La Bourdonnaye 2016 72 pages 20x13x1cm. 2016. Broché. 72 pages.
légères marques de stockage mais du reste en très bon état - envoi rapide et soigné dans une enveloppe à bulle depuis France
La Bourdonnaye 2016 72 pages 20x13x1cm. 2016. Broché. 72 pages.
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Anne-Claude-Philippe de Tubières, de Grimoard, de Pestels, de Lévy dit Comte de Caylus [Octave Uzanne] .
Reference : 11198
. A. Quantin, Imprimeur-Editeur Paris, collection Les petits conteurs du XVIIIème, 1879, grand in-8 carré demi-maroquin brun à coins, cinq nerfs, tête dorée. 2ff.-xlvi-246pp.-2ff. Titre en rouge et noir. Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne. Portrait frontispice sous serpente du Comte de Caylus gravé par Ad. Lalauze, d'après Cochin et imp. A. Quantin. Un fleuron hors-texte gravé par Gaujean, un fac-simile d'autographe de Caylus replié. La tête de page de la notice est gravée par A. Mongin d'après Eisen. Tirage à petit nombre. Impression sur papier Hollande. Maroquin légèrement éclairci au dos et sur un plat. Quelques feuillets un peu jaunis sinon bon exemplaire. (Vicaire II,954-955).
Aux Cahiers de l'Amitié de France et de Flandre, 1921. In-12, broché, 33 pp. Introduction, par André Mabille de Poncheville : Watteau et les fées de France - Vie d'Antoine Watteau, peintre de figures et de paysages, sujets galants et modernes, par M. le comte de Caylus, amateur, lue à la séance de l'Académie ...
Portrait de Watteau "peint par lui-même et gravé par Boucher" sous serpente en frontispice.Peu courant. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
Phone number : 01 42 73 13 41
Comte de Caylus / Fourmont / Abbé Barthélemy / Capperonnier / Abbé Belley/ De Boze / Le Beau Collectif
Reference : 16188
Chez C. Panckoucke Paris, 1770, in-12 pleine basane du temps, dos à cinq nerf, fleurons dorés, tranches rouges. 2ff.-475pp. 5 figures dans le texte et 10 planches dépliantes hors-texte. Contient : De la perspective des anciens par le comte de Caylus / Des vases dont les anciens faisaient usage par Caylus / Du théâtre de C. Scribonius Curion par Caylus / Remarques sur une inscription grecque trouvée par M. l'Abbé Fourmontdans le temple d'Apollon Amycléen & contenant une liste des pretresses de ce dieu par l'Abbé Barthélemy / Observations sur l'ouvrage de Denys d'Halicarnasse par M. Capperonnier / Essai d'une paléographie numismatique par Barthélemy / De la fabrique des médailles / Explication des médailles contenues dans la planche / Dissertation sur deux médailles samaritaines d'Antigonus, roi de Judée par Barthélemy / Observations sur les médailles de Pythodoris, reine du Pont. par Belley / Description des médailles / Dissertation sur l'adoption d'Hadrien par l'Empereur Trajan par Belley / Réflexions sur les médailles de Pescennius Niger et sur quelques singularités de l'histoire de sa vie par de Boze / Dissertation sur l'ère de Cybire, ville de Phrygie par Belley / Quatrième mémoire sur les médailles de restitution ar Le Beau. Manque en coiffe de tête, trois coins frottés et un émoussé. Intérieur en bon état.
Paris Cercle du Livre Précieux 1962 Quatre volumes in-8°, en feuilles, couverture rempliée illustrée, chemise et étui en soie rose orné de l'éditeur. (dos de chemise et étui insolés). Collection publiée sous la direction de Jacques Haumont. Tirage limité à 1500 exemplaires numérotés sur pur fil Johannot (n° 919). Contient : Comte de Caylus " La fée paillardine ou la princesse ratée ", 51pp., illustrations dont 4 hors-texte; Louis Stévenard " La porte de l' ane", 54pp., 5 planches (bois); Anonyme " Le cortège priapique ", 45pp., un frontispice et plusieurs vignettes gravées (bois), exemplaire non coupé; Anonyme " La semaine secrète de Vénus ", non paginé (60pp. environ), 4 planches en couleur. Intérieur très frais.
Anne Claude Philippe de Pestels de Lévis de Tubières-Grimoard, Comte de Caylus (1692-1765)
Reference : 47298
(1757)
1757 A Paris, Chez Tilliard, libraire, quay des Augustins, à Saint Benoît, MDCCLVII [1757] -Edition Originale - In-8 - Reliure plein veau de l'époque(épidermures, coiffes usées) - Dos lisse orné de motifs floraux - toutes tranches rouges - roulettes dorées sur les coupes - Bel ex-libris armorié (gravé par Desmarets) de l'Abbé de Pennamprat, de la Société Royale - CII-396 pages + (3) privilège - Très frais intérieurement- Réf. 47298
- ATTENTION: Colis recommandé uniquement sur demande (parcel recommended on request). Si vous désirez un remboursement équivalent au montant de votre achat, en cas de perte détérioration ou spoliation, demandez-nous expressément un envoi en recommandé ( if you wish a repayment equivalent to the amount of your purchase, in case of loss - deterioration or despoliation, ask us expressly for a sending recommended)- Conditions de vente : Les frais de port sont affichés à titre Indicatifs (pour un livre) Nous pouvons être amené à vous contacter pour vous signaler le - Conditions of sale : The shipping costs are displayed as an indication (for one book) We may need to contact you to inform you of the cost of the additional shipping depending on the weight and the number of books- Possibilité d'envoi par Mondial-Relay - Réception en boutique sur rendez-vous. Librairie G. PORCHEROT - SP.Rance - 0681233148
BARTOLI Pietro Santi (c.1635 - 1700) - Comte de CAYLUS ( publisher ) :
Reference : 41019
Paris, two works in one volume ( as published). [1]. Paris, no publisher ( Comte de Caylus ) , 1757 , in-folio, 512 x 332 mm , title with floral wood engraved vignette + 31 pp + 33 handcoloured engraved plates. [2] S.l. ( Paris) , 1760 , halftitle + (ii) pp + 36 pp + 1 double page coloured engraving + 1 full page uncoloured engraving (as published). Bound in contemporary full red morocco, edges gilt, paste down and matching fly leaves in light blue silk. Raised gilt spine. Binding with scratches and traces of use. Interior fine notwithstanding some small marginal stains and/or small tears in a few leaves. On the whole a fine copy of the first edition of this beautiful and rare book which was published in only 30 copies (Brunet vol. I 682). Cicognara 3598 and Berlin Kat. 3948 only list the second edition from 1783. The explanatory text is by P.J. Mariette. The drawings for the engravings were made very carefully by Bartoli from transparent lacquered paper copies made on the spot. The subjects were found in newly discovered Roman baths and temples, many unearthed under the impulse of Comte de Caylus who was also the financial promotor of this very expensive publishing enterprise. When the reduced plates were ready for publishing in Paris one went even back to Rome to make sure that the handcolouring was a perfect match with the original..
P. Rouquette. 1874. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos plié, Intérieur acceptable. 162 pages. Gravure sous serpente en frontispice. Leger manque en coiffe en pied.. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
La Haye, s.n., 1743. 2 volumes in-12, [8]-312-[8]p & [2]-331-[1]p. Edition originale de ces contes de fées, contenant en tout 32 contes, ornée de 8 figures en taille-douce. Le comte de Caylus, homme aux multiples facettes, est probablement l'auteur des figures de son ouvrage. Il publia plusieurs volumes de contes de fées dans les années 1740, et celui-ci fut réédité en 1747 puis en 1780. Reliure plein veau glacé, dos lisse orné, pièces de titre et tomaison maroquin, tranches rouges. Léger jaunissement général du papier, petite mouillure marginale sur les 30 premières pages du tome 1. Légers défauts aux reliures. Provenance non identifiée, JB dans un ovale avec une couronne comtale en pied de dos. Très bel exemplaire
Paris, de l'imprimerie ordinaire de l'Académie, 1748. In-12, VIII-319-(1) p., plein veau lisse moucheté, dos orné, double filet sur les plats, frontispice et 8 planches hors-texte (une rognée) (petit manque à la coiffe inférieure). Ex-libris (M. de Gourgue).
Edition originale de cette uvre badine de Caylus négligée par Uzanne, "qui, sous prétexte de filer les marchands de livres interdits, égrèn[e] les historiettes dans une veine délicieusement vibrante, et parfois bien rabelaisienne" (E. Dussert, Une forêt cachée, p.33). * Barbier, III, 197. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
L'AMITIE DE FRANCE ET DE FLANDRE. 1921. In-16. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Coiffe en pied abîmée, Intérieur acceptable. 33 pages - avec le portrait du peintre des fêtes galantes peint par lui même et gravé par Boucher en frontispice sous serpente.. . . . Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
Introduction de André M.de Poncheville. Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
DENTU E.. 1885. In-16. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Rousseurs. 305 + 8 pages.. . . . Classification Dewey : 398.2-Conte populaire
"COLLECTION ""BIBLIOTHEQUE CHOISIE DES CHEFS-D'OEUVRE FRANCAIS ET ETRANGERS"". Classification Dewey : 398.2-Conte populaire"
Cercle du livre precieux 1962 in8. 1962. en feuilles. 52 pages. Très Bon Etat tirage limite et numerote 1/1500 sur pur fil johannot
Au cercle du livre precieux 1962 in8. 1962. en feuilles. envois en suivi pour la france et l'etranger Bon Etat exemplaire numéroté
Paris, A. Quantin, Impirmeur-Editeur 1879, 210x150mm, frontispice, XLVI - 246pages, broché. Couverture rempliée. Dos insolé et avec des déchiures, empoussièrement aux deux couvertures. Intérieur propre. Tirage à petit nombre.
bandeaux, lettrines, culs-de-lampes,
Caylus - Anne-Claude-Philippe de dit Anne-Claude de Pestels, ou le comte de Caylus,
Reference : YRG-192
(1757)
Édition Originale - In-8, plein veau blond de l'époque. Dos à cinq nerfs, caisson de titre, toutes tranches marbrées, plats ornés de trois liserés dorés, roulettes dorées sur les coupes. Ex-libris armorié gravé par le Meur Dijon, Bandeaux, lettrines gravées sur bois, 396 pages plus privilège - Très frais.
Manque 1/4 de la coiffe de tête, petit choc sur le haut du plat de devant, mors supérieur craquelé sur quelques cm, manque à un coin, petit manque au plat de derrière, intérieur très frais. Hors frais d'envoi.En L'ÉTAT.
[André Collot] - Comte de Caylus (Anne-Claude-Philippe de Tubières de Grimoard de Pestels de Lévis de Caylus, dit Le)
Reference : AMO-3145
(1933)
Londres, 1933 [Marcel Seheur] 1 volume in-4 (24,5 x 19,5 cm), en feuilles, 96 pages, sous couverture de papier rose marbré, titre imprimé en rose sur le premier plat. 11 illustrations hors-texte imprimées en couleurs dont 1 frontispice, avec 4 vignettes tirées en brun-rouge pour chaque chapitre. Texte encadré d'un filet gras de même couleur. Beau papier vélin. Nouvelle édition. Contrefaçon de la première édition clandestine parue en 1931. Tirage unique à 175 exemplaires sur vélin teinté. Notre exemplaire n'a pas été numéroté. Les hors-texte sont tirés sur papier blanc. Il s'agit des reproductions en photogravure des pointes sèches attribuées à André Collot pour l'édition de 1931. La notice bibliographique qui se trouvait à la fin du volume dans l'édition de 1931 n'a pas été reproduite ici (ceci expliquant la différence de pagination pour une mise en page princpale identique). Les deux éditions (1931 et 1933) on un tirage annoncé quasi identique (160 ex. pour l'édition de 1931 et 175 ex. pour celle-ci de 1933). Les deux éditions semblent aussi rares sur le marché l'une que l'autre. Comme l'indique Dutel il s'agit d'un texte inédit provenant d'un manuscrit du XVIIIe siècle ayant appartenu à Pierre Louÿs. "Il était une fois une fée qui se nommait Paillardine. Elle était bien faite, grande et ferme ; ses cheveux étaient bruns et son teint était un peu bis ; en un mot, c'était une foutée délicieuse, puisqu'elle tenait plus qu'elle ne promettait encore pour la jouissance. Elle joignait un tempérament aussi prodigieux qu'immanquable aux yeux les plus paillards et par conséquent les plus beaux. Sa peau était aussi douce qu'elle était unie. Le mouvement de son cul était si recommandable et si parfait qu'il paraissait nouveau à chaque coup qu'on lui mettait. La nature départ rarement en nos pays ces heureux talents et ces véritables dons du Ciel, car enfin (l'on n'y peut penser sans gémir) combien peu nos femmes déchargent-elles en France ! Paillardine ajoutait à tant de perfections celle d'être au moins au coup pour le coup. Quelle foutée ! L'idée seule non seulement me fait bander, mais encore elle est riante du côté de l'esprit, puisque les brouilleries sont courtes avec une semblable femme, qu'une arcée produit seule le raccommodement et que seule elle épargne cent protestations plus gentilles les unes que les autres. Quoi qu'il en soit, Paillardine, qui joignait le pouvoir au désir, foutait, comme l'on peut croire, avec un succès et une abondance merveilleuse. Quand elle n'eût été que femme du monde, étant telle que je l'ai décrite avec vérité, eût-elle jamais manqué de fouteurs ? Non, sans doute. Aussi n'en manquait-elle jamais. Indépendamment des fouteurs réglés dont elle avait toujours une douzaine de garde auprès d'elle, du plus petit coup de sa baguette il eût paru cinquante vits en état de satisfaire la paillardise qu'elle ressentait et qu'elle inspirait. Mais elle ne voulait point faire d'éclat ; elle aimait mieux envoyer par le monde trois ou quatre femmes dont elle était sûre et qui lui rendaient un compte fidèle des grands vits qui paraissaient et de leur bonne ou mauvaise qualité. Ces émissaires avaient chacune une mesure très exacte aux armes de la fée. Elle voulait que la taille des vits que l'on choisissait pour elle fût au moins dix pouces de roi. Au-dessous de cette taille un vit n'était seulement pas regardé ; c'était même la plus petite mesure à laquelle Paillardine n'aimait pas trop se réduire." (extrait des premières lignes du conte ...) Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1555 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 485 (pour l'EO de 1931). Bel exemplaire de cette édition de qualité et peu commune pour cet amusant conte érotique brillamment illustré par Collot. Photos sur simple demande
Phone number : 06 79 90 96 36
[Contes de fées]. [CAYLUS, Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de].
Reference : LCS-18020
Rarissime exemplaire relié en élégant maroquin ancien.De la bibliothèque Cécile Eluard. A La Haye, 1741.2 tomes en 2 volumes in-12 de : (3) ff., 346 pp.; (1) f., 390 pp., (1) f. de table. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées. Reliure du XVIII' siècle.158 x 90 mm.
Edition originale de quatorze délicieux contes de fées, d’une insigne rareté en maroquin ancien : « Le Prince Courtebotte et la princesse Zibeline ; Rosanie; Le Prince Muguet et la princesse Zaza ; Tourlou et Rirette ; La princesse Pimprenelle et le prince Romarin ; Les Dons ; Nonchalante & Papillon ; Le Palais des Idées ; Lumineuse ; Bleuette & Coquelicot ; Mignonnette; L'Enchantement impossible ; Minutie ; Hermine. »Leur réimpression dans le Cabinet des fées suscita des réserves de la part de l'éditeur qui les estimait un peu trop licencieux.(Les Contes de fées, B.n.F., 2001, n° 32 ; Gumuchian, n° 1519: "Édition originale rare.").Barchilon (Le conte merveilleux français, 1690-1790, pp. 125-128) - qui fait un éloge dithyrambique de Caylus et de ses contes - a montré que Le Prince Courtebotte pouvait être une des sources d'Andersen pour La Reine des Neiges.« Caylus est l'ami des écrivains modernes, il est le mentor des fameux dîners du-bout-du-banc chez Mlle Quinault ; société où la libre-pensée et le goût des plaisirs réunissent des écrivains comme Crébillon fils, Voisenon, Moncrif, Duclos et quelquefois Maurepas ou Montesquieu. C'est là que naissent 1'« Académie de ces dames et de ces Messieurs » et l’« Académie des colporteurs », productrices collectives d'œuvres facétieuses et satiriques ; c'est là également que s'élaborent dans une sorte d'atelier d'écriture avant la lettre, toutes sortes d'œuvres brèves dans tous les genres, dont nous restent par exemple, le recueil des Étrennes de la Saint-Jean, certains textes attribués à Crébillon, ou encore la Reine Fantasque de Rousseau. Le style « poissard » qu'on aimait y pratiquer après Vadé, trouvait en Caylus un amateur doublé d'un collecteur, qui finit par rédiger en 1740 tout un roman dans ce style : Histoire de Guillaume (1740), sans compter de nombreuses parades. Ces fréquentations et ces amitiés ne lièrent pas pour autant le comte au milieu encyclopédiste dont il méprisait le sectarisme ; cet hôte habituel de Mme Geoffrin n'aimait ni Voltaire, ni d'Alembert et détestait Diderot. Concernant la production féérique de Caylus, Julie Boch défend une thèse originale : celle de la cohérence d'une esthétique qui s'actualise autant dans la production savante du comte que dans l'œuvre contée. Traducteur du fameux Tyran le Blanc (1737), auteur d'un essai : Sur l'origine de la chevalerie et des anciens romans (1756), cet ami du comte de Tressan doit être compté comme une figure à réévaluer dans la cohorte des théoriciens « classiques » et « modernes » du genre romanesque (et de sa composante merveilleuse), en compagnie de Chapelain, Huet, Perrault, Addison, etc., mais aussi de certains adversaires relativement intéressants du genre sur des bases moralisantes, de l'abbé de Villiers jusqu'à Moncrif. Concernant le conte et la féerie, Caylus est l'auteur de deux mémoires produits dans le cadre de l'Académie des Inscriptions, l'un Sur les fabliaux (1753), l'autre Sur la féerie des anciens comparée à celle des modernes (1756) : « ces deux essais théoriques postérieurs à la rédaction de trois des quatre recueils de contes, écrit Julie Boch, éclairent de façon rétrospective la conception à la fois historique et esthétique que Caylus se fait du genre qu'il pratique ». On y trouve un retour à l'esthétique de la 'ligne claire' exemplifiée par Perrault : élégance, naïveté, brièveté, simplicité ; mais surtout un recentrage sur la dimension axiologique qui oppose Caylus à la tendance satirique et libertine qui prévaut depuis 1730. Génériquement, Caylus travaille le conte dans une perspective large, comme un élément du muthos (apologues, récits fabuleux divers, paraboles bibliques) ; il situe le conte merveilleux dans la filiation du roman médiéval, pose des jalons pour la transmission de certains éléments depuis l'Antiquité, et remonte encore en arrière vers l'Inde (serait-il l'un des premiers porteurs de la théorie indianiste?) ; contrairement à Huet, il insiste sur la continuité d'une transmission depuis la culture arabe jusqu'à La Fontaine. Julie Boch montre bien comment cette réflexion vient s'inscrire en fiction dans certains de ses contes. Elle montre aussi la précision de sa culture relativement à l'histoire moderne du genre, notamment par rapport aux grandes conteuses du XVIIe siècle, qu'il cite ou dont il reprend onomastique ou situations. Elle confirme après J. Barchilon et R. Robert, que «l'entreprise littéraire de Caylus se présente doublement comme un retour aux sources », soulignant sur ce plan ce qu'il partage avec le conte éducatif à la façon de Fénelon.La partie consacrée aux Féeries nouvelles, concerne le double jeu de Caylus entre « convention et parodie » dans ses contes de fées. Julie Boch épingle formules et procédés, accessoires et métamorphoses magiques, contes étiologiques et contes à gageures, contrastes et parallélismes plus ou moins sophistiqués, pour montrer que Caylus tente de renouveler le genre en finesse. Quant à sa forme de parodie, elle recourt aux compétences supposées des amateurs pour couper court, susciter le burlesque, inscrire une intertextualité affichée, démythifier rois et fées, les premiers faisant les frais d'une intention satirique qui signe bien l'époque où ces contes s'écrivent. Touchant l'édition des textes eux-mêmes, il faut souligner la pertinence et la qualité de l'annotation littéraire : rapports citationnels ou intertextuels avec les conteuses antérieures (Aulnoy, Lhéritier, Murat, de la Force, Lintot), avec Perrault, Fénelon, Galland, Bignon, Hamilton, Crébillon, le Montesquieu des Troglodytes (La Belle Hermine et le prince Colibri), avec le roman baroque, le roman arthurien et les Amadis, la poésie de salon, le monde de la pastorale, les moralistes classiques, etc., ou encore la filiation fo1klorique à travers certains contes-types. On vérifie ainsi tout ce que gagne le conte merveilleux d'auteur à être lu comme texte de part en part littéraire.Dans les Contes de fées de Caylus ressortent au plan moral : critique politique (relativement délimitée mais féroce à l'égard des rois ou des collecteurs d'impôts), satire de mœurs (très prononcée, dans la lignée de La Bruyère et Montesquieu), rejet des valeurs liées au matérialisme et au libertinage ainsi qu'à une certaine approche « bourgeoise » du monde ; construction morale des personnages à l'épreuve de l'expérience, dans un contexte où le personnel féerique perd de sa toute puissance au profit d'une plus grande humanité. Au plan esthétique : retour à l'idée classique du naturel, rejet des éléments baroques du genre : « tout le fracas devenu si commun dans les histoires de féerie » (Rosanie), réévaluation du genre pastoral, mais aussi « contamination du genre féerique par une esthétique réaliste » que Julie Boch rattache selon sa thèse de la cohérence de l'ensemble du projet caylusien, au goût du détail concret, des usages ordinaires, de la couleur locale caractéristiques de l'érudit et de l'amateur d'art.Délicieux et rarissime exemplaire de l’édition originale relié en élégant maroquin ancien.De la bibliothèque Cécile Eluard.
Londres : s. d. [ 1740 ] Deux volumes in-8, xxxii-336-(2)-523 pages. Basane mouchetée de l'époque, dos à nerfs fleuronné, pièces de titre et de tomaison.
Epidermures, petit manque de cuir au coin inférieur du premier plat du premier tome. Première adaptation en français du roman chevaleresque de Joanot Martorell, probablement à partir de la première édition de Valence (1490) ou de celle de Barcelone (1497). "Tout est presque de l’imagination du comte de Caylus dans sa prétendue traduction de Tiran le Blanc" (Barbier). Brunet s’accorde avec Barbier pour dire qu'il s'agit plus d'une imitation que d'une traduction.La première édition de cette adaptation en français parut à Amsterdam en 1737 sous le sceau de l’anonymat. Celle de 1740, sans doute la seconde, est publiée sous une fausse adresse : d’après Palau y Dulcet, elle fut en réalité imprimée à Paris. L’avertissement est dû à un ami du comte de Caylus, l'érudit Nicolas Fréret, et constitue la première étude critique de l’œuvre."Le meilleur livre du monde", comme l'appelait Cervantès, a déclenché un enthousiasme tel que cinq siècles plus tard, Mario Vargas Llosa le qualifie encore de "roman total" à la mesure de la Divine comédie, de Don Quichotte ou de la Guerre et la paix (préface de la traduction intégrale par Jean-Marie Barbera, 2003). Ce roman de chevalerie, à l’origine écrit en catalan, ne fut rendu accessible au public francophone qu'en 1737, à travers l'adaptation du comte de Caylus. Il fallut attendre 2003 pour en avoir une véritable traduction intégrale.Né à Paris en 1692, fils unique du comte de Caylus, officier de haute naissance mais peu fortuné, Anne-Claude de Tubières, « un des esprits les plus originaux et les plus cultivés du siècle de Louis XV », fut destiné à la carrière militaire. A seize ans, il entra chez les Mousquetaires du Roi, et en 1711, il fut nommé maître de camp de dragons. En cette qualité il prit part à l'expédition de Catalogne pendant la guerre de Succession d’Espagne, et c'est peut-être pendant cette campagne qu'il prit connaissance de Tirant lo Blanch. (Mathilde Bensoussan, Tirant le Blanc au XVIIIe siècle : l'adaptation française du comte de Caylus) Barbier II, 797 ; Quérard II, 92 ; Brunet V, 865 ; Palau y Duclet n° 156475.
La Haye, 1746 In-12 de XXIV, 182 pp., (1) f. bl., (2) ff., 128 pp., (1) f. d'errata, maroquin rouge, triple filet gras et maigres doré en encadrement sur les plats, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque).
"Édition originale de ces œuvres badines du comte de Caylus. Frontispice gravé par Fessard d'après Cochin fils : à l'entrée d'une boutique un homme invite à venir voir des manteaux. ""Cochin a dessiné deux ou trois frontispices pour les œuvres badines de l'amateur dont il s'éloignera et dira tant de mal dans les Mémoires inédits. Peut-être ces dessins ont été peu payés - Il mettait toujours des prix si bas aux ouvrages qu'il faisait faire, qu'à peine les artistes y trouvaient-ils leur nécessaire"" (Christian Michel, Charles-Nicolas Cochin et le livre illustré au XVIIIe siècle, n°60). Réunie autour de Mlle Quinault - ""Nicole"" - et du comte de Caylus - ""Blaise"" -, la Société du bout-du-banc, fut un des cercles littéraires les plus marquants du XVIIIe siècle. Active dans les années 1740, cette société, mêlant beaux esprits et élite nobiliaire - Moncrif, Duclos, Crébillon fils, Piron, Voisenon, d'Argental, Pont-de-Veyle, Mme Geoffrin, Mme du Châtelet, Maurepas, etc. - publia une dizaine de recueils facétieux, composés à plusieurs mains. Parmi ceux-ci, il semble en revanche que Les Manteaux puissent être donnés entièrement à Caylus. La publication de ces ""caprices de société"" ou ""bagatelles"" témoigne d'une volonté manifeste du célèbre antiquaire de dépasser l'usage privé de tels amusements, au sein d'une assemblée restreinte de participants privilégiés, afin de les divulguer auprès du public des salons. À travers une vingtaine de courts textes, Caylus, décline de manière plaisante les multiples acceptions que peut revêtir le vocable prosaïque de ""manteau"". Dans la première partie, il parodie les productions littéraires de son temps - contes et nouvelles, chansons, roman chevalerie ""tiré d'un manuscrit de la Bibliothèque du Roy"" - ; dans la seconde, il joue avec les codes des écrits historiques et scientifiques, faisant montre d'une érudition malicieuse où abondent notamment les références fantasques aux auctoritates. Par leur jeu autour d'une contrainte littéraire imposée, le principe de variations multiples à partir d'un même sujet ou le pastiche de textes scientifiques, Les Manteaux peuvent être lus comme un avant-coureur inattendu des facéties de deux fameux oulipiens : les Exercices de style de Queneau ou le Cantatrix Sopranica L. de Georges Perec ! Très bel exemplaire en maroquin de l'époque. Des bibliothèques Maurice Cohen, monogramme ""MCC"" et devise ""haud immemor"", et Paul-Charles-Théodore Eudel (1837-1911), (OHR, pl. 242, 4), avec ex-libris. Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 210. - Nicholas Cronk et Kris Peeters, Le comte de Caylus : les arts et les lettres, 2004. - Jacqueline Hellegouarc’h, ""Un atelier littéraire au XVIIIe siècle: la société du bout-du-banc"", Revue d'histoire littéraire de la France, 2004/1 (Vol. 104)."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
CAYLUS [Anne Claude Philippe de Pestels de Lévis de Tubières-Grimoard], comte de; UZANNE Octave:
Reference : 10022
(1879)
Paris, A. Quantin, coll. Petits conteurs du XVIIIe siècle, 1879. In-8 de [8]-XLVI-246-[6] pages, demi-maroquin noir, dos à 5 nerfs avec titre doré, tête dorée, couvertures et dos Un peu salis) conservés. 3 petites épidermures au dos.
Portrait du Comte de Caylus en frontispice, par Lalauze d'après Cochin, tête de page de la notice gravée par Mongin d'après Eisen, vignette gravée hors-texte, fac-similé autographe de Caylus dépliant, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. Tirage à petit nombre [Vicaire II, 955]. Ce volume contient : Histoire de M. Guillaume, cocher - Les bals de Bois - Les Fêtes roulantes - Les Etrennes de la St Jean.
12 vol. in-8 reliure de l'époque plein veau porphyre, dos lisse ornés, toutes tranches dorées, Chez Visse, Amsterdam, Paris, 1787, 378 pp. avec frontispice et 2 planches hors texte ; 426 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 364 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 392 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 401 pp. avec 2 pl. hors texte ; 407 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 467 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 398 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 467 pp. et 1 f. avec 2 pl. hors texte ; 592 pp. et 2 ff. avec 2 pl. hors texte ; 112-70-156-133 pp. avec 3 pl. hors texte ; 351 pp. avec 1 pl. hors texte
Agréable exemplaire bien complet des 12 volumes et des 25 figures hors texte (1 portrait par Cochin gravé par Delaunay jeune et 24 figures par Marillier). Etat très satisfaisant (différents dos pour les dux derniers volumes, rel. lég. frottées avec petits mq. en coiffe sup. aux deux derniers vol., bon exemplaire par ailleurs). Le Comte Anne Claude De Caylus (1692-1765) fut un des pères de la méthode comparative en archéologie, et un important collectionneur, notamment ami du peintre Watteau, dont on retrouvera la trace dans l'inspiration de Marillier, illustrateur des présentes oeuvres légères de Caylus. Les deux derniers volumes n'étaient pas prévus à l'origine de cette édition ; rajoutés, ils contiennent des pièces attribuées un temps à Caylus et regrettées par les souscripteurs, mais souvent rédigées par d'autres auteurs. Parmi ces ouvrages : Le Recueil de ces Dames (par Chevrier), L'Essai historique sur les Lanternes (par Dreux du Radier), Les Chats (par Moncrif) et l'Histoire des Rats (anonyme) ; les Mémoires de l'Académie de Troyes (par Grosley) et les Mémoires de l'Académie de ces Dames & de ces Messieurs... Cohen, I, 211