10,4 x 13,5 Paris 1870 "Mon cher Ami, C'est moi ! Je voulais vous répondre sur le champ, mais cette fois en vérité, j'ai eu des excuses, si l'on peut avoir une fraction d'excuse lorsqu'on semble oublier un ami. Je dis semble [souligné]. Croyez bien que lorsque je compte ceux dont je suis sûr, et ceux que j'aime vraiment, je vous mets en première ligne. ma mère vous dira un jour, que si je ne vous écris point, je parle de vous bien souvent. Et nous voici en pleine révolution, sinon de nom, du moins de fait. Radical en diable, je déplore bien des excès, bombes en paroles, et je ne puis malheureusement guère en douter aujourd'hui, bombes en action. mais des faits ne sont point un ...et en dépit d'eux, il faut rester fidèle à ce qu'on aime et à ce qu'on défend. Je sais quelles sont vos opinions, vous devez être navré ! Croyez qu'il y a beaucoup d'éxagération et de mensonges dans ce qu'on doit débiter en province sur l'état de Paris. J'ai, après avoir médis des réunions publiques, pris la parole dans ces réunions. J'ai été fort raisonnable, je vous le jure et pourtant fort acclamé, peut-être même est-ce la raison qu'on a applaudi. Il faut voir, pour les bien juger, les choses par soi-même. Que ne dites-vous qu'on m'attaque dans les journaux ? Le Figaro [souligné] oui, mais après ? Et ce malheureux Figaro [souligné] joue un rôle déplorable. Mon livre sur le soldat [souligné] ne sera terminé qu'à la fin de l'année. Bien des choses y manqueront et vous pouvez certes publier le vôtre, car je n'aurais point défloré le sujet...le livre de de Vigny plus démocratique, plus belliqueux, je veux dire radical et surtout de ton plus moderne. Vous lirez cela. J'ai deux nouvelles encore à écrire. Il est possible que j'aille en Espagne cette année. En ce cas je m'arrêterais certainement à Dax. A bientôt donc peut-être, mon cher ami, et croyez moi de tout coeur et de grand coeur à vous." [signature] "Jules Claretie, 5 mai 1870." En mai 1870, à la veille de la déclaration de guerre de la France à la Prusse et des événement parisiens qui s'en suivront, Jules Claretie est un jeune journaliste polygraphe. Il fera paraître "le roman des soldats" en septembre 1871 et en 1872 une "Histoire de la Révolution de 1870-71." Il sera pendant plus de vingt-ans (1886-1913) administrateur de la Comédie-Française. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
P. Calmann Lévy, 1886. In-12 reliure plein maroquin rouge de Chambolle-Duru, dos à nerfs très décoré, triple encadrement doré sur les plats, riche décoration des bordures des contre-plats, toutes tranches dorées, couvertures conservées, étui doublé, ex-libris gravé, 126 pp..Edition illustrée tirée à 225 exemplaires sur papier vélin à la cuve des fabriques du Marais (exemplaire n°62 ). Les illustrations sont de Kauffmann et ont été gravées par Clapès. Le frontispice et les 12 vignettes sont en 3 états. Une aquarelle originale signée de Kauffmann (datée de 1887) décore la page de faux-titre. Bel exemplaire dans une superbe reliure signée.
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Jules Claretie (1840-1913), écrivain, administrateur général de la Comédie-Française.
Reference : 010830
Jules Claretie (1840-1913), écrivain, administrateur général de la Comédie-Française. L.A.S., 25 novembre 1884, 3p in-8. A l'écrivain Jules Barbey d'Aurévilly (1808-1889). Longue lettre dans laquelle il remercie Barbey pour l'envoi deux volumes dont « L'Amour impossible et la bague d'Annibal, votre "premier vagissement" ». En effet, il envoya la réédition de 1884 de ces textes avec cette simple dédicace « A Monsieur Jules Claretie, Mon premier vagissement » (Bonnefon, Les dédicaces à la main de M. J. Barbey d'Aurévilly. Paris, Blaizot, 1908, p.138). L'autre ouvrage est très certainement Les Vieilles maitresses pour lequel il fit cette dédicace : « A Monsieur Claretie, soit pour la publicité, soit pour le silence, - à son choix. Mais à lui ? » (id., p.123). Concernant le vagissement : « vous seul pouviez écrire un pareil mot car vous êtes, au fond, un modeste comme dans les fards (?). C'est à propos de ces premiers écrits qu'on pourrait dire alors : Bien rugi, lion ! Si les lions ne commençaient point tout naturellement par rugir, parce qu'ils sont lions. » Après d'autres considérations sur le premier ouvrage cité : « Cet été, j'ai visité Caen, votre Mémorandum à la main ! J'ai cherché, au seuil des vieilles églises vos mendiants qui n'y étaient plus et je me suis trouvé seul au cimetière devant la tombe de Trébutien où, avant Trébutien, m'avait aussi le souvenir des Guérin morts. » Superbe courrier au Connétable. [172b]
CLARETIE Jules ( Limoges 03 -12-1840 - Paris 23-12-1913), romancier, auteur dramatique, historien.
Reference : 11817
(1913)
1913 Lettre à l'en-tête de la Comédie française, datée 27 février 1913 (année de la mort de Clarétie). 1 page in-8.Jules Clarétie répond à une sollicitation de Guy de Cassagnac concernant des artistes de la Comédie française " Le comité a voté l'exclusion des artistes à toutes les conférences qui n'ont pas un but d'éducation ou de bienfaisance. Une causerie de vous, littéraire et historique, rentre dans la catégorie réservée. Je donne donc à vous, l'autorisation que les artistes auraient dû préalablement me demander"
Jules Clarétie est un romancier et auteur dramatique chroniqueur de la vie parisienne, auteur de livrets d'Opéra, historien, il a également collaboré à de nombreux journaux sous son nom ou sous des pseudonymes. Il fut Administrateur de la Comédie-Française de 1885 à 1913 et élu membre de l'Académie française en 1888.Guy de Cassagnac (Paris 1882 - Fonteny 1914), est un écrivain conservateur, polémiste, journaliste, familier de la provocation en duel de ses adversaires ou ennemis. ( ClGr4)
Jules Claretie (1840-1913), écrivain, administrateur général de la Comédie-Française.
Reference : 010832
Jules Claretie (1840-1913), écrivain, administrateur général de la Comédie-Française. L.A.S. + enveloppe, 17 août 1886, 1p in-8. A l'écrivain Jules Barbey d'Aurévilly (1808-1889). Claretie avait demandé à Barbey une copie autographe de vers et ce dernier n'avait pas compris : « Monsieur et Cher Maitre, c'est moi qui vous demande pardon de mon indiscrétion. Ce que je voulais tenir de votre main, c'est le quatrain improvisé par vous devant votre portrait peint par Emile Lévy. Et, moi aussi, quelque jour, je dessinerai, si je reprends la plume du journaliste, votre portrait qui, je pense, ne vous déplaira pas. Nous avons communié en Scott, en Byron, en Heine et en Maurice de Guérin. » Joli courrier. [172b]
Jules Clarétie (1840-1913), écrivain, L.A.S., sd [22 avril 1892], 1p in-12 (9 lignes). Télégramme dans lequel Clarétie parle vraisemblablement d'un projet à la Comédie-Française, une pièce de Scholl devant être jouée avec les sociétaires Suzanne Reichenberg, Charles Le Bargy & Charles Prudhon. « Et il serait encore plus piquant de jouer Scholl en habit noir ». Joli document. [116]
Jules Clarétie (1840-1913), écrivain, L.A.S., 31 janvier 1888, 1p in-8 (7 lignes). Lettre de remerciements qu'il termine par « j'ai gardé de vrais amis, comme toi, et j'en suis très heureux ». [116]
Jules Clarétie (1840-1913), écrivain, L.A.S., sd [Dimanche, 1891], 1p in-8 (4 lignes). En-tête de la Comédie-Française. Petit billet au sujet d'une brochure à donner aux artistes. [116]
Jules Clarétie (1840-1913), écrivain, L.A.S., 29 mai 1893, 2p in-8 (20 lignes). En-tête de la Comédie-Française. Belle lettre de remerciements pour l'envoi de son volume Les Ingénieurs de Paris. Il va relire « ces délicieuses et profondes historiettes d'un Tallemant des Réaux qui est plus près de St Simon que de Tallemant ». Il lui indique aussi que le livre est annoncé dans L'Indépendance belge. Il lui parle aussi de sa pièce Rosalinde qu'on traine à jouer à la Comédie-Française. Elle ne sera jouée qu'en octobre 1893. Beau courrier. [116]
Jules Clarétie (1840-1913), écrivain, L.A.S., 29 août 1894 ; 1p in-8 (9 lignes). En-tête de la Comédie-Française. Le jeune Emile Dehelly (1871-1969) est déjà pris et ne peut donc jouer dans Rosalinde de Scholl. La pièce sera donc jouée à Paris mais ne le sera peut-être pas à Dieppe. [116]
Jules Clarétie (1840-1913), écrivain, L.A.S., Viroflay, 9 septembre 1897, 1p in-8 (13 lignes). « Tu as écris sur [Henri] Murger un article exquis. Scholl pinxit ». Il mentionne qu'une partie de sa Vie de Bohème a été jouée à la Comédie-Française sous le titre du Bonhomme Jadis. [116]
CLARETIE Jules - (Arsène Armand dit) - (Limoges 1840 - Paris 1913) - écrivain français
Reference : GF15994
1 page in12 - trés bon état -
Commande de 5 livres sur un catalogue dont Banville, Champfleury...
CLARETIE Jules - (Arsène Armand dit) - (Limoges 1840 - Paris 1913) - écrivain français
Reference : GF17861
1 page in12 -
Il a une grosse affaire sur les bras "le journal à un sou" que fonde Mr de Villemessant [fondateur du Figaro en 1854] - Il lui est réservé la "grosse part de besogne" et il "ne veut pas le bacler"- Quant à "L'intérieur Houssaye", il ne peut le faire, y étant reçu en ami. "Un bureau de rédaction est une place publique, un cabinet de travail est un lieu privé"..-