Le peintre s’excuse de ne pas avoir répondu plus tôt à l’invitation de sa destinataire et se propose de venir la rencontrer le lendemain soir. « Je comptais aller vous en faire mes remerciements en vous reportant vos peintures mais beaucoup de petits tracas étant venus se joindre ces jours-ci à mon occupation ordinaire il m’a été impossible d’en trouver le moment et ce n’est que demain, à l’heure du dîner, que je pourrai vous présenter mes excuses. Agréez, Madame, les très humbles civilités de votre tout dévoué serviteur ».
Belle lettre adressée au graveur français Achille Louis Martinet (1806-1877) à propos de son tableau « le Tintoret au lit de mort de sa fille », auquel le peintre tient particulièrement et dont Achille Martinet a réalisé une gravure.
Joli témoignage du peintre à son collègue concernant la qualité de son impartialité. « J’ai grand peur mon cher confrère que, véritable artiste et critique impartial, vous ne soyez une des rares et honorables exceptions. Je vous en fais dans tous les cas mon bien sincère compliment, et je vous prie d’agréer mes témoignages d’estime et de dévouement. ».
Afin de recommander son confrère Thomas Maraincourt (peintre et homme de lettres, 1843-1896), il interroge son correspondant afin de savoir s’il dispose encore d’un droit de présentation à la liste supplémentaire. « Si je puis encore disposer d’une place, je vous le demande… ».
Il lui demande de bien vouloir lui rendre un service et de remettre en mains propre une lettre, au comte de Nieuwerkerke « Dans le cas où notre confrère ne viendrait pas aujourd’hui à l’Institut, je le prie instamment de lui faire remettre en main propre. ».
Il demande à son destinataire, très certainement le Directeur de l’Ecole, de bien vouloir libérer du temps pour son élève Monsieur Fèbvre, élève sur lequel il fonde des espérances. « mais leur réalisation dépend surtout de la possibilité où il serait de consacrer plus de temps à ses études souvent interrompues par la nécessité de se livrer à un travail productif .C’est donc ce rapport surtout que l’appui de ses compatriotes en rendant ces interruptions moins nécessaires ou moins fréquentes, lui serait bien précieux ».
Ayant de sérieux problèmes de santé, il prie son destinataire de prévenir le Préfet et Madame Haussmann qu’il ne pourra se rendre à leur invitation. « Mon état de santé ne me permettra point de me rendre à l’invitation de Mr le Préfet et Me Haussmann. Voulez-vous être assez bon pour leur présenter l’expression de tous mes regrets ». Le baron Georges Eugène Haussmann, fut préfet de Paris de 1853 à 1870.
1 page in8 - trés bon état - encre un peu pâle -
Ne sachant s'il va le rencontrer et ne voulant pad le déranger, il réclame un service de plus à son extrème obligeance: un billet d'entrée pour l'exposition - "Je désire beaucoup voir bientôt à mon aise l'ensemble des oeuvres françaises et étrangères" -
1 page in8 - trés bon état -
"Mille fois oui" - Il demande pardon pour la peine qu'il lui a donné - Comment a-t-il pu supposer que son vote n'était pas acquis pour leur bon vieux camarade? - Ce n'était pour lui qu'une affaire de forme - "et la forme, autant j'aime à la retrouver en peinture, autant peu j'y tiens pour tout le reste" - Rémond (?) : ses souvenirs sont les notres; il est facile à vivre; il remplit toutes les conditions - "Quand l'un de nous (ce que le bon Dieu veuille reculer encore longtemps) viendra à manquer à l'appel, que l'absent soit aussi bien remplacé que notre pauvre ...(?)" -
1 page 1/2 in8 - trés bon état -
Il vient de dévorer son livre dans la soirée - "C'est l'oeuvre d'un digne et fervent disciple d'Homère, de Phidias et de Socrate";.."celle d'un philosophe, d'un poète et d'un artiste" - Leur académie a eu la main heureuse en le nommant son secrétaire - Son instinct d'artiste l'avait plutôt "pressenti que deviné" - "Je suis dans une veine de misanthropie et de doute sur l'avenir de l'art en songeant que pas un ne m'avait indiqué votre drame antique" - Comme compensation à cette inexplicable froideur, il n'aborde plus une personne sérieuse sans lui demander: "Avez vous lu Phidias?"[paru en 1863] - Il félicite ceux qui sont assez jeunes pour jouir longtemps de ses travaux -
2 pages in8 - trés bon état -
Comme promis son tableau de St Etienne a pu être décroché dans l'après midi - Mais il été dans un tel état qu'il ne pouvait l'envoyer sans le nettoyer - Il ne pourra donc le faire porter à l'exposition que le lendemain - Il regrette que son grand tableaux ne soit pas placé au dessus de ses petits - Il désirerait cependant que "Les Innocents" et "Saint Etienne" soient placés aussi bas que possible - Il tient à ce qu'ils ne soient pas vus défavorablement -"Je ne suis plus à l'age ou l'on peut prendre sa revanche d'une mauvaise exposition" - Qu'on ne lui fasse pas croire que les moins exigeants sont "toujours les plus sacrifiés" -