Paris, Georges Decaux et Maurice Dreyfous, 1879. 1 vol. in-4. Reliure patriotique en demi-maroquin bleu, coins de maroquin rouge et plats de toile blanche, filet doré sur les plats, dos à nerfs orné de motifs dorés dont un drapeau mosaïqué de maroquin, pièce d'auteur de maroquin rouge, de titre de maroquin crème, date et lieu en queue, tête dorée, couvertures et dos conservés. [DURVAND].
Édition illustrée de quatre gravures hors-texte de A. Neuville, de gravures sur bois, d'après les dessins d'Edmond Morin et du portrait de l'auteur gravé à l'eau-forte par A. Gilbert.Texte encadré d'un double filet en bleu et rouge.Exemplaire enrichi de sept aquarelles de Bligny à pleine page ornant le faux-titre et les feuillets portant la tomaison des chapitres.Il est également enrichi d'une lettre autographe de l'auteur datée de 1866 adressée à un confrère auquel il recommande le dessinateur Durgey, ainsi que d'une suite de 13 gravures de Kauffmann, et d'une reproduction du tableau d'Alex. Protais : le bataillon carré - 1815 exposé au salon militaire de 1886, publié par l'éditeur Jules Moutonnet.Né à Château-Thierry en 1849, Albert Bligny renonça à la carrière de notaire conforme à la tradition familiale pour s'installer à Paris où il entra comme élève dans l'atelier de Léon Bonnat. Il exposera très régulièrement au Salon de 1875 jusqu'à sa mort en 1908."Artiste discret et estimé, il fut à la fois peintre, aquarelliste, dessinateur et illustrateur d'ouvrages littéraires. Il retint l'attention du public par sa peinture militaire, son thème de prédilection. Il additionne à la justesse du regard une empathie bienveillante avec ces soldats compatriotes dont il partagea le quotidien lors de la guerre de 1870. Engagé dans la vie militaire, il en fit l'expérience comme ses maîtres de la peinture militaire, Detaille, Meissonier, confronté à une défaite humiliante qui allait marquer des générations.Il fit le choix de vivre sa vie en qualité d'artiste et du bout de son pinceau, sa vision du monde militaire, glorieuse et fascinée par l'épopée napoléonienne ne manque pas d'humour". Christiane Sinnig-Haas.