Paris, Dumont, 1841 in-8, XII-[3]-303 pp., demi-chagrin marron, dos à nerf orné de fleurons dorés (reliure postérieure). Coupes et coins usés. Feuillet de pré-titre est roussi. Quelques rousseurs.
Unique édition, peu commune : la jeunesse de Mirabeau est ici prétexte à un roman historique enlevé, mais bien documenté, inspiré des aventures amoureuses, des prisons et des démêlés conjugaux du jeune Riquetti. Romancière et poétesse, volcanique et rancunière, Louise Révoil de Servannes (1810-1876), provençale comme son modèle, avait épousé par ennui et pour quitter la province, le compositeur Hippolyte-Raymond Colet (1808-1851) qu'elle trompa abondamment : elle fut la maîtresse de Victor Cousin, Gustave Flaubert (lequel s'en inspira pour plusieurs traits de la Bovary), Alfred de Vigny, Alfred de Musset, Champfleury et même Abel-François Villemain ... Elle finit par lasser tout le monde, et finit très à l'écart du monde après s'être enflammée, une dernière fois, pour la Commune et Edgar Quinet ...Envoi de Louise Colet au pré-titre. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, E. Dentu, 1861 in-12, 131 pp., broché. Cachet. Qqs rousseurs.
Édition originale.Toujours agitée, toujours en mouvement, toujours intrigante, celle qui fut la maîtresse de Victor Cousin et de Gustave Flaubert, et encore de Champfleury et d'Alfred de Musset, partit pour l'Italie en 1860 dans l'espoir explicite de s'introduire dans les milieux politiques qui forgeaient l'Italie nouvelle. Elle se fit mal venir de tous les partis, et en ramena peu de recommandations, mais la matière d'un certain nombre d'ouvrages, dont cette relation de l'invasion du royaume napolitain par les Garibaldiens. Le texte tient sans doute plus du roman que du témoignage. La dame devait mourir en 1876, "prototype conscient de Madame Bovary". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT