PUF, 1943, gr. in-8°, 348 pp, tableaux, annexes, broché, bon état
"L'organisation mise en place [par le gouvernement de Vichy] s'appela la Corporation Paysanne et le ministre Caziot, présentant la loi du 2 décembre 1940, s'adressa directement aux « Paysans de France ». Pétain fit de même plusieurs fois, notamment dans son discours de Pau où il reprenait des phrases prononcées quelques années plus tôt : « C'est le paysan qui a forgé [la France] par son héroïque patience. C'est lui qui assure son équilibre économique et spirituel... C'est pourquoi il faut que le paysan soit hautement honoré, car il constitue avec le soldat les garanties essentielles de l'existence et de la sauvegarde du pays... Paysans, mes amis, je vous fais confiance »." (Pierre Barral, Études rurales, 1966). — "Il est vrai qu'en 1940, dans son ensemble, la paysannerie a mis de grands espoirs dans le régime de Vichy et son projet d'organisation corporative de l'agriculture qui prend corps avec la loi de décembre 1940. À la base, son succès est certain avec la création de plus de 400 syndicats communaux. Néanmoins des clivages socio-politiques existent et la corporation paysanne apparaît de plus en plus comme un rouage étatique et non comme une organisation défendant les intérêts des petits et moyens exploitants pourtant majoritaires..." (Gabriel Désert, “Paysans ornais sous l'Occupation”, Annales de Normandie, 1997) — Par Louis Salleron, Albert Dollinger, Pierre Pasquet, Albert Patier, Charles Laval, Paul Jahan, Charles Du Fretay, Pierre Hallé, Paul Lanier, Jean Achard, Paul Garnier, Pierre Verschave, Jacques Wallon, Henri Perret et Armand Gay.