Editions Charles Mandel, 1963, in-8°, 474 pp, écrit en collaboration avec Rowland Barber, traduit de l'américain par Jean Paradis, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"... Sur les Marx Brothers toute une littérature a fleuri, dont l’intérêt semble à peu près nul depuis qu’ont été publiés le “Groucho and Me” de Groucho Marx (éd. Arthaud) et surtout le “Harpo Marx”, de Harpo (éd. Charles Mandel). Ce sont, par la drôlerie des anecdotes, la précision des portraits, la façon de concevoir l’existence, les trouvailles de toutes sortes, en somme le talent, des ouvrages bien supérieurs à ceux que la famille Marx a inspirés aux biographes et essayistes professionnels. Chez les Marx, c’est Groucho qui était considéré comme l’écrivain du groupe ; pourtant, il y a chez Harpo un reporter de classe, un observateur d’une grande finesse. Aucun des deux n’a eu la prétention d’écrire sur l’art comique." (Fernand Pouey) — "... Voilà, le moment est venu maintenant pour moi, d’enlever mes chaussures, de m’étirer et de dire quelques mots. Les jours de lutte sont terminés. Pourtant, je voudrai pouvoir dire en jetant un regard sur mon passé : « je n’ai pas un seul regret. » Malheureusement, j’en ai un. Il y a déjà plusieurs années de cela, un homme très sage du nom de Bernard Baruch me prit à part et me dit en me tapotant l’épaule : « Harpo, mon garçon, il faut que je te donne trois conseils, trois choses dont tu devras toujours te souvenir. » A ces mots, mon cœur bondit, je brûlais d’impatience : j’allais enfin connaître le mot magique, le sésame qui vous ouvre une vie fortunée et heureuse, et cela, de la bouche même du maître. « Oui, monsieur, lui dis-je. » Il me dit ces trois choses. Mon seul regret est d’avoir complètement oublié ce que c’était." (pp. 8-9)