Saint-Jean-Cap-Ferrat août 1952, 47 feuillets de 20,8x34cm et 5 feuillets de 21x27cm , 52 pages.
Manuscrit autographe de Jean Cocteau, version primitive du recueil de poèmes Appogiatures - publié en 1953 aux Éditions du Rocher à Monaco - constitué de 47 feuillets de papier fort prélevés d'un grand bloc à dessins et de 5 feuillets plus petits de papier fin, rédigés à l'encre bleue et au stylo à bille bleu. Nombreuses ratures et corrections. Les feuillets sont numérotés jusqu'à 25 (dont un numéro 8 bis) et présentent pour la plupart une petite croix ou la mythique étoile coctienne. Le dernier feuillet, contenant le poème intitulé « Lettre », est daté de la main du poète du 15 août 1952. Rédigé également de la main de Cocteau, le premier feuillet porte le titre final, au-dessus duquel est barré le titre initialement envisagé - Soucoupes volantes - la date de 1952 et le lieu - St Jean Cap Ferrat ; y apparaît également une dédicace raturée : « À la mémoire de Baudelaire et de Max Jacob qui nous apprirent ces exercices de style. » Si la lecture du recueil permet de percevoir l'influence des Petits Poèmes en prose de Baudelaire et du Cornet à dés de Max Jacob, cet hommage ne sera pas conservé à l'impression et remplacé par une dédicace à l'éditeur Henri Parisot. Exceptionnel ensemble contenant 33 des 51 poèmes publiés, 11 textes écartés sur les conseils de l'éditeur Henri Parisot et publiés dans « En marge d'Appogiatures » (uvres poétiques complètes de la Pléiade, pp. 818-831) et 6 inédits. David Gullentops, dans l'édition des uvres poétiques complètes de Jean Cocteau à la Pléiade, signale l'existence d'un second ensemble de manuscrits et tapuscrits, conservés à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP). Il indique en outre qu'il n'a eu accès à aucun manuscrit du poème « Lanterne sourde ». Ce dernier fait pourtant bien partie de notre ensemble qui serait donc la première version du recueil envisagée par Cocteau. Jean Cocteau commença la rédaction de ce recueil de poèmes en vers et proses, sollicité par son ami l'éditeur Henri Parisot, fin juillet 1952 alors qu'il se trouvait à Saint-Jean-Cap-Ferrat dans la villa Santo-Sospir de Francine Weisweiller. La première version du recueil est achevée à la mi-août, comme en attestent les deux dates sur notre manuscrit (« août 1952 » et « 15 août 1952 ») et cette occurrence dans le journal de Cocteau : « J'ai terminé la mise au point des courts poèmes en prose pour Parisot. Il y en aura vingt-six, à moins que le mécanisme continue, ce que je ne souhaite pas car, à la longue, ces exercices d'écriture, illustrés par Baudelaire et Max Jacob, fatiguent. » (Le Passé défini, Tome 1, 1951-1952, 14 août 1952) Notre ensemble serait donc le mélange des premiers poèmes adressés à Henri Parisot, rédigés à la plume, et de quelques textes ajoutés, écrits quant à eux au stylo à bille. Cette hypothèse est confortée par la rédaction du titre final Appogiatures sur la page de titre de notre manuscrit ; Cocteau relate ce changement, toujours dans son journal, en date du 29 août 1952 : « Ai [...] classé les poèmes pour Parisot sous le titre : Appogiatures. » Notre version manuscrite précoce comporte d'importantes variantes concernant les titres des poèmes ; ainsi le poème « Livre de bord » s'intitulait initialement « Le Spectacle », de même pour « Au poil » pour lequel Cocteau avait préalablement choisi « La langue française » ou encore « Le tableau noir » originellement titré « Le lièvre et la tortue ». L'ordre des poèmes a également été considérablement modifié pour l'impression : notre ensemble atteste que Cocteau souhaitait commencer le recueil par « Le voyageur », qui sera finalement remplacé par « Seul » et passera en deuxième position. On soulignera également dans notre dossier la présence de huit poèmes intégralement en vers : ils seront retirés, Appogiatures devenant un recueil exclusivement en proses. L'ensemble, abondamment raturé et corrigé, présente en outre de longs passages supprimés dans la version publiée, par exemple ce très bel extrait du poème « Scène de ménage » évoquant la « comtesse » Francine Weisweiller : « Et les larmes de la comtesse se disaient : nous sommes la mer. Et la mer se disait : Je suis les larmes de la comtesse. Et les vagues se disaient : je suis la bave du comte. Et le comte se disait : je suis les vagues. » ; de même pour la conclusion du « Fantôme réaliste » : « Il en serait mort de honte, si la mort n'était interdite aux fantômes. Un jour, de rage, il décida de lancer l'école du réalisme fantomatique. Et, fort vite, ce furent les autres fantômes qui, sans succès, voulurent le suivre. » ou encore pour dix-sept vers du « Cur au ventre » (feuillet 25 de notre manuscrit, retranscrit dans « En marge d'Appogiatures ») : « [...] Douce douce était la terre / Douce à la main douce au cur / Il est injuste de le taire / De quoi donc auriez-vous peur / soldats abandonnant vos armes / Vous devez défendre ses charmes / Car douce est la douleur [...] » Enfin, ce remarquable ensemble contient six poèmes absolument inédits (« Le pêcheur », « Antibes », « Art poétique », « Sous toute réserve », « L'accordéonaniste » et « Lettre ») n'apparaissant ni dans un recueil postérieur de Jean Cocteau ni dans « En marge d'Appogiatures » dans la Pléiade. Provenance : collection Carole Weisweiller, fille de Francine Weisweiller. Cocteau fit la connaissance de Francine Weisweiller, productrice des Enfants terribles, en 1949. La carrière du poète opiomane était alors en déclin et cette nouvelle amie, de près de trente ans sa cadette, lui donna un second souffle. Elle lui ouvrit les portes de son hôtel particulier place des États-Unis et surtout celles de sa villa à Saint-Jean- Cap-Ferrat sur les murs de laquelle Cocteau peint de superbes fresques. Francine devint la muse et la mécène de Jean et jouera de son influence pour le faire entrer à l'Académie française. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.D. TEXTE DE PREMIER JET (nombreuses ratures et ajouts) DE LA PLAQUETTE SIGNÉE JEAN COCTEAU, INTITULÉE : « ROBERT GOFFIN LHOMME ET LE POÈTE » PARUE CHEZ « LA PETITE DRYADE » EN 1961, AU SUJET DES RECHERCHES DE GOFFIN SUR ARTHUR RIMBAUD : …Avocat et poète, Robert Goffin sera donc d'office l'avocat du diable. Seulement, si le diable se fait parfois prendre pour Dieu, il arrive que Dieu se fasse prendre pour le Diable afin de mettre en éveil la perspicacité d'une vertu trop sûre d'elle-même. J'admire l'aisance avec laquelle Goffin se débrouille dans notre interminable procès. N'est-il pas le vrai défenseur de Rimbaud et de Verlaine, gagnant sa cause sans mensonges ? Le secret de cette réussite vient de ce qu'il habite le même monde que les coupables et connaît le mystère de la véritable innocence. Il triomphe par amour, sachant que de toutes les armes l'amour reste encore la plus efficace, et celle qui ne trompe jamais, à la longue…Robert Goffin (1898-1984) "entre en poésie" par son grand-père qui connaissait Victor Hugo. « Le souvenir de Victor Hugo a été suffisant pour ensemencer toute la famille », avait-il confié. En 1921, il fonde la revue La Lanterne sourde pour laquelle il fait appel à deux poètes parisiens : Blaise Cendrars et Jean Cocteau. La très haute idée de l'amitié lui fit dire qu'on meurt un peu avec les amis qui meurent. Son opinion sur Jean Cocteau est dithyrambique ; il avait déclaré à son sujet « C'est probablement l'homme le plus intelligent que j'ai rencontré. Cocteau parlait de choses qui dépassaient l'imagination » ; Goffin rapporte la définition que Cocteau donnait alors de la poésie : elle est comme le sifflet d'Hermès que seule l'ouïe des chiens peut entendre et donc destinée aux oreilles qui ont des caractéristiques particulières. En 1920, Robert Goffin découvre Clément Pansaers et le Dadaïsme, il entend les premiers airs de ragtime apportés par les américains et bouleversé par ces contretemps, il comprend alors que l'aventure de l'art moderne doit s'incarner dans une rupture et une concomitance entre les phénomènes de la poésie moderne, de la musique et de la peinture modernes.Cocteau et Goffin entretinrent une longue et fructueuse amitié, ponctuée de séjours réciproques : Goffin, rendit régulièrement visite à Cocteau, rue Montpensier puis à Milly-la-Forêt. Il alla également chez Francine Weisweiller à la Villa Santo-Sospir à Saint-Jean-Cap-Ferrat tandis que Cocteau vint se reposer à Sept Fontaines où Robert Goffin avait écrit Aux Frontières du jazz. Une rare plaquette signée Jean Cocteau, parut en 1961 dans la collection de la « Petite Dryade» à Virton. Elle s'intitule Robert Goffin : l'homme et le poète. Cocteau s'y exprima au sujet des recherches de Goffin sur Arthur Rimbaud. Références bibliographiques: Marc Danval, Le doux géant et le funambule. Lamitié Goffin-Cocteau. Cocteau et la Belgique, Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Paris, 6, rue Huyghens 6 juin 1917. 32x23,5 cm. 4 p., illustré.
Seltenes Dokument zur Geschichte der Moderne in Paris. Mitten im Ersten Weltkrieg, viele Pariser Theater waren geschlossen, entschieden sich Blaise Cendrars und Moïs Kisling im Atelier von Emile Lejeune an der Rue Huyghens 6 in Paris Konzerte zu veranstalten. Zum ersten Konzert wurden Bildern von Picasso, Léger, Matisse, Modigliani u.a. ausgestellt. Dazu wurden Werke von Erik Satie, Georges Auric, Louis Durey und Arthur Honegger gespiel. Das Konzert war der Anlass für die Gründung der Gruppe "Les nouveaux jeunes" der später die Gruppe "Les six" folgte. Das Programm wurde von Jean Cocteau gestaltet mit einem faksimilierten Text von ihm über Erik Satie und dessen Stück "Parade" das anlässlich des Konzertes zum ersten Mal in der Bearbeitung für Piano zu 4 Händen gespielt wurde. Dazu liess Cocteau sein Porträt von Pablo Picasso auf weisses Papier reporduzieren und in das Programm montieren. Wohl sehr kurzfristig wurde dem Programm eine gedruckte Rechtfertigung auf schlechtem Papier beigegeben und auf die 2. Seite geklebt. Jean Cocteau äusserst sich darin empört über die Publikation des Gedichtes "Restaurant de Nuit" in der Zeitschrift SIC unter seinem Namen, die er absurd und bösartig bezeichnet. Das Gedicht im Stil von Cocteau wurde, wie sich später herausstellte von Thédore Fraenkel verfasst mit dem Akrostikon "Pauvre Birots" dem Namen des Herausgebers von SIC den Cocteau in Schutz nahm. Der Vorfall wurde wurde von Apollinaire als skandalös bezeichnet und führte zu einer ersten Verstimmung zwischen den verehrten Meistern und den jungen Wilden die folgten. In drei, für Cocteau typischen Nachsätzen äussert der Dichter seine Verletztheit "Il m'en reste pas moins d'une bassesse pitoyable" - Mit Faltspuren, einigen Randläsuren und Knickfalten. Rare document sur l'histoire du modernisme à Paris. Au milieu de la première guerre mondiale, de nombreux théâtres parisiens sont fermés, Blaise Cendrars et Moïs Kisling décident de donner des concerts dans l'atelier d'Emile Lejeune, rue Huyghens 6 à Paris. Le premier concert présentait des tableaux de Picasso, Léger, Matisse, Modigliani et d'autres. Des compositions d'Erik Satie, Georges Auric, Louis Durey et Arthur Honegger ont été interprétées. Le concert a été l'occasion de la formation du groupe "Les nouveaux jeunes" qui a été suivi plus tard par le groupe "Les six". Le programme a été arrangé par Jean Cocteau avec un texte en fac-similé par sur Erik Satie et sa pièce "Parade" qui a été joué pour la première fois dans l'arrangement pour piano à 4 mains à l'occasion du concert. De plus, Cocteau a fait reporter son portrait de Pablo Picasso sur papier blanc et l'a intégré au programme. Probablement à très court préavis, une justification imprimée sur du mauvais papier a été ajoutée au programme et collée à la 2e page. Jean Cocteau est scandalisé par la publication du poème "Restaurant de Nuit" dans la revue SIC sous son nom, qu'il qualifie d'absurde et malveillant. Le poème dans le style de Cocteau a été, comme il s'est avéré plus tard, écrit par Thédore Fraenkel avec l'acrosticône "Pauvre Birots", le nom de l'éditeur du SIC que Cocteau a inoncenté. L'incident fut décrit par Apollinaire comme scandaleux et provoqua un premier mécontentement entre les vénérés maîtres et les jeunes sauvages qui suivirent. En trois post phrases, typiques de Cocteau, le poète exprime sa blessure "Il m'en reste pas moins d'une bassesse pitoyable". - Avec des traces de plissement, quelques cicatrices marginales et des plis.
Paris, Calmann-Lévy, 1951. In-12 (190 x 140 mm), 121 pp., 1 p. n. ch., 2 ff. n. ch. Broché, jaquette illustrée, dos de la jaquette légèrement bruni.
Édition originale sur alfama du Marais, seul tirage sur beau papier, un des 24 exemplaires hors commerce. Elle est ornée, en frontispice, d’une photographie de Jean Marais par Roger Corbeau, avec jaquette et gravure en-tête de la main de Jean Cocteau. Le premier plat de couverture a également été dessiné par Cocteau. Cet essai rend successivement hommage à l’acteur, un de ceux, selon Cocteau, “qui contredisent le Paradoxe de Diderot” et au peintre avec qui Cocteau fut lié indéfectiblement de 1938 à 1963. Des « notes » de comédien de Marais sont insérées ainsi que des extraits de lettres, produisant un portrait vivant. L’ouvrage qui se veut aussi un ouvrage critique présente in-fine un catalogue des films dans lesquels Marais a joué et un catalogue de ses œuvres picturales. Exemplaire de présent, enrichi d’un émouvant envoi de l’auteur à Jean Marais : “Mon Jeannot je ne te donnerai jamais assez en échange de ce que tu me donnes. Je t’embrasse. Jean * Cap Santo Sospir. Mars 1951”. C’est en 1937 que Jean Cocteau fit la connaissance de Jean Marais, lors d’une audition pour sa pièce Œdipe-Roi. Il est ébloui par l'acteur, au profil identique à celui d'Éphèbe, que Cocteau dessine sans cesse. “Je ne l'ai pas connu, je l'ai reconnu”, dira-t-il plus tard. Depuis cette rencontre, qui lança la carrière du jeune homme, Jean Marais devint l’amant puis le grand ami de Cocteau, jusqu’à sa mort. L’envoi est signé de la célèbre villa de la grande amie et mécène de Cocteau, Francine Weisweiller, à Saint-Jean-Cap-Ferrat que le poète avait découverte l’année précédente et dont il orna les murs de fresques (Georgel). Exceptionnel exemplaire réunissant l’auteur et sa muse, certainement le plus désirable qui soit. Pierre Georgel, Jean Cocteau et son temps 1889-1963, Paris, Musée Jacquemart-André, 1965, p. 139.
Sans lieu [Paris]. Paul Morihien, éditeur. Sans date [1949]. In-4° broché. Couverture rempliée. 5 compositions de Jean Cocteau, gravées sur bois et tirées en bleu (trois à pleine page, une dans le texte, une en couverture). Le monogramme de Paul Morihien est également de la main de Jean Cocteau. 86 pages. Troisième édition (E.O. parue en 1928 chez Maurice Sachs et Jacques Bonjean - tirage à 31 exemplaires. Deuxième édition en 1930 aux fictives Editions du Signe, avec 18 dessins de Jean Cocteau - tirage à 450 exemplaires). Tirage à 500 exemplaires. 1/475 sur vélin Johannot. [25 vélin de Rives avec suite sur japon / 475 vélin Johannot]. Pages non coupées. Très bel exemplaire.
Secrétaire particulier de Jean Cocteau, Paul Morihien, né en 1917, fit paraître sous le manteau en 1943, avec la collaboration de Robert Denoël, "Notre-Dame des Fleurs" de Jean Genet. Cest en 1946 que, avec laide financière de Jean Cocteau, il créa officiellement sa maison dédition. Il devint, durant les sept années dexistence des Editions Paul Morihien, léditeur principal de Jean Cocteau : "La Crucifixion" (1946), "La Difficulté dêtre" (1947) et "Théâtre de poche" (1949). Il publia et diffusa dans sa librairie-galerie, rue de Beaujolais, sous les arcades du Palais-Royal, près de vingt-cinq ouvrages de grande qualité et de grande beauté formelle, parmi lesquels "Carnets de Don Juan" (1947) de Marcel Jouhandeau, "Réflexions sur la question juive" (1946) de Jean-Paul Sartre, "Querelle de Brest" (1947) et "LEnfant criminel" (1949) de Jean Genet, "Les Barricades mystérieuses" (1946) dOlivier Larronde, "Espace américain" (1948) de Roger Caillois, etc... (Source : I.M.E.C.) /// De façon plus inattendue, on retrouve Paul Morihien parmi le cercle damis férus de natation qui créèrent des clubs de vacances doù naquirent les fameux « Club Méditerranée ». Paul Morihien sera quelque temps en charge de lédition du "Trident", bulletin de liaison du « Club Méditerranée ».
Paris Grasset 1955 in-8, reliure à la bradel de maroquin lavallière, plats, doublures et gardes de papier brique, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 114 pp. Édition originale ornée d'un portrait de Colette par Jean Cocteau en frontispice. Un des 35 exemplaires numérotés sur vergé de Montval, tirage de tête. On joint, montée sur onglet en début de volume, une lettre autographe signée (inédite ?) de Colette à Cocteau : "Cher Jean, je me suis chargée d'un message auprès de toi parce qu'il m'est bien agréable. Ne veux-tu pas me rejoindre à l'académie Goncourt qui unanime te désire ? Je t'embrasse, cher Jean, Colette" (1 page in-4 sur papier bleu, s.d., légères traces de papier adhésif). Fine reliure signée.Près de 30 ans après l’élection de Colette au fauteuil d’Anna de Noailles, c’est Jean Cocteau qui lui succède à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Colette et Cocteau se connaissaient de longue date. Dans ses Portraits-souvenir publiés en 1935, le poète se rappelait avoir croisé Colette en compagnie de Willy et de Polaire au Palais des Glaces, dans les premières années du siècle. De loin en loin ils échangèrent leurs livres et quelques lettres, mais c’est le Palais-Royal qui va les réunir, cette fois, en voisins. Colette évoque ses fréquentes visites dans L’Étoile Vesper et Le Fanal bleu. En témoignent de nombreuses photographies, des enregistrements sonores et quelques films. On y devine, derrière le caractère spectaculaire, parfois, de leurs démonstrations d’amitié, une évidente complicité. Sans doute Cocteau n’était-il pas dupe de l’image de la bonne dame du Palais-Royal que Maurice Goudeket, avec l’assentiment de Colette, voulait imposer. Rappelant leurs fréquentes rencontres, il note chez elle «un regard de fauve pensif» et se souvient que «sa patte de velours sortait vite ses griffes.» Loin de l’image respectable de ses dernières années, il aime à rappeler ses années d’apprentissages lorsqu’elle était l’épouse de M. Willy, l’amie de Polaire et du Tout-Paris lesbien des années 1900. «N’allez pas prendre Madame Colette pour une bénisseuse», prévient-il, «bien souvent, prise à l’improviste, sous le bonnet de la grand-mère, je lui voyais le museau du loup»…Le voisinage de Cocteau au Palais-Royal ne suffisait apparemment pas à Colette qui espéra un temps que son ami la rejoindrait à l’Académie Goncourt. Le projet n’a pas abouti, Cocteau ayant sans doute déjà en vue le prestigieux quai Conti. La lettre pourrait avoir été écrite à la fin des années 40, en 1948 ou 1949, après les évictions successives de Sacha Guitry, Jean de La Varende, René Benjamin et Jean Ajalbert.Sans doute l’un des plus beaux textes d’hommage à Colette, enrichi d’une lettre inédite. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Ensemble de 6 belles reliures (dont une EO numérotée avec dessin de l'auteur), toutes couvertures conservées, reliures uniformes, in-12 ou in-8 plein veau, dos 5 nerfs, pièces de titres et auteur maroquin vert foncé, caissons richement ornés, nerfs ornés, lettres dorées, couvertures rempliées conservées (dos et plats), gardes satinées, tranches supérieures rouges, reliures signées Persil-Porto. LE GRAND ECART: Stock, 1947 / JOURNAL D'UN INCONNU: Grasset, Les cahiers verts, 1953, EO numérotée avec un dessin original au crayon de Jean COCTEAU et sa signature / LA MACHINE INFERNALE: Grasset, 1934 / LETTRE AUX AMERICAINS: Grasset, 1949 / JEAN COCTEAU L'HOMME ET LES MIROIRS: La Table Ronde, 1968 (envoi des 3 auteurs KIHM / SPRIGGE / BEHAR) / COCTEAU: Gallimard, 1960 (envoi manuscrit de KIHM et de Jean COCTEAU à Gérard Gasquet). Belles reliures pastiches, à l'imitation des reliures du 18eme siècle. Rare ensemble superbement relié, avec un dessin signé et un envoi de Cocteau. PHOTOS SUR DEMANDE. PHOTOS AVAILABLE. Petits frottements aux coiffes et coins, sinon couvertures en très bon état, intérieurs en très bon état avec de rares défauts superficiels.
1919 un volume, broché (paperback) petit in-octavo, dos muet (spine - no title), dos et couverture greige très légèrement défraîchie (spine and cover lightly faded)à cause de très rares et légères rousseurs (rares and lights redness marks), première de couverture rempliée imprimée (front cover printed) et quatrième de couverture rempliée ornée (cover illustrated) d'une vignette en noir "marque" de l'éditeur, tranches non rognées (edges no smooth), long papier (fore-edge - great paper), envoi autographe manuscrit de l'Auteur sur la page de garde (author's autograph on the flyleaf) à Marcel Herrand (directeur du théatre des mathurins) : " ...à Marcel Herrand son ami (signé) Jean Cocteau 1er Janvier 1919...." à l'encre noire et à l'encre bleue en haut à gauche : "...à mon Marcel Jean (petite étoile) 1951 (!) ..." (30 ans après quand même....c'est dire si leur amitié durait depuis longtemps), justification du tirage limité à 510 exemplaires - 1 des 10 exemplaires sur papier vieux japon , exemplaire N° 1 avec les initiales J.C. (exemplaire de jean Cocteau ) (limited edition - 510 copies were printed, N°1 specimen of the author), sans illustration (no illustration), une correction manuscrite de jean Cocteau à l'encre noire sur la première et deuxième ligne du texte de la première page et un rajout au crayon en haut de la 5ème page et des traits et du texte souligné au crayon pages 50/51 permettant de mieux entrevoir ce poème constitué d'onomatopées...., sans pagination (137 pages), 1919 Paris Editions de La Sirène Editeur, avec joints : une lettre de Jean Cocteau à Marcel Herrand + un télégramme envoyé par Jean Cocteau au même le même Jour + un talon de billet pour la première de "Le Chateau du Carrefour" Théatre des Mathurins Rideau de Paris. Lettre : (en-tête en haut à gauche) " 2 octobre 1951, très cher Marcel, Toi seul peux faire un tour de force de ce genre. Si Poulenc a peur de ce tour de force - demande à Arthur Honegger..(5 ligne plus loin) je t'embrasse Jean (étoile) " + un Télégramme tampon encre violette 10 15 3 oct 51, cachet Paris 123 13 h 40 3X rue d'anjou (encre noire) adressée à Marcel Herrand theatre des mathurins rue des Mathurins Paris 123, Texte : 1021 de ST JEAN CAP FERRAT 197 33 3 0935 HEUREUX TON PROJET STOP DEMANDE MUSIQUE POULENC .(trois ligne plus loin..)..= JEAN = + un talon de billet rose foncé de 10,7 centimètres de haut par 7 centimètres de large.
Jean Cocteau : Écrivain, peintre et cinéaste français (Maisons Laffitte, 1889 - Milly la Forêt, 1963). Anticonformiste mondain, participe aux vols de Roland Garros, auquel il dédie le Cap de Bonne-Espérance (1919), tentative de poésie simultanée qui n'est pas sans faire songer à certains poèmes d'Apollinaire......."Il témoigna dans son écriture d'une égale curiosité, s'essayant à la poésie d'inspiration futuriste, dadaïste ou cubiste : Le Cap de Bonne Espérance (1919)".......Le cinéma n'a pas attendu "Le Sang d'un Poète" pour exister dans l'oeuvre de Cocteau. Il est partout dans "Le Cap de Bonne-espérance "...Edition Originale, ....avec tous les ajouts (lettre, autographes, exemplaire N°1, télégramme, billet, remarques en marge etc...) en fait un livre UNIQUE....!!!!, en bon état malgré le petit défaut signalé (very good condition in spite of the small defect indicated).
(1951). Ensemble de 167 feuillets autographes de Jean Cocteau, écrits au recto seul, sur un papier ivoire, au stylo bleu, rouge, avec quelques mentions au crayon. La majorité des feuillets sont in-folio, arrachés d’un carnet à dessin, quelques-uns sont in-4.
Le manuscrit est précédé de 4 feuillets non chiffrés : Titre avec double envoi à Francine (Weisweiller) : A Francine. A bord de l’Orphée II, (Le Yacht de Francine Weisweiller), A Francine, qui pense avec son coeur. Jean. Noel 1951; la liste des personnages; Une notice introductive pour situer la scène; Une très intéressante note du 3 avril 1951 sur la genèse de la pièce : «Il y a bien des années que je voulais traiter ce sujet. J’avais d’abord pensé au film. Je me rendis compte, à l’étude, que le cadre fixe du théâtre convenait mieux… C’est à St Jean Cap ferrât où je me documentais sur Luther que j’appris par un coup de téléphone de Jean Marais qui le tenait de Maria Cazaris, que Sartre traitait à St Tropez d’un sujet analogue. Les rencontres ne sont pas rares, mais peu de personnes connaissent ces ondes qui circulent et que plusieurs personnes enregistrent. Le 3 avril, un téléphone d’Anne Marie Cazalis me confirmait la nouvelle et m’apprenait que mon sujet était encore plus proche du sujet de Sartre que je ne l’avais cru d’abord. Après rencontre avec Sartre, nous décidâmes de ne reculer ni l’un ni l’autre et d’user comme à l’époque où les poètes s’inspiraient tous ensemble des mêmes mythes grecs…». 16 feuillets. Acte I, scènes 1 et 2. 42 feuillets. Acte I, scènes 3 à 8. 56 feuillets. Acte II. Sous pagination discontinue, avec divers formats de feuillets. 49 feuillets. Acte III. De format in-4, avec pagination discontinue. Abondamment corrigé, ce manuscrit présente d’innombrables variantes de détail avec la version imprimée. À l’acte I, par exemple, on trouve cet anachronisme que Cocteau a finalement décidé de supprimer: « Hélas, les événements ne sont pas si simples. Les revendications ouvrières deviennent inadmissibles. » Acte II, scène 6, un long échange entre Hans et le cardinal, sur le bonheur, la chasteté et la guerre, a disparu dans la version imprimée, remplacée par cette simple annotation: « Court silence ». Acte III, scène 5, Cocteau a atténué l’anticléricalisme de la pièce, biffant une partie de la phrase: « la cause des hommes libres finira peut-être par vaincre le Diable, qui se déguise en bon Dieu, en pape ou en moine rebelle » pour ne garder que « en moine rebelle ».La toute dernière scène, après la mort de Hans, est particulièrement retravaillée ; entre autres répliques supprimées, à l’évêque qui menaçait Christine : « Nous avons les couvents pour apaiser les vierges folles », elle répliquait : « Je ne suis ni vierge ni folle ».Pièce en 3 actes «représentée pour la première fois le 20 décembre 1951 au théâtre Marigny par la compagnie Renaud-Barrault». En 1523, dans une petite ville allemande, on élit un Bacchus, roi de Carnaval, qui a pouvoir absolu pendant 1 semaine. Sous l’oeil d’un envoyé du Pape venu se rendre compte des progrès des partisans de Luther, est élu Hans, qui passe pour un simplet, mais sitôt élu, prend des mesures de bon sens : grâce, faveur envers les pauvres, tolérance et amour de son prochain… Bouleversant l’ordre établi, Hans récolte la haine, et à l’issue de «son règne», à la place d’un mannequin doit doit être brûlé, c’est le vrai Hans qui doit être mené au bucher!«Cette pièce est sans doute une des meilleures oeuvres théâtrales» (de Jean Cocteau). «C’est une pièce d’idées (ce qui est neuf chez Cocteau), mais non une pièce à thèse, les personnages évoluant selon leurs caractère propre… Cocteau d’ailleurs ne veut rien prouver, il montre, dessinant sans appuyer, une sorte de tapisserie dans la trame de laquelle on peut lire la solitude de la jeunesse, la lutte contre tout esprit totalitaire, la difficulté d’être libre, la beauté féconde de l’échec. Le style est juste, rigoureux, sans effets, avec une rapidité qui va à l’essentiel : il laisse une impression de gravité souveraine, souvent recherchée par Cocteau, mais rarement aussi évidente«.Touchante provenance d’une des plus proches et fidèles amies, Francine Weisweiller, de Jean Cocteau, qui séjourna souvent dans sa célèbre Villa Santo-Sospir.
PICASSO Pablo & KISLING Moïse & ZARATE Manuel Ortiz de & JACOB Max & PAQUERETTE COCTEAU Jean
Reference : 78127
(1916)
Paris 12 août 1916, 6,3x8,6cm, une feuille.
Photographie originale prise par Jean Cocteau le 12 août 1916, représentant Manuel Ortiz de Zarate, Moïse Kisling, Max Jacob, Pablo Picasso et sa petite amie de l'époque, le mannequin Pâquerette, posant devant l'iconique café La Rotonde, boulevard du Montparnasse à Paris. Tirage argentique d'époque, sans doute unique, provenant des archives personnelles de Jean Cocteau puis du fonds Maurice Sachs. Cette image a été publiée dans l'ouvrage de Billy Klüver intitulé A day with Picasso?: twenty-four photographs by Jean Cocteau (1997). Klüver précise cependant qu'il n'a pas eu connaissance de la photographie originale et que le cliché illustrant son ouvrage est un tirage moderne d'après le négatif des archives Jean Cocteau. Nous n'avons trouvé aucun autre tirage original d'époque de cette photographie dans les collections publiques internationales. «?Billy Klüver a rassemblé et commenté les vingt et une photographies prises par Jean Cocteau le 12 août 1916 à Montparnasse, tout près de cette intersection du boulevard Raspail et du boulevard du Montparnasse qui a été baptisée en 1994 place Pablo-Picasso. Elles nous conduisent du café La Rotonde, devant quoi un Picasso radieux en casquette parle avec Max Jacob dont la calvitie luit au soleil, derrière eux Henri-Pierre Roché en uniforme et Manuel Ortiz de Zarate, à une table à la terrasse du même café où Pablo est à côté de Pâquerette épanouie et du jeune peintre polonais Moïse Kisling. C'est Pâquerette, cheveux pris en bandeau, robe chic, la reine de la rencontre. [...] C'est la vie détendue de l'arrière. Pâquerette ou plutôt Emilienne Pâquerette Geslot est alors mannequin vedette du couturier [Paul] Poiret qui fait fureur. Un vrai film d'une journée de Picasso hors de son atelier.?» (Pierre Daix, Picasso) Dans son ouvrage, Klüver s'interroge sur la présence, dans un Paris déserté par la guerre, de toutes ces sommités artistiques en devenir. La réponse est, selon lui, à chercher du côté du Salon d'Antin, exposition organisée par André Salmon en juillet 1916, à laquelle participent - à l'exception de Pâquerette - tous les protagonistes de notre photographie. C'est en outre à cette occasion que Picasso révèle au public ses Demoiselles d'Avignon. Cette rarissime image, réalisée par Jean Cocteau avec l'appareil Kodak de sa mère, immortalise un moment d'allégresse mettant en scène le tout-Montparnasse artistique de ce début de XXè siècle. Provenance?: archives personnelles de Jean Cocteau, fonds Maurice Sachs, puis collection de Max-Philippe Delatte. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Sl sn 1989 in-folio en feuilles Sl, sn [Lucien Clergue], 1989 (imp. des Presses Universitaires de France). 42 x 32,5 cm (coffret), in-folio, 4 ff. n. ch (titre, fac-similé d'un texte de Cocteau de 1956, deux dessins de Cocteau reproduits en noir à pleine page, liste des planche, justification) - 15 épreuves en noir tirées sur papier Galerie mat et montées sous carton Van Gelder et signées, en feuilles sous coffret bordeaux orné au premier plat de l'empreinte d'un dessin de Jean Cocteau (coffret par Michel Dheurle).
D'un tirage total à 120 exemplaires, celui-ci est L'UN DES 25 DE TÊTE comportant une enveloppe manuscrite de Jean Cocteau à Lucien Clergue (n° 10, signé par Clergue). Notre exemplaire est enrichi, sur toute la page de titre, d'un beau DESSIN original de Lucien Clergue aux feutres à l'intention de l'un de ses modèles de favoris, "Caco" (Catherine Marty, fille du psychanalyste Pierre Marty), avec cet envoi : "para Caco, bonne année !, son ami, Lucien, 4 janvier 1990". La même Caco a truffé l'exemplaire du TIRAGE gélatino-argentique d'une photo de Clergue prise lors du tournage du "Testament d'Orphée" aux Baux-de-Provence en 1959 et représentant Jean Cocteau, Pablo Picasso et le matador Luis Miguel Dominguin. Il s'agit d'un tirage postérieur, daté 1997, numéroté 2/30 et signé sous l'image et au verso, où se trouvent de nombreuses indications (38 x 29,5 cm marges comprises, sujet : 31 x 23,5 cm). Les 15 épreuves du portfolio sont par ailleurs toutes signées à l'encre noire par Clergue. Bel exemplaire joliment enrichi. Très bon
Paris Les Editions du Compas 1946 In-4 broché, couverture rempliée, étui éditeur
EDITION ORIGINALE. Préface de Jean Cocteau et 20 photographies de Pierre Jahan, reproduite en héliogravure en regard de légendes de l'écrivain. Tirage à 475 exemplaires. Un des 450 numérotés sur vélin pur fil de Lana, celui-ci bien complet du feuillet volant reproduisant en fac-similé l'éloge de Pierre Jahan par Cocteau. Discrère rousseurs en couverture, protégée par sa jaquette de rhodoïd d'origine, et son étui également d'époque. >>>Pendant l'occupation, les statues parisiennes déboulonnées par les Allemands étaient stockées dans un entrepôt du XIIe arrondissement avant leur fonte. Pierre Jahan eut l'idée de les photographier et Jean Cocteau, enthousiasmé par ses images décida d'écrire un texte les accompagnant. Le livre fut publié à la libération aux toutes nouvelles éditions du Compas, créées par un autre photographe René Zuber. Il semble d'ailleurs que LA MORT ET LES STATUES soit le premier livre de cette jeune maison qui ne publiera par la suite qu'un autre ouvrage. -- (Parr & Badger I, 194-195). Très bon 0
AURIC Georges & COCTEAU Jean & HUGO Valentine & NATANSON Bolette & RADIGUET Raymond
Reference : 74316
(1923)
Paris s.d. [1923], 14,5x9,5cm, une photographie.
Photographie originale représentant, en tenue de bain et sur une plage, le groupe d'amis que formaient Bolette Natanson, Valentine Hugo, Jean Cocteau et Georges Auric (le seul en costume de ville). Tirage d'époque. Très belle photographie montrant, en pleine détente, Jean Cocteau, Georges Auric, Valentine Hugo et Bolette Natanson loin de l'effervescence artistique parisienne à laquelle ils participèrent activement. Les deux autres hommes ont été identifiés grâce aux recherches de Philippe Mianes que nous remercions. Par recoupements de dessins issus de catalogues de ventes ou d'expositions liées à Jean Cocteau et Jean Hugo campant ce même contexte et personnages, il a pu compléter l'histoire... En effet, Jean Hugo in Le Regard de la Mémoireindique que la scène se situe sur le Bassin d'Arcachon, plage du Piquey où Cocteau avait ses habitudes. " Nous étions sept " : ainsi, de gauche à droite, on identifie Valentine Hugo, Jean Hugo, Jean Cocteau, Georges Auric, Bolette Natanson et .... Raymond Radiguet. Si ce dernier, dont le visage est voilé par son chapeau est difficile à reconnaitre, il figure bien dans cet extrait de souvenirs de Jean Hugo. Chloé Radiguet, biographe de Raymond Radiguet confirme que son oncle avait en effet coutume d'arborer le même chapeau clair à larges bords. Emouvant souvenir du dernier été de Radiguet, sous le soleil du Cap Ferret où il achevaLe Diable au corps. Provenance : Fonds Bolette Natanson. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Mercure de France, (25 mai) 1910. 1 vol. (115 x 185 mm) de 172 p., Bradel demi-basane imitation écorce, dos lisse, titre et fleurons dorés, filets sur les plats, tête dorée, date en pied, couverture conservée (reliure de l'époque signée de Vermorel). Édition originale. Envoi signé : «à ma tante, qui est mon amie, Jean Cocteau». Bel exemplaire en reliure d'époque, bien établie.
C'est en 1909 que paraît le premier ouvrage de Jean Cocteau, La Lampe d'Aladin, dès cette période, il fréquente des artistes bohêmes et on le surnomme déjà « le prince frivole » dans ce milieu : c'est le titre qu'il retient pour son second recueil, à paraître l'année suivante. Grâce à son oncle, Raymond Lecomte, Cocteau avait été introduit dans les salons mondains, où sa mère cotoyait Nadar ou Jacques-Émile Blanche. Ce diplomate, homosexuel, compta beaucoup pour le jeune homme, tout comme toute la branche maternelle, « Les Eugène », comme les surnomme Cocteau, qui témoignent de l'influence considérable qu'eurent son grand-père, sa mère [prénommés Eugène et Eugénie] et ses oncles et tantes sur son imaginaire, au point d'inspirer Le Potomak, paru en 1914. Des « Eugène », Cocteau avait deux oncles : Raymond, donc, et Maurice, qui est aussi son parrain. Ce dernier avait épousé en 1884 Marie Jacob, six ans avant le baptême de Jean Cocteau, le 21 juillet 1890. C'est chez son oncle et sa tante que le jeune garçon trouvera refuge en mars 1898, quelques jours avant le suicide de son père, le 5 avril. Marie Lecomte s'occupera de son neveu plusieurs semaines durant lors de cette période difficile et les liens familiaux entre eux deux seront toujours présents. Maurice Lecomte sera également le témoin de mariage, en 1901, de la soeur de Jean Cocteau, Marthe. Il décède en 1929 mais Marie Lecomte lui survivra vingt-six ans, jusqu'en 1955. On ne connaît que deux autres envois à cette tante, l'un sur Le Potomak, l'autre sur Thomas l'imposteur.
Editions du Rocher 1956. In-12 broché de 116 pages au format 14 x 19 cm. Couverture décorée. Dos carré, légèrement insolé, comme les mors. Plats et intérieur frais. Exemplaire du service de presse, non coupé, complet du prière d'insérer. Préface et notes de Jean Cocteau. Illustrations de Pablo Picasso. Délirante transcription du discours de réception de Jean Cocteau à l'académie Française en argot à la manière d' Albert Simonin et Peter CHeyney par Jean Dauven. Rare édition originale ornée d'une belle dédicace autographe, signée, de Jean Dauven à Paul Gilson.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Mercure de France, Paris 1912, 15x19cm, relié.
Édition originale, un des 7 exemplaires numérotés sur Hollande, seuls grands papiers, le nôtre portant le n°1 et spécialement imprimé pour la mère de Jean Cocteau. Reliure à la bradel en plein vélin, dos lisse, date dorée en queue, pièce de titre de chagrin brun, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, tête rouge, reliure de l'époque signée de Dupré. Légères piqûres affectant principalement les marges de certains feuillets. Émouvant et exceptionnel envoi autographe daté et signé de Jean Cocteau à sa mère, en latin, qui reprend l'un des vers des Bucoliques de Virgile?: «?Incipe, parve puer?: cui non risere parentes, nec deus hunc mensa, dea nec dignita cubili est. / Virgile. / Jean?» dont voici la traduction française?: «?Enfant, reconnais-la?: le fils à qui ses parents n'ont point souri n'est digne ni d'approcher de la table d'un dieu, ni d'être admis au lit d'une déesse.?» Exemplaire unique. Lorsqu'il publie ce troisième recueil de poésie, Cocteau, jeune prodige de vingt-trois ans, est adulé par les cercles artistiques et littéraires. Intime de Proust, ami de Jacques-émile Blanche, fidèle de Nijinski et Diaghilev et disciple d'Anna de Noailles, son ambition est de réunir dans sa personne tous les talents qui l'entourent. La Danse de Sophocle, référence à la danse que «?le jeune et divin Sophocle?» exécuta nu dans Athènes, après la victoire navale de Salamine, reflète l'ambition et l'exaltation du jeune Cocteau?: romancier, peintre, danseur, poète, il se sent véritablement «?digne d'approcher la table [des] dieu[x]?». «?à égalité avec les meilleurs artistes, il était un truchement entre Dieu et la Terre.?» Dans sa biographie, Claude Arnaud consacre un chapitre («?Le dieu vivant?») à la psychologie du poète à cette époque?: «?Il était un fragment détaché du créateur. L'un des organes terrestres par lesquels cet Être en évolution délibérait, et finalement tranchait, afin d'améliorer sa création.?» Ainsi, c'est un Cocteau affranchi de ses illustres modèles et assumant pleinement sa divinité artistique qui se dévoile dans ce recueil extatique à l'instar du poème éponyme?: Grâce à vous, cher orgueil, je portais [l'auréole Offerte par le Dieu charmant de la [parole, [...] Grâce à vous, j'ai connu les [frénétiques luttes Où la plume et la feuille et le morne [encrier Sont les liens des vers que l'on [voudrait crier, Que l'on voudrait hurler, chanter, [soupirer, rire, [...] Et qu'il faut, lorsqu'ils sont en nous et [qu'on le sent, Les laisser ruisseler comme un [superbe sang. La dédicace à sa mère, sur le premier exemplaire des sept rares grands papiers, témoigne du seul véritable ascendant de Cocteau?: Eugénie Cocteau. Mère sacralisée par son fils, elle influa profondément sur la vie du poète comme sur son uvre, marquée par l'omniprésence de la figure oedipienne. Claude Arnaud décrit longuement cet «?élan filial doublé d'une attention quasi amoureuse [...]?: il n'y a que mon amour pour toi qui m'accroche à quelque chose de vrai, le reste me semble un mauvais rêve.?» On ne peut d'ailleurs manquer de voir dans le choix de la citation de Virgile cette ambiguïté incestueuse qui lie Cocteau à sa mère. Une des provenances les plus désirables pour cet exemplaire de toute rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris Bernard Grasset, Les 18 avril 1957 In-12, broché, couverture verte imprimée et rempliée.Edition originale, illustrée par Jean Cocteau de 7 dessins hors texte sur le thème de la tauromachie. Un des 52 premiers exemplaires numérotés (n°VI) sur vergé de Montval. Exemplaire enrichi d'un texte manuscrit sur papier libre (2 pages in-4) signé de Jean Cocteau, non daté, relatif à des souvenirs de jeunesse sur l'achat de livres, sur l'édition en général et sur les épreuves de La Corrida du premier mai. En voici la transcription:Un des délices de l'époque prémontparnassienne (celui de ma première jeunesse) était d'attendre les livres prestigieux dont les libraires, un beau jour, au printemps, entassaient des piles jaunes, sans aucun des pièges typographiques ni de couleurs qu'on cherche aujourd'hui à tendre aux personnes hésitant à débourser une petite fortune et à choisir au milieu d'une foule décourageante d'ouvrages disparates.Le dernier Bergson, le dernier Barrès, le dernier Colette Willy, le Gourmont ou les vers libres sous le caducée (œuvre d'Alfred Jarry) du Mercure.Notre cœur battait en payant trois francs cinquante ces trésors pour en orner notre solitude.Il nous eut semblé fou de prétendre à paraître chez ces éditeurs inaccessibles et même pour y faire antichambre. Et je me vois encore tremblant et suant, assis sur le bord d'une chaise, en face de la figure de gros chat de Valette près d'une cheminée où me jugeaient les deux bustes minuscules de Rimbaud et de Verlaine.Ce respect craintif n'existe plus, les livres s'achètent comme des cravates et les uns ne se lisent pas davantage qu'on ne porte les autres, on ne saurait sans déchoir désobéir au débraillé désinvolte.Eh bien, en relisant les épreuves de "La Corrida du premier mai", j'ai retrouvé - je m'en excuse - je ne sais quel poids aérien analogue à celui des livres suspects que je cachais à ma famille.Puissent quelques jeunes surgis de je ne sais quel futur pareil à mon passé (et si le libraire ne leur répond pas que mes livres sont introuvables) m'emporter dans leur poche et retrouver l'émotion exquise que j'éprouvais jadis à me reconnaître chez un autre.Jean Cocteau.L'exemplaire est également enrichi de deux lettres autographes, datées et signées de Jean Cocteau, l'une sur papier à en-tête de sa villa Santo-Sospir à Saint Jean Cap-Ferrat, l'autre sur papier à en-tête de Suvretta House Saint Moritz (3 pages in-12), toutes deux adressées à Bernard Privat (qui avait succédé à Bernard Grasset à la direction des éditions) et relatives au présent ouvrage: 1er Mars 1957Mon cher Privat, Votre lettre me fait grand plaisir et je suis certain que vous saurez me blanchir aux yeux de Paulhan qui croirait par votre intervention à quelque méandre.En effet l'offre venait de moi et vous me rendrez grand service en lui expliquant les choses. Lorsque reparut la N.R.F., Paulhan m'écrivit qu'il ne concevait pas ce numéro de rentrée sans un texte de moi. Or, non seulement il n'a pas publié "De la mémoire" du "Journal d'un inconnu", mais encore il n'a plus jamais essayé d'avoir une œuvre de moi dans le sommaire.Avec son esprit tortueux, il risque de croire que je lui ai promis "La Corrida", sachant que cela serait impossible (Style punitif).Rendez-moi ce service.De tout cœur.Jean Cocteau.P.S.: Je reçois de Mourlot un merveilleux essai de tirage simple qui n'écrase pas le trait. Ce serait le rêve pour les dessins de "La Corrida". Donnez lui donc un coup de téléphone au 18 rue de Chabrol. Je vous verrai la semaine prochaine.2 février 1957Je croyais ce texte "invisible", votre dépêche me démontre que je me trompais - Rien ne pouvait me faire plus de plaisir, surtout si la preuve vient de vous.Jean Cocteau.
17 janvier 1949, 14,9x19,5cm, un feuillet.
| Cocteau émerveillé par New York, la "ville qui dort debout"|<br>* Manuscrit autographe signé du paraphede Jean Cocteau, intitulé "L'Aurore" et daté par l'auteur du 17 janvier 1949. Un feuillet au stylo bleu. Publié dans l'Aurore du 19 janvier 1949 (n°1353, VIIIe année). Jean Cocteau rédige pour le journal L'Aurore ce superbe tableau textuel de la ville qui ne dort jamais, après un séjour de vingt jours à New York.L'écrivain prolongerace récit parsaLettre aux Américains(Grasset, 1949),qui reprend quelques termes et expressions écrits sur le vifdans ce charmant manuscrit. Selon la légende, l'écrivain commença à rédiger sa Lettre aux Américains dès le vol du retour. On peut s'imaginer Cocteau affairé dans son avion, les yeux encore brillants des lumières de la ville, notantses premières impressions dans ce feuillet: «Il est bien difficile de parler en quelques lignes d'une cité comme New York. Mon voyage a-t-il duré vingt jours ou vingt ans ? Je me le demande [...] Rien n'est plus léger que l'air de New York. Trop léger. Tout y tourbillonne. Ce qui se pose et se repose est très rare. Les gratte-ciel eux-mêmes se balancent légèrement au faîte et la lumière les traverse comme du tulle. La nuit, Broadway est en proie à d'effroyables tics électriques. Et des arbres de Noël lumineux d'une hauteur de six étages ornent Park Avenue.» Cocteau s'était envolé vers New York dans les derniers jours de décembre 1948 pour la première deL'Aigle à deux Têtes, dont il réalise l'adaptation cinématographique avec Edwige Feuillère dans le rôle de la reine, et son grand amour Jean Marais en jeune poète anarchiste. Il espérait convaincre l'immense actrice Greta Garbo d'interpréter un rôle dans un deses prochains films : «C'était la première fois que je passais le nouvel an hors de ma ville et j'ai eu la chance, lorsque sonnait minuit, d'embrasser Greta Garbo dont le visage est de plus en plus admirable.» L'écrivain achève le manuscrit par une magistrale ode à la vie trépidante de la capitale du Nouveau Monde : «Il y a des villes assises.Il y ades villes couchées. New York n'aime ni s'asseoir si s'étendre. C'est une ville qui dort debout.» A New York, Cocteau trouvera une vie à l'image de son exubérance créatrice et c'est Philippe Halsman, le plus new yorkais des photographes qui, durant ce court séjour, capturera le plus parfaitement «what goes on inside [the] poet's mind». Réalisés pour LIFE magazine, ses portraits emblématiques - un double profil en aigle à deux têtes, ou enmonstre-magicien aux trois paires de mains, fumant, dessinant et lisant - ont saisi avec une incomparable justesse cet artiste surprenant de variété. Précieuses impressions new-yorkaises d'un Cocteau dandy et protéiforme, irrésistiblement attiré par l'énergie débordante de New York. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Belle et émouvante lettre de Jean Cocteau à lépouse du peintre Jean-Paul Brusset, qui fait suite au différend qui opposa les deux peintres lors de la réalisation des fresques à la chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-Mer :…Pour une ligne sans importance dans un canard (…) votre mari a oublié que je disais à chaque personne ma gratitude pour sa gentillesse et son courage, que sans lui je ne pouvais rien. Il a oublié ma préface, plus importante, je le crois, quun article. Le pauvre Brusset ne pense pas que si jai cité Triquenot cest uniquement parce quil me la présenté, et que Triquenot ma bien signifié quil était peintre et quil ne travaillait avec moi que par exception. En ce qui concerne lodieuse phrase sur « la chapelle qui se fait toute seule », elle prouve, hélas, que Brusset na rien compris (et ne comprend rien à une phrase très belle et très émouvante), jai dit que son aide et le céramiste quil découvrait être étaient autant de miracles dictés par la chapelle qui nous donne ses ordres. Sil voit tout par le petit bout de la lorgnette, mieux vaut quil parte et quil me laisse tomber. Ce ne sera pas ma première déception du cœur (hélas)...Il ajoute un long post-scriptum, véritable cri du cœur : …Il faut que je vous dise la vérité que personne au monde ne peut croire. Je suis un pauvre. On ma toujours volé, au cinéma surtout. Sans Francine [son amie et mécène Francine Weisweiller] je ne pourrais pas vivre sur la côte 15 jours. Je nai pu payer votre séjour que par sa bonté. Si jétais riche vous pensez bien que je vous couvrirais tous dor et que je nirais pas pleurer misère à la mairie…En 1955 le peintre Jean-Paul Brusset (1909-1985) sinstalle sur la côte dAzur avec sa seconde épouse, laméricaine Margaret Tatum. Quelque temps auparavant, il avait inauguré avec Aimé Maeght la fondation Maeght à Saint-Paul de Vence. Brusset travaille la céramique à Vallauris. En 1956, il retrouve Jean Cocteau sur la Côte, qui lui demande sa collaboration pour l'exécution du travail graphique des fresques de la chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-Mer et de la salle des Mariages à la Mairie de Menton. Seul le travail de la chapelle sera exécuté car un différend va opposer Jean Cocteau à lépouse du peintre, Margaret Tatum Brusset, la destinataire de cette lettre.Jean Triquenot supervisa le travail des fresques à la chapelle, en labsence de Cocteau.
La Machine infernale... Programme du 5 juillet 1989, "Soirée de théâtre, château de Maisons", 1989, gr. in-4, agrafé, couv. ill. en couleurs, (40) pp. (GK37C*)
Programme et pièce réalisés pour le centième anniversaire de la naissance de Jean Cocteau, le 5 juillet 1889, au château de Maisons-Laffitte. Mise en scène de Jean Marais et Nicolas Briançon, décors et costumes de André Beaurepaire, avec Françoise Fabian, O. Brunhes, C. Sihol, F. Lemaire, N. Briançon, etc. Textes de Cocteau et de Jean Marais illustrés de repoductions de photos anciennes et d'illustrations en couleurs de Cocteau. À signaler un texte de huit pages du peintre Georges Mathieu, En hommage à Jean Cocteau... Vingt-six ans déjà, illustré de fac-similés de lettres de Cocteau au peintre. Très élégant programme imprimé sur papiers d'Arjomari gris (couv.) et ivoire (texte). Conception et mise en page : Jean-Marie Cusinberche qui m'a signalé que la photo montrant Cocteau et G. Mathieu lors d'un vernissage en octobre 1961 est la seule qui existe montrant les deux artistes ensemble.
Paris Editions Sciaky 1979 Première édition. Le témoignage le plus visible de Jean Cocteau en faveur de l'Europe prend la forme d'une série d'études pour un projet de timbre : dessins inédits sur le thème "Nous croyons en l'Europe". Limité à 600 exemplaires dans le colophon. Il s'agit de l'exemplaire 199. Chemise cartonnée avec lithographie de Cocteau sur le premier plat. Quelques petits chocs et marques sur les planches blanches uniquement. Exemplaire complet. Le contenu comprend : le texte d'introduction, un magnifique portrait anonyme de Cocteau en pleine page, un feuillet en glassine bleue avec les étoiles européennes au recto. Ce feuillet contient deux feuilles de timbres. Chaque feuille est complète. 12 lithographies couleur pleine page de haute qualité de l'art du timbre, dont une lithographie double page. Un discours sur le Parlement européen par Louise Weiss. L'intérieur du dos de la chemise représente un visage de Cocteau. Un bel exemplaire. 445 x 335 mm (17œ x 13Œ pouces).
First edition. A beautiful example of this scarce portfolio; Jean Cocteau's most visible testimony in favour of Europe takes the form of a series of studies for a stamp project: unpublished drawings on the theme "We believe in Europe". Limited to 600 copies in the colophon. This is copy 199. Hardback folder with lithograph by Cocteau to the front board. A touch of bumping and marking to the white boards only. Complete copy. Contents comprise: Introductory text, beautifully produced full page anonymous portrait of Cocteau. Blue glassine folder with the European stars to the front. This contains two sheets of stamps. Each are complete. 12 full pages high quality colour lithographs of the stamp art, including one double page lithograph. A discourse on the European parliament by Louise Weiss. The inside rear board of the folder is a Cocteau face. A lovely copy. 445 by 335mm (17œ by 13Œ inches). .
Livret édité par le Théâtre de l'Atelier, comportant le texte du spectacle. In-8° broché. Couverture illustrée par Jean Marais. Portrait de Jean Marais par Jean Cocteau en quatrième page de couverture. 64 pages.
Dédicace autographe de Jean Marais. Très bon état.
1 page in-4.La traduction en français par Mary Hoeck des propos tenus par Jean Cocteau lors d'une émission de la B.B.C. a suscité de vives réactions ...Tout cela est éc?urant et ridicule, ... déclare Cocteau. ... N'y pensons même pas. Depuis 20 ans on s'est habitué à me prendre pour un imbécile qu'on roule et qu'on exploite. En admettant que Peyraud fasse des fautes, il n'en reste pas moins vrai qu'il redresse une pente fatale et qu'il s'efforce de combattre "ma ruine". ... Cocteau l'avait laissé libre d'agir, mais la veille il s'en est tout de même mêlé, exigeant qu'on ne l'embête plus avec cette traduction: ... on me fatigue. Et vous n'y êtes pour rien. Mon c?ur ne change jamais. Les personnes qui vous taquinent me font rire, et je les tiens pour grotesques. J'ai supprimé de ma vie les personnes qui "taquinent", mais si ma tendresse vous reste intacte, je n'en ai aucune pour ... les journalistes de l'Observer. ... L'Angleterre a pris le chemin de l'insulte. Eh bien, dit Cocteau, ... je n'irai pas. J'irai lorsque l'Angleterre, comme l'Allemagne, me traitera selon mon rang et mes ?uvres. Jean-Pierre Peyraud a été l'agent et le secrétaire de Jean Cocteau, de 1951 à 1963.
Paris Gallimard (nrf) 1943 In-12° (186 x 122 mm), 124 pp. - [1] f., broché
ENVOI AUTOGRAPHE AVEC DESSIN. Édition originale. Tirage limité à 1500 exemplaires numérotés, celui-ci un des 1421 exemplaires sur vélin supérieur des papeteries Condat (n°1206), tirage courant après 6 Chine, 11 Hollande, 5 Madagascar et 60 alfa Lafuma (mention « exemplaire sur Châtaigner » au dernier plat de couverture). Envoi autographe signé de l'auteur avec dessin au faux-titre : « Souvenir à Janine Courtey / Jean Cocteau / 1944 ». Louvrage est illustré de 4 compositions à pleine page de Jean Cocteau, portraits des personnages de la pièce. Cocteau ne mettra que 17 jours à composer cette tragédie racinienne en alexandrins, dont lintrigue sinspire dun épisode de la Jérusalem Délivrée : lenchanteresse Armide tombe sous le charme de son prisonnier, le croisé Renaud, et lui sacrifie son pouvoir en lui offrant son anneau magique. Rédigée en 1941 à la demande de Jean Marais, que Cocteau imagine dans le rôle de Renaud, la pièce peine à atteindre les planches : Jean Marais a en effet démissionné de la Comédie-Française. On lui trouve cependant un remplaçant, et la première a enfin lieu le 13 avril 1943, avec Cocteau à la mise en scène, dans des décors et costumes de Christian Bérard. Bien complet du feuillet volant derrata. Taches à la couverture. Autre mention manuscrite au faux-titre : « Cordialement / J Ghe.. (?) ».
Editions de la Sirène, Paris 1920, 14,5x23cm, relié.
Edition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en plein papier à effets géométriques dorés et moirés, dos lisse, pièce de titre de maroquin noir, tête dorée, fragiles couvertures et dos (renforcé) conservés, reliure signée P. Goy & C. Vilaine. Envoi autographe signé de Jean Cocteau : "A mon cher ami Marcel Herrand. Jean Cocteau. 1920." Dans le premier article de Carte blanche (1919), Jean Cocteau fait l'éloge du jeune comédien Marcel Herrand, alors âgé de vingt-deux ans: «L'esprit nouveau agite toutes les branches de l'art. De jeunes acteurs se mettent au service de la poésie moderne. Marcel Herrand (qui créaLes Mamelles de Tirésiaset différents rôles masqués duDit des jeux du monde) fut le premier à nous surprendre par son rythme, sa voix droite et son mépris de l'effet. Gestes, intentions, bêlements, cris, sourires, nuances sous chaque syllabe, jeux du timbre, disparaissent ici pour faire place à une lecture typographique. Un noir d'encre. Les mots nets se détachent de la page l'un après l'autre. L'acteur ne substitue pas son émotion à celle du poète. Il le sert au lieu de s'en servir.» Durant les années 1920, Cocteau confiera plusieurs rôles au talentueux Marcel Herrand: d'abord phonographe dans Les Mariés de la tour Eiffel (1921), il obtiendra le premier rôle masculin dans Roméo et Juliette (1924) et incarnera même l'ange Heurtebise dans la première distribution d'Orphée en 1926. Emouvant et précoce hommage de Jean Cocteau à l'un de ses acteurs fétiches. - Photos sur www.Edition-originale.com -