Collectif – Siegfried (A.), P. de Rousiers, de Périgny, F. Roz, A. Tardieu.
Reference : 118012
(1911)
Félix Alcan, 1911, in-12, xviii-242 pp, 5 cartes hors texte (dont 3 dépliantes), reliure demi-basane mordorée, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, bon état
"La société des anciens élèves et élèves de l'Ecole libre des sciences politiques, poursuivant les conférences qui ont obtenu depuis 1907 un succès si mérité, a tourné l'année dernière son attention vers l'Amérique du Nord. M. A. Siegfried a parlé du Canada et de l'impérialisme britannique ; M. P. de Rousiers, du canal de Panama ; M. de Périgny, du Mexique ; M. Firmin Roz de la crise des partis aux Etats-Unis ; M. A. Tardieu, de la « doctrine de Monroe » et du panaméricanisme. Dans chacune de ces leçons on peut louer les mêmes qualités, mais les auteurs sont exposés par la nature même de leurs études au danger de spéculer sur les événements futurs, et l'avenir est parfois prompt à déjouer leurs prévisions. C'est ainsi, par exemple, que M. de Périgny se refusait à croire au succès possible de Madero, et les feuillets n'étaient peut-être pas sortis de la presse, que le président Porfirio Diaz arrivait en fugitif sur les côtes européennes. On ne saurait reprocher sévèrement ces erreurs inévitables aux conférenciers ; tout ce qu'on est en droit d'exiger d'eux, ce sont les données exactes et complètes des problèmes posés, et par la clarté, la méthode, le savoir, ceux de cette année se sont montrés les dignes émules de leurs prédécesseurs." (Revue critique d'histoire et de littérature, 1912) — "L'ouvrage comprend cinq conférences : 1) de M. André Siegfried, Le Canada et l'Impérialisme britannique ; – 2) de M. Paul de Rousiers, Le Canal de Panama ; – 3) du comte de Périgny, Le Mexique et son développement économique ; – 4) de M. Firmin Roz, Les États-Unis et la crise des partis. Le point de départ de la conférence est l'avènement au 62e Congrès de Washington, en avril 1911, d'une très forte majorité démocrate et la défaite aux élections de l'ancien président Roosevelt. M. Roz recherche quelles ont été les causes de la défaite des républicains, qu'il considère comme passagère, et expose, entre les doctrines politiques des démocrates et des républicains, l'originalité des conceptions du président Roosevelt ; – 5) de M. André Tardieu, La doctrine de Munroe et le Panaméricanisme. M. Tardieu analyse la doctrine de Munroe, qu'il considère non comme une doctrine juridique internationale, mais comme un principe de politique réaliste imaginé par les Américains dans leur intérêt. Il indique ensuite par quelle évolution une doctrine de non intervention a fini par légitimer l'intervention des États-Unis contre les colonies espagnoles et les républiques de l'Amérique du Sud et comment elle a abouti au panaméricanisme. L'étude des principaux desseins de la politique panaméricaine termine la conférence." (Pierre Muret, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1912)