<meta charset="utf-8"><em data-mce-fragment="1">Je suis pourtant ce que je suis<br data-mce-fragment="1">nul ne le sait ni n’en a cure<br data-mce-fragment="1"></em><strong data-mce-fragment="1">John Clare<br data-mce-fragment="1"><br data-mce-fragment="1"></strong><span data-mce-fragment="1">« Limpide, Clare (1793-1864) l’est comme eau de source et qui coulerait du Jardin perdu. […] Plus, peut-être, que bien des grands — mettant pour ainsi dire en question la grandeur. Et lorsque l’harassante difficulté de vivre en paysan pauvre ayant charge d’âmes en même temps qu’en poète applaudi de Londres, puis à demi oublié, eut égaré sa raison, le délire altéra parfois la cohérence, mais jamais la pureté de son chant.</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Lequel, au contraire, n’atteindra vraiment sa plénitude que dans la folie. Celle-ci recouvre au moins vingt-huit ans, tous d’asile […], période cruellement longue mais incroyablement féconde. La poésie était devenue l’unique recours d’un homme arraché à ses racines, aux siens, à son identité. Toujours traversée de Nature car on laissait par bonheur à Clare, dans la journée, la clef des champs et des bois, plus quotidienne que jamais et n’obéissant qu’à sa logique propre, elle jaillit intarissablement, ayant trouvé, elle, sa liberté. »</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Pierre Leyris,</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Extrait de la présente préface.</span> Paris, 2021 Les Belles Lettres 124 p., 39 planche, broché. 12 x 19 cm
Neuf