in-4° relié en carton, bon état, complet , bloc livre très bon état, mauvaise pagination après p.260 signalée par l'éditeur après la page de titre [p. 221 et suivantes pour le cahier N , le cahier O reprend à 261] 301 p. + tables - 148 p. + table
Rare série de factums sur la contestation des modes d'imposition en Dauphiné . L'émeute de Romans en 1580 est plusieurs fois évoquée. Le conflit entre le Tiers-Etat et les ordres privilégiés était latent depuis la moitié du siècle. Les révoltes populaires de l'année 1580 marquèrent encore plus l'urgence de la situation. Le véritable point de départ du procès des Tailles fut l'audience accordée par Henri IV le 19 septembre 1595 aux représentants du Tiers-Etat du Dauphiné. Ils obtinrent de faire trancher le procès par le Conseil privé du Roi et non par les Etats de la Province. A partir de ce moment-là, le Tiers-Etat s'organisa et, lors de l'Assemblée de Saint-Marcellin, en octobre 1597, il se choisit trois représentants : Claude de Lagrange, de Saint-Marcellin, Jean Vincent, de Crest, et Antoine Rambaud, de Die, tous trois hommes de loi Ce procès, que seul le pouvoir royal a su dénouer, marque une étape fondamentale dans le renforcement de l'emprise du pouvoir royal et centralisé sur le Dauphiné. C'est une des deux ruptures majeures dans le lent processus d'intégration du Dauphiné au royaume de France. D'un statut préservé et garanti par le Statut Delphinal lors du transport du Dauphiné à la France en 1349, le premier empiètement fut l'ordonnance d'Abbeville, en 1540, qui étendait au Dauphiné l'application des ordonnances émises par le pouvoir royal