Gallimard 1959 in8. 1959. Broché.
couverture défraîchie intérieur propre
Nrf Gallimard in12. Sans date. Broché.
mauvais état pour " L'annonce faite à marie" / couverture défraîchie tranches fânées annotation en page de garde page non coupées intérieur assez propre
Club du meilleur livre 1955 in8. 1955. Broché.
qques rousseurs sur tranche intérieur propre
Nrf Gallimard in12. Sans date. Cartonné.
très frais
Plon 1929 in8. 1929. broché.
Bon état sous papier de soie tranche fanée intérieur propre
Spadem 28 pages in8. Sans date. Agrafé. 28 pages. livret de théâtre
circa 1990 - Bon Etat couverture un peu défraîchie intérieur propre
Bloud & gay 215 pages in8. Sans date. Broché. 215 pages.
bon état dédicace auteur
Paul Claudel Charles Du Bos T. S. Eliot R. M. Francis Thompson Johannes Joergensen
Reference : 223624
(1929)
Plon (le roseau d'or) 1929 in12. 1929. Broché.
Très Bon Etat. exemplaire numéroté sur velin. légères rousseurs
Paris, Gallimard, (mars) 1943. 1 vol. (115 x 180 mm) de 237 p., et 1 f. Cartonnage illustré de l'éditeur. Un des 1000 exemplaires sur alfax reliés d'après la maquette de Paul Bonet (n° 300). Envoi signé : « À Madame Hélène Sauvaneix, à Violaine ! en souvenir de l'Annonce. P. Claudel. Lyon, le 12 mai 44 ».
Émouvant et précieux exemplaire, offert par Claudel le jour de la première représentation de la pièce à Lyon, le 12 mai 1944, à celle qui joue le rôle principal de Violaine Vercors dans la pièce, puis trois ans plus tard au théâtre Hébertot pour la version définitive, sur la demande de Claudel. L’Annonce faite à Marie avait été, en 1912, la première pièce jouée de son auteur, après une première version publiée sous le titre de La Jeune Fille Violaine vingt ans plus tôt, en 1892. La pièce sera ajoutée au programme de la longue tournée sud-américaine de la compagnie de Louis Jouvet, de 1941 à 1945 : la première aura lieu le 19 juin 1942 au Teatro municipal de Rio de Janeiro, avant d’être reprise le 11 juin 1946 au théâtre de l’Athénée à Paris. Entretemps, en France, c’est Pierre Bertin qui s’empare de la plus célèbre des pièces de l’auteur, pour trois dates lyonnaises, du 12 au 14 mai 1944. Sociétaire de la Comédie-Française, Pierre Bertin (1891-1984) avait, au nom de l’administrateur Pierre Bourdet, déjà rendu visite en avril 1937 à Claudel pour lui demander L’Annonce pour le Théâtre-Français, sans succès. Claudel assistera à la première, déclarant, à propos d’Hélène Sauvaneix qui interprète le rôle de Violaine : « Cette jeune comédienne au visage inspiré et touché par la grâce deviendra un jour la sainte du théâtre. » À tel point que lorsque Claudel, en 1947, souhaite faire rejouer sa pièce dans la version définitive qu’il vient de publier, c’est vers elle qu’il se tourne pour interpréter le rôle, conseillant à la comédienne, pour le prologue, de « mimer ce vol de l’oiseau dans le ciel par le mouvement de ses mains rapprochées, comme une flèche tendue vers le haut ». Hélène Sauvaneix avait auparavant consacré sa jeunesse à la danse et joué au théâtre des rôles mineurs ; elle s’était faite remarquer en jouant Stella dans Le Cocu magnifique de Crommelynck, ce qui lui permet de jouer Violaine, à Lyon en 1944. Sauvaneix paraît prédestinée à incarner l’héroïne une nouvelle fois : avant même la session lyonnaise de 1944, elle avait déjà joué la scène du miracle à quinze ans chez René Simon, avec Maria Casarès ; elle est aussi été choisie parce qu’elle n’est pas une actrice confirmée, « c’est une artiste docile qui n’est pas vedette et qui a le bon goût de faire passer le théâtre avant le cinéma ; en outre elle a du style », dixit Hébertot (lettre à Claudel du 21 juillet 1947, inédite, BnF). La jeune comédienne (née en 1922) aura néanmoins son mot à dire, elle qui voulut faire de Violaine un être de chair et de sang, car selon elle « on joue toujours L’Annonce comme un texte musical où les spectateurs sont bercés par une litanie, un ronronnement qui nuit à l’action dramatique » (Interview titrée « Paul Claudel trouve enfin la jeune fille poétique de ses rêves », France-Hebdo, 16 mars 1948). Cette nouvelle mise en scène à Paris en 1947 lui donnera de fait son premier grand rôle, celui qui lui ouvrira les portes du théâtre et du cinéma. De la bibliothèque de Joël Dupont (ex-libris).
Paris Gallimard 1961 Sept volumes in-8 brochés, couvertures roses, environ 350 pages par volume. La couverture du deuxième tome est plastifiée, rousseurs éparses, nénmoins bon état de l'ensemble.
Tome 1: "Tête d'or" et les débuts littéraires; Tome 2: Le Rire de Paul Claudel; Tome 3: Correspondance Paul Claudel - Darius Milhaud; Tome 4: Claudel diplomate; Tome 5: Claudel homme de théâtre, correspondance avec Lugné-Poe; Tome 6: Claudel homme de théâtre, correspondances avec Copeau, Dullin, Jouvet; Tome 7: La figure d'Israël. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Gallimard, 1951, in-8 br., 270 p., préface et notes par Robert Mallet, 2 portraits pleine page photographies représentant André Suarès et Paul Claudel, exemplaire non coupé, sous couverture plastifiée, bon état.
"La correspondance qu'André Suarès et Paul Claudel ont échangée pendant plus de trente années a pour thème essentiel la recherche de la foi. Paul Claudel, ému par la spiritualité inquiète d'André Suarès, entreprend à distance une conversion parallèle à celle qu'il tente alors auprès d'André Gide et de Jacques Rivière. À l'inverse d'André Gide qui n'a rien fait pour stimuler le zèle missionnaire de Paul Claudel et ne s'est jamais employé qu'à le détourner de lui, André Suarès, comme Jacques Rivière, a demandé conseil et appui à son correspondant catholique. Quand il sent que son attitude hésitante prolongée décourage Paul Claudel, il va même jusqu'à lui reprocher de n'être pas assez persévérant dans le prêche. Mais finalement Paul Claudel renoncera à faire le siège d'une âme qui a plus besoin de l'amour de la foi que de la foi elle-même. La conversation est toujours animée, elle prend parfois le ton d'une controverse très vive où les arguments fusent de part et d'autre avec une sincérité qui ne peut laisser insensible. Rarement pages ont, avec une telle luminosité, mis en évidence le conflit traditionnel entre la Religion et l'Art, entre l'humilité du croyant vis-à-vis de son Créateur et l'orgueil de l'artiste créateur devant son œuvre. Le dialogue où se rejoignent puis s'opposent André Suarès et Paul Claudel fait partie des témoignages spirituels les plus importants de la première moitié du XXe siècle. Il doit immanquablement prendre place dans une bibliothèque à côté de la Correspondance de Paul Claudel avec André Gide dont il est en quelque sorte le complément".
Château de Lutaines juin 1925, 21x27cm, 17 pages sur 5 doubles feuillets.
"Et combien cette émotion est accrue quand l'auteur de ce livre est notre ami, que nous avons conversé familièrement avec lui, et qu'il tient à la fois à nous par ce qui lui fut attribué de passager et de temporel, et à Dieu par ce qui en lui désormais d'éternel a commencé !" Manuscrit original autographe de Paul Claudel, signé et daté, pour sa préface deA la trace de Dieu de Jacques Rivière. Dix-sept pages et demi à l'encre noire sur cinq doubles feuillets. Quelques mots biffés et réécritures. Pli horizontal, quelques rousseurs sur la première page, notes au crayon d'un bibliographe sur la dernière page vierge. La préface, datée de juin 1925 est parue une première fois dans le Correspondant le 25 septembre 1925, puis avec les Carnets de Rivière publiés la même année par sa femme sous le titreA la trace de Dieu (Gallimard, p. 9-24). >> texte complet de la préface Manuscrit complet de la belle préface de Paul Claudel pour la publication posthume descarnets tenus par Jacques Rivière lors de sa captivité pendant la Grande Guerre. L'écrivainrend hommage à travers ces pages à ce livre qui, si son auteur en avait eu le loisir et le temps - Rivière est mort à 39 ans - serait devenu un traité d'Apologétique Chrétienne. Dès 1907, Claudel avait joué un rôle important dans sa conversion et sonparcours religieux. Il entretint une correspondance avec le jeune critique devenu directeur de la Nrfjusqu'à sa mort brutale en 1924. Dans le manuscrit, ilfait l'introduction desécrits de Rivière datant de ses trois années dans les camps de prisonniers de Knigsbrück etHülseberg, après sa capture lors de la bataille d'Eton en août 1914.On y trouve, sous forme de notes qu'il destinait aux réunions entre prisonniers,une réflexion profonde sur la recherche de Dieu et les moyens d'aller à sa rencontre.Mais pour Jacques Rivière "Dieu reste un fait" : après une longue quête théologique et de nombreux revirements, il avait atteint l'apogée de sa foi lors de ces années de guerre. La mort d'Alain-Fournier et de Péguy, la certitude religieuse de sa femme Isabelle, la sensation d'être soutenu par Dieu pendant ces jours difficiles, tout concourraità lui donner une foi vivanteque célèbre le poète dramaturgedans ces belles pages. Il reconnaît la présence dans sa vie d'un Dieu personnel, croit à la valeur de la prière et de l'autodiscipline auxquels Claudell'avait exhorté dès leurs premiers échanges.Ces Carnets sont l'ultime preuve de l'influence de ce dernier : "la fin de Rivière fut toute illuminée par la doctrine que lui avait révélée le grand poète chrétien" (Paul Beaulieu). Claudel consacre demagnifiques passages à la communion de Rivière lejour de Noël 1913, qui marque publiquement son retour au catholicisme: "Tout ce que je peux dire est que la vie de Jacques Rivière me paraît une de celles qui ne s'expliquent pas seulement par elles-mêmes, mais par l'enseignement bon ou mauvais qu'elles comportent, parce qu'elles sont le type en qui se réalisent et s'informent une foule d'autres, qu'elles ont une valeur de parabole. Elle est la meilleure illustration de cette Providence dont il n'a cessé de sentir la main sur lui, de cette Providence humble, douce, toujours présente et toujours inattendue, infiniment patiente, ingénieuse et artiste, dont il a si bien parlé. C'est elle qui a conduit cette âme de bonne volonté à travers le pèlerinage de l'Intelligence depuis la confusion de l'adolescence jusqu'à ce jour de Noël 1913 où par un acte à l'égard des théories les plus extravagantes, depuis Darwin jusqu'à Freud, qui se présentent à elles avec le caractère de la dernière modeà quoi la noble délibération du jugement avait plus de part que l'exigence du sentiment, il vints'agenouiller aux pieds du saint curé de Clichy". La préface doublée d'un éloge funèbre est à l'image de leurs dialogues entre père et fils spirituels. Malgré leursdésaccords, Claudel admire la pensée de Rivière et sa vision objective des rapports de l'Eglise catholiqueet la société- sans laconsidérer comme la gardienne d'un conservatisme social, à l'inverse d'un Maurras ou d'un Barrès : "Parmi les maquettes de Jacques Rivière, celle dont l'étude a été poussée le plus loin et qui se dégage le mieux dans son ensemble est l'étude qu'il a intitulée : Le Catholicisme et la Société. Il y développe des idées qui paraîtront subversives à beaucoup de gens, mais qu'il était plus nécessaire aujourd'hui que jamais d'exposer. D'opposer, dirons-nous, plutôt que de poser, non pas comme la vérité absolue, mais comme l'antithèse nécessaire d'une thèse par elle-même non moins déficiente qu'on voit avec regret prendre chez certains, publicistes la valeur d'un principe et d'un fait incontestables. Que de platitudes, que de tirades nauséabondes n'avons-nous pas dû absorber sur la valeur sociale du Christianisme, sur le secours qu'il apporte à l'ordre établi et à la sacro-sainte « tradition », sur l'apaisement qu'il fournit aux employeurs et aux propriétaires, sur son alliance naturelle avec les Autorités Constituées ! De quel ton incroyable de condescendance consent-on à lui faire sa place à côté d'Auguste Comte parmi les Cariatides qui sont appelées à soutenir le trône de la Déesse Nation ! Pour certains esprits l'ordre social n'est pas une cote mal taillée, un compromis précaire et médiocre dont les injustices ne sont que trop visibles, mais qui se justifie pratiquement en tant qu'il sert tout de même Dieu, par la paix telle quelle qu'il apporte au plus grand nombre et par les humbles facilités qu'il donne pour l'affaire, seule importante, du salut : la Conservation, le bien de celui qui a, est pour eux le principe premier, une chose si sûre et si belle que c'est à elle que la Religion emprunte le plus clair de sa vertu et de sa vérité." Claudel se joint à Rivière sur la question de la Providence, trouvant des signes de l'attention divine dans tous les aspects de sa vie : "L'homme est libre au milieu d'un monde qui ne l'est pas. Il a à concerter son propre mouvement avec une multitude de mouvements qui ne dépendent pas de lui. Il a sous ses pieds au milieu d'une multitude de compagnons un parquet en marche. Il collabore avec une Providence qui, à la manière d'une pente, entraîne les événements, qui règle le sens et le rythme de leur progrès, mais qui ne se passe pas pour la réalisation de ses desseins de son intervention de Volontaire et qui traite avec lui par un système délicat de refus et de provocations."Les dix-sept pages de cette préface célèbrent surtoutl'esprit pionnier de Rivière dans son rapport à la religion - Claudelfera même sonportrait en héros vernien : "Il n'est probablement pas un de mes lecteurs qui ne connaisse cet admirable roman de Jules Verne, L'Ile mystérieuse. Des naufragés sont jetés dans une île inconnue où ils se croient seuls et abandonnés à leurs propres ressources. Puis, à des moments critiques, des secours leur arrivent on ne sait d'où. C'est un feu qui se trouve allumé, une caisse remplie d'outils qui échoue sur la grève, une corde qu'on jette du haut d'un rocher, des ennemis exterminés. Aucun de ces événements qui ne puisse en somme s'expliquer d'une manière à peu près naturelle et les esprits les plus grossiers de la troupe se contentent de bénéficier de cette collaboration occulte sans se tracasser pour en rechercher l'auteur. Mais non pas l'ingénieur Cyrus Smith. On le voit dans une gravure émouvante, suspendu, une lanterne à la main, au bout d'une échelle de cordes au fond d'un puits, surveillant cette eau noire d'où à certains moments lui ont paru émaner des bruits et des mouvements suspects. (C'est par là en réalité que tous les soirs le capitaine Nemo, émergeant de son ermitage sous-marin, vient se payer le régal de la voix humaine). Puis les choses se gâtent et arrive le moment lamentable, redouté de tous les lecteurs de romans, de l'explication, si inférieure toujours à notre attente. L'attitude de Rivière est analogue à celle de Cyrus Smith." Quatre mois après la disparition de Rivière, Claudel signe une magnifique ode à sa rencontre spirituelle et littéraire avec "l'esprit en marche vers la vérité" de son ami. - Photos sur www.Edition-originale.com -
P., Gallimard, 1964-1990, in-8, br., photos en frontispice, index. (S6B1*) Chacun :
Introduction de Pierre Moreau, Jacques Petit, Michel Lioure, etc. Avant-propos de Jacques Robichez. Préface de Henri Hoppenot, de Jean-Louis Barrault. Notes de René Farabet. - vol. 3. Correspondance Paul-Claudel - Darius Milhaud (*) - vol. 5. Claudel homme de théâtre. Correspondance avec Lugné-Poe (*) - vol. 6. Claudel homme de théâtre. Correspondance avec Copeau, Dullin, Jouvet - vol. 10 Correspondance Paul Claudel-Jean-Louis Barrault (*) - vol. 12. Correspondance Paul Claudel-Jacques Rivière 1907-1924 (*) - vol. 13. Lettres de Paul Claudel à Élisabeth et à Audrey Parr (*)
Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposé sur vergé d'Arches. Belle reliure janséniste signée d'Huser. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (20 avril) 1912. 1 vol. (160 x 215 mm) de 210 p. et [1] f. Maroquin janséniste émeraude, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tranches dorées sur témoins, double filet doré sur les coupes, doublures de maroquin ivoire orné d'un riche décor « à la fanfare » avec le chiffre « MM » porté 6 fois, garde de moire bleu, couverture et dos conservés, étui-cigare de maroquin bleu nuit (reliure signée de Huser). Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires sur vergé d'Arches, réimposé (seul grand papier, n° 25).
Deuxième oeuvre dramatique de Paul Claudel, mais la première à être mise en scène, L'Annonce faite à Marie initie en cela son théâtre et figure parmi ses pièces majeures avec Le Soulier de satin. Suivant son idée qu'« en art, il n'y a rien de définitif », Claudel en effet remaniait voire réécrivait ses textes. Ainsi de la genèse de cette pièce dont le propos augural fut écrit dix ans plus tôt sous le titre La Jeune fille Violaine, pièce elle-même remaniée en 1899 avant d'être réécrite en entre 1910 et 1911 pour donner naissance à L'Annonce. Le 22 décembre 1912 a lieu la première de la pièce sur la scène du théâtre de l'OEuvre. Dans ce théâtre créé par le comédien Lugné-Poe, le poète Camille Mauclair et le peintre Édouard Vuillard, l'inspiration est au symbolisme ; on y suit le précepte de l'un de ses chefs de file, Stéphane Mallarmé, qui voit dans la mise en scène (trop soignée ou présente) « une entrave à la rêverie du spectateur ». Le théâtre mystique de Claudel y a trouvé une place de choix. Claudel prendra une part importante comme metteur en scène de sa pièce aux côtés de Lugné-Poe. L'épure du décor, la diction « musicale » des acteurs voulue par l'auteur donnent les contours d'un style claudélien qui fera date. S'il n'y a que trois représen-tations, le public d'initiés qui s'y rendit sut s'en fait l'écho. L'Annonce est un succès, alors que le texte a paru quelques mois plus tôt (avril 1912) en volume et dans La NRF (n° 36 à 40). André Gide incite la jeune maison des éditons de la NRF à un retirage : « Qu'avons-nous décidé de faire pour les représentations de L'Annonce faite à Marie ? Rien ? Il serait tout de même bon qu'on pût trouver le livre à acheter dans les couloirs. Bon et presque indispensable - autant pour Claudel que pour nous. » Le 13 février 1913, les Éditions de la NRF procèdent (pour la première fois depuis leur création) à un retirage : 2 200 exemplaires sortent des presses alors que Claudel, en poste en Allemagne, se prépare à y monter une nouvelle fois sa pièce dans le théâtre d'avant-garde du centre d'art d'Hellerau (au nord de Dresde) ; il y fera preuve d'idées particulièrement novatrices pour la mise en scène. Passé dans la bibliothèque de Raoul Simonson, cet exemplaire avait été précieusement établi dans le pur style « janséniste » où le décor n'apparaît qu'une fois le livre ouvert. Les contreplats de maroquin ivoire richement ornés comportent le chiffre « MM » répétés aux quatre angles. Nous pouvons émettre l'hypothèse que cette reliure fut commandée par le bibliophile Marcel de Merre dont le goût pour Claudel était prononcé. Il possédait en outre l'édition illustrée par Maurice Denis de L'Annonce faite à Marie dans une spectaculaire reliure de Paul Bonet. Si notre exemplaire n'est pas passé en vente lors de la dispersion de sa collection (Sotheby's, 2007) il est cependant acquis que Marcel de Merre fit régulièrement travailler Huser, comme P.-L. Martin ou les frères Maylander parmi les grands ateliers de relieurs de son époque. De la bibliothèque Raoul Simonson (ex-libris).
Paris, Librairie de l'Art indépendant, 1893. In-8 (220 x 156 mm), 84 pp. n. ch. Reliure à la Bradel demi-maroquin bleu foncé à coins, titre et date en doré au dos, tête dorée, couvertures et dos (reliure début XXe siècle).
Édition originale du deuxième livre de Claudel et première version de cette pièce. Elle parut anonymement, tout comme Tête d’or (1890) qui est simplement annoncé «du même auteur». Petit tirage à 225 exemplaires, celui n°154 sur vélin blanc après 25 exemplaires sur Hollande. «Drame de l’homme en face de Dieu, La Ville est celui-là même que l’auteur venait de vivre» (Dictionnaire des œuvres). La pièce, dans sa première version, est en effet profondément marquée par la conversion de Claudel au catholicisme. Dans une lettre à André Suarès du 22 juin 1905, l’auteur soulignait: «les deux premiers actes ont été écrits avant ma conversion et le dernier depuis ». Cela explique peut-être le caractère foisonnant et éclaté de ce drame qui compte plus de trente personnages, et dont la langue est déjà teintée d’un hermétisme caractéristique. Il semble que Claudel songeât à réécrire sa pièce dès les mois qui suivirent sa parution, ce qu’il entreprit alors qu’il était en poste à Boston (fin 1894) puis en Chine où il fut affecté. Une seconde version de La Ville parut ainsi dans l’édition collective L’Arbre en 1905, considérablement remaniée: l’écrivain en avait simplifié la structure et réduit à huit le nombre des personnages. Bel exemplaire. Talvart et Place, III, p. 147. Pascale Alexandre, «La Ville», en ligne sur le site dédié à Paul Claudel: http://www.paul-claudel.net/oeuvre/la-ville.
Bibliothèque Jacques Doucet, Paris, 29 novembre- 23 décembre 1965, in-4 (27x18,5cm), 66pp.,broché, couverture rempliée.
Préface de François MAURIAC. Manuscrits, inédits, éditions originales, oeuvres de Camille CLAUDEL. Texte inédit de CLAUDEL: "Tao Teh King", reproduction d'un portrait de Claudel vers l'âge de vingt ans (pastel de Camille Claudel), reproduction de pages manuscrites autographes de Claudel. Catalogue rédigé par François CHAPON. Bel exemplaire.
Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposés sur vergé d'Arches. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (20 avril) 1912. 1 vol. (160 x 220 mm) de 209 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposés sur vergé d'Arches (n° 22).
Deuxième œuvre dramatique de Paul Claudel, mais la première à être mise en scène, L’Annonce faite à Marie initie en cela son théâtre et figure parmi ses pièces majeures avec Le Soulier de satin. Suivant son idée qu’« en art, il n’y a rien de définitif », Claudel remaniait voire réécrivait en effet ses textes. Ainsi de la genèse de cette pièce dont le propos augural fut écrit dix ans plus tôt sous le titre La Jeune fille Violaine, pièce elle-même remaniée en 1899 avant d’être réécrite en entre 1910 et 1911 pour donner naissance à L’Annonce. Le 22 décembre 1912 a lieu la première de la pièce sur la scène du théâtre de l’Œuvre. Dans ce théâtre créé par le comédien Lugné-Poe, le poète Camille Mauclair et le peintre Édouard Vuillard, l’inspiration est au symbolisme ; on y suit le précepte de l’un de ses chefs de file, Stéphane Mallarmé, qui voit dans la mise en scène (trop soignée ou présente) « une entrave à la rêverie du spectateur ». Le théâtre mystique de Claudel y a trouvé une place de choix. Claudel prendra une part importante comme metteur en scène de sa pièce aux côtés de Lugné-Poe. L’épure du décor, la diction « musicale » des acteurs voulue par l’auteur donnent les contours d’un style claudélien qui fera date. S’il n’y a que trois représentations, le public d’initiés qui s’y rendit sut s’en faire l’écho. L’Annonce est un succès, alors que le texte a paru quelques mois plus tôt (avril 1912) en volume et dans La NRF (n° 36 à 40). André Gide incite la jeune maison des Éditons de la NRF à un retirage : « Qu’avons-nous décidé de faire pour les représentations de L’Annonce faite à Marie ? Rien ? Il serait tout de même bon qu’on pût trouver le livre à acheter dans les couloirs. Bon et presque indispensable – autant pour Claudel que pour nous. » Le 13 février 1913, les Éditions de la NRF procèdent (pour la première fois depuis leur création) à un retirage : 2 200 exemplaires sortent des presses alors que Claudel, en poste en Allemagne, se prépare à y monter sa pièce dans le théâtre d’avant-garde du centre d’art d’Hellerau (au nord de Dresde) ; il y fera preuve d’idées particulièrement novatrices pour la mise en scène. Vignes & Boudrot, Bibliographie des Éditions de la Nouvelle Revue française, 20.
Paris Bibliothèque Jacques Doucet 1965 1 vol. Broché gr. in-8, broché, couverture à rabats, 66 pp., portrait-frontispice contrecollé d'après Camille Claudel, fac-similés et 125 numéros décrits. Un des quelques exemplaires du tirage de tête sur Arches, entièrement hors commerce, offert à Georges Spyridaki avec ex-dono de François Chapon sur une carte de visite jointe.S'il confesse qu'il a voué à Claudel une admiration à éclipses, Mauriac se déclare toujours touché par Vers d'exil, où le poète «fou de désir et de solitude, se débat». Dans ce « tête à tête avec Dieu», il reste fidèle à une forme assez classique: alexandrins, strophes régulières, survivance du sonnet. Il «n'aura renoncé à rien mais aura préféré Dieu à tout». Mauriac se demande toutefois comment son coreligionnaire, s'il avait vécu, aurait accueilli le concile Vatican II, qui a répudié un certain triomphalisme, dont les Grandes Odes étaient joyeusement pénétrées. Quand Sartre a proclamé que «Dieu est mort, même dans le cœur du croyant», il est réconfortant de savoir que Claudel «continue de nous attester que Dieu est vivant».
Paris, Gallimard, 1959-1968 ; 8 volumes brochés, la plupart non coupés. Frontispice à chaque volume (2 pour le volume 7)
Très minimes rousseurs sur la couverture du volume 1,sinon excellent état.
Paris, Gallimard, Cahiers Paul Claudel 7, 1960. Fort in-8, broché, non coupé, 292 pp. En frontispice une photographie de Paul Claudel riant.
Textes de : Jean Cocteau, E. Ionesco, P. Claudel, Pierre Claudel, Eugène Roberto, Roger Leroy, Gérald Antoine, Jacques Petit, Jacques Madaule, Stanislas Fumet, Charles Galpérine, Pierre Ganne, Edition originale. Tirage à 147 ex n° Un des 37 exemplaires du tirage de tête numérotés sur vélin de Hollande (n° 9). Bel exemplaire en parfait état. Photos sur demande.
Gallimard, 1960. In-12 broché. Edition originale en SP. Contient notamment des inédits de Claudel et des textes de Cocteau et Ionesco. Complet du prière d'insérer et d'un feuillet de présentation de la société Paul Claudel.
EDITION ORIGINALE
JAMMES Francis / RAMUZ C.F. / SCHLUMBERGER Jean / MASSIGON Louis / CINGRIA Ch. A. / WEIDLE Wl. / DU BOS Ch. / ROUGEMONT Denis de / CLAUDEL Paul / DRIEU LA ROCHELLE / NOULET E.
Reference : 3374
Revue mensuelle, numéro 279, 1er Décembre 1936, in8 broché, couverture défraichie avec petit manque.
Sommaire : GRANDEUR DE PAUL CLAUDEL : Paul Claudel par Francis Jammes, Lettre à Paul Claudel par C.F. Ramuz, Accès à Claudel par Jean Schlumberger, Sortes claudelianae par Louis Massignon, Claudel didactique par Ch. A. Cingria, l'Eclosion du drame par Wl. Weidlé, Corona benignitatis par Ch. du Bos, l'Art poétique par Denis de Rougemont.Commentaire sue le psaume 147 par Paul Claudel, Reveuse Bourgeoisie (1) par Drieu La Rochelle, etc...
Gallimard, collection Art et artistes, 2005. In-8 broché, couverture photographique à rabats. A l'état de neuf. Illustrations in-texte en noir.
"Naguère inconnue du grand public, mal connue des historiens de l'art, Camille Claudel (1864-1943) est redécouverte dans les années 80, et son œuvre est réhabilité. Son destin - sœur du poète Paul Claudel, élève et maîtresse d'Auguste Rodin, enfermée durant trente ans à l'asile psychiatrique - émeut un large public, et fait d'elle un personnage emblématique du féminisme. Des extraits de lettres de l'artiste à son frère, à sa mère, à Rodin ont d'ailleurs beaucoup été utilisés dans des livres, catalogues, émissions de télévision et long métrage.Ces dernières années, ont été publiés d'autres ensembles de correspondances, ainsi que les lettres - soit écrites par Camille Claudel et non expédiées, soit reçues et non transmises à l'artiste - conservées avec les divers dossiers médicaux des hôpitaux de Ville-Évrard et de Montdevergues. Cependant, ces correspondances, partielles et parfois mal transcrites, sont le véhicule de contresens, d'erreurs de datation des œuvres, bien gênants pour les historiens. Une édition, réunissant l'ensemble des lettres, aujourd'hui accessibles, confrontant pour chacune les diverses transcriptions aux originaux, justifiant les datations proposées pour les documents non datés et éclairant par des notes le contenu de ceux-ci, s'est donc imposée comme nécessaire. Cet ensemble de correspondances fournit un outil de travail aux chercheurs, mais veut offrir aussi à un plus vaste public une approche à la fois objective et subjective de la vie de Camille Claudel." * La librairie la Bergerie est sur le point de déménager - c'est la raison pour laquelle nous vous proposons jusqu'à la fin de l'année une remise de 10% sur tout le stock (pour les ouvrages encore en rayons) et de 20% sur ceux qui, déjà mis dans les cartons de déménagement, ne pourront être livrés qu'en début d'année prochaine. La remise sera déduite des prix affichés *
Les Editions Georges Guillot, Paris Les Editions Georges Guillot, Paris, 1956 - In Folio, feuillets sous étui et emboittage, justification de tirage et gravure frontispice, trente illustrations sur cuivre à pleine page protégés par des serpentes par Alber Decaris, L'un des 200 exemplaires sur Grand Velin d'Arches - Ici exemplaire N° 146. Très bel exemplaire, boite comportant quelque frottement sans gravité.
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Paris Gallimard 1949 1 vol. relié in-8, demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, plats de papier marbré ocre, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Constantin), 399 pp., 2 portraits en frontispice, fac similés, index. Édition originale. Un des 46 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder.Cette correspondance est déroutante et passionnante à plus d’un titre. En 1949 la publication de lettres échangées par deux des plus grands écrivains contemporains est inédite. Elle est d’autant plus surprenante qu’après vingt-cinq ans de dialogue intense, ils ont cessé toute relation depuis 1926, chacun se murant dans son camp. En acceptant de rendre public leurs échanges, Gide et Claudel prenaient à partie le public. Le livre fut un véritable succès de librairie. Outre les lettres, figurent les extraits de journaux de Gide. Le document le plus tardif est une interview de 1947 où Claudel vilipende un Gide sans aucun talent, qui n’est qu’un « effroyable exemple de lâcheté, de faiblesse » (p. 249)... L’anecdote est connue de Claudel qui, à l’issue d’un dîner chez Jammes en 1935, enfourcha une crêpe flambée et s’écria « et voilà comment Gide grillera en enfer ». Mais leur hostilité finale ne donne que plus de saveur à toutes ces lettres fraternelles, intimes, du temps où Claudel, de Chine, confiait à Gide le soin de veiller à ses publications.