Clermont-Ferrand, Imprimerie Mont-Louis, N° 1, 7 juillet 1867 à N°25, 22 décembre 1867. Chaque numéro 4 pp. in-folio. Lithographie noir ou couleurs en première page.
Collection, presque complète, de cette parution satirique clermontoise créée par Barthol et Victor Collodion (dessinateur et lithographe). Il manque ici le Numéro 26 et dernier, mais on y joint deux N° 16 avec deux versions différentes du portrait charge de Jarrier. Le premier numéro est orné dun beau portrait de Francisque Bathol, rédacteur en chef du journal. Ce dernier était chansonnier, et semble avoir été maréchal-ferrant à Clermont comme il sintitule dans un recueil publié en 1851 chez Duchier. Son nom disparaît de la publication avec le N° 7 (11 août), et seul Victor Collodion est désormais désigné Directeur et «propriétaire responsable». Son autoportrait apparaît à la une du second numéro. Originaire de Lille (1842-1873) il sappelait Victor Alexandre Louis Malfait, mais prit le pseudonyme de Collodion en référence à ce produit utilisé en photographie, dont il fit lapprentissage à Clermont. Il travailla pour un imprimeur-lithographe de Macon, et dés 1860 se fait remarquer par ses caricatures et sa rapidité dexécution. La création de La Mouche Clermontoise semble être sa première grande entreprise. Elle sarrête à la fin de lannée 1867. En 1868 il lance une nouvelle publication «La musette clermontoise» entièrement lithographiée et autographiée, mais qui ne dura que 4 numéros. On le retrouve ensuite à Bordeaux ou il collabore au Gaulois, puis en 1869 à Vichy où il croque les personnalités locales et les curistes. Il se produit dans des théâtres parisiens (LAlcazar, les Folies bergères) où il réalise des caricatures instantanées. Il est ensuite engagé dans des théâtres anglais (Coven Garden et lAlambra à Londres et le Théâtre royal à Manchester) où il rencontre le succès avec des portraits charges de très grands formats réalisés lors de spectacles mis en scène. Cela lui permet de décrocher un contrat à lOlympique théâtre de New York en 1873. Lors de son retour il trouve la mort lors du naufrage du transatlantique Ville-du-Havre, qui sombre le 22 novembre. Caque numéro de «La Mouche» est illustrée sur la première page dun portrait charge inspiré par une personnalité clermontoise ou de passage à Clermont (Pierre Bourgougnon, la Mère Fournier, Jarrier Forcade de Toulouse, Antoine Francon, Georges Hainl). On trouve aussi un feuilleton «Souvenirs dun étudiant», signé de Saint-Herem, les «prophéties de la semaine», un courrier des lecteurs, des chroniques en patois