A Paris, de l'imprimerie de Didot l'aîné, chez Belin, libraire, rue Saint-Jacques, n°26, 1791 1 volume in-32 (10 x 6,3 cm environ) de (2) pages de faux-titre + Frontispice gravé à l'aquatinte + 164 pages + une carte dépliante avec coloris d'époque à l'aquarelle + calendrier pour l'année bissextile 1792 (16 pages non chiffrées). Collationné complet. Reliure strictement de l'époque plein maroquin vert, dos lisse, filets dorés au dos et en encadrement des plats, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées. Pièce de titre de maroquin rouge (petit manque de cuir en marge gauche de la pièce de titre avec perte de la première lettre de chaque ligne, à savoir le C de Constitution et le F de Française). Intérieur frais imprimé sur beau papier vélin. Quelques rousseurs sans gravité. La carte est en excellent état. Nouvelle édition dite "de poche" de la Constitution de 1791. Un des quelques exemplaires sur papier vélin. Bel exemplaire relié en maroquin à l'époque. Superbe frontispice à l'aquatinte montrant le roi Louis XVI recevant la Constitution des mains d'une femme symbolisant la nation française assemblée. La Constitution française lui fut présentée le 3 septembre 1791. Elle fut acceptée par le roi Louis XVI le 14 septembre soit 11 jours plus tard. Elle entra en vigueur au plus tard le 1er octobre 1791. C'est alors que débute la monarchie constitutionnelle. La "République de fait" est terminée. La "République de fait" avait commencé à la suite de la fuite de Varennes (20 et 21 juin 1791), avec la suspension du roi. Plutôt que de monarchie constitutionnelle il semble admis aujourd'hui qu'il faille parler alors de monarchie républicaine. Pendant cette période Louis XVI conserve son droit de Veto et en use à cinq reprises. Cette Constitution ne s'applique par dans les colonies ni dans les autres possessions françaises hors de la métropole. Sur le territoire français métropolitain son application est suspendue par la journée du 10 août 1792. Le roi est à nouveau suspendu par l'assemblée législative. On lui substitue alors un Conseil exécutif provisoire. Le 13 août 1792 le roi et sa famille sont conduits au Temple. Sa suspension est dès lors définitive (15 août). Louis XVI demeure roi des français jusqu'au 21 septembre 1792 (abolition de la monarchie française de droit divin). S'ensuivra le procès du roi. La sentence tombe. Louis XVI est guillotiné le lundi 21 janvier 1793 à Paris, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). La reine Marie-Antoinette, son épouse, sera exécutée le 16 octobre 1793. Cette Constitution restera en vigueur, au moins en partie, jusqu'en 1799. La constitution de 1791 n'a été intégralement abrogée ni par l'abolition de la royauté, décrétée par la Convention le 21 septembre 1792, ni par l'adoption des constitutions républicaines du 6 messidor an I (24 juin 1793), du 5 fructidor an III (22 août 1795) et du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799). La Constitution "montagnarde" du 24 juin 1793, rédigée et présentée, ne sera quant à elle jamais appliquée. Cette constitution de 1793 était très favorable aux intérêts des classes les plus populaires. Elle mettait en avant l'usage du referendum ainsi qu'une concentration des pouvoirs sur le corps législatif. Ensuite vint Bonaparte, premier consul [...] La Constitution est précédée de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et contient à la suite des articles de la Constitution, la Lettre du roi à l'Assemblée du 15 septembre 1791, ainsi que le Serment du roi et le Discours de M. Thouret, président de l'Assemblée nationale (adressé au roi). On trouve à la suite du volume une table des articles ainsi qu'une carte de France coloriée à l'époque et représentant les métropoles (grandes villes) et évêchés de France. Le volume s'achève par une calendrier pour l'année 1792. Le prix de ce volume broché était de 12 sols. Le prix était de 25 sols en papier vélin (notre exemplaire). Il en a été tiré aussi 12 exemplaires sur vélin véritable, vendus alors au prix exorbitant de 50 livres. dans une note bibliographique on lit que ce volume a été "supérieurement imprimée avec les caractères de M. Firmin Didot et imprimée par Didot l'aînée". Le caractère quoique très petit reste parfaitement nette et lisible. Cette édition portative parue en même temps que l'édition au format in-folio est ornée d'un superbe frontispice à l'aquatinte. Nous n'avons pas croisé ce frontispice ailleurs et les exemplaires qui le contiennent semblent fort rares (nous n'en n'avons pas répertorié). Bel exemplaire en maroquin vert de l'époque très bien conservé. Rare dans cette condition.
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