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‎Les Magnificences de la Mer‎

‎ 1915. In-folio (345 x 225 mm), 2 ff. n. ch., 465 pp., 4 ff. n. ch., 4 ff. Toile brune de l'époque recouverte sur les plats d'un papier peigné, titre, auteur et date sur deux pièces de cartons contrecollées sur le premier plat, deux coins émoussés, coffret moderne en demi-maroquin bleu marine à coins, titre, auteur, fer à l'ancre de marine, date en pied (P. Goy & C. Vilaine).‎

‎Important manuscrit de 465 pages, complet, rédigé et illustré par le Capitaine de vaisseau en retraite André Coffinières deNordeck. Il est illustré de 35 dessins originaux signés par l'auteur, dont 21 en couleurs, 13 à l'encre noire et un à la mine de plomb. 22 d'entre eux sont hors-texte. L'auteur a aussi croqué de petits schémas dans le texte et ajouté divers documents. On trouve ainsi cinq cartes gravées dépliantes, une carte du monde où sont représentés les volcans, une lithographie hors-texte en couleurs, quatre cartes postales paléontologiques et deux de marine, une plaquette de quatre feuillets d'Observations de la planète mars, trois gravures hors-texte, une lettre autographe de Raoul de Saint-Arroman (Bordeaux, 1849-Paris, 1915; officier de la Légion d'honneur, directeur honoraire au ministère de l'Instruction publique), 3 aquarelles originales représentant des icebergs dessinés d'après nature en 1874 par l'aspirant Jean Bellue (Bordeaux, 1848-Fours, 1924), devenu ensuite vice-amiral, préfet maritime de Toulon puis de Cherbourg, quelques documents imprimés, et enfin une photo originale de l'auteur en tenue d'apparat. Une vie en mer, au service de la Marine. Diplômé de l’école polytechnique, André Coffinières de Nordeck (Auch 1848-Paris, 1917) entra au service de la Marine en 1866. Il fut aspirant en 1868, enseigne de vaisseau en 1870, fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1871, lieutenant de vaisseau en 1879. En 1881 il est à bord du croiseur Magicienne, Division navale des Antilles. En 1885 il est Commandant sur l'aviso de 2ème classe le Goëland, station locale du Sénégal. Capitaine de frégate le 31 octobre 1894, il est fait officier de la Légion d'Honneur le 29 décembre 1896. Le 1er janvier 1899 (nomination du 1er septembre 1898), il fut commandant sur le croiseur Sfax, Division navale de l'Océan Atlantique, puis sur le croiseur Suchet dans les mêmes eaux. Membre de la Commission permanente de contrôle et de révision du règlement d'armement et d'habillement en 1900, Capitaine de vaisseau le 1er janvier 1903, nommé Président des Commissions nautiques du Littoral la même année, il fut fait Commandeur de la Légion d'Honneur le le 6 janvier 1908 et versé dans le cadre de réserve le 7 janvier 1908 au port de Toulon. Il rédigea à soixante sept ans cet exceptionnel manuscrit resté inédit, qu’il destinait aux jeunes recrues de la carrière navale comme il le précise en avant-propos (p. 6). Il y rassembla ses connaissances acquises en quarante années durant lesquelles il effectua deux tours du monde à la voile sur des bateaux-école, contourna tous les continents, parcourut tous les océans et passa dix années en Océanie. Au fil des pages, André Coffinières de Nordeck cite les noms des nombreux navires sur lesquels il parcourut les mers: l'Isis, le Jean Bart, la Loire, l’Entreprenant, le Rhin, le Saint-Louis, la Magicienne, la Nièvre, le Goëland, la Triomphante, le Furieux, le Tonnerre. Il assura le commandement d’un certain nombre, en particulier le Sfax avec lequel il ramena le capitaine Alfred Dreyfus de l’Île du Diable en 1899 (voir p. 348). En 1884, son voyage sur le Goëland, en tant que lieutenant de vaisseau, lui donna l’occasion de livrer à la revue Le Tour du Monde un excellent article édité en 1886 dans lequel il s’illustra en tant qu’ethnologue. Cette étude, dont le manuscrit est conservé à Vincennes (Ms 0513), offrit pour la première fois une description des villages bagas ainsi que la première illustration de la danse du masque nimba, ce que ne manquent pas de rappeler les bibliographies spécialisées. Nous la joignons ici, à travers l'année 1886 du Tour du monde, les deux semestres (872 pp.) reliés en un volume in-4, demi-chagrin rouge. Nous y trouvons entre les pages 273 et 304 la relation du Voyage aux pays des Bagas et du Rio-Nunez par le lieutenant de vaisseau Coffinières deNordeck, commandant le ‹‹ Goéland ››. 1884-1885. Texte et dessins inédits. Tous les dessins de cette relation ont été faits d'après des aquarelles de M. Coffinières de Nordeck. En 1893, alors capitaine de frégate, il publia Essais sur les phénomènes cosmogoniques, avec une préface de son ami Pierre Loti avec qui il navigua en 1892 sur le cuirassé Formidable, Escadre de Méditerranée occidentale et du Levant. Pierre Loti rappela dans sa contribution les vertus humanistes des hommes de la mer:“Nous avons veillé, sur toutes les mers, et connu ces nuits recueillies, où vaguement s’élaborent, dans les têtes, des livres du genre du vôtre. C’est pendant ces nuits là, n’est-ce pas, que l’esprit, affranchi de tout le convenu de l’entour, sent peser sur lui l’écrasante énormité des phénomènes cosmiques, arrive au dédain absolu et calme des très petites choses humaines, atteint presque à l’impossible conception des immensités sidérales et des infinis du temps. Je crois que c’est dans cet affranchissement de l’esprit que réside le charme souverain de la mer. Et ce charme rapproche les uns des autres les hommes en apparence les plus distants, les heureux de ce monde, qui naviguent pour leur plaisir et deviennent des savants distingués, et les plus humbles, les matelots qui naviguent par métier et deviennent d’inconscients songeurs. Il les rapprochent en élevant ceux qui sont nés tout au bas de l’échelle humaine vers ceux qui sont nés au sommet; en les réunissant tous dans la communauté d’un même rêve, qui est plus ou moins net, plus ou moins confus, mais qui plane toujours très haut…”. Nous joignons cet ouvrage, édité à Paris chez Berger-Levrault. Dans ce manuscrit inédit Les Magnificences de la mer, André Coffinières de Nordeck fait preuve d'une grande érudition scientifique concernant les océans et les phénomènes météorologiques rencontrés par les navigateurs. Il y joint des dissertations cosmogoniques, des réflexions philosophiques, religieuses, fait de nombreuses références à ses voyages et donne des détails sur la marine de guerre. C'est tout à la fois un testament philosophique, une somme de notes léguées aux jeunes générations de marins pour servir à la compréhension des phénomènes naturels, et un journal de voyage par les anecdotes et réflexions faisant référence à des lieux précis et visités. André Coffinières de Nordeck avait aussi un goût prononcé pour le dessin et il prit soin de décorer son ouvrage d’aquarelles et de dessins signés, documents originaux souvent réalisés en mer. Exceptionnel document unique. ‎

‎Hypothèse sur la formation des grains en général et particulièrement sur les tornades de la côte occidentale d’Afrique. Manuscrit signé, signé également sur le titre ‎

‎Saint-Louis (Sénégal) 24 juin 1885 in-folio (36 x 23,3 cm) en feuilles, quelques ratures et corrections ‎

‎1 f.n.ch. (titre), 9 pp. sur 3 feuilles doubles, 1 croquis à l’encre in texte. On joint, agrafée sur le titre, une lettre autographe signée de l’astronome Hervé Faye [à Ernest Mouchez], 22 novembre 1885, 1 p. in-8. Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École navale, André Coffinières de Nordeck (1848-1917) avait effectué une campagne au Gabon en 1872. Devenu lieutenant de vaisseau, il commanda, en 1885, l’aviso le Goéland à la station locale du Sénégal. En septembre de la même année, il effectua un stage à l’observatoire de Montsouris à Paris. À cette occasion, il adressa, en novembre 1885, la présente étude à Ernest Mouchez, qui la fit suivre à Hervé Faye, lequel la retourna à Mouchez avec la lettre jointe. La première partie, intitulée « De la formation des grains », contient une description de ces phénomènes météorologiques : « Les grains sont des bourrasques momentanées souvent très brusques, très violentes et très variées. Lorsque le temps est à grains le navigateur est obligé de surveiller la mer et les nuages, pour en tirer un indice de la voilure qu’il doit garder et de l’allure qu’il doit prendre… ». Concernant leur origine : « Le grain est produit par la condensation partielle ou totale d’un nuage. L’électricité joue certainement un grand rôle dans tous les phénomènes des nuées […]. On doit y ajouter la chaleur du soleil qui influence d’autant plus brusquement les nuées qu’elles sont plus élevées et se trouvent dans des milieux moins denses… ».L’auteur s’intéresse ensuite aux tornades de la côte occidentale d’Afrique : « Il y a sur la côte d’Afrique occidentale des phénomènes météoriques qui présentent une certaine régularité. Ils se font sentir pendant l’hivernage et ne se montrent jamais loin des côtes. Nous avons eu l’occasion de les observer au Gabon pendant près de 2 ans et au moins pendant autant de temps en Sénégambie […]. Voici quelle pourrait être l’explication de tous les phénomènes que nous avons décrits, si on veut faire une seule hypothèse. Cette hypothèse est de considérer le météore comme un tore ou anneau limité dont l’axe est incliné vers l’horizon d’un angle inférieur à 45°, le mouvement de l’anneau est dextrorsum et celui de l’axe est parallèle à lui-même… ». Puis il explique la formation de l’anneau et ce qui en résulte. Cette partie est illustrée d’un graphique montrant l’évolution de la pression atmosphérique pendant une tornade. La lettre jointe porte une appréciation sur ce travail, qui semble être resté inédit. Provenance : archives personnelles d’Ernest Mouchez ‎

‎Le Formidable, vaisseau de 80 canons (1795-1805) (Bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, 2e trimestre 1902)‎

‎Société de Géographie de Rochefort Plaquette 1902 In-8 (17 x 25,7 cm), plaquette paginée de 109 à 124, sous chemise cartonnée reliée par un amateur ; plaquette décousue, dos fendu en queue, par ailleurs assez bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.‎