1937 1937 Paris Stock 1937 1 in 12 carré Cartonnage Editeur avec couverture Illustrée 198[pp]
Bel Ouvrage Très Bon Etat malgré un papier jauni. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
COLETTE (Sidonie Gabrielle). CARLEGLE (Charles-Émile Egli, dit).
Reference : 23109
(1943)
1943 Illustrations de Carlègle. Bruxelles, Éditions de la Mappemonde, 1943, in-4, broché, couverture rempliée illustrée en couleurs
Édition originale du texte de Colette. Premier et unique tirage des vingts dessins de Carlègle dont la reproduction des dessins a été réalisé dans Les Ateliers Duval. Le coloris a été exécuté par Vairel. Tirage limité à 450 exemplaires. Un des 400 exemplaires sur Vélin pur fil. Cet ouvrage, rare et confidentiel, fut imprimé pendant l'occupation en Belgique. Charles-Emile Egly dit CARLEGLE (1877-1937) est un dessinateur, humoriste, illustrateur, lithographe et graveur sur bois. Il commence par apprendre la gravure aux Arts Industriels de Genève (Suisse). Il se rend ensuite à Paris et collabore à de nombreux journaux et revues. Carlègle se trouve classé parmi les « humoristes ». Après la guerre de 14-18, il devient maître-illustrateur et illustre de grands auteurs (Colette, Anatole France, Pierre Louÿs, Maupassant, Pierre de Ronsard... Sociétaire des humoristes, il participe au Salon d'Automne en 1919. Il s'agit des dernières illustrations de Carlègle dont le tirage fut posthume.
[Dignimont, Brayer, Oudot] - COLETTE (Sidonie Gabrielle) :
Reference : G590
(1984)
Paris, Flammarion, 1984.
Trois forts volumes petit in-4, bradel skivertex bordeaux, auteur, titre, éditeur, dorés, frappés sur le dos, répétés en partie en tête du plat supérieur (reliure de l’éditeur, sans jaquette ni étui ; bel exemplaire). L’ÉDITION : L’essentiel des œuvres de Colette, concentré en trois volumes de 949, 874 et 981 pp. [non compris les feuillet(s) blanc(s) liminaire(s) et dernier(s)], faux-titre et titre compris dans la pagination. Collationnement identique à celui de l’édition de 1960 (tirée à dix mille exemplaires numérotés), déjà réimprimée en 1965 et 1970, celle-ci : « achevé[e] d’imprimer en septembre 1984 », par Tardy Quercy à Bourges (BNF, 34761411). Ceci n’est certainement pas un hasard : le 15 mai de cette année, Gallimard publiait le premier volume des Œuvres de Colette dans la Bibliothèque de la Pléiade ; dans la foulée, l’Album Colette… L’AUTEUR : Sidonie Gabrielle COLETTE, écrivain(e) bourrée de talent, aux mœurs avant-gardistes : « Libre, Belle, Galante, Téméraire », qui fit de la bi-sexualité un art de vivre, intercalant ses conquêtes féminines au milieu de ses trois maris successifs, il est vrai, fort complaisants. Avec un brin d’inceste, ayant séduit le jouvenceau de Jouvenel, inceste doublé d’un détournement de mineur… Il avait seize ans, sa belle mère, la quarantaine… Cela évoque en moi une romantique histoire d’aujourd’hui (en sondant ma mémoire, je cherche, je cherche et ne trouve pas. J’ai du me tromper, pardon). En compagnie de Colette, on entre dans la Boucherie impériale : en prélude aux massacres de Solferino, le 8 juin 1859, lors de la bataille de Marignan, son père, le capitaine Jules COLETTE, fut démembré ; en récompense, il hérita d’un poste de percepteur, sinécure qui ne manqua pas de lui faire une belle jambe. La liaison de Sidonie avec Missy, alias Mathilde de BELBÈNE, née Demorny (plus connu sous son pseudonyme : duc de MORNY) nous conduit dans la Boulangerie impériale, très achalandée en bâtard (e)s, miches –plus ou moins fraîches -, glands (nom vulgaire du « salambo », pâtisserie de forme oblongue en pâte à choux, garnie de crème pâtissière et vanille) et autres gâteries viennoises : sacristains, jésuites, etc.; dans un recoin, quelques restes de pain azyme rassis… L’ILLUSTRATION et les ILLUSTRATEURS : Huit artistes avaient collaboré à l’ouvrage de 1960. Il n’y a pas de table des planches hors texte, toutes en couleurs. Seulement la liste des peintres, sur la page de titre, répétée, dans la table des matières, artistes cités titre par titre. Cherchons donc, sur la toile, une référence donnant le nombre de planches ; aujourd’hui (12/10/22), j’ai recensé deux petites douzaines d’exemplaires mis en vente, sur Abebooks et LRB, (j’ai volontairement banni des sites comme « Racketun » ou « Orénoque », marchands d’objets) des tirages - et retirages- de ces « Œuvres », entre 1960 et 2022… Ces rééditions contiennent de « nombreuses illustrations en couleurs », suivant la formule aussi vague qu’imprécise, généralement utilisée. La bonne surprise : UN Helvète annonce « trente illustrations par volume » (1960) ! Ce qui aurait tendance à me rassurer sur la complétude de mon exemplaire qui contient respectivement, 32, 28 et 30 planches, soit, dans ces deux exemples, un total de quatre-vingt-dix planches. Quant aux autres « descriptions », cela ressemble à un inventaire façon Prévert : un signet par volume, couverture décollorée (sic), étui de couleur brute (sic), « état d’usage… tâché (sic)… intérieur frais ; un Teuton : « coiffes, bords des plats passés (intention du fabricant ?) (sic) », etc. Pas de trace de l’édition de 1984 : il est vrai que, pour débusquer la date, il faut se rendre in fine voir l’achevé d’imprimer ; le copyright 1960 est imprimé au verso du titre… Sans paraphraser les pages de titre, voici la liste des illustrateurs, classés suivant le nombre de planches qu’ils ont données pour cet ouvrage : André DIGNIMONT (28), Yves BRAYER et Roland OUDOT (12), Emilio GRAU SALA et Marcel VERTÈS (11), Kostia TERECHKOVITCH (7), Kees VAN DONGEN (6) et André DUNOYER de SEGONZAC (3). Trois d’entre eux, et non des moindres, avaient … autrefois, participé au pèlerinage berlinois organisé par Otto ABETZ en 1941. « Paradoxe français » : à l’époque, Colette, bien que mariée à un citoyen français israélite, écrivait dans la presse collaborationniste ; son mari n’échappa pas longtemps aux griffes nazies ; arrêté le 12 décembre 1941, son voyage s’arrêta, heureusement pour lui, à Compiègne ; Maurice GOUDEKET fut libéré le 6 février 1942, grâce aux efforts conjugués de son épouse et « de madame ABETZ, née française, Sacha GUITRY et Robert BRASILLACH » (Tribune juive du 12/09/20). Autres avis sur Wikipedia : a- grâce à Colette, Mme Abetz et le Gouvernement de Vichy ; b- d’après Geneviève MAUGIS, demi-sœur de Robert BRASILLACH, c’est uniquement grâce à Robert qu’il fut libéré ; c- dans la biographie de Sacha GUITRY, c’est Lui… À la Libération, il était de bon ton d’avoir eu un Juif dans son placard pendant l’Occupation !PHOTOGRAPHIES : Reliure (2). Tome I (titre ; Dignimont (pp. 460,700), Brayer (860). Tome II (titre ; Van Dongen (222), Dunoyer de Segonzac (382). Tome III (titre ; Grau Sala (420), Oudot (476), Vertès (620), Terechkovitch (732). Des « Claudine » (1900-1902) à « l’étoile Vesper » (1947) et « le Fanal bleu » (1949), panorama de l’œuvre de Colette, en trente-deux titres et 2.800 pages, bien illustrés de reproductions en couleurs, trois volumes sobrement reliés par l’éditeur. Bel ouvrage.
1949 Paris, Editions Ferenczi, 1949, 1 Volume broché, 193 x 125 mm. 241 pp. Editions originale, un des 500 sur Alfa numérotés,Bel exemplaire.
"Immobilisée par l'arthrite devant sa table-bureau, éclairée de jour comme de nuit par la lampe qu'elle a juponnée avec une feuille de son célèbre papier bleu - d'où le titre du recueil -, Colette est condamnée à la méditation.Quelques voyages hors de Paris, Genève, le Beaujolais, la Côte. Les réunions de l'Académie Goncourt dont elle est la présidente, la mort de Marguerite Moreno, son amie des premières années de vie parisienne, la visite de jeunes filles, graves ou futiles, ces événements quotidiens sont, parmi d'autres, des occasions à évocations, à retours sur soi, à envolées vers les autres, à réflexions.Son dernier Livre. Un Livre de sagesse."
Phone number : 02.31.77.03.74
COCTEAU (Jean), COLETTE (Sidonie Gabrielle)... COLIN (Paul), DUFY (Raoul), LYDIS (Mariette), LAURENCIN (Marie), COCTEAU (Jean), IRIBE (Paul), RAY BRET KOCH...
Reference : 25000
(1935)
Paris EDITIONS SELECTIONNEES 1935 1 Illustrations en noir et blanc et couleurs de Marie Laurencin, Raoul Dufy, Mariette Lydis. Paris, Éditions Sélectionnées, 1935, in-12 oblong, couverture papier grenu de Rives, reliure spirale de Rhodoïd, garde papier métallisé estampé figures d'anges, tranches unies, non paginé.
Programme du Bal des Petits Lits blancs organisé par "Le Jour" au profit de l'enfance à Paris le 4 juin 1935. Bel album sur papier vélin d'Arches, gardes métallisées, très nombreuses illustrations, reproduction de dessins à l'encre, aquarelles en couleur et photographies en noir et blanc. Plats supérieur légèrement salis.
ARTHEME FAYARD & Cie. 1945 1 Illustrations de Jean-Adrien MERCIER. Pré-maquette pour l'ouvrage édité par la Librairie Arthème Fayard, 1945, composée de défaits, épreuves d'essai en noir et en couleurs (24.3 x 19.4 cm.), tirages des traits noirs de la pierre et pochoirs (26 x 24 cm. , 28 x 22.5 cm., 26 x 15.6 cm., 24 x 14.3 cm.)
Exemplaire unique de l'artiste composée d'une pré-maquette avant le Bon-A-Tirer de l'artiste avec de nombreuses remarques et annotations de sa main, comprenant, 3 épreuves d'essai de couleurs, 24 tirages des traits noirs de la pierre, 36 pochoirs pour la mise en couleurs et des défaits incomplets de l'ouvrage. Jean-Adrien Mercier à su saisir l'intensité de ce huis-clos et le rendre lumineux. Traces de colle. Sur les pochoirs apparaissent la numérotation, ainsi que la couleur mentionnée manuscritement : vert jaune, vert clair, sépia, outremer, rose, gris noir ...
[Mourlot (Maurice)] - Colette (Sidonie Gabrielle), Mourlot (Maurice)
Reference : 4025
(1945)
1945 1945 Editions du Moulin de Pen-Mur, Paris, 1945. In-4, en feuilles, sous chemise et étui, 189 pages. Edition illustrée de lithographies de Maurice Mourlot. Tirage à 650 exemplaires numérotés. Un des 150 sur Arches. Rousseurs.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Colette a reçu un mot de son mari : ...Il a une permission accidentelle de 48 heures et sen va dimanche. Je me trouve embarrassée... poursuit-elle, ...davoir donné rendez-vous samedi à Mme Lota Besnard, de qui jignore ladresse. Puis-je avoir recours à votre extrême obligeance ? Si elle voulait venir mercredi à 2h30 ?... En 1914, Colette est âgée de 40 ans, divorcée de Willy, son premier mari. Le temps des Claudine est révolu.Colette écrit maintenant des chroniques dans Le Matin, dont le rédacteur en chef, Henri de Jouvenel, est devenu son époux en 1912. Mobilisé en 1914, Jouvenel rejoint Verdun. Colette raconte après le départ des hommes mobilisés, les femmes qui travaillent, les blessés dans la capitale désertée par ses habitants. En 1915, elle va voir Henri de Jouvenel à Verdun, et pousse la curiosité un peu plus loin en Argonne. Elle en rapporte des reportages de guerre pour Le Matin. Ils sont édités dans Les Heures Longues en 1917. La République, L'Éclair, La Vie parisienne, Marie-Claire, Paris-Soir veulent tous la signature de Colette. Elle publiera même dans Le Figaro. Colette a laissé un témoignage exceptionnel de la vie à larrière dans un recueil « La chambre éclairée » paru en 1922 qui réunit des textes publiés dans la presse des années 1917-1918.En novembre 1916, Colette sétait installée au 69 du boulevard Suchet, dans une maison qui avait appartenu à lactrice Ève Lavallière.
Rare tirage au format carte postale réalisé à partir de la technique de photogravure d’un cliché provenant d’une série de photographies prises par Reutlinger et répertoriées dans le volume 53 de l’Album Reutlinger de portraits divers, sous le numéro 11209.Tout juste divorcée de Willy et très fière de son corps qu’elle entretenait par la pratique assidue de la culture physique et de la gymnastique, Colette refusait à l’époque dans ses pantomimes, de porter le justaucorps utilisé alors par les actrices pour cacher leur nudité. Reutlinger se servira alors d’un drap « mouillé » pour suggérer la nudité de Colette.Colette est ici debout sur une estrade, drapée d’un tissu blanc laissant sans équivoque deviner ses formes. La photo fut reprise en 1909 dans le journal Comoedia du 1er avril sous le titre évocateur Quelques poses plastiques.Tirage en bistre.
Rare tirage au format carte postale réalisé à partir de la technique de photogravure d’un cliché provenant d’une série de photographies prises par Reutlinger et répertoriées dans le volume 53 de l’Album Reutlinger de portraits divers, sous le numéro 11213. Tout juste divorcée de Willy et très fière de son corps qu’elle entretenait par la pratique assidue de la culture physique et de la gymnastique, Colette refusait à l’époque dans ses pantomimes, de porter le justaucorps utilisé alors par les actrices pour cacher leur nudité. Reutlinger se servira alors d’un drap « mouillé » pour suggérer la nudité de Colette. Cette dernière est ici debout, drapée d’un tissu blanc laissant sans équivoque deviner ses formes.On peut lire au verso quelques mots de Colette, Lugné Poe son épouse ainsi que Missy. « Bonjour Moreno, Nous venons de déjeuner avec Lugné et Suzanne, et on a parlé de toi. Voilà pourquoi on t’écrit et on signe avec mille amitiés. Colette Willy. Suzanne. C’est moi qui ai vendu la mèche – car j’ai encore votre « lapin » sur le coeur. Amitiés. Missy. »
Paris, Librairie des Lettres, 1913. In-12 (180 x 115 mm), 2 ff. n. ch., 307 pp. Maroquin marron clair, dos à quatre nerfs, auteur, titre et date en doré, filet doré sur les coupes et les coiffes, doublures de maroquin vert pin bordé d’un filet doré, gardes de soie moirée fauve, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui bordé (Semet & Plumelle).
Édition originale en grand papier. Un des 130 exemplaires sur papier hollande Van Gelder, second papier après 30 Japon. Le roman L’Entrave constitue la suite de La Vagabonde publié en 1910. Le ton a cependant changé: Renée Néré, alors si libre et si attentive à son indépendance, consent ici à une belle défaite, cédant auprès de Jean à une forme de dépendance acceptée. Il faut dire que Colette, dont la vie n’est jamais bien loin de l’œuvre, avait entre temps épousé Henry de Jouvenel en 1912 et eu une fille l’année suivante. Dans L’Étoile Vesper, Colette conte avec humour les péripéties de la composition: «L’enfant et le roman me couraient sus, et La Vie parisienne, qui publiait en feuilleton mon roman inachevé me gagnait de vitesse. L’enfant manifesta qu’il arrivait premier, et je vissai le capuchon de mon stylo». Le roman, «interrompu par mes cris» comme elle l’écrira à Rachilde, parut donc à la fin de l’année 1913, quelques mois après la naissance de sa fille. Une association de renom. Tous deux ouvriers de la maison Gruel, le relieur Marcellin Semet et le doreur Georges Plumelle s’associèrent en 1925, créant la célèbre signature Semet & Plumelle qui pendant trente ans contribua hautement au renom de la reliure française. De la bibliothèque de Victor Brayat avec son ex-libris gravé en couleurs représentant un oiseau de mer survolant les vagues et sa devise Liber libertas. Bel exemplaire en maroquin doublé de Semet & Plumelle. Talvart et Place, III, 199. Thomas Amouroux, «L’Entrave» [en ligne sur http://www.amisdecolette.fr]. Colette, Bibliothèque nationale, Paris, n°257.
1918
Malgré l’utilisation de l’expression « mon cher vieux ami que j’aime », c’est bien à Marguerite Moreno que Colette adresse cette très émouvante lettre.Restée à Paris, Colette survit, entre la peur des bombardements qui s’estompe progressivement, supplantée par celle, encore plus terrible, de ne plus revoir son mari (Sidi) : « Écrire aujourd’hui ? je n’ai qu’une chose à t’écrire, la même que demain : j’ai appris que Sidi est entre Ham et Noyon. Cela suffit bien à emplir une lettre, n’est-ce pas ? Évidemment je « tiens », mais je n’ai pas de lettres, je ne peux pas en avoir. Alors… J’ai un grand mal de tête et je me promène beaucoup. On ne nous bombarde plus, depuis 24 heures au moins. Et puis, tu sais, les alertes de nuit, les tambours et tout l’orchestre, ce que je m’en f… en ce moment. C’est pas une alerte de nuit qui me fera lever, moins maintenant que jamais. À part mon état d’Ham (ah ! ah !) tout va bien. Du moins je le crois. »Alors, comme souvent, l’écriture apparaît comme un remède : « Vois à quoi tu échappes, et réjouis-toi de tout ce que tu rencontres ; pourvu que tu me l’écrives. […] Mais j’avoue que je suis un peu décollée. Vieillir, comme ce serait beau, et dépasser ce moment qui est comme une boule dans la gorge. »Reste d’onglet en marge.
4 pages in-12, 182 x 116, à l’en-tête du Chalet des Sapins à Lons-Le-Saulnier.
Lettre autographe signée adressée à Curnonsky que Colette affuble affectueusement du sobriquet de Rnonsky.La plume de Colette, plus crue et détendue qu’à l’accoutumé, laisse transparaître la profonde amitié qui unissait les deux auteurs.C’est d’ailleurs cette même année 1895 que Curnonsky fut engagé comme prête-plume par Willy, et peut-être doit-on voir dans ces premiers mots une allusion à des difficultés d’écriture : « Cher gosse, je pourrais te dire un tas de grosses méchancetés, que ton « cochon universitaire » que tu prétends ensommeillé près de l’autre, aurait rudement besoin de têtes de pavot, vu ses insomnies, - je pourrais te dire que le papier d’Arménie se trouve au Bon Marché, rayon de parfumerie, au premier étage à droite quand on entre par la porte de la rue de Sèvres, — que, pour une graphologue aussi distinguée que moi, ton écriture bavarde un peu beaucoup sur ton caractère jeune, mais, comme dit ma nièce Renée « aujourd’hui, je suis Bbbonne ! » Avec beaucoup de b pour que ça soye (sic) plus onctueux. » Dans cette missive elle fait allusion à un ouvrage du pamphlétaire Henri Rochefort paru pour la première fois dans le journal l’Intransigeant le 2 août 1880 : « As-tu demandé chez Dentu “Melle Bismarck” ? »Colette, alors en villégiature avec son mari Henry Gauthier-Villars (1859-1931), dans la ville thermale de Lons le Saunier, évoque sans complexe sa vie de jeune couple : « Je prends des bains salés, - heureux bains salés - si salés que maintenant quand Willy me… m’embrasse, dis-je, il faut qu’il se relève trois fois la nuit pour aller boire. » Elle s’apprêtait à passer par Munich pour rejoindre le Festival musical de Bayreuth comme l’annonce Willy dans un post-scriptum en regard de la signature de Colette. Ce dernier en profite pour donner quelques instructions à son jeune « collaborateur » l’enjoignant lui aussi à retrouver le fameux ouvrage de Rochefort : « Mon cochon bleu, je post scriptum la lettre de ma gosse, pour te dire de chercher à la nationale la trace de Mademoiselle Bismarck. Nous partons dix jour pour Munich, et, pendant mon séjour transrhénan, il me faudra deux topos. Donc, envoie grandes manoeuvres le plus tôt possible, et soigné, mon petit chat, je t’en prie… ».
2 pages in-8 : 210 x 160, sur un feuillet bleu à l’en-tête de Georges Zeller Impresario, accompagnée de son enveloppe timbrée à la date du 14 août 1926.
Prenant comme support une lettre de l’impresario Georges Zeller, Colette demande sans détour à son amie Marguerite Moreno si elle peut lui faire confiance : « Lis ceci, ô ma Marguerite, et dis-moi si Zeller est bien. Je lui réponds en lui disant que je ne joue ni Chéri ni la Vagabonde sans Marguerite Moreno, (Pierre Moreno pourra prêter un concours bien rétribué, je pense ?) et selon ce que tu vas m’écrire, on causera avec Zeller à mon retour de Bordeaux, le 6 ou 7 septembre. »Georges Zeller use pour impressionner Colette de tous les artifices à sa disposition : liste des villes dans lesquelles il présente des galas (« les principales villes de France, Belgique et Suisse »), comédiennes avec lesquelles il travaille (« Je donne couramment des représentations avec des sociétaires de la Comédie Française. Mes dernières et récents galas ont été donnés avec Cécile Sorel »), cachet (« Nous serions, je l’espère, vite d’accord au sujet de votre cachet ! »).
Très émouvante lettre. Colette semble très déprimée : « Chère Moreno, je ne t’écris que des semblants de lettres. Des pensées que je jette… »Elle décrit une vie morose et sans joie, ponctuée de petits moments de grâce : « Mon physique veille sur mon moral, car il lui est très supérieur. Je dîne en ville. Chez les Grosclaude frères. Et chez Cointreau dit Triple-sec que je ne connais pas du tout, mais où le Curnonsky national m’avait conviée. Atmosphère réconfortante (pour un instant !) des gens que l’on ne connaît pas et qui pensent peu. »Triple-sec est le surnom d’Édouard Cointreau (1849-1923), fondateur de la liqueur éponyme.Même si ce genre de dîner lui permet de changer un peu d’air : « J’aime bien de temps en temps ne connaître personne. J’aime bien n’importe quoi, en ce moment-ci. », la guerre s’invite à la fête : « J’ai une lettre de Sidi ce matin, et qui contient trois violettes et une primevère. Mais il ne reçoit rien de moi et cela le désole. Il est du côté de Vie-sur Aisne. T’ai-je dit qu’il m’avoue avoir « échappé par miracle » sa compagnie avec lui ? C’est donc au miracle qu’il faut se fier. » Les deniers mots sont assez alarmistes : « Écris-moi, c’est très important, - pour moi. Paris est tranquille et il y a mille taxis, grâce aux personnes qui ont f… le camp. Je t’aime, je t’embrasse, ne sois pas malade et embrasse… »Reste d’onglet en marge. La partie basse de la lettre a été rognée trop court faisant disparaître une partie du texte ainsi que la signature. Quelques tâches brunes.
1925
Divorcée d’Henri de Jouvenel depuis avril, Colette est en villégiature à Saint-Jean de Luz avec Maurice Goudeket rencontré en février de cette même année : « Pas eu le temps de t’écrire, ma Marguerite ! Mais je me rattraperai « Tout marche et tout fonctionne » comme dit Firenzi. »Peut-être doit-on lire dans cette formule, placée entre guillemets, la confession d’une femme amoureuse à sa meilleure amie !
Belle et foisonnante lettre de Colette à son amie Marguerite Moreno. Colette est malade, seule à Paris avec sa petite fille de 2 ans : « J’ai la grippe depuis… depuis que je ne t’écris plus. Tu comprends, les premiers symptômes de cette grippe, déclarée depuis 48 heures, m’ont empêchée de t’écrire depuis ? mois. O Moreno toi-même indigne ! j’attendais la fin de la guerre. J’aurais aimé t’écrire : « ouf ! c’est fini, ça va mieux. » Seulement comme j’ai besoin que tu m’écrives, je déroule mes anneaux, mes anneaux grassouillets, et je viens quêter une lettre. »Dans cette missive, s’invite le spectre de la Grande Guerre à travers l’attente du retour de son époux (Sidi) : « Sidi ? je l’attends. Nous sommes suspendus, lui et moi, à une fallacieuse permission de huit jours, qu’on lui tend et lui retire, comme une dragée au bout d’un fil. Ça me dégoute. Mapauvre Sultane-à- Moustaches … Robert, son frère, se conduit magnifiquement. Cité à l’ordre de son régiment, en passe d’être nommé sergent, spécialité de reconnaissance dangereuse accomplies tout seul, c’est un très chic enfant. » Henri de Jouvenel sera blessé, Colette partira alors incognito sur le front pour retrouver son époux. De ce voyage en enfer, elle ramènera des chroniques poignantes qui seront publiées notamment dans le journal Le Matin.Elle évoque son professeur et complice de mime Georges Wague : « Les ??? ? ils répètent. C’est ce qu’on peut dire de plus agréable, pour eux, - et pour nous, puisqu’on va se rincer les conduits, comme dit Wague, avec une pièce nouvelle. J’ai trop de choses à te dire. J’éclate. Et c’est pour çaque je ne te dis rien. »Trace d’onglets en marges des feuillets et de l’enveloppe.
Paris, Mornay, 1929. 1 vol. in-8° carré, chagrin rouge, dos à nerfs orné de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, tête dorée. Etui. Reliure signée d'Andréas. Couv. illustrée et dos cons. Non rogné en queue et en gouttière. Quelques petits frottements aux coiffes. 269 pp., (1) p. Nombreuses illustrations en couleurs d'après les aquarelles de Dignimont dont 3 hors-texte.
Première édition illustrée de ce roman publié pour la première fois en 1913, qui forme une suite à La Vagabonde. L'un des 51 exemplaires hors-commerce sur Rives (non numéroté). Bel envoi autographe signé de Colette sur le faux-tire : "quelques images, - méconnaissables -, de la Riviera, mais je pense bien que la Riviera ne me reconnaîtrait pas non plus". Exemplaire truffé d'une belle lettre autographe signée de Colette (enveloppe conservée), postée de Paris le 24 août 1945) adressée à son ami Marcel Bertrand, dans laquelle Colette explique qu'elle est rentrée depuis trois jours de la côte méditerranéenne qu'elle n'aime plus beaucoup... Talvart & Place, 12.C ; Monod, 3000; Fléty, 12.
Phone number : 02 47 97 01 40
3 pages in-12, 178 x 113.
Lettre autographe signée de Colette à son ami, auquel elle adresse des reproches plutôt virulents assaisonnés d’une pointe d’argot : « Tu es un mufle et un pas grand chose et un veau et un Marlou, puisque tu ne m’as pas répondu. On t’en reflanquera de la prose remarquable ! Mais situ crois que ça va m’empêcher de t’utiliser ! Tu vas immédiatement filer chez un bouquiniste quelconque et m’acheter La Terre d’un jeune auteur peu connu et qui sonne de grandes espérances, E. Zola. (On ne fait jamais de Z majuscules, on s’en sert si peu. Seulement, qu’on vienne à écrire Zola ou Zoroastre, et nous voilà tout bêtes — toi surtout —. Aussi, quand Willy sera tout à fait ruiné, j’ouvrirai un cours de Majuscules.) »Colette avait très jeune, découvert et aimé Émile Zola. C’est sur un ton tout à fait ironique qu’elle enjoint son ami à lire (ou relire) le grand auteur !La fin de la lettre est très théâtrale, digne de sa réputation de jeune sauvageonne : « Adieu. Je ne saurais, vu ta conduite, te donner ma main à baiser. Un geste bref de la tête, c’est tout. Colette. Ma signature a bien l’air vexé, s’pas ? »
3 pages in-12 sur papier crème, 150 x 114, accompagné de son enveloppe datée du 7 décembre 1909.
Lettre autographe signée de Colette, envoyée depuis le domicile qu’elle occupait avec Missy Rue de Saint Senoch dans le 17ème arrondissement de Paris.Elle remercie Curnonsky de lui avoir fait parvenir « à la Gaîté [Théâtre de la Gaîté-Rochechouart], tout un jardin de fleurs que tu verses sur ma tête innocente et paysanne. Merci, vieux Cur ! »Le théâtre de la Gaîté-Rochechouart accueillait depuis le 19 novembre 1909 la pièce de théâtre de Sacha Guitry intitulée C’te Pucelle d’Adèle, avec Colette dans le rôle principal.Dans une dédicace adressée à son ami René Koval, Sacha Guitry précisait à propos de cette pièce : « Voilà ce que c’est que de dire à quelqu’un : « Je ferai n’importe quoi pour vous faire plaisir ! » J’ai voulu faire plaisir à l’admirable Colette et j’ai fait n’importe quoi ! ». Elle évoque également les pratiques assez peu galantes de son ex-époux Willy à son égard : « et je te jure bien que je finirai par déshabituer ce vieux maquereau — j’ai nommé Willy — de dire du bien de moi dans les journaux quand il signe, et de m’y traîner dans la boue quand il ne signe pas. »
4 pages in-12, 156 x 112.
Romancier, journaliste et critique culinaire, Curnonsky (1872-1956) rencontra Colette alors qu'il était au tout début de sa carrière. Il fut notamment l'un des nombreux "prête-plumes" de Willy.C’est une curieuse invitation que cette missive adressée à son ami : « Tu viens dîner dimanche, ça ne fait pas un pli (ô Masson ! Toi non plus, tu…) Seulement je tiens à te faire savoir que la douce Juliette est au lit, que c’est Joséphine qui fonctionne, - assez mal - que le dîner sera probablement médiocre, enfin tout ça, c’est pour que tu n’amènes personne avec toi, aucun autre idiot… ».Invitation que Colette ponctue d’une note d’humour provocateur : « Toi, tu dois venir, la beauté de Willy, mon esprit, doivent te faire oublier la médiocrité du dîner. C’est une question de dévouement et non de gueule… »Dans ses Mémoires, Curnonsky prit soin de distinguer la fameuse Juliette en l’élevant au rang de Cordon bleu. Cette lettre fut publiée dans un ouvrage de François Caradec intitulé Feu Willy avec et sans Colette, (Éditions 13, Carrère distribution, Issy-les-Moulineaux, 1984, p.77-78)
1929 Paris, J. Ferenczi, 1929 - EDITION ORIGINALE - Un des 265 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelde- In-12 - Broché, couverture imprimée - Exemplaire à grandes marges conservées,Exemplaire non coupé - 270 pages - Neuf - Réf. 45780
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S.D. LETTRE AMICALE À ROBERT DE LA MOTTE ANGO DE FLERS, qui fut un grand ami de Marcel Proust. Auteur dramatique à succès, le « marquis de Flers » tint des chroniques littéraires dans le Figaro à partir de 1921. Colette lui recommande une romancière dont certains ouvrages ont été publiés dans Le Matin : ...Vous connaissez naturellement Madame Marion Gilbert. « La Trop aimée », quelle a donnée au « Matin » est toute verte de verdure normande, et je laime presque mieux que « Du Sang sur la falaise » [autre roman de Marion Gilbert publié en 1913], quoique... Je sais avec quelle grâce vous ouvrez le Figaro à des talents variés, - voici Madame Marion Gilbert...Marion Gilbert (1876-1951) est une romancière qui écrivit une dizaine de romans. Colette avait épousé le journaliste Henri de Jouvenel en décembre 1912. Elle lavait rencontré dans les locaux du « Matin » dont il était rédacteur en chef.
Paris, J. Ferenczi et fils, 1928. In-12 (183 x 118 mm), 1 f. bl., 217 pp., 1 f. n. ch. Demi-maroquin à coins bordeaux, dos à nerfs pincés avec auteur, titre et date en doré, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (reliure du temps).
Édition en partie originale sur grand papier. Un des 130 exemplaires sur hollande Van Gelder, second papier après 45 Japon. Cette seconde édition sous le titre Le Voyage égoïste n’a plus grand-chose à voir avec celle publiée en 1922 chez l’éditeur d’art Édouard Pelletan avec des lithographies de Charles Guérin. Elle ne conserve que quatre des douze textes et ajoute douze autres textes parus dans la revue Vogue en 1925, publiés cette même année aux dépens de Philippe Ortiz, et treize textes parus dans Demain en 1924 et 1925, inédits en librairie. La première partie, le «voyage égoïste» à proprement parler, se compose de textes empreints d’une douce rêverie sur des souvenirs d’enfance: un dimanche pluvieux, la chaleur de l’été finissant, l’absence de l’être aimé, la maladie. La seconde, plus ample et plus récente, rassemble de brefs textes beaucoup plus mordants sur la mode ridicule « pour femmes debout », les dessous et les fards, les perversions du snobisme, etc. Bel exemplaire en reliure non signée mais agréablement établi. Talvart et Place, III, 202. Colette, Bibliothèque nationale, 1973, n°300.
Paris, La Bonne Compagnie, 1947. 17 x 25, 4 volumes, 235 + 186 + 193 + 173 pages, broché, couverture rempliée, chemise et étui carton (emboîtage), très bon état (sauf chemise et étui défraîchis).
"Série complète en 4 volumes sous emboîtage, aquarelles pleine page et autres dessins en bistre de Grau Sala; N° 727 sur 900 exemplaires numérotés sur papier vélin du Marais."