France-Empire, 1978, gr. in-8°, 267 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, filmographie, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"De toutes les vedettes de l'écran, Rudolph Valentino demeure la plus célèbre mais aussi la plus contestée. Cinquante ans après sa mort, il a gardé une telle aura de fascination et de mystère que son personnage inspire encore aux auteurs dramatiques, aux musiciens, aux scénaristes et aux metteurs en scène de cinéma et de télévision, des oeuvres qui s'acharnent le plus souvent à salir sa mémoire. Les calomnies et les ragots ne peuvent, pourtant, ternir l'image d'un homme qui, en moins de dix ans de carrière cinématographique, fut l'idole de toutes les femmes et l'acteur le plus jalousé du monde. À l'annonce de sa mort, le drapeau américain fut mis en berne. 300 000 personnes défilèrent devant le catafalque de Valentino, à New York. 1000 policiers escortèrent son cercueil dans l'avenue de Broadway où pendant trois jours, plusieurs équipes de balayeurs s'employèrent à déblayer les fleurs jetées sur le parcours de l'escorte funèbre par une foule hystérique. Au cours de la semaine qui suivit, treize femmes se suicidèrent par amour. Mais personne ne songea à payer les frais de sépulture de Rudy qui laissait 160 000 dollars de dettes ! Une souscription fut ouverte et 12 acteurs seulement sur les 12 000 lettres envoyées, consentirent à se dessaisir de quelques dollars pour assurer une dernière demeure à celui qui avait été sacré des titres prodigieux d'« amant du monde » et du « plus grand séducteur de l'écran ». Tous ceux qui le jalousaient affirmèrent alors que Rudolph Valentino était homosexuel alors même qu'une enquête révélait que… 65 femmes reconnaissaient avoir eu un enfant de lui ! Tout comme sa virilité, le talent de Rudolph Valentino fut mis en doute. Il n'est que de revoir à la Cinémathèque ou dans les cinémas qui reprennent, avec profit, aujourd'hui ses principaux films – « Les quatre cavaliers de l'apocalypse », « Le Sheik », « Arènes sanglantes », « L'hacienda rouge « , « Monsieur Beaucaire », « L'aigle noir », etc. pour être convaincu que le charme et les qualités de comédien de Valentino étaient indéniables. Victime de cabales d'envieux, Rudolph Valentino ne pouvait échapper, même au-delà de sa mort, à la critique. Il importait de le faire sortir d'une légende abusive et méprisable. C'est pourquoi il faut lire Rudolph Valentino, ce livre de Jeanne de Recqueville qui, en s'appuyant sur une documentation précise, fruit de cinquante années de recherches minutieuses, restitue pour la première fois l'image véritable de Valentino."