12. Requête au Parlement, par M. le Cardinal de Rohan. S.l.n.d. (1786) 35 pages 13. Mémoire pour les sieurs Vaucher, horloger, et Loque, bijoutier, accusateurs. Contre le sieur Bette-d'Etienville, le Baron de Fages-Chaulnes, et autres accusés. En présence de M. le Procureur Général. A Paris, de l'imprimerie de Prault, 1786 80 pages. 14. Mémoire pour Louis-René-Edouard de Rohan, Cardinal de la Sainte Eglise Romaine, évêque et prince de Strasbourg, landgrave d'Alsace, prince-état d'Empire, grand aumonier de France, commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, Proviseur de Sorbonne, etc., accusé, contre M. le Procureur Général, en présence de la Dame de La Motte, du sieur de Villette, de la Demoiselle D'Oliva, et du Comte de Cagliostro, co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de Lottin, 1786 112 pages. 15. Sommaire pour la Comtesse de Valois-La Motte, accusée, contre M. le Procureur Général, accusateur, en présence de M. le Cardinal de Rohan, et autres co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de L. Cellot, 1786 49 pages 16. Réflexions rapides pour M. le Cardinal de Rohan, sur le Sommaire de la Dame de La Motte. De l'imprimerie de Cl. Simon, s.d. (1786) 24 pages. 17. Requête pour le sieur Marc-Antoine Rétaux de Villette, ancien gendarme, accusé, contre M. le Procureur Général, accusateur, en présence de M. le Cardinal Prince de Rohan, de la Dame de La Motte-Valois, du sieur Cagliostro, de la Demoiselle d'Oliva et autres co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de Simon & Nyon, 1786 14 pages. 18. Requête à joindre au Mémoire du Comte de Cagliostro. De l'imprimerie de Lottin, Mai 1786 8 pages. 19. Arrêt du Parlement du 31 mai 1786. A Paris, de l'imprimerie de Caude Simon, 1786 20 pages. Soit un ensemble de 19 pièces imprimées au format in-4. 2 volumes in-4 (24,5 x 18,5 cm), reliures pleine basane fauve de l'époque, dos à nerfs, pièces de titre et tomaison de maroquin vert. Reliure solides avec quelques petits défauts d'usage (coiffes, coins, épidermures sur les plats, petites galeries de vers). Intérieur du premier volume très frais. Le deuxième volume présente des mouillures marginales claires sans gravité (l'intégrité du papier n'est pas touchée). Collationné complet des pièces énumérées. Les pièces imprimées qui ne comportent pas de page de titre ne doivent pas en avoir.
Résumé de l'affaire : L'enfance de la comtesse de La Motte avait été des plus misérables. Depuis Henri II, la lignée était descendue au plus bas. Son père avait épousé une paysanne, qu’il laissa bientôt veuve. Jeanne était envoyée mendier sur les chemins par sa mère, en demandant « la charité pour une pauvre orpheline du sang des Valois ». Une dame charitable, la bonne marquise de Boulainvilliers, étonnée par cette histoire, prit des renseignements, et vérifications faites, entreprit les démarches pour lui obtenir une pension du roi, et lui fera donner une bonne éducation dans un couvent situé près de Montgeron. En 1780, Jeanne épouse à Bar-sur-Aube, un jeune officier d’apparence fort recommandable, Nicolas de La Motte, qui sert dans les gardes du corps du comte d’Artois, second frère du roi. Le ménage, peu après, se délivre de sa propre autorité le titre de comte et comtesse de La Motte. Jeanne ne se fait plus désormais appeler que comtesse de La Motte-Valois. À cette date, elle fait un voyage à Saverne, rejoindre Mme de Boulainvilliers qui lui présente son ami le cardinal Louis de Rohan-Guéménée, auquel elle fait appel financièrement pour sortir de la misère avec laquelle elle continue de se débattre plus ou moins. C’est là aussi qu’elle rencontre le mage Giuseppe Balsamo, qui se fait appeler comte de Cagliostro. Celui-ci gravite aussi autour du cardinal de Rohan, en lui soutirant de l’argent en échange de prétendus miracles. Il changerait, entre autres, le plomb en or et la silice en diamant ! Profitant de ce que Versailles est largement accessible au public, Mme de La Motte tente de se mêler à la Cour. Elle parvient à convaincre le cardinal qu’elle a rencontré la reine Marie-Antoinette et qu’elle en est même devenue l’amie intime. Et l’amant de Mme de La Motte, Marc Rétaux de Villette (un ami de son mari), possédant un utile talent de faussaire, imite parfaitement l’écriture de la reine. Il réalise donc pour sa maîtresse de fausses lettres signées Marie-Antoinette de France (alors qu’elle ne signait, bien sûr, que Marie-Antoinette, les reines de France ne signaient que de leur prénom, et en tout état de cause, Marie-Antoinette n’était pas de France mais de Lorraine d’Autriche...). La comtesse va ainsi entretenir une fausse correspondance, dont elle est la messagère, entre la reine et le cardinal dont le but serait de les réconcilier. La reine et le cardinal ont, en effet, un vieux contentieux : en 1773 le cardinal, qui était alors ambassadeur de France à Vienne, s’était aperçu que l'Impératrice Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette, jouait un double jeu et préparait en sous main le démantèlement de la Pologne, de concert avec la Prusse et la Russie. Il avait écrit une lettre à Louis XV pour l’en avertir, lettre qui avait été détournée par le duc d’Aiguillon, ministre des Affaires Étrangères, qui l’avait remise à la comtesse du Barry, favorite de Louis XV, détestée par Marie-Antoinette. La comtesse l’avait lue publiquement dans un dîner, et circonstance aggravante, le ton de cette lettre était ironique et très irrespectueux envers l’Impératrice (le cardinal la dépeignait notamment, « tenant d’une main un mouchoir pour essuyer les larmes qu’elle versait à propos du démantèlement de la Pologne, et de l’autre main un couteau pour couper sa part du gâteau »...). D’autre part, la vie dissolue du cardinal à Vienne, ses dépenses effrénées, ses maîtresses affichées, ses parties de chasse fastueuses en tenue laïque, avaient scandalisé la pieuse Marie-Thérèse horrifiée de voir un représentant du Roi Très-Chrétien et surtout un prince de l’Eglise se comporter de cette façon. On l’avait même vu un jour couper à cheval une procession de la Fête-Dieu. L’Impératrice avait demandé à Versailles le rappel de cet ambassadeur peu convenable et l’avait obtenu. Depuis ces épisodes, la reine, fidèle à la mémoire de sa mère, était plus qu’en froid avec le cardinal. Ce dernier se désespérait de cette hostilité. La comtesse de La Motte fit espérer au cardinal un retour en grâce auprès de la souveraine. Ayant de gros besoins d’argent, elle commença par lui soutirer au nom de la reine 60 000 livres (en deux versements), qu’il était trop heureux d’accorder tandis que la comtesse lui fournissait des fausses lettres reconnaissantes, de plus en plus bienveillantes, de la reine, annonçant la réconciliation espérée, tout en repoussant indéfiniment les rendez-vous successifs demandés par le cardinal pour s’en assurer. Or, le comte de la Motte a très opportunément découvert qu’une prostituée, Nicole d’Oliva, opérant au Palais Royal, s’est forgé une jolie réputation due à sa ressemblance étonnante avec Marie-Antoinette. Ses clients l’ont d’ailleurs surnommée la petite reine. Mme de La Motte la reçoit et la convainc de bien vouloir, contre une généreuse somme, jouer le rôle d’une grande dame recevant en catimini un ami, dans le but de jouer un tour. Le 11 août 1784, le cardinal se voit donc enfin confirmer un rendez-vous au Bosquet de Vénus à onze heures du soir. Là, Nicole d’Oliva, déguisée en Marie-Antoinette, le visage enveloppé d’une gaze légère, l’accueille avec une rose et lui murmure un « Vous savez ce que cela signifie. Vous pouvez compter que le passé sera oublié ». Avant que le cardinal ne puisse poursuivre la conversation, Mme de La Motte apparaît, signalant que les comtesses de Provence et d’Artois, belles-soeurs de la reine, sont en train d’approcher. Ce contretemps abrège l’entretien. Le lendemain, le cardinal reçoit une lettre de la « reine », regrettant la brièveté de la rencontre. Le cardinal est définitivement conquis, sa reconnaissance et sa confiance aveugle en la comtesse de La Motte deviennent plus que jamais inébranlables. Jusqu’ici, la comtesse de la Motte se bornait, on le voit, à l’abus de confiance d’assez petite envergure. Mais, désormais toute-puissante sur l’esprit du cardinal, et jouant sur la réputation de passion de la reine pour les bijoux, Mme de La Motte va entreprendre le coup de sa vie, en escroquant cette fois le cardinal pour la somme fabuleuse de 1,6 million de livres. Le 28 décembre 1784, se présentant toujours comme une amie intime de la reine, elle rencontre le bijoutier qui lui montre le collier. Tout de suite elle imagine un plan pour entrer en sa possession. Elle déclare au joaillier qu’elle va intervenir pour convaincre la reine d’acheter le bijou, mais par le biais d’un prête-nom. De fait, le cardinal de Rohan reçoit bientôt une nouvelle lettre, toujours signée « Marie-Antoinette de France », dans laquelle la reine lui explique que ne pouvant se permettre d’acquérir ouvertement le bijou, elle lui fait demander de lui servir d’entremetteur, s’engageant à le rembourser en versements étalés dans le temps – quatre versements de 400 000 livres – et lui octroyant pleins pouvoirs dans cette affaire. En outre la comtesse s’est ménagé la complicité de Cagliostro, dont le cardinal est fanatique (il ira jusqu’à déclarer « Cagliostro est Dieu lui-même! »). Devant le cardinal, le mage fait annoncer par un enfant médium un oracle dévoilant les suites les plus fabuleuses pour le prélat s’il se prête à cette affaire. La reconnaissance de la reine ne connaîtra plus de bornes, les faveurs pleuvront sur la tête du cardinal, la reine le fera nommer par le roi premier ministre. Le 1er février 1785, convaincu, le cardinal signe les quatre traites et se fait livrer le bijou qu’il va porter le soir même à Mme de La Motte à Versailles. Devant lui, elle le transmet à un prétendu valet de pied portant la livrée de la reine (qui n’est autre que Rétaux de Villette). Pour avoir favorisé cette négociation, l’intrigante bénéficiera même de cadeaux du joaillier. Immédiatement les escrocs ont démonté le collier et commencé à revendre les pierres. Rétaux de Villette a quelques ennuis en négociant les siennes. Leur qualité est telle, et, pressé par le temps, il les négocie si en-dessous de leur valeur, que des diamantaires juifs soupçonnent le fruit d’un vol et le dénoncent. Il parvient à prouver sa bonne foi et part à Bruxelles vendre ce qui lui reste. Le comte de La Motte part de son côté proposer les plus beaux diamants à deux bijoutiers anglais de Londres. Ceux-ci, pour les mêmes raisons que leurs collègues israélites, flairent le coup fourré. Ils envoient un émissaire à Paris: mais aucun vol de bijoux de cette valeur n’étant connu, ils les achètent, rassurés. Les dernières pierres sont donc vendues à Londres. Pendant ce temps, la première échéance est attendue par le joaillier et le cardinal pour le 1er août. Toutefois, l’artisan et le prélat s’étonnent de constater qu’en attendant, la reine ne porte pas le collier. Mme de La Motte les assure qu’une grande occasion ne s’est pas encore présentée, et que d’ici-là, si on leur parle du collier, ils doivent répondre qu’il a été vendu au sultan de Constantinople. En juillet cependant, la première échéance approchant, le moment est venu pour la comtesse de gagner du temps. Elle demande au cardinal de trouver des prêteurs pour aider la reine à rembourser. Elle aurait, en effet, du mal à trouver les 400 000 livres qu’elle doit à cette échéance. Mais le bijoutier va précipiter le dénouement. Ayant eu vent des difficultés de paiement qui s’annoncent, il se rend directement chez la première femme de chambre de Marie-Antoinette, Mme Campan, et évoque l’affaire avec elle. Celle-ci tombe des nues et naturellement va immédiatement rapporter à la reine son entretien avec Boehmer. Marie-Antoinette, pour qui l’affaire est incompréhensible, charge le baron de Breteuil, ministre de la Maison du Roi, de tirer les choses au clair. Le baron de Breteuil est un ennemi du cardinal de Rohan. Découvrant l’escroquerie dans laquelle le cardinal est impliqué, il se frotte les mains, et compte bien lui donner toute la publicité possible. La prétendue comtesse, sentant les soupçons, s’est entre-temps arrangée pour procurer au cardinal un premier versement de 30 000 livres. Mais ce versement, d’ailleurs dérisoire, est désormais inutile. L’affaire va éclater aux yeux de la Cour ébahie. Le roi est prévenu le 14 août. Le 15 août, alors que le cardinal – qui est également grand-aumônier de France – s’apprête à célébrer en grande pompe la messe de l'Assomption dans la chapelle de Versailles, il est convoqué dans les appartements du roi. Il se voit sommé d’expliquer le dossier constitué contre lui. Le naïf prélat est atterré de comprendre qu’il a été berné depuis le début par la comtesse de La Motte. Il envoie chercher les lettres de la «reine». Le roi explose: « Comment un prince de la maison de Rohan, grand-aumônier de France, a-t-il pu croire un instant à des lettres signées Marie-Antoinette de France! ». La reine ajoute: « Et comment avez-vous pu croire que moi, qui ne vous ai pas adressé la parole depuis 15 ans, j’aurais pu m’adresser à vous pour une affaire de cette nature ? ». Le cardinal tente de s’expliquer. « Mon cousin, je vous préviens que vous allez être arrêté. », lui dit le roi. Le cardinal supplie le roi de lui épargner cette humiliation, il invoque la dignité de l’Église, le souvenir de sa cousine la comtesse de Marsan qui a élevé Louis XVI. Le roi est assurément ébranlé par cet appel à la clémence, mais se reprend devant les larmes de la reine. Il se retourne vers le cardinal: « Je fais ce que je dois, et comme roi, et comme mari. Sortez. » (Cf. Funck-Brentano, op. cit.) Le cardinal quitte le cabinet du roi et repasse, chancelant et « pâle comme la mort », dans la galerie des Glaces. Au moment où le cardinal paraît, le baron de Breteuil lance : « Qu’on arrête Monsieur le cardinal ! ». La stupéfaction et le scandale sont immenses. Le cardinal est emprisonné à la Bastille. Il commence immédiatement à rembourser les sommes dues, en vendant ses biens propres, dont son château de Coupvray (à la fin du XIXe siècle, les descendants de ses héritiers continueront de rembourser sporadiquement par fractions les descendants du joaillier). La comtesse de La Motte est arrêtée, son mari s’enfuit à Londres avec les derniers diamants, Rétaux de Villette étant déjà en Suisse. On interpelle aussi Cagliostro et Nicole d’Oliva. Le roi laisse au cardinal le choix de la juridiction qui aura à se prononcer sur son cas: ou bien s’en remettre directement au jugement du roi, ou être traduit devant le Parlement de Paris. Ce qui s’avère fort malhabile de la part de Louis XVI: le cardinal décidant de mettre l’affaire dans les mains du Parlement qui est toujours, plus ou moins, en fronde contre l’autorité royale. Le 22 mai 1786, le procès s’ouvre devant le Parlement, qui le 30 rend son verdict. Le cardinal est acquitté. La prétendue comtesse de La Motte, condamnée à la prison à perpétuité à la Salpétrière, après avoir été fouettée et marquée au fer rouge sur les deux épaules du « V » de « voleuse » (elle se débattra tant que l’un des « V » sera finalement appliqué sur son sein). Son mari est condamné aux galères à perpétuité par contumace, et Rétaux de Villette est banni. Enfin, Nicole d’Oliva et Cagliostro sont mis hors de cause, Cagliostro étant cependant invité à quitter le territoire français dans les plus brefs délais. Marie-Antoinette est au comble de l’humiliation. Elle prend l’acquittement du cardinal comme un camouflet. De la part des juges, cet acquittement signifie qu’on ne saurait tenir rigueur au cardinal d’avoir cru que la reine lui envoyait des billets doux, lui accordait des rendez-vous galants dans le parc de Versailles et achetait des bijoux pharaoniques par le biais d’hommes de paille en cachette du roi. C’était sous-entendre que de telles frasques n'auraient rien eu d'invraisemblable de la part de la reine. Et c’est bien dans cet esprit que le jugement fut rendu, et pris dans l’opinion. La reine obtient donc du roi qu’il exile le cardinal de Rohan à l'abbaye de la Chaise-Dieu, l’une des abbayes en commende du cardinal, après l’avoir démis de son poste de grand aumônier. Il restera trois mois dans cette abbaye, après quoi il ira sous des cieux plus cléments, à l’abbaye de Marmoutier près de Tours. Ce n’est qu’au bout de trois ans, le 17 mars 1788, que le roi l’autorisera à retrouver son diocèse de Strasbourg. On ne saurait mieux résumer le résultat de cette affaire que par l'exclamation d'un magistrat du Parlement de Paris au lendemain du verdict : "Un cardinal escroc, la reine impliquée dans une affaire de faux ! Que de fange sur la crosse et le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de liberté !"... Bien que Marie-Antoinette ait été, d’un bout à l’autre, absolument étrangère à toute cette affaire, l’opinion publique ne voulut pas croire à l’innocence de la reine. Accusée depuis longtemps de participer, par ses dépenses excessives, au déficit du budget du royaume, elle subit à cette occasion une avalanche d’opprobres sans précédent. Les libellistes laissèrent libre cours aux calomnies dans des pamphlets où la reine se faisait offrir des diamants pour prix de ses amours avec le cardinal. Bien pire, Mme de la Motte, parvenue à s'évader de La Salpêtrière, publie à Londres un immonde récit, dans lequel elle raconte sa liaison avec Marie-Antoinette, la complicité de celle-ci depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion. Par le discrédit qu'il jeta sur la Cour dans une opinion déjà très hostile, ce scandale aura indirectement sa part de responsabilités dans la chute de la royauté quatre ans plus tard et dans le déclenchement de la Révolution. "Cet évènement me remplit d'épouvante", écrit Goethe dans sa correspondance, "comme l'aurait fait la tête de Méduse". Peu après, développera-t-il : "Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l’histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement...", (Cf. Le Grand Cophte (1790), pièce inspirée à Goethe par l’histoire de Cagliostro). L'ensemble des pièces imprimées relatives à l'affaire du collier ont fait l'objet de tirages au format in-8 et in-4. Les pièces imprimées au format in-4 sont les plus recherchées et forme une collection intéressante. Bon exemplaire de cet ensemble relatif à l'affaire du collier de la reine Marie-Antoinette.
Phone number : 06 79 90 96 36
Comtesse de NOAILLES Anne,princesse Brancovan, comtesse Mathieu de.NOAILLES Comtesse Anna de
Reference : 21500
(1933)
1933 Paris, Grasset, 1933. In-4 [323 x 245 mm],broché,Edition originale de ce recueil de poèmes, publié quelques mois après sa mort, que la comtesse de Noailles considérait déja comme son dernier recueil. Tiré à 226 exemplaires sur Hollande, N° 81., legeres rousseurs couverture rempliée,texte frais.
Noailles, Anna princesse Brancovan, comtesse Mathieu de. (Paris, 1875 - 1933). Poète français d’origne grecque par sa mère, elle recueillit très tôt l’héritage de la culture française et en retint la tendance à l’universalité. Retrouvant, dans une forme néo-classique, les sources d’un lyrisme tari depuis le romantisme, elle exprima, dès ses premiers vers, une passion frémissante de la lumière et des paysages français. Les grands thèmes de la fuite du temps, de l’adieu à la jeunesse, de la solitude, de la mort inéluctable se développent avec une insistance plus pathétique encore.Elle compose des romans dont le Visage Emerveillé en 1904, Les Innocentes ou la Sagesse des Femmes, Exactitudes en 1930 et une autobiographie Le Livre de ma Vie, ainsi que neuf recueils de poèmes. Elle recevra les plus hautes distinction honorifiques et publiques. Au début du xxe siècle, son salon de l'avenue Hoche attire l'élite intellectuelle, littéraire et artistique de l'époque parmi lesquels Edmond Rostand, Francis Jammes, Paul Claudel, Colette, André Gide, Maurice Barrès, René Benjamin, Frédéric Mistral, Robert de Montesquiou, Paul Valéry, Jean Cocteau, Alphonse Daudet, Pierre Loti, Paul Hervieu, l'abbé Mugnier ou encore Max Jacob, Robert Vallery-Radot et François Mauriac. C'est également une amie de Georges Clemenceau.
3 lettres signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, 1872, format in-12 de 2 ff. (4 pages), 2 ff. (4 pages), et 4 ff. (7 pages) et 1 brouillon autographe d'Edouard Dentu, s.d., format in-12, 1 f. (une page) : Suivent qq. extraits : 3 Lettres manuscrites signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, et brouillon autographe d'Edouar Dentu ] I : "Lyon, ce 14 août 1872. Monsieur, puisque vous ne voulez pas être mon éditeur, voulez-vous être mon ami. Car pour le moment nous ne pouvons être que deux amis. Pourquoi cherchez-vous un ami dans un inconnu direz-vous. Votre personne m'est inconnue, m'est votre esprit, votre coeur me sont connus, ils me plaisent ; et puis je me sens des sentiments dans l'âme qui veulent un homme de génie pour unique confident. Je ne veux pas que le Poëme de mon coeur soit inutile. Il brillera pour vous comme il eût brillé popur vous seul..." ... "Permettez-moi de vous tendre la main, oh une main bien amie, celle de votre Servante. Comtesse de Scibor Rylski, 174 Cours Lafayette, Lyon, ce 14 août" ; II : Brouillon de réponse non daté de la main d'Edouard Dentu : "Chère Madame, Je suis blessé, et par vous ! Aussi je vous demande de me continuer vos ravissantes confidences, priant Dieu qu'il épargne à votre coeur de nouveaux déchirements car votre nature si délicieusement fine est de celles qui ressentent cruellement les meurtrissures de cette vie" ... "...soyez assez bonne pour m'adresser à l'avenir les lettres dont vous voudrez bien m'honorer à mon domicile personnel, rue Sainte Claire 9 à Passy-Paris".III : 27 août 1872 : "J'ai été ravie je ne voudrais pas autrement que vous êtes dans cette lettre La première oh qu'elle ne soit pas la dernière. Quel autre que vous aurait pu jamais excuser et répondre si gracieusement à une inconnue et la deviner... aussi je vous salue au fond de mon coeur comme on salue un phar qui nous a montré les écueils où l'on pouvait périr. Maintenant que nous voilà amis je vous demande pour le moment une alliance proprement morale et mystérieuse. Venez dans mon coeur quand vous serez malheureux, fatigué, où blessé par quelques-uns de ces échecs moraux qui vous attendent à tous les passages importants de la vie" ... "... votre Augusta". IV : "Lyon, ce 15 Septembre 1872. Mon ami, Laissez-moi vous donner ce nom et comprenez-moi bien, en parlant à Dieu nous lui demandons une foule de choses, il reste muet, moi je veux trouver en vous les réponses que Dieu ne nous fait pas. De plus, je crois qu'il est possible de faire exister, comme dans une symphonie deux harpes qui à distance se répondent, vibrent, et produisent une délicieuse mélodie" ... "ordinairement, les mariages, même les liésons, se font au rebours du sens commun, une famille prend des renseignements sur un jeune homme. Si le Léandre fourni par la voisine ou pêché dans un bal n'a pas volé, s'il n'a pas de tare visible, s'il a la fortune qu'on lui désire, s'il sort d'un collège ou d'une école de Droit, ayant satisfait aux idées vulgaires sur l'éducation, et s'il porte bien ses vêtements, on lui permet de venir voir une personne, lacée dès le matin à qui sa mère ordonne de bien veiller sur sa langue, et recommande de ne rien laisser passer de son âme, de son coeur, sur sa physionomie"... "J'attends votre réponse et suis de grand coeur votre Augusta"
Etonnante correspondance dont on ne sait s'il faut réellement l'imputer à la Comtesse de Scibor Ryslki (Agnès Veth ?) qui signe par la suite "Augusta". Mais curieux lot, révélateur de la passion que pouvait alors (toujours ?) susciter un éditeur célèbre du temps. Un mystère à élucider...
1 er ouvrage: PROVERBES ET CHARADES A L'USAGE DES MAISONS D'EDUCATION ( DROHOJOWSKA , Madame la COMTESSE) Paris chez Tolra et Haton , 1864 , 426 p + tables 2 em ouvrage : COMEDIES ET PROVERBES.SEGUR, Comtesse de,Illustrés de 60 vignettes sur bois par E. Bayard. Paris, Lib. de L. Hachette et Cie., 1872, 12x18, 365 pCes deux ouvrages sont reliés sous la meme reliure demi veau , dos à nerfs surlignés de filets dorés caissons avec decors pieces de titre et de 'auteurs , tres belle reliure non signée
Ray W5*
L’illustration se compose de 28 planches à pleine page et de nombreuses vignettes dans le texte par E. Bayard. Paris, Hachette et Cie, 1864. In-12 de (6) pp., 406 pp. dont 28 planches à pleine page, (2), rousseurs habituelles. Demi-percaline rouge, dos lisse, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 178 x 112 mm.
Edition originale de la plus grande rareté de ce roman célèbre de la comtesse de Ségur. François de Nancé, un jeune garçon de 10 ans, est devenu bossu à la suite d'une chute. Il devient ami avec la petite Christine des Ormes, âgée de 6 ans. Celle-ci est négligée par ses parents - une mère fantasque, froide et écervelée, un père aimant mais sous la coupe de son épouse - et martyrisée par sa bonne. Christine et François, qui ont tous deux un cœur excellent, deviennent vite inséparables. Quand les Ormes décident de quitter la campagne pour s'installer à Paris, Christine est confiée pour son plus grand bonheur à M. de Nancé, chez qui elle trouve l’affection qui lui manquait. Cette situation dure jusqu’aux 16 ans de la jeune fille, date à laquelle elle doit quitter momentanément sa famille d’adoption. François part faire ses études dans le Sud-Ouest, et elle est placée dans un couvent, puis accueillie chez sa tante, Mme de Cémiane. Christine et François, guéri de son infirmité grâce à une opération, se retrouvent deux ans après, sans que Christine eût été informée de ce succès et de ce changement! Ils se marient, et mènent une vie heureuse et paisible auprès de leur père, M. de Nancé. C'est un roman souvent jugé comme l'un des plus noirs de la comtesse. De nombreux événements dramatiques ponctuent la narration que beaucoup d'adultes jugent trop durs pour de jeunes lecteurs: le sort du jeune Maurice, le persécuteur de François, est si horrible que l'éditeur avait demandé à l'auteur de le modifier, mais en vain. Cependant le roman devait s'appeler La Mauvaise Mère en référence à celle de Christine, mais cette fois l'éditeur eut gain de cause. Comme bon nombre des romans de la comtesse, celui-ci est consacré à une critique de l'éducation, opposant d'un côté les enfants trop gâtés, délaissés ou maltraités aux enfants qui grandissent dans un milieu qui sait faire la part de l'affection et de la fermeté La comtesse de Ségur reprend ici un thème cher aux humanistes : l'apparence n'est rien. L’illustration se compose de 28 planches à pleine page et de nombreuses vignettes dans le texte par E. Bayard. Précieux exemplaire de cette édition originale devenue introuvable, conservé dans sa reliure de l’époque. Un seul exemplaire localisé parmi les Institutions publiques françaises: à la B.n.F.
Mercure de France 1986, fort in/8 broché, 546 pages. Mémoires de la Comtesse de Boigne, née d'Osmond, récit d'une tante, édition présentée et annotée par Jean-Claude Berchet.
"Couvrant près de soixante-dix ans, les Mémoires de la comtesse de Boigne occupent une place à part dans la littérature de souvenirs, ne serait-ce que par la richesse de leur information et la qualité exceptionnelle de leur style. Document irremplaçable sur toute la période qui va des dernières années de l'Ancien Régime à la révolution de 1848, ces Mémoires ont fait de la comtesse de Boigne, depuis leur première publication en 1907, un personnage quasi mythique. Elle passe pour le caustique avocat du diable de tous les procès en canonisation de ses contemporains, la plus célèbre de ses victimes étant Chateaubriand. Ces Mémoires sont également l'oeuvre d'une extraordinaire psychologue, impitoyablement lucide, qui démonte les rouages d'une société qu'elle a si bien observée et dénonce sans relâche la bêtise de sa classe sociale. Proust, qui en fut l'un des premiers lecteurs, s'enthousiasma pour les Mémoires de la comtesse de Boigne dont il salua la publication et dont il s'inspira directement pour son oeuvre personnelle."
1923 -FAYARD 1923-IN8 br.ex./JAPON à grandes marges non rognées (témoins) N°73 -254p. n.c.-leg.manque bas dos
La comtesse Anna-Élisabeth de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, est une poétesse et romancière française, (Paris 1876-Paris 1933).
1772-1779. 5 parties en un volume in-12 (151 x 93 mm), VII pp., 109 pp.; 188 pp.; 136 pp.; 56 pp.; 1 f. n. ch., 46 pp.; 1 f. n. ch. manuscrit de table. Maroquin citron, double filet doré d'encadrement sur les plats, dos lisse orné, pièce de titre et de tomaison en maroquin fauve, double filet sur les coupes, tranches dorées, quelques rousseurs sur une des parties (reliure de l'époque).
Exceptionnelle réunion de pamphlets sur la Du Barry qui se compose de 5 ouvrages : Les Amours de Zeokinizul, roi des Kofirans (Constantinople, De l'Imprimerie de Sa Hautesse, 1779) ; Le Gazetier cuirassé, ou Anecdotes scandaleuses de la Cour de France (Imprimé à cent lieues de la Bastille, s.d.) ; Mémoires authentiques de la Comtesse de Barré, maîtresse de Louis XV, roi de France (Londres, J. Roson & G. Reily, 1772) ; Mémoires de Louis XV, roi de France et de Navarre (Rotterdam, J. Bronkhorst, 1775) ; Histoire secrète de la vie de Madame la Comtesse du Barry (Londres, P. G. Wauckner, 1776). Un auteur libertin à la censure ! Les Amours de Zeokinizul est un roman à clef attribué à Crébillon fils, dont on retrouve l'anagramme dans le nom du prétendu voyageur, “Krinelbol”. Cet ouvrage relate les amours de Louis XV jusqu'à l'avènement de Madame de Pompadour. Il contient une clef imprimée des noms. Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, (Paris, 1707-Paris, 1777), se spécialisa dans les contes et romans licencieux. Il fut emprisonné à la prison de Vincennes. Dans le Sopha, on crut reconnaître Louis XV. Crébillon fut exilé de Paris. Il semble avoir récidivé en 1746 en écrivant Les Amours de Zeokinisul, sous le pseudonyme de Krinelbol, dans lequel l'allusion au roi est transparente... “Un pamphlet très mordant” (Drujon). Le Gazetier cuirassé est une œuvre anonyme et célèbre. C'est un “pamphlet très mordant, injurieux et souvent calomnieux, dirigé contre la Cour de France, notamment contre Mme Du Barry.” L’auteur, Charles Théveneau de Morande (Arnay-le-Duc 1741-Arnay- le-Duc 1805), libelliste, espion et journaliste polémique fut l'un des plus notoires escrocs de la fin du XVIIIe siècle. Il vécut à Paris de larcins, de jeu, de proxénétisme et d'écrits irrévérencieux. En fuite en Angleterre en 1770 il écrivit le Gazetier cuirassé qui fut l’un des plus grands succès de la littérature clandestine, dévoilant débauches et scandales de la noblesse. Il se spécialisa alors dans les libelles diffamatoires et le chantage. En 1774, il fallut l'intervention du chevalier d'Éon et de Beaumarchais pour racheter cet ouvrage sur madame du Barry. Il deviendra l'agent de Beaumarchais notamment pour faciliter l'arrestation d'autres libellistes tout en continuant de publier ses propres pamphlets. Le texte commence au feuillet A2. La page de titre est manuscrite. L'exemplaire fut relié ainsi à l'époque. Rare pamphlet, saisi puis mis à l'index. Les Mémoires authentiques de la Comtesse de Barré, maîtresse de Louis XV, roi de France, extraits d'un manuscrit que possède Madame la Duchesse de Villeroy, sont signés du Chevalier Fr. N. Certains y ont vu François-Félix Nogaret. Édition originale de ce “livre infâme, suite du Portier des Chartreux, dans lequel l’auteur entrait dans le détail des amours du roi avec madame du Barry”. Il sera suivi d'une seconde édition en 1775, toutefois les exemplaires des deux éditions sont rarissimes. L'exemplaire de la première édition cité par Gay, de la vente Bergeret en 1859, fut saisi par ordre de l'autorité à la vente et mis à l'index. Le titre complet du quatrième opuscule est Les Mémoires de Louis XV, roi de France et de Navarre. Dans lesquels on donne une description impartiale de son caractère, de ses amours, de ses guerres, de la politique de sa cour... Par un ancien secrétaire de l'ambassade à la Cour de France. Traduit de l'anglois. L'auteur de cet opuscule, ici en édition originale, est demeuré anonyme. Cet ouvrage sévèrement proscrit est rare. (Voir Darnton, Confiscations at customs, n°239, p. 261 ; et Conlon, 75-386). L'Histoire secrète de la vie de Madame la Comtesse du Barry fut publié anonymement. Ce très rare et violent pamphlet serait l'œuvre de François Bernard. La Bibliothèque de l'Assemblée Nationale possède un exemplaire qu'elle attribue à Théveneau de Morande. Ex-libris armorié de Camille Pauffin de Saint-Morel, juge au Tribunal de Charleville au XIXe siècle. Exceptionnel exemplaire en maroquin du temps. Drujon, Les Livres à Clef, I, col. 37, 386. Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées, II, col. 454. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, II, p. 523. Gay-Lemonnyer, Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour…, III, col. 112.
Albert Fontemoing 14,5 x 23 Paris 1902 Fort in-8, reliure demi-chagrin marron de l'époque, dos à cinq nerfs, titre et date dorés, plats et gardes marbrées, XXVIII-726 p., portrait en frontispice, table chronologique des lettres, table des correspondants, index. Publication de 359 lettres des correspondants très cosmopolites de la comtesse d'Albany (1752-1824), qui couvrent la période de l'Empire à la Restauration (1806-1824). Le salon de la comtesse d'Albany "exerçait à Florence une façon de royauté intellectuelle, littéraire et mondaine". Cette correspondance est tirée du fonds Albany de la bibliothèque de Montpellier, legs du peintre montpelliérain François-Xavier Fabre, intime de la comtesse d'Albany. Notre exemplaire est enrichi en tête du bel ex-libris du bibliophile Paul Cordier, gravé sur cuivre représentant deux cordiers au travail dans un cadre ovale cerné de cordes, avec la devise « Ne distrahetur » et les inscriptions dans un livre ouvert : Chroniques - Mémoires - Lettres. (Répertoire général des ex-libris français, C1838). Dos un peu frotté, papier jauni, une illustration moderne de la comtesse de Souza collée entre les pp.78 et 79. Petit ex-libris. Bon exemplaire. (B50). PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
P., Emile-Paul Frères, 1936, in-12, 290 pp, nouvelle édition, traduit par la comtesse Jean de Ségonzac, broché, bon état
Par la comtesse Marie Larisch (née Baronne de Wallersee), nièce de l'impératrice Elisabeth d'Autriche et fille du duc Louis de Bavière. La comtesse Marie, fille du duc Louis de Bavière, qui était, en cette qualité, reçue dans l'intimité de la cour impériale d'Autriche, avait joué un certain rôle dans la liaison de l'archiduc Rodolphe avec la jeune baronne de Vetsera. Après le drame de Meyerling, la comtesse avait dù quitter la cour et l'Autriche. — "Ce livre fut, lors de son apparition [en 1914], sévèrement prohibé dans tous les pays de langue allemande. Il souleva d'âpres protestations, non pas contre la réalité des faits, mais contre le rôle que l'auteur s'y attribuait. Nous le publions comme un récit historique, sans rien y changer. Il est le lever de rideau de cette tragédie des Habsbourgs qui a mis l'univers à feu et à sang..." (Comtesse Jean de Ségonzac)
FLESSELLES, comtesse de (17.. -1828) / GULDENSTUBBE, Julie de (1827-1888) / GUAITA, Stanislas de (1861-1897)
Reference : 9197
3018 A Paris, chez Vernarel et Tenon, libraires, rue Haute-Feuille, no 30, 1824. Trois volumes in-12° (108 x 170 mm) de X+214 / [4]+228 / [4]+214 pages, reliures de lépoque en demi-veau vert, dos lisse orné de filets. Ex-libris manuscrits: «J. de Guldenstubbé» et «Stanislaï de Guaita».«La personne, auteur des ouvrages publiés sous le pseudonyme de la comtesse de Flesselles, ainsi que de ceux publiés sous celui de la comtesse de Flamerand , était sur dun ambassadeur près dune cour du Nord, sous le gouvernement impérial. Une faute grave, commise par cette personne, et qui lui valut une correction judiciaire, mit sa famille dans la nécessité de la contraindre à changer de nom. Cette dame est morte institutrice à Melun, en 1828» (Quérard, 1829, III, 132); on ne sait aujourdhui rien de plus sur cette mystérieuse enseignante. Adolphe raconte les tribulations de sages familles bourgeoises lancées dans les tempêtes de la Révolution, et bientôt aux prises avec le «mal absolu»: les Illuminés, ou plus précisément les Rose-Croix. Si les souvenirs révolutionnaires reviennent naturellement souvent dans luvre de la soi-disant comtesse, le thème occultiste ne se retrouve guère que dans Adolphe.
Lex-libris manuscrit de «J. de Guldenstubbé» est celui de Julie Wilhelmine von Guldenstubbé (Saaremaa, Estonie, 1827- Paris, 1888), célèbre médium de noble origine balto-suédoise médium installé depuis la fin des années 1840 à Paris chez son frère, Johann Ludwig von Guldenstubbé (Saaremaa, Estonie, 1817-Paris, 1873), philosophe, spirite et ésotériste. Pour la petite histoire, cest Julie de Guldenstubbé qui rapporta le cas fameux dEmilie Sagée, une jeune professeure de français employée en 1845 en Lettonie, qui aurait eu la faculté de se dédoubler, au grand effroi de ses élèves. Lautre ex-libris manuscrit est celui de Stanislas de Guaita (Tarquimpol, Moselle, 1861-Tarquimpol, 1897) poète et occultiste, cofondateur, en 1888, avec Papus (1865-1916) et Péladan (1858-1918), de lOrdre kabbalistique de la Rose-Croix. Autour de la marque «Ex libris kabbalisticis Stanislaï de Guaita», on lit dabord: «(10 francs. 3 vol. in-12, œ reliés)». «Acheté à la vente dOurches-Guldenstubbé (Bâle, mars 1890) ». Puis ce commentaire: «Très curieux ouvrage où, (comme dans le Comte de Gabalis, quoiquavec moins de profondeur), on met en uvre les traditions daïmoniques [sic!] des Rose-Croix. Ce livre paraît écrit avec une parfaite sincérité; en somme il peut compter dans la collection des ouvrages et des mémoires sur lilluminisme». Lexemplaire figure au no 327 du catalogue de vente «Stanislas de Guaita et sa bibliothèque occulte», Paris, librairie Dorbon, 1899, avec la note suivante: «Très curieux ouvrage où, comme dans le Comte de Gabalis, on met en oeuvre les traditions daïmoniques des Rose-Croix. Ce livre paraît écrit avec une parfaite sincérité: en somme il peut compter dans la collection des ouvrages et des mémoires sur lIlluminisme. Exemplaire ayant successivement fait partie des bibliothèques occultes du comte [Didier-Balthazar] dOurches [(ca 1785/87-1867), lun des pionniers du spiritisme à Paris], baron J. de Guldenstubbé et de St. de Guaita avec leurs signatures. Frontispice à la manière noire». Concernant lex-libris Guldenstubbé, il ne doit pas sagir du baron, dont le prénom usuellement utilisé était plutôt Ludwig ou Louis, et non Johann ou Jean, mais bien de sa soeur, Julie, lécriture apparaissant du reste plutôt féminine. Quoi quil en soit, un bel ouvrage et des provenances prestigieuses.
Paris 1856, 30x24cm, une feuille sous marie-louise.
Encre originale signée et datée de Charles Robert, intitulée "Madame la Comtesse de Castiglione et Napoléon III ou Le bal aux Tuileries le mardi 29 janvier 1856". Cette encre immortalise la rencontre historique de la Comtesse de Castiglione, alors âgée de 19 ans, et l'empereur Napoléon III au cours d'un bal donné par la princesse Mathilde. Investie par Cavour d'une mission diplomatique délicate, la jeune comtesse était arrivée à Paris dans le but deséduire l'Empereur des Français afin de le rendre sympathique à la cause piémontaise, et ainsi le convertir à l'idée d'une Italie unifiée. Elle entretiendra une célèbre liaison avec l'Empereur qui aura pour conséquence le raffermissement des liens entre la France l'Italie qui prendra fin après l'attentat contre Napoléon III perpétré par des carbonari italiens dans la nuit du 5 au 6 avril 1857. Esthétique représentation des débuts de cette Mata Hari italienne, ambassadrice et espionne au sein de la cour impériale. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Jeanne de Valois-Saint-Rémy, comtesse de La Motte, Mémoires justificatifs de la comtesse de Valois de La Motte, écrits par elle-même. Londres, s.n., 1788. In-8, 232-46p. Edition originale de ces fameux mémoires, enrichie de la signature autographe de l'auteur (p.232). La comtesse de La Motte est connue pour son rôle dans l'Affaire du Collier qui vit sa condamnation à perpétuité. Elle parvint néanmoins à s'évader et s'enfuit à Londres où elle fut rejointe par son mari. Elle fit alors paraître ces mémoires, bourrés de mensonges, où elle prétend notamment avoir été une intime de Marie-Antoinette. La seconde partie (les pièces justificatives) prétend publier la correspondance entre la reine Marie-Antoinette et le cardinal de Rohan. Tous les exemplaires de cette édition en sont pas signés. Provenances : Armes d'alliance de la famille hollandaise Paravicini Di Capelli (à gauche) avec leur devise « Candidior nive » et d'une autre famille non identifiée avec la devise « Candore » ; Ex-libiris manuscrit J Johnston, caché sous le suivant ; Ex-libris armorié « Lord Blayney », probablement Cadwallader Blayney (1802-1874), noble irlandais membre de la chambre des Lords. On notera que l'arrière-grand-tante de Blayney, Elizabeth, avait épousé le capitaine Joshua Johnston. Il est possible que l'ouvrage provient d'un de leurs enfants ou petits-enfants avant d'arriver chez Blayney. Plein veau (reliure anglaise ou hollandaise), dos lisse, armes au centre des plats, petits défauts d'usage, coiffe supérieure arasée. Rare exemplaire en reliure aux armes, belle signature de l'auteur.
Phone number : +33 6 30 94 80 72
Paris, Grasset 1939,2e tirage, in12 br.191P.,rousseurs couvertures,
P., La Librairie Mondiale, s.d. (v. 1910), in-8°, xv-262 pp, nombreuses gravures, reliure demi-basane rouge, dos à 5 nerfs filetés, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état (Coll. Nouvelle collection des mémoires historiques)
Jeanne Bécu de Cantigny, dite Mademoiselle de Vaubernier, devenue par son mariage comtesse du Barry, née le 19 août 1743 à Vaucouleurs en Lorraine et guillotinée à Paris le 8 décembre 1793, fut la dernière favorite du roi Louis XV. Son origine roturière et sa jeunesse agitée suscitèrent des pamphlets injurieux et même orduriers. — 1. Anecdotes sur Mme la comtesse du Barry : "C'est au mois de septembre 1775, et probablement à Londres que parut la première édition des Anecdotes sur la comtesse du Barry. Bien que l'ancienne favorite, déchue de ses grandeurs passées, vécût alors, exilée et comme prisonnière, à l'abbaye du Pont-aux-Dames, le souvenir de ses triomphes était trop récent pour que le livre ne fît point éclat. Il était, au reste, curieux, plein de renseignements précis mêlés de gravelures. Comme par-dessus la tête de la maîtresse, il atteignait très directement le roi défunt et ne se pouvait vendre que sous le manteau, le danger de le posséder accrut encore son succès..." (Introduction) — 2. De l'exil à l'échafaud : "Cette dernière partie est empruntée aux “Mémoires historiques de Jeanne Gomart de Vaubernier, comtesse du Barry, rédigés sur des pièces authentiques par M. de Favrolle”, publiés chez Lerouge en l'an XI. Ces mémoires ont pour auteur la baronne Brossin de Méré. Née à Paris, en 1751, Mme de Méré publia de 1794 à 1829, année de sa mort, sous son nom de jeune fille (Elisabeth Guénard) ou sous divers pseudonymes (A. L. de Boissy, J. H. F. de Geller, de Favrolle), cent dix ouvrages, romans, mémoires historiques et contes galants dont on trouvera le détail dans l'excellente notice que Quérard a consacrée à cet auteur. “Les Mémoires de Madame du Barry”, dont les deux premiers volumes reproduisent à peu près “les Anecdotes” de Pidansat de Mairobert, sont la source unique où ont puisé tous les biographes de la favorite. Les historiens n'ont même, à l'exception de M. C. Vatel, rien ajouté, ou presque, à ce premier fonds : c'est une justice qu'il convient de rendre à la baronne de Méré qu'elle a connu et utilisé adroitement tous les documents essentiels de l'époque révolutionnaire concernant Mme du Barry."
Stéphanie-Félicité Du Crest Genlis, comtesse de).; Par Mme de Genlis.- Michel Lambert; Eugène Onfroy; Jean-Baptiste-François Née de La Rochelle
Reference : 24983
A Paris, de l'imprimerie de Michel Lambert. Chez Onfroy, libraire, rue du Hurepoix, près du pont S. Michel. Née de La Rochelle, libraire, même rue. M. DCC. LXXXVI. 2 vol.in12, pleine basane racinée époque,dos ornés ternis,reliures solides (xx-634-[2] p.; [1-1 bl.]-693-[3] p.;
Par Mme de Genlis.sans le Le tome III qui contient trois contes moraux: "Les deux réputations"; "Daphnis & Pandrose, ou les Oréades"; "Le palais de la vérité" -Privilège du 20 fevrier 1784.Sig. a10, A-Cc12, Dd6; [ ]1, A-Ff12; [ ]1, A-X12.- 2 vol. (xx-634-[2] p.; [1-1 bl.]-693-[3] p.; La comtesse de Genlis est née près d'Autun en Bourgogne le 25 février 1746. "Devenue, en 1770, dame d'honneur de la duchesse de Chartres. elle fut chargée de l'éducation des filles de cette princesse, et, bientôt après de Celle des trois jeunes princes ses fils. Ce fut à cette époque qu'elle publia ses premiers ouvrages, le Théâtre d'éducation (1779), Adèle et Théodore (1782), les Veillées du château (1784). La manière dont elle conçut et dirigea l'éducation des enfants d'Orléans, a dit Sainte-Beuve, est extrêmement remarquable, et dénote chez l'institutrice un sens de la réalité plus pratique que ses livres ne sembleraient l'indiquer" (Institut Français de l'éducation). Ses ouvrages publiés sous Louis XVI, avant 1789, ont tous un rapport direct avec l'éducation.
LA FAYETTE Marie-Madeleine Pioche de La Vergne (comtesse de) + TENCIN Claudine-Alexandrine Guérin (marquise de) + FONTAINES Marie Louise Charlotte de Pelard de Givry (comtesse de)
Reference : 22920
(1804)
Paris Colnet 1804 -in-8 plein-veau 5 volumes, reliure plein veau havane moucheté in-octavo (binding full calfskin flecked in-8)(20 x 13,2 cm), dos long (spine without raised bands), décorations "or" (gilt decoration), titre et tomaisons frappés "or" avec une roulette "or" et un filet "or" de part et d'autre, pièce de titre et de tomaison sur fond vert foncé, triple filets "or" en place des nerfs, entre-nerfs à fleuron "soleil" "or", dos frotté avec légers manques de dorure, plats décoré "or" d'un filet "or" en encadrement, roulettes "or" sur les coupes avec légers manques de dorure, toutes tranches lisses jaspées bleues, marque-page en tissu vert (bookmark in tissue), PROVENANCE : Duc de Cumberland, Ex-Libris gravé en noir au dos de la 1ère de couverture de chaque volume : « EDC » avec la devise royale: «Honi soit qui mal y pense», orné d'un portrait de Madame de La Fayette gravé sur bois en noir par B. Roger en frontispice du Tome 1 + un portrait de Madame de Tencin gravé sur bois en noir par B. Roger en frontispice du Tome 4,Reliures légèrement frottées, fines et trés légères rousseurs, restaurations anciennes à la reliure mais vraiment proprement, (XXIII + 424) + (414) + (426) + (374) + (370 + 2 p. de catalogue Editeur) pages, 1804 à Paris Colnet, Fain, Mongie, Debray, Delaunai Editeurs,
Autre auteur : Auger, Louis-Simon (1772-1829). Éditeur scientifique..... Édition précieuse et estimée qui rassemble pour la première fois de manière complète les uvres complètes des deux écrivains, avec l'ajout de deux romans de Madame de Fontaines........Beaux Exemplaires.......en bon état général (good condition). bon état
Yolande de BRETAGNE, duchesse de MONTFORT, Jeanne, comtesse de ROUSSY et Béatrix, comtesse de DREUX
Reference : 3725
Manuscrit in 4° de 12 pages, copie manuscrite collationnée à l'original le 27 décembre 1584, certifiée authentique. Accompagné d'une copie d'une notice (traduction) de MICHELOT, président de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine dans les années 1950-1960.
Remises possibles sur les achats en lot, achetez plusieurs objets à la fois ! Reçoit sur rendez-vous pour consultation des ouvrages.
1967 Chez Jean de Bonnot, tenant négoce de libraire à l'enseigne du canon, 1967, 5 volumes in-8 de 353 + 397 + 407 +403 + 439 pages pages - Reliure de l'éditeur avec Décor doré sur les plats aux armes de la Comtesse du Barri et dos richement orné de dorures . Exemplaire numéroté.
Bon état. très menus frottements sur le dos du Tome 5
(3 parties en 1 volume). Amsterdam, Jean Rips, 1695. Petit in-8°. 616 p. Cartonnage papier marbré vers 1800, pièce de titre rouge, tranche jaune.
Quérard, France litt. 4, 597. - Identique avec l'édition Paris Quiney 1695. Cette édition n'est pas chez Gay-Lemonnier. La première édition est de 1666. Ecrit entre autres avec de Pelisson, Bussy Rabutin, Mlle de Scudéry. Henriette de Coligny (1618-1673) eut à la fois une réputation de beauté, d'esprit et de talent; ses "Elégies"ont du naturel et du sentiment et furent en leur temps louées par Boileau. - Ex libris.
La Suze, Comtesse de (Henriette, Comtesse de Coligny) - Bachaumont - La Chapelle - Cailly - Desmarets, Jean:
Reference : 35239BB
(1748)
5 volumes. Trevoux, La Compagnie, 1748. Petit in-8°. XXI p., 345 p.; 307 p.; 277 p.; 356 p.; XIIp., 384 p. Plein cuir, dos à nerfs, pièce de titre et tomaison rouges, décor doré au dos.
Ex libris, nombreuses annotations surtout sur les pages de garde, couvertures frottées, 1 charnière fendue (vol. 3), 1 coiffe, 1 charnière et le bas du dos soigneusement restaurés (vol. 5).
Recueil de pièces galantes, en prose et en vers, de Madame la Comtesse de la Suze et de Monsieur Pelisson Nouvelle édition, considérablement augmentée de plusieurs volumes. Ces 5 volumes rassemblent les poésies en vers et en prose de la Comtesse de Suze et de Pelisson, mais également de nombreuses pièces qui leur ont été faussement attribuées, comme celles de Régnier des Marais, des pièces de Mademoiselle de Scudery, le voyage de Bachaumont et La Chappelle, les poésies du Chevalier d'Aceilly, Les Visionnaires, pièces de Jean Desmarets, mais également La princesse de Montpensier de la princesse de Clèves, déclarée anonyme, des lettres, plusieurs courtes nouvelles. Riche anthologie de la littérature galante du XVIIe. Henriette de Coligny de La Suze fut au centre d'une société dédiée à la poésie et à la galanterie. Ninon de Lenclos, Christine de Suède, Madeleine de Scudéry sont ses amies. Elle écrit, au milieu d'une vie de dissipation et de mœurs légères, au cours de laquelle elle eut à la fois une réputation de beauté, d'esprit et de talent. On pense qu'elle eut plusieurs collaborateurs, comme Segrais, Ménage ou Subligny. Elle fut surtout remarquable dans l'écriture de ses élégies qui lui donnent une place de choix dans la poésie du XVIIe. Paul Pellisson évoluait dans le cerlce de la Comtesse de Suze et fréquentait les mêmes personnes, secrétaire de Nicolas Fouquet et histoiographe du roi, il est lié avec tout le monde des lettres de cette époque (Bussy-Rabutin, Madame de Sévigné, Mademoiselle de Scudéry...) complet en 5 volumes reliés in12, 180x100, relié pleine basane époque,accrocs et manque, bon état intérieur, 344, 307, 277, 356 & 384pp A Trévoux, par la Compagnie, MDCCXLVIII ref/27/2
SEGUR (Comtesse de) Illustrations de Mme la Comtesse Desmiers de Chenon.
Reference : 140735
(1935)
Couverture rigide. Cartonnage de l'éditeur. 288 pages. Défraîchi. Coiffes usées. Inscriptions sur le spages de garde.
Livre. Illustrations de Mme la Comtesse Desmiers de Chenon. Editions Mame (Collection : Pour Tous), 1935.
Par la Comtesse d'Armaillé, née de Ségur.Édition originale. Paris, Librairie Académique Didier Perrin et Cie. - 1890 - X et 305 pages. Portrait frontispice de la Comtesse d'Egmont.Reliure demi basane fauve de l'époque. Dos lisse à faux nerfs filetés dorés et pièce de titre noire. Rares et pales rousseurs. Bon état. Format in-12°(18x12).
Tours. Mame. s. d. In-f°(245 x 297mm) cartonnage éditeur, dos muet toile brique, plats illustrés couleurs, gardes bleues, 47 pages, nombreuses illustrations en camaïeu de brun dans et hors texte sur des poèmes d'auteurs du XIX°siècle.
plats un peu defraichis,interieur frais